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(mircea) closer to the edge

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MessageSujet: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeJeu 11 Juin - 18:07



closer to the edge
    ft. Mirceau & Narcissa

Le rendez-vous donné. Les mots glissés quelques jours plus tôt. Elle ne sait plus. Le temps qui n’avance plus. Cette impression d'arrêt. Une partie d’elle brisée, envolée et les idées malades agrafées au crâne. La date fixée. Le destin scellé. Le pardon qu’elle veut obtenir. L’obsession dont elle ne peut se détacher. Son vampire. Sa chimère.
La haine qu’elle veut effacer. La lame assassine à sa cuisse. Elle n’a pas besoin de plus. Narcissa. Les mots glissés à la figure paternelle, un cadeau à lui offrir, un vampire du passé. Le seul moyen de le faire entrer dans la demeure, dans l’antre des tueurs, entre les trophées et les armes. Entre les corps et les larmes. Les vampires n’entrent que rarement, que quelques figures pour échanger des services, mais la haine entre les races. La lame cachée sous les tissus. La robe qui tombe sur les formes. La folie à son crâne et au fond des yeux. La ligne qu’elle va franchir, le point de non-retour, le clan qu’elle a choisi. Pas les siens. Lui.
Le chemin qu’elle fait. Un automate. La mort qu’elle imagine depuis des jours. Le temps de reculer. Elle ne peut pas. Elle le veut lui. Pas de haine. Autre chose. Lui. Simplement. La poupée désarticulée. L’automate programmé.

Le dos contre le mur. Elle attend. L’heure qui file. Le temps qu’elle ne remarque pas. Il arrive. Le monstre. Le détenteur des désirs qu’elle ne cache plus, qui ont fini par la consumer. Le regard qui se pose dans le sien. « Joue la victime. Sinon tu ne pourras pas rentrer. Ce doit être plausible, je suis certaine que tu sais jouer.» Les mains qu’elle passe autour de lui, le corps qu’elle entraîne avec elle comme une victime capturée et les pièces qui défilent. Le salon qu’elle finit par atteindre et Mircea qu’elle relâche plus loin. Son père qui attend. La figure de proue.
Le vampire qu’elle laisse en plan. Le jeu qu’elle joue et les pas qu’elle imprime dans le sol pour se diriger vers son père. « J’ai entendu dire qu’il y avait une veille rancune entre vous. Je me disais que tu serais ravi que je te livre le monstre.» La voix brisée, la voix froide et les pas qu’elle continue de poser jusqu’à se diriger vers lui. La folie qui rôde. Le sourire de son père qui étire les lèvres et le regard intimidant qui se tourne sur le vampire. « C’est un beau cadeau Narcissa.» La voix amusée du père et elle qui s’arrête devant lui. Il veut avancer, mais elle reste là. Il veut tuer le monstre. Elle veut tuer le père. Il pose son regard sur elle. Elle coupe le jeu. Ça ne l’amuse pas. Elle sait. Le père cruel. Lui à même de torturer son esprit depuis toujours. Les leçons, les coups, les phrases et la mort du jumeau sur la conscience. L’homme qu’elle doit remplacer. « Laisse-moi passer
Le regard qu’elle lève sur lui. La lame qui file à la cuisse et empoigne la lame tâchée de carmin. La maison vide. La famille autre part. Ils sont seuls.
La lame assassine qui s’enfonce à la jugulaire. Le geste vif. Le regard d’incompréhension du paternel et le chaos dans son crâne. Le sang qui gicle, le carmin à son visage, sur la robe pâle. Le sang qui éclate. La jugulaire tranchée. Le souffle glauque et étouffé par le liquide. Du carmin. Du rouge sur son visage. Le sang de sa famille et la folie qui éclate dans le fond de crâne. Figée dans le planchée. Poupée vidée. Elle ne sait plus. Elle ne comprend plus. Elle n’entend plus. Un fusible qui vient d’exploser. Le feu qui vient de se propager. Le cadavre qui s’effondre sur le sol. Il est mort. Elle aussi. Elle ne bouge pas. Elle sait la présence dans la salle. Elle ne bouge pas. Statue de pierre. Poupée de porcelaine sur son socle.

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Mircea Brâncuși
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeDim 14 Juin - 14:09



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    ft. Mircea & Narcissa

Il chahute avec les rêves de Narcissa, s’introduit et veille aux cauchemars qui engloutissent sa raison. L’esprit devient brumeux de vengeance, les marées de sang dégorgent sous les ficelles du monstre assoiffé. Elle lui a promis la vengeance, il ne fait que de l’encrer plus profondément dans son esprit, d’y forger l’idée. Deux nuits durant lesquelles il joue et propose le rendez-vous pour les noces noires. Il contrôle, et tient le jeu. Qu’elle ne puisse pas revenir sur ses pas, qu’elle soit incapable de faiblir au moment venu. Un piège dans lequel Mircea se jette, mais le temps est venu d’abattre une tête. La nuit clame sa domination et l’Eternel se prépare pour les funérailles joyeuses. Du noir qu’il porte, entièrement. La parure macabre. « Joue la victime. Sinon tu ne pourras pas rentrer. Ce doit être plausible, je suis certaine que tu sais jouer.» Un sourire qu’il glisse en guise de réponse. Jouer le vampire prisonnier d’une enfant, courber l’échine, offrir les poignets pour qu’ils soient liés. Trois nuits qu’il ne s’est pas nourri afin de s’affaiblir, la peau où percent les veines bleutées, les gestes qu’il contrôle pour être plus lents que ceux de Narcissa. Le mensonge de la torture. Il découvre le manoir des Bathory pour la seconde fois. Inchangé. Vieille relique qui tient debout sans qu’il ne puisse comprendre comment. Le cœur de Narcissa bat à rompre, il l’entend, un tambour furieux, maladif alors qu’ils traversent les longs couloirs. « Tu as peur… tu transpires la frayeur » Le souffle d’une constatation. Qu’elle se calme, qu’elle abandonne la petite fille pour prétendre au chasseur qu’elle lui a montré. Les battements s’éteignent doucement, le rythme redevient normal et Mircea comprend que la partie est gagnée. La dernière porte ouvre sur le salon qui est toujours décoré avec un mauvais gout étonnant. Le rictus au bord des lèvres, il ne peut pas s’empêcher d’observer les intérieurs, de juger de cette façon. La confrontation a lieue sous ses yeux.

Le tranché est net, un geste vif qui déchire la chair et fait pulser le sang. L’odeur éclate dans la pièce, et manque de lui faire perdre toute capacité à raisonner. Seul son bras gauche bouge, enlaçant la meurtrière, la ramenant contre son corps. Les lèvres qui glissent à la joue écumée de sang, et Mircea relâche l’enfant terrible pour se diriger vers le père encore vivant. Un genou qu’il pose dans le sang et la main droite s’enroule au cou, une poigne qui empêche le sang de couler, qui maintient la vie. Le vieillard qui écarquille les yeux, ne comprend plus rien, cherche à se débattre mais il est déjà trop tard. « Tu es ravi j’espère… ta fille a les mains rouges, tâchées de la mort… de ta mort » Un murmure pour le père. Mircea retire la main pour mieux piétiner la vie. Un coup de pied dans la tête. Un geste fou. Et vole le cerveau jusque dans la cheminée !

Il pivote, glorieux empereur qui visse ses ambres sur la Tremblante. De quelques pas il revient vers elle, deux larmes à ses joues, le mélange au grenat qu’il embrasse. Peintures guerrières au visage. « Suis-moi… ou reste parmi tes ruines » La main qu’il tend, l’invitation pour laquelle il ne tolère aucun refus. « Je serai dehors… tu as cinq minutes pour venir ou rester et ensevelir la carcasse de ton père » Il disparaît de la maison et rejoint la ferraille, dos contre la voiture, curieux du choix de Narcissa.
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeDim 14 Juin - 18:30



closer to the edge
    ft. Mircea & Narcissa

Elle ne contrôle rien. Le regard vide. La folie qui lui vrille le crâne. C’est le vide. Plus de son. Que le chaos silencieux qui se percute à son crâne. Le sang sur son visage pâle. Elle ne contrôle plus rien. Son corps qui retrouve le sien. Ce corps adoré. Ce corps rêvé, désiré. Pas encore. Le choc qu’elle doit assimiler. Son arrêt de mort qu’elle vient de sonner. Elle ne réagit pas. Elle ne bouge pas. Le vide qu’elle fixe. Le corps qui se déplace. La rage de Mircea. L’odeur ferreuse et le goût de carmin à ses lèvres.

« Suis-moi… ou reste parmi tes ruines » La voix qui résonne en écho au fond de son crâne. Cette invitation. Son invitation. « Je serai dehors… tu as cinq minutes pour venir ou rester et ensevelir la carcasse de ton père » Il file et elle reste là. La folie qui se glisse sous la moindre parcelle de sa peau. Cette maison qui n’est plus la sienne. L’irréparable qu’elle vient de commettre. Elle n’est plus chasseuse. Elle n’est plus une Báthory. Plus rien. Que le vide. Que son envie de lui, d’être vivant à ses yeux, d’avoir le pardon recherché. Le temps qui file. Une décision qu’elle doit prendre. Une décision qu’elle a déjà prise.
Elle papillonne des yeux, observe le crime, son crime. Le sang à ses mains. Le carmin au visage. Elle cligne des yeux. Elle tente de reprendre le souffle, mais cette impression de chute qui prend à la gorge. Poupée désarticulée.
Elle recule. Elle se détache. Elle tombe un peu plus. S’enfonce un peu plus. File du salon. File de la maison. File de la famille. Plus une chasseuse. Plus rien. L’identité perdue. Les années à vouloir se faire valoir qu’elle vient de briser.

Elle quitte la maison. Les mains qu’elle passe sur sa robe. Le sang qu’elle veut retirer, mais qu’elle étend sur les vêtements. Le cadavre qui traîne encore dans la pièce et les mots qui ne filent plus d’entre ses lèvres. Le temps de comprendre. Le temps de calmer le chaos. Un automate qui marche. Les jambes qui avancent sans qu’elle ne se rende compte, sans qu’elle n’arrive à résonner. Trop tard. Trop loin.
Elle le rejoint. Lui. Le choix qu’elle a fait depuis la dernière fois, depuis l’offre qu’elle a soufflée. Le palpitant qui bat trop vite au fond de la poitrine, le calme en apparence, le choc au visage. Son corps demande de l’aide, mais rien qui ne se passe. L’information qui ne se rend plus. Que le foutu chaos. Elle veut parler, mais les mots ne s’extirpent pas. Renier sa nature. Renier pour lui. Pour son obsession. Pour Lui. Lui qu’elle cherche depuis des années. Depuis enfant. Le monstre sous son lit. Le monstre dans le coin de sa chambre.
Narcissa s’arrête. Le regard vide. Le corps du désiré qu’elle retrouve. Le souffle trop lent. Le coeur trop vite. Que la maladie, la folie pour lui ronger la tête, pour ronger la moindre parcelle de son être. Le silence. Elle n’arrive pas à parler. Pas besoin de parler pour qu’il comprenne le choix qu’elle vient de faire. Lui. Pas le père. Pas la famille. Le pardon qu’elle a trop désiré. La limite qu’elle ne peut plus retrouver.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 15 Juin - 9:47



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    ft. Mircea & Narcissa

C’est l’attente, la curiosité du choix, de ce qu’elle ferra, le suivre ou continuer le chemin tracé, reprendre la vie de toujours, les armes et la mort. La voie qu’il offre n’est pas différente, tout autant constituée de cadavres et d’horreurs. Il n’octroie pas le bonheur et ces fantaisies pour petites princesses. Rien de tout ça. Mircea tend la main dans l’ombre, et le sourire qui se dessine, les canines apparentes, le sang qui devient une drogue alors que l’odeur approche. Les pas qu’il devine au manoir, la venue vers lui. Un gibier rabattu jusque dans sa mâchoire. Elle est devant lui, l’enfant perdue, la terrassée, l’assassine d’un père. Image des merveilles, tachée du sang, vendue la terrible Hécate. Vengeresse. La porte du véhicule qu’il ouvre, le char pour une Perséphone encore trop naive du sort qui l’attend. Le rugissement du moteur et les pneus crissent sur les pavés, tracent le chemin jusqu’à la tombe. Aucun regard qu’il ne porte sur elle durant le trajet, la concentration nécessaire, les mains qui manquent de faire exploser le volant, la poigne sévère. Se concentrer et oublier le sang. Trois jours. Il est à l’agonie. La faim qui gronde. L’envie qu’il doit retenir. Ne pas céder. Pas encore. Les rues défilent et mènent à la maison. Grilles qui s’ouvrent et le chemin serpente jusqu’à l’impérieuse. Les gestes toujours courtois, même schéma pour la portière et la main qu’il tend, qu’elle la prenne, qu’elle vienne. Le corps qu’il emporte contre le sien, ne lui laisse pas la possibilité de marcher. Poupée désarticulée.

Elle à qui il ne laisse pas le temps d’appréhender les lieux. Les pièces qui dégorgent de possessions, les ombres qui virevoltent et aucune lumière d’allumée. Enfant qu’il tient en aveugle. Le plan qu’il connaît par cœur, à l’étage qu’il conduit la belle, d’une vision amusante de noces pourpres. « Tu es chez moi… calme-toi » Les tremblements qu’il sent, le corps qui s’agite alors qu’il approche de la salle de bain, du sang crasse qu’il doit arracher à la peau d’opaline. « Narcissa » Le prénom murmuré, l’appel pour qu’elle revienne à elle. Un cadavre qu’il dépose, à l’espérance qu’elle tienne encore sur ses jambes. Equilibre incertain qu’il surveille alors que la baignoire se remplie d’eau. « Je ne peux pas te laisser avec son odeur… son sang » Une bétise qu’il risque. Le sang qu’il reconnaît comme étant celui de l’ennemi, l’odeur qu’il doit effacer. Une paume qu’il glisse à la joue gauche, le geste similaire d’une nuit passée. Le regard qu’il cherche, et ne répond que l’absence. Le consentement qu’il n’obtient pas, pas plus que la peur. « Je dois les enlever » Les tissus baignés de rouge. La robe qu’il déchire, la délicatesse envolée. Tissu imprégnée du sang d’un porc. Il s’arrête avant le déluge des gestes. Les doigts qui volent contre l’épaule, le corps déjà observé durant les nuits et parfois à d’autres moments. Sournoiserie. Perversité. Les mots qu’il ne reconnaît pas. Son regard qu’il a porté sur elle. Les envies tuées. Le reste des vêtements qu’il supprime.  Plume qu’il dépose dans l’eau, et admire le sang qui se faufile, abandonne.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 15 Juin - 10:43



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Que le chaos dans sa petite caboche. Un robot. Elle marche, mais le regard est vide. Elle se laisse guider, mais elle ne ressent plus rien. Que les pensées qui se percutent, qui crèvent et s’échouent dans le fond de son crâne.
Elle se pose dans la voiture, fixe le vide, le néant. Les images qui défilent, mais elle n’entend que l’écho du sang, la plaie béante et l’image de son paternel crevé. L’image qui joue en boucle. La scène à répétition. Le regard de son père gravé dans son esprit, dont elle ne peut plus se défaire. La peur. Le soulagement. La folie. Elle ne sait plus. Qu’un corps vide qui se laisse entraîner. La chute. Toujours plus. Elle s’enfonce dans le chaos, dans le sang, la folie. Elle ne peut plus s’en défaire. Elle ne veut plus s’en défaire.

Le bras qui passe autour de lui pour se retenir, mais la bouche est close, l’esprit fermé. Plus rien. Le vide. Le sifflement. Le sang qu’elle sent sur sa peau, l’odeur ferreuse qui lui donne mal au cœur, le cœur qui palpite trop vite. « Tu es chez moi… calme-toi » La voix qu’elle entend en écho. Ça résonne. Ça se percute. Elle l’entend, mais elle ne comprend pas. Pas encore. Besoin de temps. Besoin de laver le sang sur sa peau d’ivoire. « Narcissa » Elle sursaute. La voix du monstre qui résonne. Son prénom qu’elle entend. Le premier mouvement du regard, les yeux qu’elle tourne vers lui. Sans plus. Pas plus. Le corps qui ne bouge plus. Qui vacille. Qui tremble. Qui se contracte. Le calme qu’elle n’arrive pas à retrouver. Que le sang partout. Que le sang à son visage. Sur ses mains. Sur sa peau. Partout.
Elle peine à tenir debout lorsqu’elle arrive dans la salle de bain, lorsqu’il pose ses pieds sur le sol. « Je ne peux pas te laisser avec son odeur… son sang » Elle ne veut plus de son sang sur sa peau. Elle n’arrive pas à réagir. Son corps est figé dans le temps. Son esprit est pris au piège dans la scène, dans ce qui vient de se produire. Elle ne bouge pas. Elle ne dit rien.
Les yeux qui se ferment quand elle sent la paume sur son visage. Le contact trop froid. Le contact de son monstre. « Je dois les enlever » Rien. Les mots qui ne sortent pas. Le corps qui ne dit pas non. Qui ne dit pas oui. Qui ne fait ressentir que le vide.

Le corps qui se contracte alors qu’elle trouve le chemin de l’eau. Elle ferme les yeux. Elle tente de chasser les images dans son esprit, mais elle ne voit que le père, que le sang, que la mort. Elle émerge. Un peu. Mais elle reste brisée. Elle reste folle. Elle reste perdue.
Le bras qu’elle se met à frotter frénétiquement, comme si le sang ne voulait pas s’en défaire, qu’il était imprégné sous la moindre parcelle de sa chaire. L’eau qu’elle porte au visage. Elle ne le regarde pas. Pas encore. Elle a peur de le regarder. Elle ne sait pas. Elle ne sait pas ce qu’elle fait. Elle ne sait pas ce qui se trouve autour d’elle. Plus de sang. Qu’elle retire le sang. La peau qu’elle ne ménage pas, qu’elle frotte avec peu de douceur, se défaire de la mort, ne plus avoir le sang de son paternel contre les mains. Le cœur qui s’emporte un peu plus. La douleur qui prend à la poitrine. Elle ne respire qu’à moitié maintenant, la panique qui gagne son crâne, qui se percute dans la moindre parcelle de son être, file dans les veines. Elle panique. Elle s’emporte. Elle respire mal. Elle ne respire pas. Du mal à faire entrer l’air dans ses poumons.
Elle regarde ses mains vierges, mais elle n’y voit que le carmin. Que le sang partout. Que le sang qui colle. « Ça part pas.» Les mains tendues devant elle. Les mains qu’elle fixe et les mains qui tremblent. Elle tremble.
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Mircea Brâncuși
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 15 Juin - 17:14



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L’enfant terreur qu’il tient à sa demeure, les pattes heureuses sur celle qui est prisonnière. Le corps est déposé dans l’eau, le bain pour taire les horreurs de la nuit, le sang qui se verse et laisse à nouveau la peau nette de toute trace, de tout déchet d’un mortel crevé.

Un genou qu’il pose à terre, les bras tendus qu’il prend entre ses mains. La peau immaculée. Il ne reste rien de la funeste nuit, des souvenirs mais les traces au corps sont absentes. « Narcissa… » Le prénom pour capter son attention. « Il n’y a plus rien… calme-toi, c’est terminé » D’une enfant dont il a la charge, petite égarée qui baigne dans le sang du paternel. L’image glorieuse, le sourire figée sur les lèvres du terrifiant. Une douche qui aurait été préférable pour laver, pour éradiquer. Non. Elle trempe dans la mort, goutte encore à l’acte consommé. Lui s’en réjouit. L’eau carmine dans laquelle il trempe une main, le jeu de quelques vagues alors que l’enfant tremble, suffoque. Et lui observe, ne bouge pas, ne prononce aucun mot pour la rassurer. Le déclin qu’il ne saisit pas. La panique qu’il ne peut pas calmer. Mircea s’évade pour trouver une serviette, de quoi enrouler le corps plume et la défaire totalement du saccage. Mensonge. Le sang coule encore.

« Viens avec moi » La main tendue pour qu’elle quitte le bain. Une serviette qu’il dépose sur les épaules mais ne voile pas le corps. L’offrande qu’il se permet. Elle transpire le sang d’un autre mais c’est assez pour éveiller l’appétit. Le contrôle qu’il doit appliquer, mais les deux nuits précédentes étaient de trop et huit cent années ne sont rien pour apaiser, croire que le sang peut être éradiqué des envies. « Tu ne pourrais pas retourner là-bas, tu comprends ? Narcissa, écoute-moi… » Le doigt qu’il pose sous le menton, qu’elle le regarde, qu’elle comprenne son acte et en mesure les conséquences. Trop tôt pour lui rappeler tout ça, qu’importe. « Est-ce que… tu as soif, faim ? Je ne sais pas comment gérer un mortel… je ne sais plus, j’ai besoin que tu m’aides, que tu me dises ce que tu veux » Les mortels qu’il côtoie mais dont il ne sait pas s’occuper, sorte d’animaux de compagnie qu’il a eu au cours des siècles et dont beaucoup sont morts pour cause d’absence d’attention. Eux qu’il passe ses nuits à observer mais oublie l’essentiel – leur fragilité. Un coup et ils tombent. Une fêlure et s’en est terminé. Des petites tasses brisées. « Suis-moi » La main qu’il encoche à la petite, les doigts enlacés. Elle qu’il emmène dans le couloir pour rejoindre sa chambre, puis la pièce attenante où courent les vêtements. Des tissus qu’il cherche, de quoi l’habiller mais rien qui ne convient. Aucun reste de vêtements féminins, aucun des présences d'autrefois. Il abandonne quelques pièces aux bras de la tremblante. « Rejoins-moi en bas quand tu auras fini de t’habiller » Le baiser qu’il dépose contre la joue, la chambre qui lui laisse, au choix de faire ce qu’elle souhaite, de jouer à la curiosité. La maison qu’il lui offre comme refuge. Les pas s’éloignent.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 15 Juin - 17:37



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Elle entend la voix. Elle entend les mots. Ça résonne dans le crâne. C’est l’écho qui danse, qui se percute et qui revient. Elle entend, mais ne répond pas. Le sang. Le sang partout. Le sang qu’elle voit et les mains couvertes de carmins. Le patin qui suit les ficelles. Elle tient debout. Elle tremble un peu moins. Les mots qu’elle laisse couler, les réponses qu’elle ne donne pas. Pas tout de suite. Elle ne sait pas.
« Tu ne pourrais pas retourner là-bas, tu comprends ? Narcissa, écoute-moi… » Elle sait. Elle le sait. Le regard qui quitte le vide, qui s’accroche dans celui du monstre. Elle le déteste. Elle le désire. Elle le veut. Elle a envie de le tuer. Les émotions qui se percutent. Elle ne bouge pas. Regarde les billes sombres. Regarde les yeux. Les doigts qu’elle sent à son visage. La peau qui réagit. Son corps qui appelle au sien, mais le vide. « Est-ce que… tu as soif, faim ? Je ne sais pas comment gérer un mortel… je ne sais plus, j’ai besoin que tu m’aides, que tu me dises ce que tu veux » Ce qu’elle veut. Ce qu’elle veut. Le besoin de se faire rassurer. Des choses qu’il ne peut pas lui donner. Gamine perdue. Plus la chasseuse. Elle vient de perdre son identité. Pas de réponse. « Suis-moi » Elle se met en marche. Le robot. La folie à son crâne. Le choc qu’elle ne contrôle pas. Ça s’agite dans tous les sens, mais elle n’arrive pas à résonner correctement. Le besoin de ne plus sentir le sang, mais ça lui colle à la peau. L’odeur ferreuse dont elle ne se défait plus. Elle respire le sang. Le sang partout. « Rejoins-moi en bas quand tu auras fini de t’habiller »
Elle est laissée seule. Elle regarde les vêtements. Le vide qu’elle fixe. Cette impression qu’elle ne peut plus bouger seule, qu’elle ne sait plus respirer seule. Debout dans le néant. Debout dans une mare de sang. Le temps qui file. L’horloge qui tourne. Les aiguilles qui résonnent. Elle cligne des yeux. Encore. Encore. Le souffle qui s’emporte. Qui se calme. Rien qui n’est stable.

Elle avance finalement. Elle ne sait pas combien de temps elle a fixé le vide, elle laisse tomber la serviette sur le sol. Les cheveux qui collent à la peau pâle et le premier morceau qu’elle attrape. Peu importe. Elle n’aime pas être seule. Elle sent la panique qui grimpe. Elle a besoin de le voir. La chemise blanche qu’elle enfile, qui colle à la peau encore humide, aux cheveux qui coulent encore le sang. Cette envie de retourner dans la douche. Cette envie de s’enfuir.
Son regard coule sur l’endroit. Son regard observe la chambre qu’elle ne connaît pas. Ce monde qui n’est pas le sien. Le décor intemporel. Son cœur s’affole. Cette impression qu’elle ne peut rien calmer. Cette impression de chuter, de tomber, le vide sous les pieds.
Elle s’extirpe de la chambre. Elle s’enfuit des lieux, se perd entre les couloirs trop grands. L’endroit qu’elle ne connaît pas. Les lumières éteintes.
Elle le cherche. Elle a besoin de le voir. Son monstre. Elle a besoin de savoir qu’elle a son pardon. De l’entendre. Que son geste ne soit pas vain. Elle veut les mots. Elle a besoin. La gamine qui quémande de l’attention.
Elle finit par le trouver. Elle finit par laisser son regard se poser sur lui. Les pieds nus qui se percutent contre le sol, la chemise qui laisse voir les formes fragiles sous le tissu humide. Elle s’approche. Elle s’approche et trouve le chemin de son corps. Tactile. Besoin d’être rassuré. Besoin de contact. De savoir qu’elle est vivante. S’arracher au sang qu’elle voit partout, aux sons macabres imprimés dans le crâne. Le corps froid du monstre qu’elle retrouve. Le sien qui tremble moins. Le sien qui a besoin de contact. Le contraste. Le froid. Le froid qu’elle percute. Peu importe. Les doigts qui découvrent le bras, qui arpente la peau, la tête posée contre le torse. Le corps chétif collé au sien. « Est-ce que tu me hais encore?» Les mots qu’il avait pu lui souffler après la connerie, son erreur. Elle ne veut plus. Elle ne veut pas de haine. Elle ne sait pas ce qu’elle veut. Elle ne sait rien.
Elle veut lui. Depuis toujours. Elle le déteste pourtant. Pas vraiment.
Elle le veut lui. Le monstre des cauchemars. Le monstre de son enfance.
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeMar 16 Juin - 18:19



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Une enfant. Elle n'est que celle qu'il venait hanter les nuits. Celle qu'il avait promis de prendre. De faire sienne aux ombres. Les crocs jamais portés à la gorge. Elle qu’il a épargné, qu’il a regardé grandir. Elle qui est devenue chasseur. De retour au salon, les questions sont nombreuses, les interrogations pour son comportement à venir. Quoi faire. Elle qu’il ne peut pas garder à ses côtés indéfiniment. Céleste qui finirait par tordre le cou. Et Ambroise qui en ferait une toile. Trop de figures féminines qu’il côtoie. Trop de jalousie qu’il entraperçoit. Toutes tueraient pour la place de l'autre. Toutes. Une jalousie qu’il ne comprend pas alors que lui-même l’est. Un capricieux, au besoin que les aimés n’en regardent pas d’autre, qu’il soit l’unique. Ne reste qu’une option : la mort. Abattre la dernière carte et ne plus s’en préoccuper. Faire comme pour toutes les autres. Le corps jeté au tombeau. Les belles ensevelies dans le jardin.

Narcissa est une curiosité. Elle pour qui il apprend à accorder le pardon. Le père qu'elle a tué sous ses yeux. Le père qu'elle lui a offert. Un sacrifice pour les appétits, pour celui qui est devenu un dieu. L’image grandiose dans laquelle il se complait. C’est donc ce qu’il est. Une figure divine. Il commande, peut mener et c’est l’obéissance. Les figures à genoux, les rampants pour son attention. Il tombe dans le fauteuil. Le corps lourd. Les mouvements plus aussi graciles qu’il le voudrait. Le manque de sang. Le corps qui commence à pourrir. La peur de regarder sous le costume. De constater que la chair est putréfiée. Les mains qui se délitent, des gants qu’il devrait passer pour masquer la chair en lambeaux. Trop tard. Une troisième nuit qu’il entame sans repas. Et cette odeur prenante, le sang mort qui se faufile à la demeure, et Narcissa qu’il entend, le cœur qui bat de la panique. La voilà prisonnière d’un monstre qui ne sait pas quoi faire d’une humaine, qui ne sait pas comment s’en occuper, surtout dans l’état actuel. La peur. Mircea ne sait pas taire la frayeur. Croquemitaine.

Les pas sont timides dans l'escalier. Il se relève alors qu'elle apparaît. Statue qui attend. La chemise au corps, le blanc, mauvais choix. Le regard qu’il détourne. A ne pas savoir ce qu'il fera. Ce qu'il veut. Elle qui s'échoue contre lui. Les bras qu’il écarte. Le geste de réconfort qu’il ne peut pas lui offrir. Pas de mensonge. Il ne saurait pas l’aimer, pas après ce qu’elle lui a fait. Peut-être qu’il peut encore lui accorder son attention, un semblant de protection, mais l’amour qu’il pouvait lui porter n’existe plus. Les cendres de ses sentiments. Les humains qui ne sont que des déceptions, eux qui ne comprennent pas ce qu’il attend d’eux, qui ne parviennent pas à saisir. Trop aveugles, trop craintifs ou alors trop encrassés d’idioties. « Est-ce que tu me hais encore? » Les mots d’une enfant ayant fait une bêtise. Ses bras qu’il passe autour d’elle, accepte enfin de lui donner l’étreinte. « Ce n'était pas de la haine… mais de la rancune » L'aiguille au cou. Le souvenir est vivace. Le fantôme d’une douleur qu’il ressent encore lorsque sa main se glisse à l’endroit d’une morsure létale. La tête qu’il niche au cou, les assassines qui effleurent la peau et perle une seule goutte qu’il se retient de gouter. Pas maintenant. Il l’a tuerait. Un pas qu’il fait en arrière, elle qu’il rejette pour l’illusion de la sécurité. « Il faut que je t’enferme je risque de… faire une bêtise » Croire qu’une porte peut la sauver… Vers l’étage qu’il l’a conduit, une chambre abandonnée.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 22 Juin - 22:27



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L’attention qu’elle cherche. Elle ne crève. Elle qui reprend vie, mais le regard vide. La folie qui rôde au fond du crâne. Le carmin qu’elle voit encore entre ses mains. Le besoin de savoir que son geste n’est pas vain, que la mort qui rôde au fond des tripes n’était pas inutile. Elle veut entendre. Elle veut savoir. Elle ne sait plus comment se comporter. Elle n’a jamais su. Pas avec lui. Elle se souvient des mots. Elle se souvient de ce qu’il a glissé dans le fond de son cou.
Elle. Elle qui s’approche, qui trouve le chemin de son torse. Elle quémande l’attention comme une gamine, comme la poupée fragile qu’elle est maintenant. Le cœur instable. Le cœur qui s’emporte pour se calmer. Le cœur qui ne cesse de battre et les bras qui finissent par se porter autour d’elle. « Ce n'était pas de la haine… mais de la rancune » Elle ne veut plus de la rancune. Elle ne veut plus de cette distance. Elle veut retourner en arrière. Elle crève de lui. Encore. Depuis toujours. Rien. Elle n’a jamais rien. Que le chaos. Les yeux qui se ferment et le calme qu’elle ne trouve pas. Les images de sang qui se percutent dans le fond de son crâne. Le cœur qui palpite un peu plus. Son épiderme qui réagit à la moindre attention qu’il peut lui offrir. Elle le déteste. Elle le méprise. Elle le désire. Elle ne sait plus rien.

« Il faut que je t’enferme je risque de… faire une bêtise » Le corps qui se retrouve loin de sien. La marionnette entre ses doigts. Elle ne contrôle plus rien. Une coquille vide. Les morceaux impossibles à recoller, à remettre en place. Le vide de la chambre qu’elle retourne et les doigts qui passent contre la porte, la pulpe qui caresse le bois. Elle a froid. Elle a chaud. Elle ne sait plus. Ses sens se percutent pour entrer en contradiction. L’envie de crier. L’envie de pleurer. L’envie de retourner près de lui. L’envie de s’enfuir. Les doigts qu’elle passe dans ses cheveux encore humides. Les cheveux qui collent au visage. La peau froide. Elle se détache de la porte, elle laisse son regard vaquer sur l’endroit pour revenir vers le bois. Les mains qu’elle pose contre la porte, le front qui se pose et le silence qu’elle laisse prendre place. Elle ne supporte plus la solitude. Elle ne supporte pas d’être seule dans cette chambre. Elle a besoin de lui. Elle a besoin parce qu’elle risque de flancher, de s’effondrer, de devenir folle, d’imploser. « Mircea.» Le souffle. Le souffle qu’elle lance de l’autre côté de la porte. Elle sait qu’il peut entendre, elle sait qu’il est encore là. Elle sait qu’il entend les palpitations de son cœur, qu’il respire son odeur. Elle connaît les vampires. Elle connaît leurs capacités. « Mircea. Ne me laisse pas seule s’il-te-plait.» Pas maintenant. Elle risque de craquer. Elle risque de pleurer. Elle ne sait pas quoi faire. Elle ne sait pas comment se sentir. Une gamine. Une poupée de chiffon. Une marionnette.
Le carmin partout. Le carmin qu’elle voit dans le moindre recoin de son esprit. Le regard de son père qui se percute dans sa caboche. Elle ne supporte rien. Sur le point de flancher. La peur. La peur de sortir. La peur de la solitude. Elle n’assume pas ses actes. Besoin de présence. Besoin de lui, maintenant. Besoin de quelqu’un. Elle est là poupée qu’elle prétend être pour charmer les autres. Elle n’est plus la chasseuse. Elle ne sait plus qui elle est. Que le vide. Que le sang qu’elle sent encore contre ses doigts.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeVen 10 Juil - 15:33



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Trois nuits que le sang n’a pas été versé, qu’il s’est affamé pour prétendre à être un prisonnier mais c’est déjà de trop, il sent la carne s’effilocher sous les vêtements, et les doigts osseux qui bientôt lui donneront l’allure d’un cadavre de huit cent ans. L’âge véritable qui se creuse lentement au visage, des vaisseaux sanguins disparus, ne restent que des traces bleutées pour l’absence. Squelette qu’il devient doucement alors qu’il conduit Narcissa vers une chambre vide, à l’opposé de la sienne. Une chambre qui a servi à d’autres, à ces enfants égarés dont il a pris soin quelques années, eux les adorés qu’il a dévoré sans regret. Des anciens, il ne reste rien, pas de jouets, pas de vêtements – juste la solitude que Mircea chasse avec d’autres figures. Et elle qu’il abandonne, jette dans une cage pour la nuit. La porte est refermée, mais il entend le murmure, il perçoit son prénom qu’elle souffle comme un appel – l’aide réclamée qu’il ne peut pas lui octroyer. La présence qui risque de couter une vie. Le dos est contre la barrière trop maigre. Une décision qu’il est incapable de prendre, à essayer de peser le pour et le contre, à voir ce qui lui en couterait le moins. Mircea ne sait pas, il n’a jamais su prendre la bonne. Mauvais chemin. Pas de travers. Et ce prénom qui devient une plainte contre laquelle il ne peut plus dire non. Il se laisse doucement glisser le long de la porte, assis au sol, genoux repliés contre le torse. Allure de garçon perdu dans un costume froissé. « Je ne peux pas entrer… je ne sais pas ce que je ferai, je… je te tuerai » Il sait qu’elle peut tout entendre. De sa voix élevée pour que les notes traversent jusqu’aux tympans de la Sanglante. La mort est la finalité de la nuit. Des canines qu’il portera à la gorge, d’une peau qu’il va déchirer et cette fois-ci, il n’en restera rien. Pas de quoi la sauver. Mais l’idée cravache dangereusement. Boire, encore et encore, ne pas s’arrêter, suffoquer du sang. Les poings se serrent jusqu’à l’éclat blanchâtre des jointures. D’une cassure qui menace.

L’odeur est encore prenante. Elle virevolte dans toute la maison. Ce sang qui n’est pas celui de Narcissa, mais qu’importe, c’est l’attrait pour la nourriture. La soif qu’il sent intenable. A l’incapacité de se retenir. Une fuite dans les rues ou la porte ? Mircea est debout en une fraction de seconde. Les mouvements rapides pour l’appétit qu’il convoite. La porte manque d’être défoncée de ses gonds alors qu’il entre dans la chambre, de trois pas qu’il fait dans la direction de Narcissa – elle dont il ne sait quoi faire. Il s’approche. Un fauve affamé. D’une main qu’il tend et la paume s’arrime au visage, la caresse soudaine alors qu’il tremble de violence, qu’à tout moment il va manquer de bondir. « Je ne peux pas rester et veiller… plus comme avant » D’une figure qui devenait statue lors des nuits de l’enfance, à surveiller et veiller sur l’enfant, à côtoyer les cauchemars pour les modeler en rêves. Elle qu’il a gardé loin des monstres, tout en la façonnant dans la folie d’une ombre. De lui. Elle est encore l’enfant sur laquelle il a veillé, d’une petite qui tremble devant lui, d’une belle qui a levé les armes pour le sauver. La main glisse au cou, la chair perforée il y a peu. Aucune trace ne subsiste. Le bras retombe et la main s’enroule à celle de Narcissa, d’un mouvement il lui indique de suivre les pas, de rejoindre le lit où elle est commandée de s’asseoir. Les boutons de la chemise sont défaits. Tissu déposé de côté. « Tu peux me dire non… tu peux encore t’enfuir, tu dois me dire de te laisser… Narcissa » La tête qu’il relève d’un doigt sous le menton.

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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeDim 19 Juil - 9:46



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Isolée, elle ne supporte pas la solitude de la chambre. Elle ne supporte pas l’endroit. Elle ne supporte pas ce qu’elle vient de faire. Elle n’assume pas. Besoin de lui. Ce foutu besoin qui risque de lui coûter la vie. Le sang sur les mains. C’est déjà fait. Elle n’a plus rien. Que le chaos au fond de crâne, que la chute et que le vide qu’elle ne cesse de sentir sous ses pieds.
Les paumes contre la porte, le front qui s’y pose et la plainte qu’elle envoie. Elle sait. Elle sait les risques. Peu importe. « Je ne peux pas entrer… je ne sais pas ce que je ferai, je… je te tuerai » Le silence qu’elle laisse passer. Le silence brisé par des mouvements de l’autre côté de la porte et la porte qui faiblit sous la force des mains de Mircea. Le cœur qui palpite. Le mélange des émotions. Le mélange de sensations. Elle ne sait plus. Elle ne sait pas comment se sentir face à lui. Cet amour qu’elle crève d’avoir. Cette attention qu’elle cherche depuis des années. Lui qui se glisse dans la moindre parcelle de son esprit.

Il s’approche, elle se fige sur place. Perdue. Brisée. Poupée qui ne sait plus marcher correctement. Les yeux qui se ferment lorsqu’elle sent le froid de sa paume contre sa peau brûlante. La différence de température qui saisit. Les vampires qu’elle méprise, qu’elle ne laisse jamais approcher sauf lui. « Je ne peux pas rester et veiller… plus comme avant » Le corps qui réagit sous la moindre caresse apposée sur la peau. Plus de barrière. Que la fragile qu’elle est devant lui, la forte qu’elle ne joue plus. Plus rien à prouver maintenant. Plus de résistance. Les bras qui tombent le long du corps et les mouvements qu’elle suit. Elle ne lutte pas. Elle ne résiste plus aux envies de lui, de l’avoir lui. Incapable. Le corps qui tremble encore de la folie de l’acte, de l’assassinat du père, mais le calme qu’elle retrouve un peu en sa présence.
Elle suit les mouvements, trouve le chemin du lit et laisse le tissu filer contre sa peau. Plus rien pour cacher. Plus rien pour dissimuler les courbes fragiles. . « Tu peux me dire non… tu peux encore t’enfuir, tu dois me dire de te laisser… Narcissa » Le cœur qui palpite, le souffle qui s’agite et le regard qu’elle ancre aux billes sombres du vampire.
Elle hésite. Elle ne sait plus. La haine pour lui. L’amour pour lui. Trop de chose qu’elle ne contrôle pas. Trop de chose qu’elle ne sait pas. Elle ne veut pas partir. Elle ne peut pas partir. Elle ne veut pas qu’il parte. Qu’il prenne son sang. Qu’il la tue. Peu importe. La mort ne lui fait plus peur. Elle n’a plus la moindre idée de ce qu’elle veut. Elle n’est plus rien. Identité perdue.

Le cœur qui s’emballe. La main qui se pose sur le bras de Mircea, celui tendu vers son visage. Se relever qu’elle entreprend en se détachant du lit et la pulpe des doigts qui caresse la peau froide à travers le tissu. Les doigts qui filent contre le torse et qui passent contre les épaules pour faire tomber le veston contre les bras, pour se rapprocher de lui. Le tissu qu’elle défait. Un pas. La promiscuité qu’elle instaure. La distance entre eux qui n’est plus présente. « Je ne veux pas partir.» Souffle qui se perd contre la peau, la tête relevée vers lui, le regard qu'elle convoite. Les envies qui se percutent. La peur qui vrille le crâne. Les doigts qui s’attardent sur les boutons de la chemise, son souffle brûlant qui échoue sur la peau trop pâle. Le manque de sang qu’elle sait. Le danger qu’elle prend. Peu importe. Le goût des lèvres imaginé dans les fantasmes et la violence des mains. Un pas de plus. La chemise qui s’ouvre sur le torse et le corps de la brune qui trouve le chemin du sien. Contraste de chaleur. Les frissons sur sa peau à elle, les doigts qui filent au flanc, remontent au torse pour dévorer la peau. Plus de contrôle. Que la folie au fond du crâne. Que les conneries qu’elle accumule. Que le danger qu’elle ne fuit plus.
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeLun 20 Juil - 14:42



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S’enfuir et l’abandonner, ne plus jamais revenir dans cette ville, jeter l’humaine et ne plus en parler. Les questions se mélangent, les envies sont brouillonnes alors qu’il avance dans la pièce, les pas silencieux sur le parquet centenaire. Mircea n’est pas certain, et jamais en plus de huit siècles il n’a ressenti cette peur de faire une erreur. Lui qui joue, lui qui ne se soucie jamais des conséquences. Le voilà à réfléchir. Pour et contre. L’enfant qu’il s’apprête à dévorer. Les assassines sont visibles, ces canines avides de chair à perforer. La paume glisse à la joue de la jolie, de celle qu’il venait hanter les nuits. Fantôme amoureux. Mircea abandonne toute rébellion, tolère la présence de l’autre, du besoin qu’elle ressent. De l’amour qu’elle lui porte, des envies, il l’a toujours su. Jamais il ne lui a octroyé ce qu’elle désirait – contrairement à d’autres, à de belles dont il a saccagé le corps du premier sang. Ambroise qu’il garde en mémoire, elle qui est vivante malgré les années, elle qui le surprend toujours. Alors il se demande, est-ce que Narcissa sera de même ? Est-ce qu’elle restera imprévisible ? C’est l’hésitation devant cette pensée. Elle qu’il adore mais ne sait pas aimer. Elle. Une enfant qui ne sait encore rien, qui croit connaître les infernales mais n’a pas saisit qu’elle chutait dans la gueule d’un leviathan avide.

Les doigts étrangers se faufilent à la veste, et s’acharnent sur les boutons de sa chemise. Il laisse faire, observe et se surprend à ne plus rien ressentir, si ce n’est la faim qui gronde. Absence de désir, d’ambition pour le corps qu’elle lui offre. Ce n’est que l’appétit pour autre. Le sang qu’il entend, battements furieux des veines qu’il voit courir à la surface du corps de Narcissa. Tous ces chemins sinueux, les artères qu’il imagine éclater. Il lui donne le droit de retirer la muraille de ses tissus, de dévoiler l’effroyable squelette qu’il est devenu à cause du manque de sang. Les os apparents, la maladie imprimée au corps. Il est terrifiant à voir. Narcissa à qui il ordonne de s’asseoir sur le lit. Les doigts courent sur le visage, les lèvres qu’il entrouvre, la joue qu’il caresse avec une affection mauvaise. Son visage qu’il approche du sien mais sans jamais l’embrasser, sans lui octroyer l’illusion d’un baiser. De l’amour qu’elle attend, il n’a que l’égoïsme à offrir, la violence de ses paumes. Le carnage des canines qui semblent agrandies par la faim. Il allonge la belle au centre du lit, l’offrande pour les démoniaques. Et lui tourne autour, prédateur qui attend le bon moment pour frapper. Il endosse trop de costumes à la fois, un mélange maladroit de ses pensées. Le diabolique qui se repait du festin à venir. L’enfant égoiste qui a enfin le jouet désiré et en est déjà lassé. L’amoureux qui s’efface. Impatience. Le monstre gronde et geignent les paroles. « Combien de fois tu as imaginé cet instant ? Je voguais dans tes rêves… je sais ce que tu veux » Il est sur le lit, le corps tourné vers elle, les doigts qui tracent des lignes serpents sur le corps déjà vu. Une fraction de seconde, et il est au dessus d’elle, une autre, et les lèvres sont au cou. La chair qu’il mord sans aucune demande et les cuisses qu’il écarte, le caprice d’un corps qu’il prend et saccage. Il ne lui offre rien. Des rêves de princesse qu’il piétine. L’offrande qu’il meurtrit de coups. Le plaisir doublé pour lui. La douleur pour elle. Il l’a saigne jusqu’à la rendre malade, poupée entre ses coups de reins. La gorge sanglante qu’il enserre d’une main. Un jouet qu’elle devient pour lui. Une autre. Un visage sans identité. Crachat du vice entre les cuisses. L’expérience de si peu. Mircea abandonne la poupée saignée. Visage couvert de carmin, lippes rieuses. Incarnation d’un diable repu.
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MessageSujet: Re: (mircea) closer to the edge (mircea) closer to the edge Icon_minitimeDim 2 Aoû - 20:57



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La peur qu’elle devrait ressentir. Avec lui. Elle ne contrôle rien. Les envies depuis toujours. Les envies qui rongent les tripes. Les envies qui lui bouffent la moindre parcelle de l’esprit et l’esprit qu’elle ne possède plus. Pas ce soir. Pas maintenant.
Le corps chétif qu’elle effleure. La peau qui manque de vie. Les os qu’elle sent sous les doigts. Trop douceur pour qui se dessine. Elle ne sait plus comment réagir. Partir. Partir pour ne pas revenir, mais la gamine incapable de se défaire de son monstre. De ce monstre qui hante la moindre parcelle du crâne. Ce monstre sur le pas du lit. Ce monstre sur le pas de la porte. Ce monstre dans sa chambre. Ce monstre dans l’ombre. Lui pour lui sauver la vie. Lui pour lui prendre.

Elle tente le diable. Elle s’approche. Elle ne se défait pas de l’étreinte. Elle ne le repousse pas. Elle laisse son corps se poser sur le lit, le corps dénudé qu’elle offre à ses yeux et la faim qu’elle devine.
Cette vie qui n’a plus le moindre sens. La connerie faite et rien qu’elle ne peut changer. La famille pour la poursuivre, pour lui faire payer les dettes et un monstre pour seul refuge. Il tourne. Il détaille. Il attend le monstre. Le bon moment pour lui prendre la moindre once de fierté qui peut rester. Elle ne s’attend pas à la douceur. Elle ne s’attend à rien. Elle ne sait plus ce qu’elle veut Narcissa. « Combien de fois tu as imaginé cet instant ? Je voguais dans tes rêves… je sais ce que tu veux » La mâchoire qui se contracte. Les fantasmes qu’elle n’a jamais voulu avouer. Savoir ce qu’elle veut. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus rien Narcissa. Que le chaos qui se percute dans son crâne. Que la poupée qui ne réagit plus comment avant, trop fragile. « Trop souvent.» Souffle. Aveu qu’elle n’a jamais pris la peine de lancer. Aveu qu’elle n’a jamais avoué, mais les mots qu’elle ne retient plus. Plus d’attache. Plus de rôle à jouer. Elle n’est plus la chasseuse.

Il se retrouve près d’elle. La peau glaciale contre la sienne trop chaude. Les doigts qui filent sur les formes et le corps qui réagit à la moindre caresse. Le monstre qui donne de l’attention.
Trop de sensations qui percutent son esprit. La douleur contre la moindre parcelle de sa peau. La douceur qui n’existe pas. Le monstre qui prend. Le monstre qui prend sans qu’elle ne repousse, sans qu’elle ne puisse réagir. Que la douleur qui irradie la moindre parcelle de son corps, que la douleur pour bouffer la moindre parcelle de sa peau. Le mal entre les cuisses. Le sang qui file à son coup. Elle ne sait plus où ressentir. Elle ne sait pas réagir. Que les larmes qui montent aux yeux. Que la honte. Que la mort qu’elle voudrait trouver. Plus simple que de n’avoir plus aucune identité.
Le souffle qui se coupe. Les coups douloureux. Les os qui craquent et la honte qui ronge les tripes. Rien de rassurant. Rien pour calmer les douleurs de la poupée. Tout pour le crever un peu plus. Pour la briser. Pour la tuer.
Le corps qui se détache et la douleur au cou. La douleur aux cuisses. La douleur partout. La faiblesse. La tête qui vrille. Le manque de sang dans les veines. Le corps fragile. La poupée abandonnée, jouet sans intérêt. La honte. Foutue honte qui bouffe. Foutue haine qui se mélange. Trop de sensations. Trop de sentiments. Trop de douleur.
Les larmes aux joues. Le regard qu’elle ne jette pas sur lui. Trop faible. Que les draps qu’elle attire sur le corps. Qu’un bout de tissus pour la rassurer. Le sang qui coule à la gorge, la faiblesse, rien pour se reprendre en main. Le sommeil tueur qui risque de la prendre. Les pensées qui se percutent. La fuite. Fuir la foutue vie perdue.
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