nom ; Douce litanie qui égaye ces nuit où l'égaré hurle à la mort et pleure son angoisse en se laissant tomber contre les murs. Le corps s'agite de soubresauts quand le sang se répand dans les larmes qui coulent. Bientôt il n'y aura plus rien, tout sera noir, et le silence reviendra par delà le sifflement macabre de ce corps alangui. L'égaré est mort, ne reste désormais plus que l'ombre du
Caravaggio qui, toujours, ère accroché à son destin maudit.
~ prénom ; Comme un parfum de péché originel, une traîtrise marquée au fer rouge dans un prénom qu'il aura lui-même choisi,
Judah. Personæ brisé d'un être qui se reconstruit d'autant de chairs en lambeaux que de le poussières de ces âmes qu'il aura réduit à néant. Monstre, crache-t-on sur son passage, et dans le panache de ses méfaits il dévoile la plus sombre de ses infamies, traître à ce qu'il fut un jour, il n'est désormais plus qu'un prédateur agissant dans l'ombre de ces nuits obscures.
~ âge ; Le corps est à peine marqué des stigmates d'un temps qui, incessamment, s'égraine. Tic tac ronronnant qui toujours laisse les cœurs meurtris et se nourri des vagissements de ces nouvelles victimes. Pourtant, lui se fait statue de cire, immuable, imperturbable, sous le glas des âges qui tombent en ruines. Vestige des temps jadis, il est le cercueil de bien des souvenirs, le berceau de quelques légendes, et sur les massacres de ses innombrables vies les civilisations se sont reconstruites.
Presque deux millénaires, et avec une certaine vanité plus qu'ennuyée, il ne s'amuse déjà plus à compter.
~ origines ; Véritable bouillon de culture aux connaissances aussi vastes que le monde qui l'a vu naître, il est bien difficile de savoir d'où vient l'ombre qui pourfend. Secret bien gardé, comme par crainte de se voir rappeler les souvenirs liés à une vie que trop humaine et à jamais refoulée. Pourtant il fut un temps où il était de ceux qu'il abhorre désormais, et fut une proie à l'image de celles qu'il chasse pour s'en nourrir autant que pour s'en divertir. Il était de ces
Saxons qui se battaient contre les Pictes, il était de ses guerriers farouches qui arpentait les Landes d'une Bretagne oubliée. Mais il n'est plus rien qu'une ombre désormais, une ombre faite d'autant de débris que d'illusions, rien d'autre qu'un amas de secrets déroutants.
~ race ;
Vampire sans âge et sang raison, voilà que trop d'années déjà qu'il arpente un monde qui s'abandonne aux désirs et aux infamies. Si certains de sa race ne le comprenne plus, lui se laisse transporter par le besoin iridescent de se faire bercer par les vices qui en découlent. L'ombre est là, elle veille à jamais éveillée, cherchant la distraction qui trompera son ennui. L'ombre se repaît de cette infamie qui déjà les submerge.
~ clan ; Voila donc le monstre qui se tapis dans l'ombre des monstres des contes, vil et méchant loup aux dents acérés, drapé dans son linceul macabre, il passe d'un esprit à un autre. Et le sang de
Tolvaj coule en ses veines, faisant de lui une créature évanescente et infernale. Ange déchu arpentant les rêveries innocentes, il en tricote la déchéances infernales, construites sur les ruines d'un monde en feu.
~ pouvoirs ; Nommé, savamment, l'Ombre pour l'apparence qu'il revêt au sein des rêveries les plus innocentes. Tout vêtu de noir, et sans visage sous le linceul du désespoir qu'il dépose au creux des esprits que son héritage lui ouvre, il est celui qui tire les ficelles et aboli les frontières entre les envies et les peurs. Artiste infernale, il sculpte des univers à partir des choses tant aimé, et en extrait les peurs les plus incisives pour qu'elles perdurent à jamais au creux des esprits mêmes les plus éveillés Il est le cauchemar qui se cache dans l'obscurité, il est le sculpteur faisant surgir de la glaise les plus terribles monstres, et se nourrie des fantasmes abolis par les frayeurs de ses hôtes.
~ métier ; Fourbe personnage dont les vices sont un délice, pas tellement étonnant alors qu'il ai bâti un empire sur ceux des autres. Jouant la moiteur des corps alanguis et offerts, il se fait sommet d'une pyramide de chairs luxurieuses. Ce n'est pourtant pas tant l'idée de s'enrichir sur ce commerce des corps ou du trafic des hommes qui vient faire son bonheur, mais bien la lecture de ces visages malheureux qui le transcendent de voluptés. Il est là tout son bonheur, celui qui le fait vivre au travers des douleurs doucereuses de ces autres. Elle est là cette délivrance qu'il trace à force de ses pinceaux sur les toiles éprises d'un talent inné.
~ orientation sexuelle ; Au diable les préférences. Il fut certes un temps où le saxon se targuait de n'aimer que les femmes en trouvant son bonheur eu creux de leur moite intimité, mais les années autant que l'ennuie ont fini par lui ouvrir les portes de quelques autres menus plaisirs. Ainsi il ne se reconnaît d'aucune sexualité en particulier, se décidant juste à s'offrir les plaisirs de chacun, s'offrant ainsi le luxe d'une
pansexualité crue et teintée de violence.
~ statut matrimonial ; A l'aube de son existence, bien avant que sa deuxième naissance fut proclamée, il eu le temps de s'essayer aux épousailles par deux fois. De ces mariages successifs, toujours teintées d'une fin plus que désolante, il en reteint cinq enfants. De ceux là descendirent quelques lignées qui, peut être, ont survécu aux chaos du temps. Néanmoins peu lui importe désormais cette ancienne vie et ce qui aurait pu en survivre, seuls les enfants venus de sa seconde existence compte à ses yeux et seuls eux peuvent se targuer de l'appeler « aimé » ou « père » quand bon leur semble.
~ caractère ; Dualité constante, imperfection palpable, et sourire à couper au couteau se font alors le quotidien de cette âme qui, déjà, vacille comme la flamme d'une bougie dans les courants d'air. Tout ne devient alors que passions dans de mortelles obsessions pour une vie qu'il pourrait croire éphémère, et c'est dans le marasme de ses désirs, si chers, qu'il se laisse emporter. Il coule un peu plus à mesure que ses passions se font dévorante, l’entraînant sur les chemins sinueux d'une invisible folie. D'autant diront que Judah a toujours été fou, et les autres se laisseront prendre aux jeux de ses désirs vivaces qui le font dévorer sa vie à peine dent. Jamais vraiment repu de cette existence qu'il ne vit au final qu'à moitié, dépossédé d'un plaisir acquit d'une première vie puis oublié par la voie de la seconde, il se conforte dans cette haine goûteuse qu'il porte à l'humanité. C'est de l'essence d'un désir perdu à jamais que naît alors son plus grand malheur, perdu entre le besoin de vivre et celui de mourir, il se laisse porter par ses manies les plus vicieuses et les moins avouables, faisant naître en lui autant de mélancolie ennuyée que de splendides obsessions le conduisant sur les terrains de la mortelle possession.
Il aime. Il adore aimer, mais plus encore il souhaite que cela ne soit pas un acte offert mais quelque chose de mérité. Assurément maître de ces amour autant que de ses passions, il souffre de ce besoin de ce faire aduler. Vive pour lui, à jamais pour lui, dans un égoïsme dont il ne se défait qu'en de très rares occasions et dont l'acte lui-même, dans son incroyable symbolique, le pousserait à se battre jusqu'à la mort. Seulement cette mort qu'il pourrait donner, voir même offrir dans ses aberrations chthoniennes, ne se ferait pas sans le prix de quelques délicats efforts. Vogue à la dérive, son esprit s’assoupit au pied d'un arbre de vie et murmure à son inconscient tous les recoins d'un univers qui ne lui appartient pas.
Petit point au milieu de tant d'autre, son individualisme chronique ne se révèle qu'au travers de cet esprit d'artiste contemplateur. Doucereuse existence qui se fait l'observatrice d'un monde qui s'écoule en accéléré tandis que son existence s'applique au ralenti. Apparente tranquillité qui le fait presque apparaître comme indolent, sans jamais laissé entrevoir tous les rouages d'une machine bien huilée qui jamais ne s’arrête. Par delà les apparences c'est un océan troublé, dont l'eau est aussi sombre que les desseins qui font de lui un être constamment moribond tant sa mélancolie le ronge, faisant presque de lui un artiste torturé.
Seulement, l'artiste se cache. Il est un peu comme ces oiseaux qui se cachent pour mourir, s'entêtant à se mouvoir sous une cape d'obscurité autant qu'il sourit derrière un masque d'ivoire. Fantôme arpentant les opéras autant que les scènes, il se plaît à vivre au fil de ses mélodies qui le bercent autant qu'elles l'enchantent. Musicien aux accords déraillés sans d'autres muse que son désarroi et son passé qu'il renie, il se fait maître d’œuvre et compositeurs de maints chefs-d’œuvre ignorés alors que son pinceau virevolte dans les airs d'une mélopée entêtante dont seul lui peut voir les couleurs. Le voilà donc cet échappatoire qui se fait la douce litanie de son quotidien. Fidèle maîtresse parmi ses amantes, il lui voue un culte quand d'autres s'amusent à la torturer, et c'est avec une grâce qu'on ne saurait deviner que le loup à peine déguisé se travesti en un peintre de génie.
C'est l'incompréhension qui le gagne parfois, souvent même, alors qu'il se perd dans ses pensées et s'égare sur des sentiers bordés de rien. Comme un vide extatique qui le broie, comme un instrument de guerre qui le détruit un peu avant de l'extirper du piège sans qu'une quelconque solution n'ai été trouvé. Son esprit est à l'image d'un millier de puzzles dont on aurait mélangé les pièces tout en en égarant quelques unes, ces pièces qui parfois au détour d'une conversation lui reviennent en tête pour mieux éclairer l'obscurité des sentiers inexplorés. La question subsiste, l’inquiétude aussi, mais dans une pugnacité sans limite il continue à garder à l'esprit qu'un jour, un grand jour, il saura combler les vides qui le hantent. Il saura vivre une vie qui déjà s'enfuit dans les méandres de l'ennui.
Du temps où il était humain, il adorait les pommes, désormais il ne peut plus en manger, mais il se délecte toujours du parfum sucré de ces fruits. Pas tellement étonnant alors qu'il se laisse parfois aller à se faire apporter quelques pommes dont le parfum, subtile pour les hommes mais puissant pour qui aurait un odorat fort développer, vient embaumer tout son sombre univers.
~ Bien que, comme tout vampire, il soit capable de régénérer quasi instantanément, tous les sévices subit lors de sa première vie ne se sont pas vus effacés. Il garde sur son corps quelques cicatrices reçu lors de sa vie en tant que guerrier saxon. La plus visible se trouve être dans son dos, il s'agit d'un vilain coup de hache qui aurait pu le tuer autant par sa violence que par les soins rudimentaires de l'époque.
~ Il a eu douze enfants nés de sa seconde vie, tous choisis avec un certain soin. Néanmoins, la vie qu'il leur a fait enduré, les sévices continuels, ainsi que le monde extérieur n'ont permis la survie que trois d'entre eux.
~ Judah n'est pas son véritable prénom, pas plus que Caravaggio n'est son nom. Néanmoins il s'est servit des deux à de nombreuses reprises en tant que nom, mais en tant que surnom. Tant est-il, qu'aujourd'hui, quelques œuvres ornant les musés sont signés de son nom sans que personne ne connaisse sa véritable nature.
~ Il peint, c'est un fait, mais il apprécie surtout la représentation des scènes sombres, douloureuses et généralement biblique ou mythologique. Il aime le macabre et le misanthrope. Il apprécie la gène qui nait au fond des yeux de ceux qui observent ses œuvres.
~ Il aime la douleur. Pas celle qu'on pourrait lui infliger, mais bien celle qu'il peut faire naître chez les autres. Elle peut être aussi bien physique que mentale, peu lui importe tant que le résultat est là. Malheureusement pour lui, les humains sont beaucoup trop fragiles, et faire souffrir sa propre progéniture fait toujours ressurgir en lui des sensations désagréables. Néanmoins, il ne peut s'en empêcher tant l'exutoire lui semble parfait et, surtout, durable.
~ Son créateur est mort dans un incendie alors qu'il avait à peine une centaine d'années. Bûcher dont il sent encore la morsure du feu au creux de ses chairs. Il n'y a jamais que la haine de l'Homme pour le maintenir en vie, il n'y eu jamais plus que sa folie pour l'aider à rester debout.
~ S'il doit avoir une peur ce serait celle de l'eau. Étrange réminiscence issue de son passé, comme le souvenir pugnace d'une possible noyade, une stupide frayeur qui le prend aux tripes et le rend soudainement plus humain que jamais.
~ Il adore la couleur rouge, et le fait de rencontrer une femme portant un rouge à lèvres carmin le rend particulièrement extatique. Cela fait naître en lui la faim, et le besoin de la posséder, comme une clé qui le libère soudainement de ses dernières retenues.
ton pseudo : Maumauu ou Caro
~ âge : Vingt-cinq ans.
~ pays : Douce Franceuh, doux pays de mon enfanceuuuuh...
~ fréquence de connexion : Un peu tous les jours, dès que le travail me libère quoi!
~ comment t'es arrivé ici? : Par bazzart.
~ un commentaire? : Hola que tal?