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+ 'cause someone's out there, sending out flares (joda)

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Ida Varga
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Ida Varga
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MessageSujet: + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 2:39



Le vent me fouette le visage, non, il me frappe le visage. Je n’ai jamais courru aussi vite depuis que je suis une louve. Je ne sais pas dire si l’eau qui glisse dans ma nuque est la pluie ou si ce sont mes larmes. Mes bras balancent maladroitement de chaque côté de mon corps alors que je m’enfonce dans la boue jusqu’aux cheville. Un orage d’été comme je ne l’oublierais probablement jamais. Je ne me sens pas en sécurité dans cette forêt par ce temps. Je cours encore plus vite, mon sac à dos tapant dans le bas de mon dos à cause de mes mouvements brusques. Un éclair. Le tonnerre. Je renifle, un petit gémissement s’échappant d’entre mes lèvres. Je ne me sens plus en sécurité nul part. Je n’ai même plus de chez moi. « Tu es un monstre ! Tu es un danger pour notre famille, va t’en ! » Je lâche un bruyant sanglot. Je me sens ralentir à cause de tout ce chagrin qui me remonte dans la gorge. Il ne faut pas, je ne veux pas rester dehors, seule, sans domicile, sans personne. J’essaie de me donner du courage, j’atteins la vitesse la plus rapide dont je suis capable. Les images de mon frère jumeau, mon studio, ma remise des diplômes, tout me revient en tête. Je me bat contre mon propre esprit. « Simon, dis quelque chose… Tu ne vas pas les laisser me mettre dehors ? » L’ignorance dans le regard de mon frère me heurte, si bien que mon pied se prend dans une racine et que je dévale plusieurs mètres en roulant sur moi même. Je me protège le visage avec mes bras. Je n’essaie même pas de m’arrêter. Lorsque je ralentis enfin, je relève les yeux remplis de larmes. Le cottage de Joel est juste devant moi. Je me relève, ignorant le genou que je me suis probablement déboité. Il se remettra tout seul. J’arrive à hauteur de la maisonnette et je devine un feu à l’intérieur mais il n’y a pas d’autres lumières. Je tape à la porte mais il ne répond pas. Un nouveau coup de tonnerre me fait sursauter. « Nous ne voulons plus jamais te voir Devon. Sors. » Appuyée contre la porte d’entrée, ce nouveau flashback me fait encore plus mal que les autres. Un sanglot s’échappe à nouveau du fin fond de ma gorge. J’appuie, avec le peu de force qu’il me reste, sur la poignée et sous mon poids, la porte s’ouvre. Je m’étale de tout mon long sur le tapis dans l'entrée. Je ne cherche même pas à me relever ou à me mettre plus près du feu pour me réchauffer. Mon sac toujours accroché au dos, je me roule en boule. Je suis en train de dégueulasser le sol du cottage mais je n’y pense même pas. Joel ne va pas tarder. Il doit sentir que je ne suis pas loin, il est peut-être retenu au village par l’orage. Je sanglotte faiblement, mes cheveux dégoulinants sur le sol, enroulée sur moi même comme un chat. Et j’attends. Mes muscles se crispent à cause du froid, j’ai des frissons qui me secouent les épaules. Je veux juste qu’il arrive. C’est la dernière personne que j’ai maintenant. Joel est la seule personne vers qui j’ai pensé me tourner. Je ferme les yeux, me concentrant. S’il n’est pas loin, peut-être que… Peut-être qu’il m’entendra et qu’il viendra. J’ignore mon genou qui me fait un mal de chien et me concentre sur mon côté louve. « Jo… Joel. Joel! » répétais-je plusieurs fois pour moi même. Je ne sais pas si ça va marcher, je ne sais pas si je maitrise déjà assez mes pouvoirs pour que ce truc marche. La douleur me fend le crâne, je ferme les yeux, décidant d’arrêter de me concentrer. Si ça se trouve, il ne viendra pas. Même s’il m’entend, il ne viendra peut-être pas. Je m’abandonne complètement… Je m’endors à même le sol, trempée jusqu’aux os et frigorifiée.
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Joel Zsivoczky
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Joel Zsivoczky
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MessageSujet: Re: + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:18


ida et joel
'cause someone's out there

Un éclair puis, aussitôt, un violent coup de tonnerre. Les murs de la vieille bâtisse qui tremblent, un gémissement aigu, un soupir énervé. « C'est bon Merine, c'est rien. » Joel secoue la tête avant de se replonger dans son manuel. Un nouveau coup de  tonnerre, un nouveau gémissement. « Merine purée, j'essaie de me concentrer là ! » La petite s'approche de lui, les larmes aux yeux. « Mais j'ai peur... » Joel relève la tête pour la vingtième fois en dix minutes et soupire de nouveau. « Mais t'as peur de quoi ?! C'est rien que deux nuages qui se cognent, c'est tout... Non, tiens, c'est deux nuages qui se font un câlin. T'es contente ? Ils font juste un peu de bruit, c'est leur problème. Aller, oust, et arrête de faire le bébé. » Il fait un petit geste pour lui dire de s'éloigner, puis étend ses jambes devant lui. Comment bien monter un système électrique ; Chapitre 3. Joel commence à comprendre comment cela fonctionne, mais son père lui a assuré que cela se compliquait par la suite. Il a enfin décidé de s'attaquer à la théorie, chose indispensable pour bâtir une maison qui tienne la route, mais force est de constater que ça l'ennuie profondément. Ce qui lui plaît, à Joel, c'est de taper, visser, scier, clouer, brancher ; tout ce qui demande un brin d'activité. Lire un bouquin, très peu pour lui. Mais vu le temps, c'était impensable de s'attaquer à l'électricité ; il ne manquerait plus qu'il y ait une quelconque fuite et qu'il se prenne le jus avant même d'avoir fini de tout installer. Et puis, il ne pouvait de toute façon pas le faire sans un minimum de connaissances, et le manuel épais comme un demi-dictionnaire était incontournable. Le problème étant que Joel n'a rien d'un lecteur, et qu'il a donc besoin de toutes les conditions réunies pour avoir la concentration optimale ; chose possible avec l'orage qui d'une certaine façon rythme sa lecture, mais impossible avec sa petite sœur qui ne cesse de geindre à chaque coup de tonnerre. Enfin, qui ne cessait de geindre ; Joel relève la tête pour se rendre compte que sa sœur a certes arrêter de gémir, mais qu'elle se noie littéralement dans ses larmes, à présent. Il soupire de nouveau, un peu moins énervé cette fois-ci. La voir recroquevillée dans son coin, à l'autre bout de la pièce, lui fait malgré tout un peu de peine. « Qu'est-ce qu'il y a encore ? » lui demande-t-il depuis son fauteuil. La petite blonde relève le regard, et son expression est à déchirer le cœur. Même celui de Joel se serre un peu. « Ça me rappelle quand maman est morte. » Un lourd sanglot s'échappe de la poitrine de Merine, tandis que les larmes coulent de plus belle. Le cœur de Joel se serre davantage alors que les larmes lui montent aux yeux. Il avait complètement oublié. Il avait appris la mort de sa mère en direct, parce qu'on lui avait dit que ses parents s'étaient fait attraper par des chasseurs ; le temps qu'il arrive pour les aider à repousser ces violents humains, le cœur de sa mère ne battait plus. Ces enfoirés de chasseur, pensant en avoir fini avec les deux Zsivoczky, s'en étaient en allés sans aucun scrupules. Joel s'était écroulé devant le corps inerte mais criblé de balles de sa mère. Il n'avait même pas eu le temps de lui dire au revoir. Son père, sérieusement amoché à la jambe, s'était relevé tant bien que mal et avait rejoint sa désormais défunte femme. Père et fils avaient uni leurs cris sous un ciel gris, orageux. Il s'était passé plusieurs heures avant qu'ils n'annoncent à Merine que sa maman n'était plus de ce monde... et à ce moment-là, un violent orage avait éclaté. Dans sa tête, c'était le tonnerre qui avait tué sa mère. « Aller, viens là. » Joel se lève de son fauteuil et tend les mains en direction de sa sœur, qui n'attend pas plus longtemps pour se jeter dans ses bras.

Joel se redresse soudainement, levant la tête de son manuel dans lequel il s'était replongé après avoir rassuré sa sœur. « Qu'est-ce qu'il y a ? » demande-t-elle les sourcils froncés, ses larmes séchées depuis plusieurs minutes. « Il est où papa ? » Il ne répond pas à sa question, en pose une autre. Quand il remarque que l'expression de Merine est alarmée, il se rattrape aussitôt. « Il va très bien, il va très bien, ne t'inquiète pas. C'est pas lui, c'est... » Ida. Elle ne va pas bien du tout et il le sent. Jusqu'au plus profond de ses tripes. « Il, euh... je crois qu'il est allé chez Nikola. » Le père d'Itsván, super. Leurs pères sont aussi amis qu'eux le sont, ce qui implique qu'il ne sera pas rentré avant quelques bonnes heures. « Viens avec moi Merine, je t'emmène là-bas. » Son visage est fermé, inquiet. Sa petite sœur ne comprend pas pourquoi il est comme ça, mais elle comprend que c'est grave ; alors elle ne bronche pas. Elle se lève, enfile ses chaussures et son manteau, attrape sa poupée de chiffon et prend la main que Joel lui tend. Il ne s'est passé qu'une minute entre le moment où le loup-garou a senti la présence d'Ida et celle où il a mis un pied dehors, mais il sait déjà qu'il n'y sera pas à temps. Il arrive à sentir l'odeur et les sentiments d'Ida à des centaines de mètres, mais la maison d'Itsván est à l'autre bout du village et sa sœur ne court pas aussi vite que lui, et il pleut à torrents, et l'orage fait toujours rage. « Accélère un peu la cadence Mer', s'il-te-plaît. » La petite voit bien qu'il faut qu'elle se dépêche, mais ses petites jambes ne fonctionnent pas aussi vite que celles d'un loup-garou ; à cet instant, elle maudit la nature de ne lui avoir toujours pas donné son don. Mais elle est encore trop jeune pour ça, trop jeune pour perdre son humanité. Après quelques mètres, ses jambes se soulèvent de terre et avant qu'elle ne se rende compte de quoique ce soit, elle est courbée sur l'épaule de son frère, qui court désormais à la vitesse lycan. Elle esquisse un petit sourire et laisse échapper un rire cristallin, la vitesse la rendant euphorique, mais elle se calme bien vite en se remémorant le regard que son frère affichait avant qu'ils ne partent de la maison. En deux minutes tout au plus, les deux Zsivoczky arrivent chez les Itsván. Jo… Joel. Joel! Il martèle la porte de coups et lorsqu'il entend des pas approcher, il fait demi-tour, laissant sa petite sœur attendre sous la pluie. Il se retourne néanmoins au bout de quelques mètres pour s'assurer qu'elle est bien rentrée, puis enclenche la vitesse supérieure. Joel se met à courir de toutes ses forces, de toute la puissance dont il est capable. Dieu merci, je suis un loup-garou, pense-t-il alors qu'il repasse à proximité de sa maison. Il n'imagine même pas le temps qu'un trajet similaire lui aurait pris, s'il avait été humain. Joel quitte le village et court de plus belle, coupant à travers la prairie au lieu d'emprunter le petit chemin. Ses pieds se prennent dans les hautes herbes, mais l'agilité qu'il a acquit avec les années lui permet de ne jamais perdre l'équilibre. Il arrive en quelques minutes à son cottage, dont la porte d'entrée est ouverte. Il s'avance sans ralentir... quelques minutes seulement, mais quelques minutes de trop. Ida est allongée en boule à l'entrée, la pluie s'engouffrant à l'intérieur et lui lacérant les jambes. Elle est couverte de boue et d'éraflures, et ses paupières sont fermées. « Oh mon dieu. Oh non. » Joel entre dans son cottage et referme la porte, avant de s'agenouiller près d'Ida. Boum, boum. Il soupire de soulagement ; il peut encore entendre son pouls. Il lui attrape alors la main et la serre, pour essayer de la réveiller. « Ida... Ida! Réveille-toi, Ida! » Ils s'étaient quittés en pleine dispute, après quelques insultes et des claquements de porte, mais Joel oublie tout ça. Il avait oublié dès qu'il l'avait senti en détresse, alors qu'il était encore assis sur son fauteuil. Une vulgaire dispute n'a plus d'importance quand la vie de la jeune louve est en danger. Il lui serre une nouvelle fois la main, sans réaction. Il lui tapote les joues, espérant que cela soit plus efficace, mais il craint de frapper trop fort et de lui faire mal. Joel passe alors une main dans son dos et glisse une autre dans le pli de ses genoux, puis la soulève. Il la porte jusqu'à son lit et l'allonge le plus doucement du monde. Il écarte les mèches trempées qui lui barre le visage, puis rapproche son fauteuil. Il s'y assoit, le cœur serré, son regard ne quittant pas la jeune femme. « Tu peux pas t'en passer de ce lit, hein ? » Il secoue la tête, l'inquiétude ne disparaissant pas. Elle s'était réveillée les deux premières fois. Ne dit-on pas jamais deux sans trois ?
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Ida Varga
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MessageSujet: Re: + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) Icon_minitimeDim 30 Aoû - 15:50



Je pensais que Joel avait raison, je devais en parler à mes parents. Je ne pouvais pas prendre le risque de cicatriser devant eux après une blessure, je ne pouvais pas non plus prendre le risque de les blesser lors d’une pleine lune où je me serais mal organisée. Ca a été le sujet de nombreuses de nos disputes avec Joel maintenant qu’on s’est un peu plus rapprochés. Il m’a poussé plusieurs fois à bout juste pour que je craque et que j’admette qu’il fallait que je parle de ma nouvelle nature à mes parents. J’ai fini par battre en retraite, ce soir. Cela faisait deux jours que je n’avais pas vu Joel et malgré la rage qu’il m’a inspiré ces quarante huit dernières heures, c’est lui que je cherche à voir en premier lorsque je me rends compte que je n’ai plus de domicile. J’avais pourtant préparé un discours digne d’une thèse d'université. J’étais sûre, qu’avec ces mots, mes parents comprendraient et m’accepteraient avec ma nouvelle nature. J’étais sûre que mon frère allait faire une plaisanterie à propos des loups et qu’il me prendrait dans ses bras. Des trois, c’est le seul qui n’a pas ouvert la bouche, qui n’a pas bougé. Mon père s’est mis à crier que j’étais désormais un danger pour les Varga, ma maman pleurait à chaudes larmes et mon frère… Il ne m’a même pas regardé. Il fixait ses pieds, assis au fin bord du fauteuil du salon. Il n’a pas bougé d’un pouce. Je l’ai supplié de dire quelque chose, en larmes, je lui ai demandé de me soutenir mais rien n’y a fait. Mon père – qui n’a jamais été un homme violent, encore moins avec nous – m’a empoigné par le coude et m’a fait monter les marches qui mènent à mon studio sous le toit. J’ai eu exactement cinq minutes pour embarquer le peu de vêtements qui me sont tombés sous la main et en un rien de temps, j’étais sur le trottoir, sous la pluie. Je n’ai même pas regardé derrière mois une seule seconde. La première chose qui m’est venue à l’esprit, c’était Joel. Le seul qui se ficherait bien de savoir que je suis dangereuse, le seul qui comprendrait probablement ma douleur et le seul loup vers qui je pouvais me tourner. Je me suis mise à courir, sans réfléchir. Les larmes n’ont pas cessé de couler depuis l’instant où mon père m’a traité de monstre. J’ai couru, pendant ce qui m’a semblé être des heures alors qu’avec ma vitesse de louve, je n’ai probablement mis que quatre minutes à rejoindre la forêt. Parmi la nuit, parmi la boue, j’ai tenté d’accélérer pour retrouver au plus vite la cabane de Joel mais c’était sans compter sur ma maladresse qui m’a fait chuter. Malgré la douleur, je me suis relevée et j'ai repris ma course. J’ai espéré qu’il soit là, j'ai espéré qu’il veuille m’héberger au moins pour la nuit, j’ai espéré qu’il ne me rigolerait pas au nez. Lorsque j’arrive devant sa porte, je l’ouvre et m’effondre de tout mon long. Trop fatiguée, trop blessée, trop triste pour rester sur mes deux pieds. J’oublie même le fait que Joel ne m’a peut-être même pas entendue; je m’endors.

Lorsque j’ouvre un œil, il fait encore nuit. Une douleur lascinante me traverse le front, jusqu’au sommet du crâne. Mes cheveux sont encore un peu humides dans ma nuque, je n’ai donc pas dormi longtemps. Je sens sous mes doigts le tissu du matela. J’ouvre immédiatement les yeux, comprenant que quelqu’un m’a mis au lit, comprenant que Joel est venu. Et en effet, il est en face de moi, il a l’air inquiet. Malgré le fait que mon tibia ne soit plus dans le même axe que ma cuisse, je bondis dans les bras du jeune homme, les larmes recommençant à inonder mes joues. Je m’écarte cependant rapidement de Joel, me rappelant qu’on s’en veut peut-être encore pour l’autre soir. « Je… Je leur ai tout dit… Je suis un monstre, je suis un danger… Je… Je ne savais pas où aller. Désolée je suis instinctivement venue ici. Je n’ai plus de chez moi Joel… Je ne sais pas où aller… Je ne sais pas qu’est-ce que je vais devenir… »
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Joel Zsivoczky
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MessageSujet: Re: + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) Icon_minitimeVen 4 Sep - 18:04


ida et joel
'cause someone's out there

Elle avait fini par ouvrir les yeux, enfin. Il ne s'était pas passé longtemps entre le moment où Joel l'avait allongée dans son lit d'appoint, et le moment où elle avait repris connaissance, mais cela lui avait paru une éternité. Il avait peur que son état soit trop grave pour qu'elle puisse se réveiller avec un matelas pour seul intervention, d'autant plus qu'il ne savait même pas pourquoi elle était dans cet état, qu'il ne savait pas ce qui lui était arrivé. À sa connaissance, elle aurait tout aussi bien pu avoir été empoisonnée ou battue. Il n'avait fait que la transporter du sol à son lit, n'osant rien faire d'autre de peur que cela la fasse souffrir davantage. Mais qui disait qu'elle ne s'était pas prise une balle dans le ventre, et que la  blessure était cachée par son t-shirt ? Elle était tellement recouverte de boue qu'il n'aurait pas pu remarquer une tâche de sang... mais il aurait pu la sentir, et il n'avait rien senti, ce qui l'avait encouragé à croire que son état physique n'était peut-être pas des pires. Quand Ida ouvrit des yeux, il se rendit compte que ce n'était pas son corps, qui avait été atteint. Du moins, pas que. Elle se jeta dans ses bras, aussitôt, prenant Joel par surprise ; mais sa présence lui fit le plus grand bien. Il la serra contre lui, humant ses cheveux qui respiraient l'eau de pluie et la terre humide. La sentir contre lui le rassura instantanément ; elle était là, elle était vivante. « Shhhh » murmura-t-il alors qu'elle bafouillait. Il lui caressa le dos, doucement, pour l'apaiser. Mais ce qu'elle lui annonça n'avait rien d'apaisant, et lui serra le cœur. Il écarquilla les yeux, sans se détacher de la jeune louve. C'était à cause de lui... Il reprit une expression de visage neutre, pour ne pas alarmer davantage Ida. Il essaya du mieux qu'il le pouvait de la calmer par ses propres émotions, puis se recula légèrement. Il prit le visage de la brune entre ses mains, et plongea son regard dans le sien. « Je suis désolé, Ida. Je suis vraiment désolé. » Et il l'était sincèrement. Il se rendait compte à quel point il avait été égoïste. Cela ne lui apportait rien, à lui, mais il avait imposé son avis sans prendre en compte celui d'Ida. Il l'avait poussée, ces dernières semaines, à tout avouer à ses parents. Ils s'étaient disputés à plusieurs reprises à ce propos, mais il n'avait jamais changé d'avis, il avait toujours gardé en tête que c'était la meilleure des choses à faire. Elle ne pouvait pas garder ce secret infiniment, ses parents et plus encore son frère finiraient par s'en rendre compte à un moment où à un autre, et ce serait encore pire qu'ils le découvrent par eux-même. Il lui avait assuré qu'ils comprendraient, si elle trouvait les bons mots. Que c'était leur fille, la chair de leur chair, et qu'ils l'aimeraient quoiqu'il arrive. Après tout, l'ami chez qui il se fournissait en matériaux de bricolage l'avait bien annoncé à sa petite amie alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques semaines à peine, et ils étaient à présent mariés depuis huit ans. Il n'avait pas pensé à lui demander comment elle avait pris la nouvelle, mais il avait toujours supputé que cela s'était passé à merveille ; c'était en partie pour ça qu'il avait tant insisté, parce qu'il s'était dit que si une fille qui était en couple avec un loup-garou depuis seulement quelques semaines avait accepté la nouvelle sans éclats, c'était obligé que les parents d'Ida l'acceptent aussi. Il fallait croire qu'il s'était trompé, et correctement. Mais même maintenant, il persistait à croire que c'était la meilleure idée. « Ida. Regarde moi. » Sa voix se faisait légèrement menaçante, mais pas à visée méchante. Il menaçait la partie d'elle qui était en train de se maudire. « Tu n'as rien d'un monstre, je te l'assure. Et tu n'es un danger pour personne. La partie violente du lycan qui est en toi ne sort qu'à la pleine lune, et tu sais qu'il y a des moyens pour t'empêcher d'attaquer des innocents. Il y a aussi des moyens pour ne plus se transformer. » Il ne se rappelait pas s'il lui avait déjà dit ou non, cette dernière information, comme quoi il était possible de ne plus se changer en loup lorsque la lune était pleine. Il était persuadé de lui avoir déjà glissé ça dans une conversation, mais tout d'un coup il n'était plus sûr de rien. Après tout, il n'avait jamais pris la peine de s'entraîner pour ne plus se transformer, puisqu'il aimait prendre sa forme animale, s'abandonner à sa vraie nature l'espace de quelques heures, l'espace d'une nuit. Une nuit pendant laquelle il ne pensait à rien, et dont il n'avait que très peu de souvenirs. Il secoua la tête, légèrement. « Quoiqu'ils aient dit, Ida, c'était sous le coup de la surprise. Tu vaux mieux que tout ce dont ils ont pu t'insulter. C'est... ça ne doit pas être facile pour eux, d'apprendre que leur fille est quelque chose dont il n'avait pas connaissance jusque là et qui leur est tout bonnement impossible à imaginer. Les loup-garous, c'est bon pour les films, pas pour la réalité. » Il fit une légère pause, puis pencha la tête sur le côté. « Tu as bien fait de venir ici. Je suis désolé pour le retard. » Il se passa la main dans les cheveux, ennuyé de n'avoir pas été là quand elle était arrivée. « Mon père n'était pas à la maison, et j'ai dû accompagner ma petite sœur chez Itsván, mon père était là-bas pour voir son père à lui. Je pouvais pas laisser ma sœur toute seule... ni l'amener ici. » Il essayait de ne pas culpabiliser non plus d'avoir laissé Merine toute seule, sur le pas de la porte. Il savait qu'elle était rentrée et qu'elle était en sécurité, dorénavant, mais il savait aussi qu'elle était confuse, ne sachant pas ce qu'il se passait, et qu'elle était vexée que son frère l'ait abandonnée. Qui plus est, cela allait éveiller les soupçons davantage. Et, Joel, il ne voulait pas qu'on lui pose de questions. Il ne voulait pas que son père, qu'Itsván ou pire, que Vasile viennent fourrer leur nez ici, viennent embêter Ida. Ils la pousseraient à rejoindre la meute, et Joel n'était pas sûr qu'elle était prête à le faire ; la meute de Vasile était loin de correspondre à sa personnalité. Il doutait aussi qu'elle soit le genre de filles à dépendre d'une communauté, et... et à vrai dire, il n'avait pas envie que la meute lui mette le grappin dessus. C'était égoïste, encore une fois, mais il voulait qu'Ida ne soit qu'à lui. « Tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites. » Il jeta un regard autour de lui. Tous les murs étaient dressés, dorénavant, mais le lit était resté dans la pièce principale. Il n'avait pas pris le temps de le déplacer, d'autant plus que ce n'était qu'un lit provisoire. Il installerait les meubles quand tout le cottage sera terminé. « Ça sera l'occasion d'accélérer un peu les travaux. Tu m'aideras à la peinture. » Il esquissa un sourire un peu triste. Il essayait de lui trouver quelque chose de positif à penser, mais il doutait que faire des travaux l'intéresse grandement ; du moins, pas alors que tout son esprit était sûrement occupé par la dispute qu'elle venait d'avoir avec sa famille. « Ça va aller, Ida. Tu resteras celle que tu as toujours été... tes parents finiront par comprendre. Ils finiront par te pardonner. » Il caressa sa joue de son pouce, pinçant ses lèvres légèrement. Ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait promettre, mais il avait bon espoir néanmoins. C'était leur enfant, après tout. Ils ne pourront pas rester éloignés d'elle pour toujours. « En attendant, on va t'arranger un peu. » Il s'écarta d'elle complètement, et parcouru son corps du regard. C'est là qu'il remarqua qu'elle était plus mal en point qu'il ne le pensait. Sa jambe formait un angle qui était loin d'être naturel, et plusieurs plaies saignaient abondamment. « On s'occupe de replacer ta jambe ? Parce que si ton corps guérit dans cette position, ça sera une autre paire de manche pour la remettre correctement. » Il serra la mâchoire. Même sans avoir guérit dans la mauvaise position, remboîter son tibia ne sera pas sans douleur. « Et puis après, on verra pour tout le reste. » Il ne savait pas comment il ferait sachant qu'il n'avait pas encore l'eau courante ici, au cottage, que la pluie n'était pas ce qu'il y avait de plus pur et risquait d'infecter les blessures davantage, et que le puits qu'il avait créé et dans lequel il se servait pour boire était à quelques dizaines de mètres de là, et que c'était plutôt dangereux de s'y rendre avec ce temps. Mais, pour le moment, c'était de sa jambe qu'il fallait s'occuper au plus vite. Chaque chose en son temps.
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Ida Varga
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MessageSujet: Re: + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) + 'cause someone's out there, sending out flares (joda) Icon_minitimeMer 9 Sep - 3:54



Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que ce soir serait le bon moment pour tout avouer à mes parents. Cela fait depuis l’annonce de la réussite de mes examens qu’ils sont de bonne humeur et qu’ils ne cessent de me parler d’avenir. Quasiment tous les soirs, ils me posaient des questions sur le job que j’ai décroché dans la petite pâtisserie de la ville et ils ne cessaient de me dire que je devrais utiliser l’argent reçu pour mes dix huit ans pour d’ouvrir ma propre pâtisserie. Jusque là, ils ne croyaient pas en mon projet et en mon rêve alors j’étais vraiment heureuse de voir qu’enfin, ils allaient dans mon sens. Je n’ai jamais manqué d’amour de la part de mes parents, mais c’est sur qu’avec mon frère qui suit des études dans la médecine, mon amour pour la pâtisserie passe un peu plus inaperçu. Mais lorsque ce soir, ils se sont mis à me parler de travaux et de soirée d’ouverture j’ai le cœur qui s’est légèrement serré. Joel m’avait dit qu’on pouvait vivre normalement parmi les humains et être un salarié lambda mais pour moi, je ne pouvais pas vivre ce mode de vie « moderne » pour un loup garou sans en parler à mes parents. Je me suis dit qu’ils étaient de toute manière trop fiers pour être soudainement déçus voir en colère à propos de ma nouvelle nature. Je me suis bien trompée. Pour le moment, je n’arrive pas à y penser mais évidemment, au fond de moi, je sais que c’était la meilleure chose à faire. Je n’aurai pas pu continuer à vivre dans le mensonge, dans le secret et risquer ma vie ou même la leur. Mais leur réaction fait mal, très mal. Je n’ai même pas pu prendre toutes mes affaires de cuisine, mes vêtements ou mes souvenirs d’enfance. Je me suis contentée de prendre des vêtements utiles pour une petite semaine. Je ne sais même pas si je vais pouvoir récupérer tout ce que j’ai dû laisser derrière moi. Et je ne parle pas que du matériel mais aussi de mon frère. Je vais avoir beaucoup de mal à vivre sans mon jumeau.

Lorsque je me réveille, tout mon corps me fait mal mais tous les événements des trois dernières heures me remontent immédiatement dans la gorge et il n’y a que Joel en face de moi sur qui me reposer. Nous ne sommes pas toujours d’accords – pour ne pas dire « jamais » - mais il est le seul loup que je connaisse désormais et même s’il peut se montrer très froid voir méchant, je ne pense pas qu’il me laissera dehors cette nuit par ce temps apocalyptique. Par réflexe, je lui saute dans les bras, les larmes remontant bien vite à la surface. Malgré le froid qu’il fait dehors, Joel est chaud. C’est un loup en même temps mais je suis loin d’avoir une telle température corporelle. Je me laisse rapidement réchauffer par ses bras, m’enivrant de son éternelle odeur de sapin et de bois fraichement coupé. Les mots sortent de ma bouche sans que je ne cherche vraiment à les retenir. Je lui raconte tout sans reprendre mon souffle. Lorsque finalement j’ai terminé, je peux le sentir se crisper légèrement contre moi avant de finalement s’excuser. Je fronce les sourcils avant de me rappeler que si j’avais aussi décidé de tout avouer à mes parents et à mon frère c’était parce qu’il m’avait encouragé à le faire. Mais leur réaction n’est en aucun cas de sa faute. Je renifle pitoyablement. « Non… Tu avais raison. Il fallait que je le fasse… » Un sanglot s’échappe à nouveau de ma gorge. Joel me force à le regarder dans les yeux. Ses yeux qui paraissent légèrement tristes également. Il me rassure en me disant que je ne suis pas un monstre. Je renifle et dégage une mèche mouillée de mon front. Il m’avoue qu’il y a même un moyen pour ne plus se transformer à la pleine lune. Je fronce les sourcils. Il ne me l’avait jamais dit. Il prenait peut-être un malin plaisir à me voir souffrir chaque mois en ne sachant pas ce que j’avais fait de toute la nuit. Mais je ne dis rien, je le laisse me parler. Le son de sa voix m’apaise et je sais qu’il est déjà en train de jouer avec ses sentiments pour me calmer. Et même si je n’aime pas ça, je dois avouer que ça marche. Il a raison, mes parents pensaient que les loups garous n’existaient que dans les films qui passent à la télévision. Peut-être qu’ils vont réfléchir à tout ce qu’ils m’ont dit ce soir. Ou pas dit dans le cas de mon frère. Je renifle à nouveau mais les larmes ont cessé de couler, laissant juste mes yeux très rouges. « Je suis désolée… Tu peux retourner vers elle ou la ramener ici si tu veux. Je ne voulais pas t’embêter mais… C’est ici que je suis venue sans même vraiment y réfléchir. » Je me sens mal d’avoir alerté Joel alors qu’il était avec sa petite sœur. « Merci Joel… » murmurais-je. Je laisse mon regard se perdre un peu autour de moi. Joel a terminé le toit de son cottage et même s’il manque encore des meubles, je me sens en sécurité ici. Je lâche un petit rire en l’entendant dire que je n’aurai qu’à l’aider avec la peinture, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Je lève rapidement les yeux au ciel. « Arrête de jouer avec mon humeur Zsivoczky… » Je souris tristement avant de poser ma main sur celle du jeune homme, le remerciant du regard pour ses mots réconfortants et pour me laisser rester ici alors que ce cottage, il l’a construit parce que c’était le seul endroit où il pourrait se sentir chez lui. Je suis touchée de son geste. Mes yeux se posent sur mes doigts liés aux siens mais je sors bien vite de ma contemplation car Joel reprend la parole. Je prends appui en arrière, sur mes bras, grimaçant à cause de mon genou. Ce n’est pas joli à voir et apparemment, vu l’expression sur le visage du jeune homme, ça ne va pas être une promenade de santé de remettre ma jambe dans le bon axe. Je hoche la tête lorsqu’il me propose de commencer par ça. Je m’appuie contre la tête de lit et étend bizarrement ma jambe devant moi. J’attrape un coussin et le serre contre ma poitrine. Joel attrape ma cheville puis mon genou. Il me lance un regard et je hoche la tête en prenant une profonde inspiration. Crack ! Je me mets à hurler de douleur dans le coussin. J’ai l’impression que mes cordes vocales vont sortir de ma gorge. Il me faudra plusieurs longues secondes pour reprendre mon souffle. Je laisse ma tête aller en arrière, contre la tête de lit. Les larmes sont bien vite remontées à la surface. « Ca m’a fait moins mal de le fracturer en tombant... » sanglotais-je. Mais maintenant, mon tibia est dans le même axe que ma cuisse. Tremblotante, je repose le coussin à côté de moi et j’étends mes bras écorchés sous une bonne couche de boue. Je me penche légèrement sur le côté et relève mon t-shirt sous mon blouson. Un immense ématome est en train de s’agrandir sur mes côtes. Je lâche un juron avant de renifler pour retenir de nouvelles larmes. « Dis-moi que ça va guérir tout seul. Je ne peux pas aller à l’hôpital, mon frère est de garde ce soir… » Et même si Simòn n’y était pas, tous ses collègues me connaissent et il saurait très vite que je me trouve à l’hôpital. Je lève les yeux vers Joel, qui semble préoccupé. Je suppose qu’il pense à sa sœur qui doit être perdue de ne plus être avec son frère. Je montre le feu d’un coup de tête. « Va rejoindre ta sœur. Le feu est encore bon, ça va sûrement se soigner durant la nuit. Elle a besoin de son grand frère. » Un nouveau sanglot reste coincé dans ma gorge, je ne vais pas le laisser s’échapper celui-là.
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