angel eyes ► mila

Invité Invité poisoned soul

FROM @clarkesbellmy(tumblr) / CELEBRITE @ELIZA TAYLOR-COTTER

Ivanov, Mila
she's got lions in her heart.

nom ; Ivanov, typiquement soviétique. Cependant elle se sent plus hongroise qu'autre chose. Ce n'est qu'un nom de famille. ~ prénom ; Mila, le prénom de sa grand mère maternelle. ~ âge ; 24ans. Encore un an avant le quart de siècle. ~ origines ; La souche de son arbre généalogique prend racine un peu partout en Europe de l'Est, notamment en Russie comme son nom l'indique donc. ~ race ; humaine, chasseuse. ~ clan ; son seul clan est celui que constitue sa petite famille en binôme, son père et elle. ~ métier ; Infirmière. ~ orientation sexuelle ; Hétérosexuelle, sans presque l'ombre d'un doute. ~ statut matrimonial ; célibataire, trop jeune pour se marier, trop occupée pour avoir un amant. ~ caractère ; téméraire ~ déterminée ~ bosseuse acharnée ~ franche ~ méfiante ~ hyperactive ~ généreuse ~ dévouée. ~ les légendes, tu en penses quoi? ; toutes les légendes ont un fond de vrai. même si certaines sont un peu tirées par les cheveux, elles prennent toutes leur source dans des faits réels. on aura beau se voiler la face, si les légendes urbaines sont ce qu'elles sont, c'est parce qu'elles puisent leur force dans des événements inexpliqués. Et si ces événements font des légendes, c'est parce que l'être humain a trop peur d'affronter ce qui le dépasse.

elle a dessiné de nombreux portraits au visage flou et au menton rouge depuis ses 10 ans. et jusqu'à très récemment, elle même ne comprenait pas ses créations ~ elle déteste avoir les cheveux dans la figure alors elle a toujours les mèches de devant au moins attachées ~ elle cuisine comme un pied, les livraisons à domicile et les plats tout préparés sont ses amis ~ elle aime lire des romans à l'eau de rose, comme pour vivre une relation amoureuse par procuration ~ elle joue de la guitare dans ses moments de libre, ou peint des tableaux aux ambiances étranges, si elle ne dort pas épuisée par ses journées ~ elle mange très peu de viande, voire pas du tout même. le sang la dégoûte. ~ malgré les interdictions de son père, elle aime aller traquer seule même si c'est dangereux. elle ne tuera pas forcément. elle suivra juste les traces d'un de ces monstres sans jamais passer à l'acte. ~ aujourd'hui encore, elle garde son soldat dans son sac-à-main, bien enfoui au fond pour que personne ne tombe dessus par inadvertance. elle l'emmène aussi dans son sac à dos lors des traques ~ elle a beaucoup de mal avec les relations humaines, elle n'a l'impression de n'avoir aucun réel ami et à peur de découvrir une vérité qu'elle ne veut pas entendre à leur propos ~ même si elle n'a pas toujours l'occasion d'en mettre, elle adore portée des robes.

ton pseudo : billpazuzu. oui encore moi What a Face

~ âge : 23 ans. ~ pays : france. ~ fréquence de connexion : 5/7j. ~ comment t'es arrivé ici? : j'ai suivi la lumière Rolling Eyes

. ~ un commentaire? : le contexte déchire, et les annexes d'autant plus Sleep

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Invité Invité poisoned soul

story of my life
she's not afraid of the dark but what she might find in it

« Papa papa papa ! » hurlait la petite fille, tremblante dans son lit et les larmes dévastant ses joues. Andrej Ivanov, déjà 40 ans alors que sa fille n'en avait que 4, se leva presque d'un bond et se précipita dans le couloir, manquant de chuter en se prenant les pieds dans un pli du tapis. Sans se démonter pour autant, il entra en trombe dans la chambre de sa fille et vînt s'asseoir au bord de son lit, la prenant tout contre son cœur. « Mila... Mila qu'est-ce qui t'arrive, hm ? Tu as fait un cauchemar ? » l'interrogea-t-il, en proie à la panique mais tentant de camoufler ça par un ton calme et rassurant. Il caressait la tête blonde de sa fille unique, sa petite princesse, embrassant son front de temps en temps en la berçant contre son corps. La pauvre enfant continuait de pleurer en agrippant la chemise de pyjama de son géniteur, se serrant contre lui désespérément. Andrej n'insista pas, attendant patiemment que ses larmes se tarissent et que le son de ses sanglots ne soient plus que de légers hoquets discrets. Il releva alors le visage de sa fille vers lui, essuyant ses joues toutes rondes et lui sourît. « Alors... racontes quoi moi ce vilain cauchemar. » chuchota-t-il doucement, son regard protecteur posé sur son visage poupon. Andrej et Mila avaient toujours partagé une relation très fusionnelle. La mère de la petite avait même parfois du mal à trouver sa place. Depuis qu'elle savait prononcer ses premiers mots, elle n'en avait quasiment qu'un à la bouche : « Papa. » Bien évidemment, elle aimait sa mère de tout son cœur mais rien n'était comparable à l'admiration totale qu'elle avait pour le seul homme de leur petite famille. Et quand elle faisait un cauchemar, il était toujours le premier qu'elle appelait à l'aide. Et elle n'avait jamais été déçue de sa réactivité. Il courrait toujours à sa rescousse. Toujours.

Elle lui raconta alors dans des phrases quelque peu décousues que dans son rêve, une ombre entrait par-dessous la porte de sa chambre et que, immense et menaçante, elle recouvrait la lumière de sa veilleuse et engloutissait toute la chambre dans son ventre de pénombre. Elle sentait alors des yeux la fixer dans le noir. Une présence tout près, presque une respiration soufflant à son oreille. Et c'était quand elle avait eu l'impression de décoller de son lit, comme soulevée, qu'elle s'était réveillée en sursaut. Et rien de tout ça ne semblait plus réel. Mais son corps tremblait encore de la frayeur que son imagination lui avait provoqué. Elle se calma peu à peu dans l'étreinte de son père, son nez tout contre son torse, respirant son parfum un peu corsé qui semblait l'englober, comme du coton tout doux. Elle finît par se rendormir sous l'effet des balancements qu'il effectuait de son buste pour apaiser la petite. Andrej la rallongea, la borda et vînt embrasser son front du bout des lèvres. La pauvre petite faisait de plus en plus de cauchemar. Il ne trouvait aucune explication pour exprimer que ses nuits soient ainsi troublées. Et il s'inquiétait de plus en plus avec sa femme, impuissant pourtant. Le lendemain cependant, tout semblait oublier. Elle jouait avec ses jouets préférés ou sur la balançoire, ou le reste de la semaine, allait à l'école sans rechigner. Comme si de rien n'était.
Un jour, une amie à Emilia Ivanov partagea avec elle une astuce pour peut-être focaliser les angoisses de la petite fille sur autre chose. Et elle lui proposa de lui offrir un jouet, ou une peluche qui servirait à transposer sa peur et se rassurer sans avoir besoin d'appeler toujours papa ou maman pendant la nuit. Alors Emilia, après sa discussion avec cette fameuse amie, psychologue de profession, sur le chemin du retour, s'arrêta devant une boutique de jouet et jeta son dévolu sur un soldat. Lorsqu'elle le ramena à la petite fille, elle lui raconta une histoire. « Tu vois ce soldat Mila ? Eh bien c'est un soldat très spécial. C'est un soldat magique. Et si la nuit, tu le serres très fort dans tes bras, il te protégera de tout. Vraiment tout. Même de la grande ombre qui mange la lumière de ta veilleuse. » Elle lui tendît alors le petit général à la veste rouge à épaulette. Mila s'en empara avec prudence comme s'il s'agissait de la septième merveilles du monde. Et elle fixa le jouet de longues minutes, l'air émerveillé. Et le soir même, elle dormît comme un bébé en serrant tout contre elle, le personnage si spécial que sa maman lui avait offert.

La général garda sa valeur au fil des années. Il restait l'objet fétiche qu'elle emmenait partout, dans toutes ses excursions. Elle appréciait particulièrement le placer dans le petit panier à l'avant de son vélo et filer à toutes vitesses dans les rues de son quartier voire jusqu'à parc qui n'était pas si loin. De toutes manières, maman ne la laissait jamais y aller seule. Et Mila était assez enjouée et sociale pour avoir une petit ribambelle de camarade qui l'entourait toujours. Dont des plus vieux. Et la présence de ces « presque » adolescents rassuraient un peu Emilia qui laissait donc sa fille filer avec eux jusqu'à ce fameux parc. Toujours avec Angyal, son fidèle compagnon. Angyal ? Ca veut tout simplement dire « ange ». Et pour elle, il était clairement son ange gardien. Pour elle, il avait ce pouvoir incroyable d'absorber toutes ses craintes. Si bien que lorsqu'elle l'avait avec elle, son petit général, elle n'avait peur de rien. C'était une enfant téméraire, qui aimait courir à toute allure, sauter dans les flaques mais aussi grimper aux arbres, escalader des murs, ramper sous une plaque d'égout pour récupérer une balle échappée... Elle ne craignait ni de se salir ni de se blesser. Et bon nombre de petites cicatrices recouvraient ses genoux et ses coudes, témoins des égratignures qu'elle avait pu se faire, si ce n'était pire.

Et Emilia décéda. Un horrible accident dont Mila n'apprît jamais les véritables détails. Elle avait été retrouvé assassinée dans la rue. Assassiner... c'était un mot compliqué. Un mot qu'elle n'avait pas tout à fait compris. Tout ce qu'elle savait c'était que sa mère n'était pas partie au ciel comme grand-mère Irma. Parce qu'elle n'était pas vieille, maman. Non, loin de là. Et tout à coup, il y eût comme un vide. Un vide énorme. Andrej ne souriait plus beaucoup, il ne riait presque plus du tout. Et il se fît de plus en plus absent. Disparaissant parfois pendant des jours, laissant la grand-mère éponyme de Mila la garder, s'occuper d'elle. Et même si Mila adorait sa mamé, plus rien n'était pareil. Papa n'était plus là comme avant. Et maman ne l'attendrait plus jamais à la sortie de l'école, de son cours de danse ou sur le pas de la porte quand il se faisait un peu trop tard à son goût et que Mila n'était toujours pas là. Non, plus jamais elle ne pourrait être serrée dans les bras de sa mère. Plus jamais elle ne pourrait jouer avec elle. Plus jamais elle ne pourrait entendre sa voix à part sur des cassettes vidéos. Plus jamais tout ça.

Elle atteignît vite l'âge des huit ans, le double donc de l'âge qu'elle avait lorsqu'elle avait reçu son pantin, ce qu'elle avait de plus précieux et qui lui évoquait encore le mieux sa mère. Et un jour de cette année-là, elle avait prévu d'aller jouer au parc avec Lorant, un petit garçon à peine plus grand qu'elle de deux ans et toute une flopée de ses camarades d'école. Ils avaient prévu de jouer au ballon prisonnier, alors Lorant avait pris son ballon sous le bras et ils marchaient côte à côté en direction du parc. Et comme il le faisait à chaque fois, il se moqua d'Angyal. « C'est un jouet de bébé. T'es trop naze. » lança-t-il à la petite fille blonde comme les blés et aux boucles enchanteresses. Cette dernière fronça le nez et le bouscula d'un coup d'épaule. « Tais toi ! Tu sais rien ! T'es juste un idiot. Il est spécial ! » s'insurgea-t-elle. Mais qu'importait qu'il soit spécial aux yeux de Lorent. Il continua à la taquiner, à rire de ce soldat aux yeux globuleux et aux habits délavés par le temps et les nombreux passages en machine qu'il avait vécu. Et Mila continuait de pester contre cet imbécile qui ne comprenait rien. Il était jaloux, tout simplement, lui avait une fois affirmé son père. Et son père avait toujours raison. Alors elle décida de le croire et cessa de pester, bien au contraire. Elle le regarda avec fierté et serra son soldat dans ses bras. « Je m'en fiche de toutes façons. Angyal est mieux que tous tes jouets à la fois. Mieux que ton Action Man ! Mieux que ta console débile ! » Et sans demander son reste, Mila accéléra, impatiente de retrouver ses vrais amis qui n'attendaient plus qu'eux, avachis dans l'herbe à jouer aux billes. Mila se posa près d'eux, enjouée et rejoignit la partie sans se rendre que Lorent, fulminant de rage devant le dédain qu'elle lui avait montré, regardait avec de très mauvaises intentions le soldat à la veste rouge qu'elle avait posé près des sac à dos de tout le monde.

Et quand vînt l'heure de rentrer, qu'il était presque 19h et que le soleil déclinait déjà, elle se dirigea vers son sac, avec la ferme intention de courir pour rentrer chez elle, si elle ne souhaitait pas que son père la sermonne. Mais lorsqu'elle s'approcha de son petit sac à dos, elle s'aperçut bien vite qu'il manquait quelque chose. « Où est Angyal ?! » paniqua-t-elle, cherchant tout autour d'elle. Mais ses copains étaient déjà tous en train de s'éloigner. Et Lorent ? Lorent était déjà parti depuis longtemps. Ce sale garnement avait caché le précieux jouet dans le trou d'un arbre. Juste pour se venger. Juste parce qu'il n'avait pas aimé le ton que la plus jeune avait employé. Et lorsque après de longues minutes à chercher, la petite blonde aperçut enfin le képi dépasser par l'ouverture dans le tronc, elle fût d'autant plus triste face à une constatation flagrante : ce creux était trop haut pour Mila. Elle chercha désespérément un moyen de l'atteindre, notamment avec un bâton. Mais elle n'eût pas le temps de s'attarder encore. On la saisît et elle hurla de surprise avant de sourire jusqu'aux oreilles en reconnaissant son père. Il était rentré plus tôt de son excursion elle ne savait trop où – elle ne comprenait jamais vraiment. Elle le serra de toutes ses forces et oublia Angyal pour le moment. Papa était plus important.

Mais quand vînt le soir, que la nuit recouvrait le ciel de sa noirceur et que dans l'assiette de Mila se trouvait sa soupe préférée, la petite fille réalisa. « Angyal ! » lâcha-t-elle comme si elle venait d'avoir une illumination divine. Elle regarda son père, l'air effaré. « J'ai oublié Angyal papa ! Il faut aller le chercher ! » s'exclama-t-elle, lâchant sa fourchette sur la table et partant rapidement en direction de la porte d'entrée, d'un pas déterminé. Mais une des grandes mains de son géniteur enveloppa son épaule, l'empêchant d'aller plus loin. « Hey, ma puce... tu iras demain okay ? On ira même ensemble si tu veux. Mais là, il fait nuit. Et je suis sûr que Angyal va bien. » lui expliqua-t-il en essayant de la ramener vers la cuisine. Il resta au dépourvu alors qu'elle résista, se défît de son emprise et alla atteindre la poignée de la porte, l'ouvrant dans le but de sortir. Andrej abattît sa main sur le huis et la fixa, l'air furieux. « J'ai dit non, Mila! Et quand je dis non, c'est non ! » il avait changé de ton du tout au tout. Il n'avait jamais crié sur la petite fille et pendant un instant elle resta tétanisée de peur. Au fond, Andrej n'était pas méchant. Il avait juste peur pour sa princesse. Il savait ce qui se trouvait dehors, il savait ce qui grouillait, ce qui arpentait la ville à la nuit tombée. Et il refusait d'envisager l'idée de mettre sa gamine en danger. « Fin de la discussion. » ponctua-t-il. « Va finir ta soupe et ensuite tu iras au lit. » Mais il n'eût même pas le temps de terminer sa phrase que Mila, sortie de son état tétanisé, était partie en courant vers sa chambre, pleurant de mécontentement, mais aussi d'angoisse. Son ange était seul dans le parc. Et elle, elle était seule pour affronter ses démons. Alors elle resta posée sur son lit, tachant d'arrêter de pleurer. Et une fois fait, elle écouta avec attentions les gestes de son père. Il était dans le salon. Il avait dû se servir son verre, rempli chaque fois à moitié d'une boisson ambrée qui sentait mauvais. Et lentement, elle alla ouvrir la fenêtre de sa chambre. Elle jeta un coup d'oeil vers sa chambre. Peut-être vérifiait-elle qu'elle n'allait pas être surprise. Ou peut-être espérait-elle que son père ai décidé de monter au contraire pour s'assurer qu'elle allait bien. Mais son père avait changé... rien n'était plus pareil.

Elle se faufila à l'extérieur, sans trop de risque – la maison était plein pied. Et ni une ni deux, sans regarder une dernière fois la maison, elle se dirigea vers le parc, l'air déterminé et la démarche assurée. Au début... car en effet, l'ambiance était particulièrement pesante. Et angoissante. Les lampadaires ne suffisaient pas à éclairer complètement les zones d'ombre peuplant la rue. Et Mila s'enlaça, toute seule, tachant de ne pas regarder trop autour d'elle mais droit devant. Comme pour faire abstraction de tout événement environnant, un arbuste bruissant sous le vent, un volet grinçant, un homme étrange... Lui, elle ne l'avait pas vu. Et elle ne se doutait pas non plus de sa présence. Elle avait juste ses angoisses de gamines qui lui serraient la gorge. Mais elle faisait ça pour Angyal. Elle le devait. Il avait toujours été là pour elle, il était temps qu'elle lui rende la pareille. Les grilles du parc semblaient menaçante. Elle eût un moment d'hésitation, fixant l'immense portail qui la surplombait. Les barres de ce dernier ressemblaient à des os longilignes et ciselés, pointant vers les étoiles. Cette pensée n'aida en rien mais elle contourna le portail, passant par-dessus le muret et se dirigeant directement vers l'arbre dans lequel elle avait vu Angyal pour la dernière fois. Qu'elle ne fût pas sa surprise en le voyant poser au sol, entre deux racines. « Angyal, tu as réussi à sortir tout seul ? » s'enthousiasma-t-elle en le récupérant, un grand sourire sur les lèvres. Elle le serra dans ses bras et soupira de soulagement. Tout allait mieux d'un coup. Elle se retourna, dans l'idée de repartir chez elle mais se retrouva face à une masse immense. Elle leva les yeux et vît en contre jour une silhouette. Certainement celle d'un homme. Il était à deux mètres d'elle mais elle le trouvait déjà trop près. « Bonsoir, jolie demoiselle. » lui adressa-t-il d'un ton doucereux. « B... bonsoir. » répondît-elle, hésitante. « Que fais-tu là, dehors ? Il est tard. » continua-t-il. Elle avait confirmation qu'il s'agissait d'un homme. Elle vît la silhouette pencher la tête sur le côté. « Je... Je sais mais j'allais rentrer chez moi. » lui expliqua-t-elle sans vraiment savoir pourquoi. Elle mordilla sa lèvre, mal à l'aise et commença à se diriger vers le portail, essayant de le contourner. « Au revoir. » le salua-t-elle poliment, entamant une démarche rapide. « Oh non, ne pars pas comme ça. Tu sais, je peux te raccompagner. » lui dît-il avec une voix étrangement éraillée. Elle se retourna vers lui et pût enfin apercevoir son visage. Il portait des lunettes de vue toute ronde et un grand manteau. Il était malingre, chétif mais pas pour autant plus rassurant. Elle le détailla rapidement et remarqua qu'il tenait sa ceinture à pleine main. Etait-ce sa ceinture d'ailleurs ? « Je... je suis désolée mais vraiment. Je dois m'en aller. » Et elle le vît avancer la main, comme pour la saisir, l'autre toujours agrippée entre ses cuisses. Elle eût un mouvement de recul et un petit cri s'échappa de ses lèvres. Mais l'homme fût comme stoppé net dans son élan. Il se figea et elle l'entendît geindre. Ses bras se mirent à pendre d'un côté et de l'autre de son corps et bientôt sa tête roula sur le sol. Mila suivît cette chute des yeux, la bouche entrouverte. Elle releva finalement les yeux vers le corps qui tenait encore debout mais ne tarda pas à s'avachir. Et derrière la silhouette fluette sans tête, s'en trouvait une autre, plus imposante encore. Dans la clarté de la lune qui avait choisi cet instant pour sortir de derrière les nuages, elle vît cet homme. Il avait des yeux tristes, et des cheveux brillants. Son menton était maculé d'un liquide sombre, et quelques taches parsemaient son visage. Elle fît un petit oh de la bouche. Étrangement elle n'avait même pas peur. Il avait les épaules carrées, la carrure d'un héros de film et ça... ça lui plaisait. Et puis ses yeux... ce regard triste, désolé... c'était tout sauf effrayant pour Mila.

Il fît un pas en arrière, puis deux. Il s'éloignait et Mila se surprît à crier presque. « Non ! Attendez ! » Il la fixa, certainement pris au dépourvu. Elle s'approcha et elle le vît se tendre. « Vous êtes... un super héros ? » lui demanda-t-elle, l'air presque émerveillé. La gêne voire la tristesse qui passa sur son visage en disait long. « Non... » répondît-il. Et elle frissonna violemment, tremblant de tout son long, mais pas de peur. Sa voix avait semblé l'enrober et la chatouiller jusque dans le fin fond de son ventre. Elle n'avait jamais entendu une voix pareille. « Eh bien... » continua-t-elle après avoir soufflé pour calmer ses tremblements émotionnels. « vous êtes mon héros à moi... » chuchota-t-elle presque. Elle contempla son visage longuement. Et elle compris à un moment qu'il s'agissait du sang de l'homme décapité. Elle fronça un peu le nez en s'apercevant qu'il en avait aussi sur les lèvres. « Vous... mangez les méchantes personnes ? » lui demanda-t-elle, intriguée. Et elle perçut à nouveau une brume voilant le regard de cet homme, cet être... mystérieux. « Rentre chez toi... » lui intima-t-il, commençant déjà à lui tourner le dos. Mais elle s'approcha d'autant plus et lui prît la main. Ses doigts faillirent glisser hors de cette main alors qu'elle était humide. Elle agrippa tout doucement ses doigts. « Comment tu t'appelles ? » murmura-t-elle presque, comme si elle savait pertinemment que cette créature incroyable était pleine de secret et que son identité en faisait partie. Il ne répondît pas. Il la regarda, sourît tristement et sans qu'elle s'en aperçoive, il détacha leurs mains et fila. Elle resta un instant immobile, les pieds ancrés dans l'herbe mais chancelante un peu sous le contre coup de l'émotion. Elle baissa les yeux pour voir le corps de celui qui avait eu de mauvaises intentions envers elle mais elle ne trouva rien. Rien d'autre qu'un léger creux dans l'herbe. Elle déglutît et se demanda un instant si elle n'était pas folle. Et dans ce moment là, elle lâcha lentement Angyal qui tomba sur ses pieds. Ca la ramena à la réalité et elle se pencha pour le ramasser à nouveau et le serra dans ses bras. Avait-elle rêvé ? Peut-être s'était-elle endormie d'un coup dans son lit, tout à l'heure ? Non. Non elle sentait le vent dans ses cheveux et l'humidité de la nuit sur son visage. Elle ne pouvait pas avoir rêvé. Elle s'y refusait ! Non, ce serait trop frustrant.

Elle reprît la route en direction de chez elle, serrant son soldat. Et elle était de nouveau sans crainte aucune. Elle entra par la fenêtre, aussi discrètement que possible. Elle se faufila sous les draps directement et se tourna dos à la porte de sa chambre, au moment même où son père entra. Elle souffla tout doucement de soulagement et ferma les yeux, feignant d'être endormie. Elle sentît le poids du corps de son père au bord du lit, lorsqu'il s'y assît. Puis les doigts d'Andrej vinrent se mêler aux boucles blondes de sa fille. Sa sortie était passée inaperçue. Elle ne serait ni grondée ni sermonnée. Et son cœur se serra d'une certaine fierté. Et de satisfaction en même temps. En effet, sans cette virée... elle ne l'aurait jamais rencontré. Elle en était persuadée.

Lorsque son père sortît de la chambre, elle se redressa lentement. Elle fixa la porte longuement, attendant d'être sûr qu'il soit dans sa propre pièce avant d'allumer sa lampe de chevet pour regarder sa main. Elle était couverte de rouge et ses doigts collaient encore un peu entre eux. Et même si elle avait parfaitement conscience qu'il s'agissait du sang d'un être humain, elle sourît. Il l'avait sauvé. Son super héros sans nom l'avait sauvé. Il était bien réel, elle n'avait pas rêvé. Elle alla silencieusement se rincer la main et retourna se coucher, avec un sourire rêveur, fixant la nuit par la vitre de sa fenêtre sans volet. Maintenant, elle avait deux anges gardiens.

Les années passèrent et avec elles les souvenirs. Ce visage se brouilla peu à peu dans l'esprit de Mila pour ne plus être vraiment distinct. Elle s'était efforcée de peindre le faciès de cet homme comme pour l'ancrer dans son esprit. Mais les souvenirs devinrent de moins en moins précis. Et lorsque l'adolescence tendit vers la fin, les portraits peints qu'elle produisait ne ressemblaient plus vraiment au visage original. Elle oubliait peu à peu. Elle oubliait même l'événement en lui même comme si son esprit l'avait recalé au second plan. Là, sans être là.

Et quand elle atteignit les 16 ans, son père l'invita à le rejoindre dans le salon. Il lui sourît doucement et tapota la place qui restait à côté de lui sur le canapé. Mila lui rendit son sourire et se posa. « Tu voulais me parler papa ? » lui demanda-t-elle intriguée. « Oui ma puce. Il faut qu'on parle de quelque chose d'important. Il faut qu'on parle... De ta mère. D'accord ? » Mila resta surprise un bref instant. Jamais son père et elle n'avait rediscuté du meurtre de sa mère. Elle avait pris pour acquis le fait il s'agissait d'un sujet tabou. Elle ne la reverrait jamais et c'était comme ça. Il n'y avait rien d'autre à en dire. « D'accord... si tu veux. » répondit-elle. Elle appréhendait cette conversation, ne sachant pas à quoi s'attendre. « Écoute... il faut que tu saches que ta mère... n'a pas été assassiné par un être humain. » continua son père. La phrase en suspens un moment, laissant le temps à Mila de froncer les sourcils et balbutier de façon inintelligible. Que voulait-il dire ? « Tu vois ma chérie, il existe sur cette Terre de nombreuses créatures dont on ne soupçonne pas l'existence. Et parmi eux on trouve ce qu'on appelle... des vampires. » Cette conversation prenait une tournure complètement loufoque. On se serait cru dans un film stupide ou dans une série fantastique. « Je sais ça peut paraître absurde. Tu dois me prendre pour un fou. Je me prendrais pour un fou. » il tenta un sourire et vînt tout doucement prendre la main de sa fille entre ses doigts. « Mais je te jure que c'est la stricte vérité... et ta mère... ta chère maman... eh bien, elle s'est faite tuée par un vampire. Elle a été retrouvé vidée de son sang. » Mila regarda son père un instant, sans oser dire quoi que ce soit. Puis finalement, elle ouvrît les vannes et se mît à pleurer, sous le choc, scandalisée. Déjà, apprendre que ce genre de créatures parcouraient impunément les rues, mais qu'en plus l'une d'entre elles avaient assassiné sa mère... C'était insurmontable. Horrible et indescriptible. Son père n'hésita pas une seule seconde avant de la prendre dans ses bras et la serrer contre son cœur. « Je sais ma chérie, je sais. C'est dur. Mais tu dois te ressaisir. Tu ne dois pas te laisser abattre. » Il se détacha à peine pour relever le visage de Mila vers le sien. « Je ne me suis pas laissé abattre. Tu sais ce que j'ai fait, moi ? J'ai pris les armes. » Elle le fixa, déconcertée entre deux sanglots. « Oui... Tu sais quand je pars quelques jours ? Ou quand je disparais le soir alors que tu dors ? Eh bien... je pars chasser. » Stupéfaite, Mila regardait son père, les larmes ravageant encore ses joues. Elle était à la fois surprise et complètement dévastée. Elle ne savait plus quoi ressentir. « Tu chasses ? Mais tu... chasses... quoi ? » l'interrogea-t-elle, incrédule. « Les vampires chérie. Les vampires. » Elle ouvrît la bouche, voulant parler mais rien ne voulu sortir. Elle ne savait même pas comment exprimer son désarroi de toutes manières.

Elle secoua finalement la tête, souffla doucement, calmant ses sanglots. Elle essuya ses joues, respira profondément et lâcha. « Moi aussi... » Elle plongea ses yeux dans ceux de son père en lui disant ça, l'air déterminé. « Toi aussi quoi, ma puce ? » lui demanda-t-il un peu perdu. « Moi aussi, je veux chasser ces enfoirés. Moi aussi je veux massacrer ces... monstres qui nous ont... volé maman. Moi aussi je veux la venger. » Et son père ne sût quoi répondre. Il ne pouvait le lui refuser puisque lui même avait eu besoin de se lancer à la poursuite de ces créatures de l'ombre pour enfin faire son deuil. Alors, comme ça, la famille Ivanov allait se lancer dans une quête commune : anéantir les vampires, débarrasser la Terre de ces criminels immortels. Mais pour ce faire, Mila avait quelques étapes à franchir. Et c'était son père qui allait se charger de son entraînement, non sans brutalité.

« Recommence Mila. T'es pas encore au point. Regarde où ta flèche s'est plantée. Elle n'est pas même à peu près dans le mille. Et ça, ce n'est pas possible. Il faut qu'elle aille directement là où tu as visé. Tu n'auras pas de deuxième chance. » Le ton de Andrej était dur. Froid. Cassant. Mais Mila avait arrêté de pleurer à cette voix qu'elle ne lui connaissait pas au début. Maintenant, elle s'était renforcée, elle s'était forgée une carapace, une personnalité dure elle aussi. Elle souffla, ferma les yeux et se reconcentra. Levant son arbalète elle visa à nouveau le pantin en mouvement. Elle souffla, coupa sa respiration et tira. C'était déjà la quatrième qu'elle tentait ça. Jusqu'à maintenant, elle n'avait tiré que sur des cibles fixes. Les choses se corsaient. Tout comme la réalité s'était corsée dès lors qu'elle avait appris pour l'existence des vampires. Et le moment fatidique où elle commencerait à se battre contre ces êtres sanguinaires approchait à grand pas. Elle se redressa et son père stoppa le pantin, regardant où la flèche était entrée. En plein dans le mille. Elle sourît brièvement, satisfaite. Mais au regard de son père, elle sût qu'elle n'en avait pas fini pour aujourd'hui. « C'était un coup de chance. Recommence. » Et elle recommença.

De longs mois plus tard, ils étaient dehors. La nuit les enveloppait et les étouffait de toutes ses menaces. Elle tenait fermement l'arbalète devant elle, regardant partout autour d'elle. Elle jeta un coup d'oeil à son père. Il ressemblait à un animal aux aguets. Il avait une expression qu'elle n'avait jamais vu. Ses yeux étaient grands ouverts et elle devinait que sa mâchoire était crispée. Elle pinça doucement les lèvres et se reconcentra sur le reste, épiant chaque petit mouvement naturel ou non. Tout à coup, son père la stoppa, en passant bras devant elle. Elle s'arrêta donc et le regarda sans comprendre. Pour sa part, il fixait droit devant. Il posa un doigt sur sa bouche, signifiant à Mila qu'elle devait rester silencieuse. Il dégaina son fusil. Il avança lentement, un pas après l'autre. Il arrivait à ne produire aucun bruit. Mila le suivît, marchant à ses côtés. Elle avait appris à avancer en silence. Son père le lui avait appris. Tout était une question de comment elle posait le pied. Il l'avait fait marché avec des chaussures de randonnées sur du verre brisé et l'avait fait recommencé jusqu'à ce qu'il n'entende plus rien lorsqu'elle avançait. Longtemps, elle avait pensé ça impossible mais finalement... elle y était parvenu.

Elle se concentra et entendît des sons de déglutition, comme lorsque quelqu'un boit goulûment à une bouteille d'eau. Un mélange de sons liquides et de succions. Elle grimaça alors que ce bruit était répugnant. Elle vît du mouvement derrière un buisson puis une masse sortir de l'ombre. Une silhouette humaine, dos à eux. Elle comprît alors que c'était le moment. C'était le premier vampire qu'elle allait traquer. Il s'éloigna et lentement son père et elle commencèrent à le suivre. Pourtant son géniteur s'arrêta près de la victime. « Je vais rester là, appeler la police. Toi, suis le. Et tue le. » Ils se regardèrent dans le blanc des yeux quelques secondes avant que Mila ne reprenne sa route. Elle tremblait, de façon incontrôlable. Elle n'avait que 18 ans bon sang, c'était compréhensible. Mais elle devait le faire. Elle s'y était engagée. Elle suivît donc les traces légères dans l'herbe puis sur le trottoir. On suivait l'individu à la trace. Il y avait des gouttes de sang parsemés sur le bitume. Elle suivît ces gouttelettes noirâtres dans la nuit jusque dans une impasse sombre. Elle fronça les sourcils, il n'y avait personne. « Merde... » chuchota-t-elle pour elle-même et elle s'apprêta à rebrousser chemin lorsqu'on la saisit par la gorge et qu'on la plaqua contre le mur avec une violence qui la sonna quelques longues secondes. « Tu croyais que je ne t'avais pas vu ? Pauvre sotte. Mais qu'importe. Tu es bien jolie. Tu vas forcément être délicieuse. » Elle regarda l'homme qui lui parlait et l'étranglait à moitié. Et elle vît des lèvres de cet individu dépasser de longues canines tranchantes. Elle ouvrît grand la bouche pour hurler mais il serrait trop fort sa gorge pour qu'un son ne puisse s'en échapper. Mais lorsqu'il se pencha, prêt à la mordre, elle sortît un pieu de sa manche et l'enfonça dans son ventre. Il recula par surprise. Elle l'avait loupé, certes mais elle l'avait déstabilisé. Elle se précipita vers son arbalète, profitant de sa confusion et tira. La flèche se planta dans son épaule, le faisant grogner. Il se tourna vers elle et approcha de façon menaçante. Elle tira encore et chuta en arrière, crochetant ses pas toute seule. Elle geint et rampa sur le dos pour s'éloigner du danger. Et tira. Encore. Et encore. Loupant encore et toujours l'emplacement du cœur. Il n'en restait qu'une. Une seule lorsqu'il la rattrapa. Elle ferma les yeux et tira à l'aveuglette. Priant de toutes ses forces pour ne pas mourir. Pas ce soir. Elle entendît un bref hoquet puis une masse énorme l'écrasa. Elle cria brièvement et rouvrît les yeux. Elle se rendît alors compte que ce qui l'écrasait était bien le vampire. Mais qu'il ne bougeait plus. Plus du tout. Elle haleta et regarda le corps qui la recouvrait. Elle était vivante. Et lui... mort. Elle le repoussa de toutes ses forces, se débattant pour se débarrasser de ce poids qui l'écrasait et elle se releva vivement, le fixant. Sa peau était différente, et ses yeux ne brillaient plus. Elle pinça les lèvres, récupéra ses flèches comme elle pût et s'éloigna rapidement, cherchant à retrouver son père. Mais quelques secondes plus tard, elle tomba à genoux et rendît son dîner dans le caniveau. Elle tremblait de tout son long et se mît à pleurer silencieusement. Elle n'était pas une tueuse. Elle n'était pas faite pour ça, c'était évident, non ? Elle allait décevoir son père... lourdement.

Elle sursauta vivement et releva les yeux. C'était Andrej. Elle se redressa comme elle pût et le serra dans ses bras. « Pardon... pardon papa... j'arrive pas. C'est horrible. Je pourrai pas... » sanglota-t-elle dans son cou. Et son père l'enlaça en retour, fortement. « Non ma fille... tu peux le faire. Tu l'as fait... C'est dur. Encore aujourd'hui, pour moi, c'est dur. Si ça ne te touchait pas, c'est que tu aurais perdu toute humanité. Alors tant que tu as des remords... accroche toi à eux. Ils te rappellent qui tu es. » Et il la serra plus fort encore avant de la porter, la ramenant chez eux. Et une fois qu'elle fût couchée, il ressortît pour nettoyer le travail.

« Mila, tu veux bien aller checker le patient de la chambre 118 ? Il a besoin qu'on change son pansement. » Mila sourît en acquiesçant quand le chirurgien lui donna cet ordre. Elle s'y dirigea, attachant ses cheveux pour dégager ses yeux et entra dans la chambre en souriant doucement. « Bonjour monsieur Kovacs. Comment allez-vous aujourd'hui ? Je suis là pour changer votre bandage. Vous me montrez ça ? » Le vieil homme releva sa blouse d'hôpital jusqu'à l'endroit où se trouvait son pansement. Mila le retira avec précaution, lava la zone et la désinfecta avant de reposer un bandage. « Et voilà. Prenez soin de vous Frank. Je veux vous voir péter la forme dans moins d'une semaine ou je viendrai vous botter les fesses. » et c'est sur le faible rire du vieil homme que l'infirmière sortît de la chambre. Elle avait passé son diplôme d'infirmière haut la main et exerçait depuis presque deux ans et aimait son métier. Il lui permettait de prendre soin des gens. Elle jonglait entre ce boulot qui lui prenait toutes ses journées et son autre job non-officiel qu'elle effectuait aussi souvent qu'elle le pouvait, dès lors qu'elle lisait une nouvelle étrange dans le journal. Elle avait enfin son propre appartement, avait quelques amis mais continuait d'aller voir son père tous les week ends. C'était son rituel de fin de semaine. Passer voir son père, l'embrasser, lui raconter sa semaine et discuter des dernières nouvelles inquiétantes. Ca, c'était peu commun. Mais c'était logique vu qu'ils chassaient souvent ensemble. Côte à côte. Tous les deux. Depuis le début. Et ça continuerait encore longtemps. Elle le savait. A 24 ans, pourtant, il lui arrivait de rêver avoir une vie plus simple. Avoir plus de contacts. Rencontrer du monde. Des garçons. Avoir une relation sérieuse, être en couple et amoureuse... Mais il semblait que ça n'était pas pour elle. Parfois aussi, elle se demandait si c'était bien. Si le fait de tuer des vampires pouvaient être considéré comme un geste de bravoure et... d'héroïque. Rien n'était moins sûr. Au fond, ces créatures étaient juste d'anciens humains qui avaient fait une mauvaise rencontre. Qui étaient morts et étaient revenus à la vie. Qui ne contrôlaient plus leur pulsion meurtrière. La peine de mort était interdite. Alors pourquoi son père et elle s'octroyaient-ils le droit de tuer ? Par vengeance. Pour venger sa mère et pour protéger la population de ces psychopathes. C'était ce que lui répondait son père, les rares fois où elle osait parler de ses doutes avec lui. Alors elle reprenait foi en leur action. Mais ça ne l'empêchait pas d'y songer, d'y réfléchir. Et parfois de rester éveiller sur ces interrogations. Tuer n'était pas anodin. Tuer pouvait clairement changer une personnalité. Tuer l'avait changé.

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Bienvenue ici la belle Smile

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Mihaly :

Abel : Merci beaucoup cherry

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Je double post mais je m'excuse d'avance pour la longueur de ma fiche :mdr: je suis inspirée

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Bienvenue parmi nous clown

Angel eyes. il y a qu'un ici et c'est moi /SBAFF/ silent

T’inquiète pas les fiches, c'est bien quand c'est long /me va se cacher

poisoned soul · poisoned soul √ Messages : 1108 √ Date d'inscription : 21/03/2015

Bienvenue

L'histoire du soldat qui va la protéger contre les terrifiants qui se cachent dans les ombres, c'est CHOUPI. Ca me rappelle un épisode de DW, où des petits soldats sont placés sous le lit pour empêcher les monstres de s'y glisser Sleep

.

J'ai hâte de lire la suite !
Et ne t'inquiète pas pour la longueur de la fiche santa

.

Invité Invité poisoned soul

William (+) Je suis prête à me battre pour le titre, sans soucis mon petit. Cool

Merci en tout cas clown

(et quel bon choix d'avatar Evil or Very Mad

)

Mircea (+) déjà, laisse moi admirer ton pseudo et ton avatar... Like a Star @ heaven

Ensuite, merci pour tes petits compliments. Je ne regarde pas DW mais je suis contente d'voir un lien avec cette série dont tout le monde me parle sans même l'avoir cherché Laughing

Je vais finir par la regarder avec tout ça.

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Ca se lit d'une seule traite ton histoire mon petit oO

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Ah bon ?

Bah merci alors bom

Contente que ça soit assez fluide pour que tu ne fondes pas du cerveau Laughing

poisoned soul · poisoned soul √ Messages : 1108 √ Date d'inscription : 21/03/2015

bravo tu es validée

Ce personnage est vraiment beau . J'aime beaucoup toute la partie sur l'enfance, avec l'ombre qui plane, et la rencontre avec son monstre. Seule une gamine n'en aurait pas peur, donc c'est tout crédible. Et le fait que chasser la transforme, qu'elle prenne conscience que tuer, ce n'est pas anodin... le personnage est vraiment bien construit . Et la fiche se lit aisément

Pour débuter ta vie dans le forum, il ne faut pas oublier de remplir correctement ton profil. C'est très important de venir recenser ton avatar pour ne pas qu'une autre personne tente avec la même tête que toi. Il faut en profiter pour jeter un coup d'oeil au reste des demandes et pense à lire correctement les annexes parce que nos bêtes ne sont pas comme dans les films et différent de ce qu'on voit en ce moment à la télévision.

Maintenant que tu as fait toutes ces étapes ennuyeuses, nous t'invitons à te créer ta fiche de lien et à la compléter le plus vite possible. Il y a une fiche de lien à votre disposition, pour suivre les couleurs du forum et pour vos fiche tentez de ne pas déformer le forum avec vos fiche, c'est un maximum de 430px. Juste un petit rappel pour les posts rp, si vous mettez des cadre et tout, veuillez à ce que cela ne dépasse pas 430px en largeur, pour ne pas déformer le forum. merci. Une fiche a été construit pour vous ici : fiche pour les posts rp . Et surtout. Have fun.

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Bouboubouuuuh Sleep

Trop de compliment Embarassed

Merci beaucoup en tout cas. Je suis ravie que mon personnage te plaise. Je fais une danse de la joie Twisted Evil

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