it's a pathetic life.La vie n'offre jamais de cadeaux. On pourrait croire que c'est fabuleux, de vivre. Pourtant, il s'agit de la pire des souffrances. Quelque chose de catastrophique, de machiavélique, d'enchanteur.
Ne vous fiez pas aux apparences. C'est la première chose qui vient en tête lorsqu'on parle d'Isadora Kirsanov. Cette princesse déchue d'un empire qui aurait pu être le sien. Cette magnifique créature, glaciale comme l'hiver et pourtant, au tempérament bouillant, semblable à la lave. Elle était vue comme un bien des plus précieux, l'une des plus belles femmes de la France. À cette époque, on l'appelait Valérie Beauchamp. Descendante d'une longue lignée de nobles, on aurait pu croire qu'elle resterait longuement au sommet de sa gloire. Néanmoins, la famille fut déchue dès la naissance de l'enfant.
Descendus au statut de simples marchands, ses parents ne se doutaient pas qu'une telle catastrophe pourrait peser sur leur petite famille. L'aînée de cinq enfants, cette petite née d'une union interdite, provoqua la perte de la famille. Ils échouèrent à expliquer la provenance du bébé, puisque ses parents n'étaient pas mariés.
On ne pardonna jamais cette naissance, et la gamine en subit les conséquences. Enfant maltraitée par son père car elle avait gâché leur vie de bienséance et de richesses, il ne lui permettait pas les mêmes choses que ses trois frères et son unique soeur. Ces derniers se moquaient du mouton noir, ils n'en avaient pas peur. Mais d'années en années, de fil en aiguille, le visage d'Isadora devenait sombre.
Ce n'est qu'à l'aube de ses vingt-cinq ans qu'on recommença à l'apprécier. Son père, possédant d'anciens contacts, avait réussi à la fiancer avec un riche héritier de l'empire français. Insensible à cette future union, la brune ne l'a ni approuvée, ni désapprouvée. Elle était impassible, lorsqu'ils parlaient de mariage, de robe, de célébration... de richesses. Ils recommençaient à aimer leur fille simplement parce qu'elle allait pouvoir leur apporter ce qu'elle leur avait dérobé.
Ils ne le savaient pas encore, mais ils paieraient le prix de leur inconscience.
just married.Le mariage s'est déroulé. La rencontre d'Isadora, à cette époque appelée Valérie, et de Louis s'était déroulée à merveille. Il était beau, il était riche, il avait tout ce qu'une femme pouvait désirer chez un homme. Néanmoins, il était plus vieux qu'elle. De six ans, et il la surpassait en expérience. La nuit de noce fut moins joyeuse que la cérémonie, et lorsque son épouse refusa de partager son corps, il se montra violent. Une gifle. Deux gifles. Néanmoins, habile, la jeune femme réussit à s'enfuir, à l'orée de la nuit.
C'est en courant dans sa robe de satin qu'elle bouscula un homme. Imposant, musclé, à l'apparence digne d'Apollon. La jeune femme fixait l'homme, fortement intriguée par ce regard sombre et pourtant, brillant de désir... Ou elle n'aurait pas su dire de quoi il brillait vraiment. La glaciale mariée ne dit rien, ce fut lui qui prononça les premiers mots. «
Qu'est-ce qu'une magnifique jeune femme telle que vous fait dehors, seule qui plus est, à cette heure ? » Ses paroles résonnèrent dans la sombre nuit, et la française eut du mal à cerner ce qu'il disait. Il s'exprimait en anglais, et la belle n'avait pas eu la chance de bien étudier cette langue. «
Je me... balade? » dit-elle dans la langue de l'inconnu, en tentant de ne pas s'enfarger. «
Oh, vous n'êtes pas anglaise? Suis-je bête. Venez, trouvons un coin... plus intime. » Il avait parlé en français. Un sourire avait étiré les lèvres de la demoiselle, qui ne put s'empêcher de penser qu'il était tout à fait de son goût, ce charmant inconnu aux airs sombres.
Sans savoir pourquoi, elle le suivit. Cette nuit-là, elle resta éveillée toute la nuit et appris à connaître Maximilian. Elle sut ainsi que ce dernier était un riche héritier anglais, il faisait parti de la famille royale de l'époque et il était présentement en voyage. Il était lui aussi marié, mais il n'aimait pas celle qui lui servait d'épouse. Elle était froide, calculatrice, disait-il. Au cours de son récit, Isadora se demandait s'il l'appréciait. S'il la trouvait jolie. Mais comment pouvait-elle avoir ce genre de songes alors qu'elle venait de se marier? Stupide gamine qu'elle était. Elle ne connaissait pas cet homme, ce bel apollon, et pourtant, elle crevait d'envie de fourrager ses mains dans ses cheveux et de l'embrasser avec ardeur. Il provoquait en elle des sensations qu'elle n'avait jamais connu, et ce fut pire le lendemain.
Qu'avait-elle fait ? Pourquoi s'était-elle aveuglément lancer dans cette folie? L'aventure ne se terminait pas là. La jeune adulte constatait qu'elle s'était laissée embarquer par l'homme, et qu'elle l'avait suivi sans poser de questions. Il l'avait fait sienne, et elle n'en possédait que de vagues souvenirs. Les sensations la percutèrent, et elle se sentait doucement, lentement, amoureuse de cet inconnu au regard sombre, à la peau pâle et reluisante...
discoveries.«
Qui êtes-vous? » La voix tremblante, les mains paralysées par la peur. Elle était figée, et elle pleurait. Les larmes ruisselaient sur ses joues, et on pouvait déceler la peur, l'horreur dans sa voix. Elle venait de découvrir l'identité de l'inconnu. Maximilian n'était pas ce qu'il prétendait être, et il était vil. Cruel. Il s'était servi d'elle. Il l'avait mordue, elle le voyait sur sa peau. Il n'avait pu effacer les traces de son crime, de son agression. Elle se sentait salie, et mortifiée, surtout. L'homme, ce traître, cet imbécile qui avait cru... «
Ne vous en faites pas. Je ne suis pas mauvais. » Il devait se moquer d'elle. Elle ne voyait pas autre chose. Il s'était emparé d'elle, de son corps, et il lui avait fait subir la pire des tortures : la honte. Son mari avait vu ces marques. Sa Mère avait vu ces mêmes marques. «
Vous êtes un monstre. » Ces quatre mots eurent une force telle que l'homme en resta bouche-bée. Le vampire ne s'attendait pas à ça, provenant d'Isadora. Cette dernière, à l'apparence douce, était plus glaciale, plus sombre qu'à son habitude. Et l'homme voyait en elle ce potentiel de devenir une Farkas, une membre de son clan. Une
fille. C'est pourquoi, la nuit des vingt-cinq ans de la belle, elle ne fut plus jamais la même. L'homme planta ses crocs une nouvelle fois dans sa chair, mais cette fois, il ne se retint pas. Il s'abreuva d'elle, de ce doux nectar qui coulait sur ses lèvres et dans sa gorge. On entendit, cette nuit-là, un hurlement.
Un nouveau jour se levait. Cette fois, Isadora ne put sortir aux premiers rayons de soleil. Elle sentait l'astre brûler sa peau, et elle ne tenta plus jamais le diable. La soif de sang était la pire sensation d'entre toutes.
she's so gone.«
J'ai faim. » Ce fut les premiers mots qu'elle prononça, lors de sa renaissance. La faim rongeait son estomac, il la rendait littéralement folle. Elle avait envie de tout détruire, et son regard devint rougeoyant. Une fois qu'elle fut calmée, et que la nuit fut tombée, Maximilian l'emmena dans un endroit qu'elle reconnaissait à merveille. La magnifique et lumineuse demeure de son mari, où ses proches séjournaient durant leur nuit de noce. Il était tard, tout le monde dormait, et pourtant, les deux créatures nocturnes se faufilèrent parfaitement entre les ombres. La nouvelle-née avait énormément de mal à se contenir, lorsqu'elle approchait un humain. Elle grognait, et son estomac répondait. Isadora atteint finalement la chambre de ses parents, et y toqua. Elle ne parvint même pas à jouer le rôle de la jeune fille éplorée et capturée. On avait signalé sa disparition il y a quelques jours, et personne ne l'avait vue depuis ce temps. Sa mère, d'abord heureuse de constater qu'elle était en vie, fut terrorisée lorsqu'elle vit les canines qui trônaient dans la bouche de sa fille. Isa tenta d'abord de s'emparer du sang de son père, et avant qu'elle n'eut le temps de dire
boum, ce dernier s'était jeté du haut de la fenêtre. Quel lâche.
La brune constata que durant ce spectacle, sa mère s'était enfuie et avait réveillé toute la maisonnée. Ses soeurs et ses frères sortirent de leurs chambres, à leurs risques... et surtout à leur péril. La vampire ne se retint plus. Ces êtres qui avaient autrefois fait parti de sa famille n'étaient plus rien à ses yeux. Vampire sanguinaire du clan Farkas, la brune s'abreuva de leur sang à tous. Même le mari n'y échappa pas, et deux heures plus tard, seul le sang était visible sur les murs. Il avait remplacé la peinture, la moquette, et les tableaux. Isadora en était tâchée, elle aussi, mais elle s'en délectait. Elle n'éprouvait aucun remord à tuer, à s'enivrer de ce liquide délicieux.
La belle tourna son regard vers Max, souriante. «
Merci. » Car oui, elle était satisfaite qu'il l'ait emmenée ici pour exterminer ces vermines, qui ne l'avaient jamais réellement aimer. Maintenant, cette haine les avaient mener à mourir, et la sienne l'avait menée à revivre.
it's a new world.Les siècles passèrent.
L'ancienne Valérie Beauchamp devint Isadora Kirsanov, une vampire de quatre siècles qui s'ennuyait. Elle tuait, elle enchaînait les meurtres et les amusements nocturnes. Elle ne trouvait rien d'intéressant à faire. Son créateur s'était attaché à elle, il s'était porté garant pour l'aider n'importe quand. Il lui avait appris à boire, à tuer, et les règles qui entouraient les vampires. Elle faisait aussi parti de son clan, les Farkas. Les vampires les plus dangereux et les plus hors de contrôles que leur temps n'ait connu.
La brune s'était aussi amourachée de Maximilian. Mais lui ne le voyait pas en ce sens. Il la voyait comme une petite soeur, un petit être fragile à protéger. Pourtant, lors de leurs batailles, elle lui prouvait qu'elle était solide.
Forte. La brune eut du mal à accepter le fait qu'il rejette son amour, et à partir de ce jour, la brune s'est fermée à ces sentiments inutiles. Elle n'aime plus, elle se contente de séduire et d'attirer dans ses filets, comme une veuve noire. Comme une veuve noire, elle tue ses amants humains après chaque nuit de folie. Elle a plus de clémence envers les êtres comme elle.
new century.Les années passent, le temps s'estompent, les minutes défilent, mais les souvenirs restent. Les années 1900 étaient fabuleuses. Ayant beaucoup voyagé en Europe, en Amérique et même au Canada, Isadora s'était monté une culture puissante, et un bagage monstrueux. Elle avait traversé les époques, elle avait ravagé des villages. Elle s'était lentement éloignée de son créateur, pour vivre de ses propres ailes, mais il ne vint pas un jour sans qu'elle pense à lui. Elle le sait en vie, mais comment? Est-il blessé, malade?
S'évader en voyageant l'aidait à éclipser ces sentiments. Elle ne voulait rien ressentir. Elle était une ombre de la mort, et elle le dégageait. On le sentait lorsqu'elle passait. On le sentait lorqu'on la rencontre. Son regard était hypnotique, charmeur, enchanteur. Il promettait plein de belles choses, et pourtant, aucune d'entre elle n'était réelle.
Cela se concrétisa une soirée, dans les 1900, lorsqu'Isadora rencontra un jeune homme du nom de William. Ce dernier était charmant, et il avait de ces yeux...
À partir de ce jour, Isa s'est promis de le charmer. Elle était capable de séduire, avec sa démarche féline, son sourire enchanteur et ses yeux remplis de mystères. La Farkas sentait qu'il y avait quelque chose de familier chez lui, et elle découvrit rapidement, au fil des provocations en tout genre, qu'il était de sa race, et encore plus intéressant, de son
clan. Cet homme l'intriguait au plus haut point. Il était tout ce qu'elle désirait, a ce moment-là, et elle voulait à tout prix le garder pour elle. Possessive?
Rien qu'un peu. La belle tenta par tous les moyens de l'agripper, et lui en fit de même. Il lui balançait des mots doux, des trucs qui auraient fait fondre n'importe quelle humaine. Pourtant, le regard glacial de la belle désirait autre chose. Elle voulait voir en lui ce côté bestial, animal.
Cette rencontre fut des plus spéciales. Depuis ce temps, William Anders trône dans la tête de la brune. Isadora s'est promis qu'un jour, elle l'aurait. Néanmoins, pour le moment, elle se contente de le suivre, de le chasser, de le traquer, et de lui pourrir la vie... Tout en le faisant rêver d'elle.
present day2015.Budapest. Hongrie. Il y a longtemps que la demoiselle n'est pas venue ici.
Elle a foulé ces terres, autrefois, mais a présent, elle marche dessus telle une reine. Elle se fait voir, et on la remarque. Isadora ne passe pas inaperçue, dans la nuit. Lorsqu'elle sort en boîte, elle danse et on l'accoste. Lorsqu'on lui offre un verre, elle refuse et elle prend plaisir à se nourrir de ceux qui l'ont dérangée.
Isadora Kirsanov est de retour parmi les méchants. Elle compte faire valoir son clan, et tuer tout ceux qui s'opposent à elle. Elle est plus déterminée que jamais à tout détruire sur son passage, et à faire brûler ceux qui l'ont empêcheront. Faites gaffe.
The bitch is back, and she's ready to f*ck it all up.
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Dim 12 Avr - 18:19
. ~ fréquence de connexion : 5/7. ~ comment t'es arrivé ici? : en voguant sur PRD 
. ~ un commentaire? : il est magnifique, c'est tout ce que j'ai à dire 
)
. Le personnage promet quelques récits barbares, donc j'attends du sang et des tripes ! 
