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Vassily • Like a dark dream

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poisoned soul

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MessageSujet: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 4:13


   FROM @TUMBLR / CELEBRITE @BEN BARNES

ivanov, vassily
    Est-ce que tu veux entendre une histoire qui fait peur ?

   
nom ; Ivanov. ~ prénom ; Vassily. ~ âge ; 2050 ans tout rond, et d'ici quelques mois sans doute une année de plus. Mais le vampire est incapable de connaître sa date de naissance précise. ~ origines ; Égyptienne et Italienne. ~ race ; Vampire. ~ clan ; VIRÁG. ~ pouvoirs ; Il possède les capacités des vampires, ainsi que celle de se faufiler dans l'esprit, de lire les pensées d'un simple regard... de tous les êtres, vivants ou non. ~ métier ; Écrivain / Actionnaire principal. ~ orientation sexuelle ; Bisexuel... ou devrait-on dire pansexuel. Le caïnite se moque de l'espèce, il se fout du sexe, il ne s'éternise pas derrière les misérables considérations de certains esprits étriqués. Les frontières qu'elles soient naturelles ou créées n'ont pas le moindre sens à son regard. Vassily s'amourache d'une âme, il s'égare pour ce qui lui semble beau à ses yeux, et le corps devient captivant, presque une prison de son âme massacrée et sensiblement trop instable. ~ statut matrimonial ; Célibataire. ~ caractère ; Cruel • Mesquin • Chasseur • Cultivé • Intelligent • Rusé • Rancunier • Séducteur • Contradictoire • Instable • Égoïste • Curieux • Artiste • Comédien • Menteur • Doux • Tactile • Passionné • Brutal • Jaloux • Possessif • ... ~

   

   Il ne transforme que les mourants... mais ils peuvent l'être aussi parce qu'il l'a décidé. Là est toute la nuance de son esprit contradictoire. ~ Il est l'un des trois enfants de Marc Antoine et Cléopâtre. Il avait 6 ans quand sa mère est morte... avant d'être élevé par l'ex épouse de son père à qui il sera confié par l'assassin indirect de ses parents et effectif de son demi-frère. Il se nommait alors Ptolémée Philadelphe Basilius Marcus, plus connu sous le nom de Ptolémée Philadelphe. ~ Certaines de ses "vies" n'existent plus, pourtant elles sont là, sous l'opacité d'un esprit malade, et il ne suffirait que d'un déclic pour que tout lui revienne. Une personne, un parfum, une odeur, ... c'est ainsi qu'il a survécu à la perte de sa créatrice. ~ La rumeur dit que les vampires n'ont pas d'âme, et que c'est pour cela qu'il pleure des larmes de sang, ne supporte pas le soleil et ne se reflète pas dans les miroirs. Vassily n'y croit pas, il n'y a même jamais accordé la moindre valeur, pour lui son âme est là, dans sa tête, brisée, fêlée, et c'est pour cette raison qu'il oublie des êtres parfois. ~ Car oui, il oublie des personnes ayant fait parti de sa vie, la première fut sa créatrice, et son esprit a gommé tout ce qui se rapportait à elle, comme si elle n'avait jamais existé. Aujourd'hui, sa perte serait encore douloureuse, mais ne l'entraînerait pas dans la mort s'il se souvenait. Néanmoins il ne se souvient pas de sa silhouette aux pieds de son lit, de ses crocs venant briser la chair de sa gorge... mais il lui semble parfois apercevoir un visage au coin d'une rue, sans se souvenir d'où il le connaît. Son esprit déconne clairement... mais d'un autre côté, c'est comme s'il n'avait pas vécu aussi longtemps. ~ Près de 300 ans passés auprès de sa sire ont ainsi disparu. Et ce n'est pas la seule chose qu'il ait oublié. Chaque fois que son esprit sent la fissure trop grande, il se scinde. Un déclic pour oublier, un déclic pour se souvenir. Depuis quelques siècles, Vassily note tout dans des journaux intimes, de crainte de justement... oublier. Il ne le veut plus. Jamais. Et si un jour il croise un visage de son passé, il aura ce sentiment de familiarité qui lui indiquera qu'il le connaît... mais ce n'est pas le déclic pour se souvenir, la clé de chacun est unique. ~ S'il fait parti des VIRÁG, il sait peut-être se fondre parmi l'humanité, mais n'en est pas moins un prédateur. Il n'a d'ailleurs jamais rechigné à boire le sang de qui que ce soit. ~ Il peint, dessine, joue de la musique... il aime l'art comme d'autres sont fans d'une équipe de foot. Il n'est pas rare de le voir à des vernissages nocturnes ou à des concerts. ~ Raffiné alors ? N'exagérons rien. Vassily aime la nature, sentir l'herbe sous ses pieds nus, la caresse ténébreuse de la lune s'abandonner sur son être. Il est ambivalent et contradictoire, aimant les belles choses où qu'elles se trouvent, tant dans l'innocence que dans la perversion, tant dans la nature que dans le béton des villes.

   

   ton pseudo : SPF, Sev. ~ âge : Celui de Vassily, oui, oui, moi aussi je suis une vampire x). ~ pays : France. ~ fréquence de connexion : Tous les deux jours au pire, tous les jours au mieux. ~ comment t'es arrivé ici? : PRD. ~ un commentaire? : OMG je vous aime  Vassily • Like a dark dream 2839461156  Vassily • Like a dark dream 2839461156  Vassily • Like a dark dream 2839461156 Depuis le temps que j'avais cette idée de Ptolémée qui couvait, mais vu la limite d'âge des vampires... c'était impossible. Et là...  Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 4:13



story of my life
    une petite citation ici.

   
Petit Prince
Naissance + mort de sa famille + adoption par Octavia.

Alexandrie la magnifique. Alexandrie l'étincelante. Alexandrie la suffocante. Alexandrie la cynique. Elle avait vu naître ce dernier né, unique dans cet instant qui s'était multiplié pour Alexandre Hélios et Cléopâtre Séléné, ses deux aînés du même père. Cesarion, quant à lui, semblait avoir une existence bien différente de celle qui revenait à ce dernier né presque insignifiant, ce nouveau fils d'un amour allant au-delà de tout le reste. Il savait qu'il n'était que le plus petit, celui que l'on protégeait plus que les autres, et sur lequel ses aînés laissaient couler leurs yeux comme s'ils craignaient qu'il lui arrive quelque chose. Mais Ptolémée se contentait juste d'avoir cette chair plus foncée que celle de son père, et ce même nez pourtant, et ce regard d'ambre que ses deux parents possédaient, cette chaleur d'orient et de Rome. Gamin plein de vie et facétieux, que sa mère serrait contre elle le soir venu pour l'endormir... sa mère ou une nourrice. L'odeur était semblable, rappelant le lait nourricier, les caresses indolentes d'une main sur sa peau trop chaude, plus encore quand Cléopâtre partait en guerre avec Marc-Antoine. Il fallut pourtant qu'un jour les voit revenir l'un et l'autre, pour s'apercevoir de la déchéance d'un père dont il ne parvenait plus à voir la prestance. Silencieux dans l'encadrement d'un passage dissimulé, il observait l'insolente festivité aux allures de beuverie à laquelle son père s'adonnait. L'enfant vit alors son héros s'écrouler... tandis qu'il voyait son demi-frère disparaître dans une autre ville... pour être mis à l'abri. Et nous ? aurait-il pu crier. Et nous on devient quoi ?

Il le vit arriver, Octave, il le vit de loin, lui et ses troupes, tandis que le cadavre de son père vint orner l'épée de l'Empereur... pour une fausse rumeur. Cléopâtre était encore en vie, menée devant lui, tandis que le gamin restait auprès d'un Octave désireux d'avoir les enfants de ses rivaux auprès de lui... Cléopâtre mourut... et on ne tarda pas à mener Cesarion jusqu'à lui pour qu'il soit à son tour exécuté. Et nous ? avait-il envie de hurler. Il restait là, immobile, comme indifférent à ce qui se passait autour de lui, petit prince égaré dans la tourmente d'un monde qui lui vrillait le cœur à chaque seconde et où on espérait qu'il serait ce que son rang attendait qu'il soit. Les doigts de Séléné enveloppèrent les siens sans un mot, tandis que des larmes glissaient sur ses joues délicates... Elle était belle, plus belle encore que leur mère, mais il ne pouvait être neutre. Lui se contentait de rester là, figé dans l'horreur, les yeux agrandis comme s'il ne pourrait plus jamais les fermer, ignorer le corps de son père se jetant sur cette épée, ou bien celui de sa mère, la trace des morsures béantes à son bras. Combien de monstruosité allait-il devoir encore entrevoir ? Combien de litres de sang viendraient ramper jusqu'à ses draps la nuit venue ? Le souffle saccadé, ses doigts se resserrant autour de ceux de sa sœur... il la vit s'incliner face à lui, Octavia. Elle était jolie, presque une statue trop pâle, pas aussi jolie que sa mère ou Séléné, mais elle n'était pas laide. Puis il sentit ses doigts glisser sur sa joue et chasser les larmes qu'il n'avait même pas senti rouler sur sa peau. "Vous êtes comme mes enfants, la chair de mon défunt époux et vous n'avez plus rien à craindre." souffla-t-elle en venant déposer un baiser sur la joue de chacun des enfants, avant de lui tendre la main, à lui, et de venir la lui prendre en voyant son impitoyable immobilité. Elle les élèverait en mémoire de Marc-Antoine, même s'il s'était égaré dans les jupons d'une reine de pacotille, ces enfants auraient dû être les siens, et ils le seraient, sans aucun doute.

Hantise
Rencontre avec Licinia et Tiberius.
Elle se tenait là, aux pieds de son lit, comme dans ce qu'il pensait être ses rêves, à l'identique, créature spectrale qui restait ainsi, immobile, à croiser son regard sans que lui-même n'esquisse un geste. Figé sous ses draps, il scrutait le monstre qui n'était rien d'autre à ses yeux que la représentation de sa mère, puisqu'il ne discernait pas ses traits, à peine cette silhouette sexuée qu'il entrevoyait nuit après nuit, sans qu'un mot ne soit échangé entre eux. Et puis il y eut celle qui fut différente... celle où le regard acéré vrillait l'obscurité à l'instant où le lit se courba sous le poids de la créature qui s'avançait vers lui. Il ne parvenait à bouger, à esquisser l'ombre d'un semblant de geste, tandis que son cœur cavalait contre sa cage thoracique, cherchant à la fissurer pour s'y fabriquer une issue. Mais il resta là, jusqu'à ce que les traits surplombent les siens et qu'il sache... qu'elle n'était pas sa mère. Ses iris n'étaient pas de la même couleur chaude, mais lui rappelaient le cour du Nil... elle n'était pas bien grande, à peine plus que lui de par la position de ses genoux contre son corps alors qu'elle le chevauchait à califourchon. "Tes parents sont morts. Ton frère est parti au loin épouser la petite reine, ta sœur l'a suivi, et toi, Basilius. Toi... qui pense à toi ?" Il fit mine d'ouvrir les lèvres et il ne sut jamais si quelque chose s'en serait échappé lorsqu'il sentit le doigt glacé qui se posa sur sa bouche pour lui intimer l'ordre de garder le silence, tandis qu'un pli agacé narguait ses lèvres délicates et ce visage juvénile. Ses traits rappelaient l'étape décisive des 16 ans, juste avant d'être femme, mais l'étant presque déjà, sauf qu'elle était plus petite, plus fragile, et que son regard semblait être plus âgé que jamais. Ses lèvres vinrent remplacer son doigt avec douceur et délicatesse, jusqu'à l'inciter à lui confier sa langue qu'elle entailla presque par erreur. Ses doigts commencèrent à glisser sur le corps, dérivant sur cet être encore innocent... pour le pervertir à ses gestes trop assurés, tandis qu'un râle s'esquivait des lèvres étouffées. Elle, elle pensait à Basilius. Elle... qui reviendrait, nuit après nuit, comme une funeste hantise qui le laissait se languir de s'éveiller pour qu'elle le chevauche une nouvelle fois, et l'extirpe de ses cauchemars.

Mais il y avait bien trop participé, à ces ombres narquoises qui rampaient jusqu'à dévorer son âme, tandis qu'il grandissait, attirait son regard jusqu'à ce que chaque nuit soit témoin de leurs ébats farouches auxquels il semblait prendre part, à chaque fois un peu plus. Aussi la bascula-t-il cette autre nuit, laissant sa nudité heurter rudement la sienne tandis qu'il se glissait entre ses cuisses sans lui offrir ce qu'elle était venue chercher une nouvelle fois à ses lèvres, à sa chair palpitante, à ce sang auquel elle s'abreuvait à chaque fois... Monstrueuse sirène dont il aimait bien trop la saveur pour lui refuser l'extase d'une morsure à sa chair. Mais à cet instant, le jeune prince ayant fait ses armes au sein de l'armée romaine en tant que Basilius, ce prénom plus romain que les autres dont il martelait la prestance de ses apprentissages, loin des jupons d'une Octavie lancinante. "Licinia." souffla-t-il en laissant ses doigts glisser sur sa peau délicieusement douce, tandis qu'il venait croiser son regard avec toute l'audace de l'adolescence presque adulte. "Séléné a épousé Juba... Auguste à présent. Il m'offre une place à sa cour et je vais la prendre." glissa-t-il en unissant sournoisement leurs êtres, comme si cela allait adoucir la vérité qu'il comptait quitter Rome. Sans elle. Puisqu'une place signifiait sans aucun doute une future épouse, et tout le monde sait que les monstres sont loin de convenir à une telle tache. La furieuse créature aux traits presque déformés le fit à nouveau basculer sous lui, le dominant de cette étrange prestance ne collant que trop peu avec ce qu'elle avait toujours été au fond. Plus âgée à cette seconde, elle transcendait la mort, se faisait la dévoreuse d'âme que ses dons lui permettaient d'être. Ses doigts se firent avides, se refermant autour de sa gorge de cette poigne difficile à repousser, mais pas assez pour y perdre son souffle, simplement pour être immobilisé. "Chercherais-tu à te débarrasser de moi Basilius ?" susurra-t-elle contre ses lèvres. "Tu es mien. J'ai fait de toi l'amant parfait pour mon être et je tuerai la moindre catin qui tenterait de réclamer tes faveurs. Suis-je assez claire pour toi, ou dois-je te le démontrer ?" Un sourire moqueur aux lèvres, celles-ci glissèrent contre celles de la créature. "Montre-moi." soupira-t-il les yeux brillants d'une étrange lueur. Voyait-il en elle un instrument devant servir ses ambitions ? Le doute n'était nullement permis. Il savait qu'elle tuerait pour lui... et il savait qu'il pourrait en user tout en étant fasciné par le monstre contre le corps duquel il aimait tellement se perdre. Ainsi... ils partirent pour la Maurétanie, ne se retrouvant qu'à la nuit tombée, tels deux démons insatiables du corps de l'autre, le mortel s'égarant entre les cuisses du diable.

Puis il partit en campagne pour son nouveau roi, lui, Basilius, comme si Ptolémée n'existait déjà plus, et elle resta à la ville, telle une fidèle épouse, l'amante devenue officielle dans les banquets et les festivités presque trop romaines. Il partit... Tribun laticlave de par ses origines et les faveurs accordées par Auguste, traçant cette route qui devrait faire un jour de lui un Légat, un commandant d'une légion de son Empereur. Les semaines devinrent des mois, les mois... trop longs, trop envieux, mille fois trop dévorant pour ne pas voir des ribaudes traîner autour de leurs camps, les suivre comme si elles ne pouvaient se passer de l'idée de venir écarter leurs cuisses pour quelques pièces. Licinia semblait presque se rattacher à une autre vie, et pourtant il ne parvenait à se la sortir de la tête, cette maîtresse qui jamais ne ferait office d'épouse dans son existence. Aussi... ce fut à d'autres lèvres qu'il s'égara, plus viriles cette fois et sous ces mains affamées. Tiberius entra dans sa vie comme la plus improbable des amitiés aux allures de sentiments mille fois plus profonds. Plus âgé, le Tribun angusticlave ne tarda pas à se rapprocher mille fois trop de Basilius... dans une société où les relations entre hommes étaient tolérées, acceptées, tant qu'elles n'étaient que des dérives secondaires, des histoires passagères. Pourtant les lèvres collées aux siennes éveillaient tant de sensations contradictoires au fond de lui que le fils d'Antoine le repoussa d'un geste sec. "Qu'est-ce que tu fais ?" cracha-t-il, son être tendu par l'idée même de cette attirance qu'il vouait au tribun, tandis que ses poings se serraient, violence inavouée, déstabilisée par le rire que Tiberius laissa filer, et de cet éclat moqueur palpitant dans ses prunelles. "Je te donne un aperçu de ce que tu souhaites, mais que tu te refuses en souvenir d'une catin indigne de toi. Licinia a peut être les courbes envoûtantes d'une sirène, mais tout comme moi, elle ne pourra jamais te donner une descendance digne de toi Basilius." argumenta-t-il avec justesse, tandis que ses doigts venaient ramper sur la ceinture qui marquait la taille de sa tunique. "La première étape est de trouver du plaisir à d'autres lèvres." "Les tiennes ?" ironisa-t-il en fixant celui qui lui faisait face, cet ami mille fois trop proche de celui qu'il était. Licinia ne s'était pas méfiée de la bonne personne, elle n'avait imaginé que l'amant qu'elle avait façonné s'égarerait dans une attirance sans nom, plus colorée que jamais lorsque Tiberius s'avança, poussant Basilius à reculer pour conserver la même distance entre leurs êtres, jusqu'à heurter le bureau présent sous sa tente. Ainsi la distance s'amenuisa, et leurs corps se retrouvèrent lovés l'un contre l'autre, et leurs souffles s'étourdissant presque de ce rapprochement sournois. Il n'y eut qu'un sourire, unique, avant que les lèvres reviennent s'emparer des siennes, et que le désir trop longtemps réfréné ne le submerge à son tour et qu'il s'abandonne aux étreintes masculines chacune des nuits qui suivirent.

Fêlure
Mort de Tiberius et fausse mort.
Le banquet en l'honneur des officiers de la légion victorieuse avait laissé Tiberius et Basilius se retrouver dans cette même pièce, où Licinia les avait rejoint, ses doigts joueurs caressant la cuisse nue de son amant, tandis qu'elle était allongée contre lui, cherchant à réveiller ses ardeurs dans ce qui tournerait sans le moindre doute à l'orgie d'ici la fin de la nuit. Elle sentait l'odeur dérangeante de cet ami sur la peau de son amant, mais les combats pouvaient laisser des traces... aussi se contentait-elle d'observer entre ses cils le nouvel amant de son Basilius. Possession presque malsaine qu'elle vouait au mortel, alors que l'éternité était venu l'étreindre la même année où tant d'autres vampires avaient perdu la vie. Elle aimait sentir le sang pulser sous ses doigts, le goût sucré de son sang roulant sur sa langue. Et d'ailleurs, n'ayant pu encore croiser le regard de celui qu'elle devinait déjà comme étant son rival, Licinia leva ses traits jusqu'à s'emparer des lèvres de son aimé, égratignant sa langue pour savourer ce baiser d'un autre temps, sensation délicieuse pour le mortel qui dévora ses lèvres, pressant le corps aussi délicat qu'impossible à briser sous une étreinte plus insidieuse... Étreinte face à laquelle Tiberius détourna les yeux, le muscle de sa mâchoire tressautant encore lorsque le regard de la perfide s'écoula dans sa direction, confirmant ce dont elle se doutait à son encontre. Réalité que Basilius découvrit à son tour, avant de lui tendre une main, un sourire moqueur à ses lèvres et la pensée sournoise sous les iris qu'il glissa sur ceux de Licinia : ce n'était pas une femme. Elle sentit le contact de ses doigts sur sa taille tandis qu'il se glissait contre elle, mais ce qu'elle remarqua surtout fut le regard qu'il déposa sur le nouveau venu, sur cette nouvelle donnée de l'équation. De l'amour... elle y lut ce sentiment répugnant qu'elle aurait dû être la seule à lui inspirer. La seule. Et si elle s'abandonna aux caresses de ces deux hommes... une mesquine jalousie naquit dans son cœur lorsque leurs lèvres se joignirent sous ses yeux. Nuit sulfureuse et indécente, aux allures des plus resplendissantes orgies de Rome, les trois amants s’abandonnèrent aux affres de la luxure.

Le soleil caressant ses traits le tira du marasme alcoolisé dans lequel il s'était égaré, allongé dans une nudité parfaite sur cette banquette, une fraicheur anormale lovée contre son être le força à ouvrir les yeux pour les darder sur le corps inerte à ses côtés. Tiberius semblait dormir, mais son teint était si pâle qu'il se rapprochait plus du marbre des palais. Silencieux, le souffle aussi meurtrit que dans un souvenir enfantin, il eut l'impression que le monde... son univers tout entier s'écroulait tandis qu'une fêlure apparaissait sur son cœur en remarquant la marque distincte de la morsure de Licinia sur son bras. Il ne se souvenait pas... Il... elle l'avait également mordu, mais pas au point de l'arracher à la vie, pas au point de... "Tiberius. Tiberius !" appela-t-il en le secouant comme s'il se refusait à admettre la vérité, cette nouvelle mort, cette nouvelle âme arrachée à son existence. Pourtant, rien n'y fit, pas même les suppliques qu'il voua aux Dieux Romains et Égyptiens dans la tempête de son âme... le décès fut avéré. Morsure de serpent affirma-t-on. Vous avez eu de la chance Basilius, cela aurait pu être votre bras poursuivait-on. Ô mais l'Aspic aurait mieux fait sous la rancœur obsédante qui se nichait dans son poitrail.

Aussi attendit-il la nuit pour confronter son diable, tournant en rond dans la bâtisse qui était la sienne, jusqu'à ce que la silhouette serpentine se présente enfin, que son parfum l'enveloppe et que son timbre doucereux se glisse jusqu'à lui. "Bonsoir mon aimé." souffla-t-elle en cherchant à gagner ses lèvres, mais il la repoussa avec toute la force que la colère lui donnait. "Tu l'as tué ! TU L'AS TUÉ !" lui hurla-t-il avec fureur, et cette rage qui matraquait son estomac. "J'ai vu la morsure." souffla-t-il avec dégout, à l'instant où la sirène s'emparait du bas de son visage pour l'obliger de sa force surhumaine à croiser son regard. "C'est de ta faute Basilius, tu as osé l'aimer plus que moi." commença-elle sous une douceur qui devint plus venimeuse à mesure que la vérité s'extirpait de ses lèvres. Il voulut ouvrir les lèvres pour répliquer, nier, mais... "Ne me mens pas ! Je le SAIS. Je le VOIS là, dans ta tête." lui lança-t-elle sans qu'il ne parvienne à prononcer l'ombre d'un mot à cette affirmation dérangeante. "Je t'avais prévenu, tu es à MOI." menaça-t-elle avant de venir plaquer ses lèvres sur les siennes.

Fracture
Nouvelle vie et étreinte.

Le lendemain, il avait demandé une audience auprès d'Auguste, il voulait se débarrasser de Licinia, mais le monstre n'abandonnerait pas si vite. Elle était Méduse et bien pire encore. Elle était Arachnée et sa toile le rendait fou. Basilius repart en campagne aujourd'hui sous des traits semblables aux tiens. Fou de chagrin, tu expliqueras dans une missive que tu as besoin de combattre pour lui revenir. Mais Basilius ne lui reviendra pas, puisqu'il périra au combat. Marcus, toi, ira prendre la tête de l'une de mes légions et réclamera la main de la fille de l'un de nos alliés. Tu referas ta vie avec ta femme et les enfants qu'elle te donnera, grâce à la richesse que je te concède... Légat. lui déclara l'Empereur, et ce fut ce qu'il fit, laissant un être sacrifiable périr à sa place pour que Licinia le croit mort, et le chagrin d'une sœur pleurer sur une âme qui ne serait pas la sienne.

Des années s'écoulèrent, et s'il n'aimait pas au-delà du temps cette femme qu'il prit et qui lui donna deux filles et un fils, il retrouva une certaine stabilité et du bonheur avec ces enfants. Heureux, c'était presque l'idéal auquel il ne croyait pas avec Licinia dans les parages. Mais il l'avait oubliée, s'imaginant que plus jamais il ne recroiserait son visage dans cette vie ou dans une autre, car la Djinn était démoniaque, il n'en doutait même pas. Il vivrait simplement ici, à combattre et défendre les frontières pour un beau-frère qui lui avait donné une chance de vivre une autre vie, et de s'éloigner de son bourreau pour lequel son cœur avait longuement saigné, mais le fluide était contaminé par la perte de Tiberius.

Pourtant, le proverbe il ne faut jamais dire jamais ne fut jamais plus juste que cette nuit où rien ne présageait ce qui allait s'y produire. Allongé dans le lit conjugal, il dormait paisiblement lorsqu'il sentit des mains glisser sur son corps dénudé, s'imaginant qu'il s'agissait de son épouse, il laissa les doigts agiles dériver jusqu'à sa virilité pour l'éveiller et le pousser à ressentir un désir impétueux trépasser de ses lèvres. Puis cette chaleur familière tandis que sa compagne le chevauchait sans qu'il ne prenne la peine d'ouvrir les yeux, égaré quelque part entre rêve et réalité, ayant la sensation de redécouvrir un plaisir plus audacieux que celui de ces dernières années. Licinia... Voici ce que cela lui rappelait. Licinia. Il prit alors conscience que le lit semblait humide... anormalement chaud et poisseux sous ses doigts comme sous l'étreinte d'un cauchemar qu'il avait fait dans les premiers temps de son union. Ouvrant les yeux, il chercha la silhouette que l'obscurité ne lui rendait pas visible, la discernant à peine, il leva une main pour s'emparer d'un sein qui confirma ses doutes. Elle tendit alors un bras et alluma la bougie voisine pour lui permettre de discerner la scène aussi clairement qu'elle, iris vengeurs qui s'étaient perdus dans le cheminement de ses pensées lorsqu'il avait cherché son regard. S'emparant brutalement de son visage, elle le tourna sur le côté pour qu'il perçoive le cadavre de son épouse, égorgée, dans le sang de laquelle il faisait l'amour à sa meurtrière. "Bonsoir mon aimé, je t'ai manqué n'est-ce pas ?" souffla-t-elle contre la peau de sa gorge juste avant d'y planter ses crocs et de commencer à boire chaque litre de son corps pour l'attirer dans les ténèbres envieuses d'un purgatoire qu'il effleura du bout des doigts, pensant rejoindre Tiberius et son épouse... Mais elle ne lui laissa aucun répit, déjà ses doigts le contraignaient à ouvrir les lèvres en le privant de son nez, avant d'y plaquer son poignet d'où s'échappa une grande quantité de sang qu'il lui fallut ingurgiter pour ne pas s'étouffer.

Mais la sensation fut pire, l'impression de sentir chaque organe se flétrir tandis qu'il se tordait sous elle en poussant un hurlement, ses doigts se crispant sur les draps carmins. Les reins flanchèrent les premiers, lui donnant l'impression de recevoir deux épées dans les flancs, tandis qu'il se cambrait pour sentir ses poumons vibrer, alors qu'il cherchait à leur ordonner de s'ouvrir pour accueillir une nouvelle gorgée d'air. L'aveugle, le sourd, il tâtonnait pour échapper à sa douleur, à ce cadeau haïssable que la sirène venait de lui offrir. Il étouffait. Il se noyait dans ce sang qui n'était pas le sien. Celui qui engluait ses poumons et avait envahi tout son corps comme un poison en quelques secondes à peine. Il suffoquait. Depuis des jours, des heures... à peine quelques minutes, avant de sombrer dans les méandres de la mort salvatrice qu'il pensait rejoindre.

Puis ses yeux s'ouvrirent à nouveau sur le monde, sous l'intolérable conscience de la fragrance de sang froid qui éveilla pourtant son appétit. L'envie, le besoin, le...  "Enfin réveillé. J'ai bien cru que tu ne reviendrais plus, mais je t'ai gardé un encas délicieux, j'ai croqué les deux autres, j'avais faim après t'avoir donné vie." Un risque mesquin l'interrompit, tandis qu'un sourire aimant effleurant ses traits, et que ses doigts caressaient sa joue. "Ça donne faim d'enfanter." Des pleurs attirèrent les iris s'habituant au monde mille fois plus beau qu'autrefois, le laissant découvrir son fils que Licinia tenait par les cheveux, une larme rougeâtre glissant sur sa gorge, à peine une entaille qui le poussa à s'emparer à son tour de ces cheveux pour l'attirer à lui. "Papa !" pleurnicha l'enfant, le laissant hésiter, mais Licinia s'inclina, chuchotant... "Tu entends ce coeur qui bat si fort comme un tambour sur le champ de bataille, et cette odeur délicieuse qui roule sur ta langue comme si tu pouvais déjà le savourer ?" ... elle mena aux lèvres de Basilius la perle rubescente qui fit céder la raison aux assauts de la faim carnassière qui le poussa à planter ses crocs dans la gorge de son propre enfant. De longues secondes s'écoulèrent, d'impétueux instants où il laissa les gorgées salvatrices glisser sur sa langue, avant qu'il ne réalise, incapable de s'arracher à son calice, ses prunelles s'accrochant aux petits cadavres de ses filles abandonnées sur le sol, pêle-mêle.

Puis il parvint, un profond dégoût narguant son être, une sensation d'horreur tétanisant son être, tandis que Licinia revenait effleurer le poitrail de son infant et ses lèvres courir sur sa peau. Ce qu'elle parvenait à éveiller en lui était un indéfinissable ramassis de sentiments contradictoires, mais aucun ne parvenait à être assez fort pour qu'il puisse souhaiter sa mort. Par contre, il l'aimait... ô ça il l'aimait, à vouloir lui faire mal, aussi la bascula-t-il brutalement sur le matelas, ses lèvres venant cueillir les siennes, le sang qui recouvrait son être, et celui dans lequel ils baignaient n'avait plus rien d’écœurant... presque un aphrodisiaque, le nouveau-né s'abandonna à ce désir plus instable que jamais pour celle qu'il ne parvenait à simplement haïr. Il l'aimait la divine. Il la vomissait la venimeuse. Il voulait la baiser la coquine. Il la possédait l'envieuse.

Rupture
Trou noir : Passage de sa vie d'humain à son existence de vampire. Sa sire effacée de sa mémoire.
L'esprit avait choisi d'enterrer la catin, elle et tous les souvenirs se rapportant à ses courbes envoutantes. Elle était morte à présent, morte jusqu'à ne plus exister dans l'esprit sournois qui saccageait tout ce qui s'était rattaché à elle jusqu'à présent. Il avait l'impression d'avoir perdu des parcelles de son existence. Il sentait comme une profonde instabilité au fond de son être, et pour cause, les maigres souvenirs qu'il possédait encore étaient entrecoupés... un jour il est un enfant, le lendemain un militaire, le surlendemain un époux, et aujourd'hui... aujourd'hui... les vêtements étaient différents, la langue tout autant. Le fourbe avait conscience d'avoir oublié une partie de son existence. Il savait être un vampire, mais il ignorait tout de comment il l'était devenu. Néanmoins il n'avait pas l'impression d'être mal, comme s'il n'avait rien à regretter, que le monde ne cessait de tourner, tout comme il savait que son épouse et ses enfants étaient morts. Bien sûr qu'ils l'étaient, car le monde était différent, beaucoup trop. D'un pas silencieux, le voyageur se contenta d'avancer dans les rues de ce village boueux de son Empire, à regarder ces visages émaciés qui le fixaient avec attention lorsqu'il le croisait...

"Vous êtes perdu M'seigneur ?" susurra une ribaude en collant son corps au sien avec toute l'impudence de sa profession. Les courbes pleines, encore désirable, l'adolescente, en laissant son regard se perdre dans les prunelles du caïnite lui dévoila une âme nécrosée, à des années lumières de la beauté qui aurait pu l'étreindre. Même sa noirceur sentait la pourriture, comme si la peste la rongeait de l'intérieur. Et pourtant, il avait, lorsqu'il s'en souvenait encore, trouvé Licinia magnifique dans toute sa noirceur assassine. "Qui est l'Empereur ?" "C'est qu'c'est pas pour discuter que je suis là. Discuter c'est gratuit, et..." Il sortit de sa poche une pièce qui sembla lui arracher un sourire. "Dioclétien, mon bon Seigneur." minauda-t-elle, attirée par celui qui semblait disposé à être si généreux avec elle, mais il s'extirpa de ses bras pour s'avancer dans la ruelle, sans savoir si ce nom devait lui apporter le moindre éclairage... Il n'était rien dans ses souvenirs, et il n'éveillait rien dans son esprit. Ce monde n'était pas le sien, mais il y avait été précipité sans qu'il n'ait pu donner son avis sur la question. Et puis... cette silhouette, ce visage qu'il voulut suivre des yeux mais qui s'évapora comme une chimère insaisissable... Licinia, ou son spectre, hantait les rebords de la falaise, à l'endroit précis où ses souvenirs avaient disparu, comme si elle ne pouvait, même dans les ténèbres de la mort définitive, s'empêcher de faire parti de son existence, d'imprégner son âme flétrie jusqu'à ce qu'il ne soit plus, lui non plus.

Des jours... ou plus précisément des nuits le virent déambuler, à chercher à comprendre cette nouvelle existence, et il ne trouva nulle autre méthode que de se mêler aux mortels dont il s'abreuvait impunément, voir tuait avec indifférence. Un siècle s'écoula pratiquement avant qu'il ne reprenne parfaitement pieds, redevenant un noble, s'ennorgueillant de plaire aux divines et délicieuses virginales idoles, ou à leurs époux à mille lieues des mœurs de sa Rome. Le monde vieillissait, rabat-joie incapable de comprendre qu'il était en train de régresser à la faveur d'habitudes trop chrétiennes qui ne les sauveraient guère plus que les anciennes ne préservaient les hommes.

Descendant direct de l'un des quatre, à présent que Licinia était morte, infant capable de survivre à la perte de sa sire comme si elle n'avait jamais été qu'une chimère... il ne se souvenait même pas l'avoir rencontré, car tout était lié à elle. Uniquement à elle, aussi lorsqu'il croisa sa route, leurs regards se mêlant sans un mot, une simple lecture de l'esprit de l'autre les laissa silencieux de trop longs instants. "Tu ne te souviens pas de..." "Licinia. Non." "Elle est morte..." "... et je vis. Oui." "Tu ne te souviens pas de..." "... toi. Non." Aussi cheminèrent-ils durant près de deux siècles ensemble, temps durant lequel ils devinrent des amis, presque un sire et son infant, presque, mais jamais tout à fait, jamais au point de risquer d'être à nouveau attiré dans la mort si l'aîné devait être arraché au monde des marcheurs de terre. Complices, tant dans leurs soirées mondaines se terminant par des chairs lacérées le temps de quelques gorgées rougeâtres arrachées, parfois de quelques cadavres, que lorsqu'ils observaient les hommes pour mieux se fondre parmi eux. Ainsi, celui qui porta plusieurs noms, de Ptolémée à Vassily aujourd'hui, se laissa séduire par les arts, apprenant à saisir les instants, à dérober les heures par le pinceau ou un archet. Puis chacun alla cheminer de son côté, ils se recroiseraient sans doute, sûrement, mais rien ne les retenait vraiment aux côtés de l'un de et de l'autre.

De siècle en siècle
Il en sauva un, puis un autre, les arrachant à la mort comme un prêcheur transpirant l'insanité.
Corps désarticulé allongé sur le sol, une toux rauque faisant tressauter son être sur les pavés de Paris, la belle, la sauvage, l'insaisissable capitale aux festivités grandissantes, à la misère éreintante. Et la servante déjà croisée se trouvait là, à même ce sol, baignant dans son propre sang, son être abandonné après un traitement visiblement brutal, ses jupons remontés sur ses cuisses sanguinolentes. La fragrance sucrée de son sang l'avait attiré jusque-là et ses iris glissaient sur cette poupée brisée à même ce sol, mais elle n'était même plus à même de le sustenter, ses agresseurs par contre, il lui sentait qu'il pouvait faire rouler l'odeur rance sur sa langue et faire passer son prochain repas pour un meurtre commis par l'un de ses compères. Mais elle tendit un bras dans sa direction, tandis que celui qui n'était autre qu'un mécène, un artiste, un poète, un musicien, un écrivain... aux lèvres envieuses parlant du personnage, laissait son regard revenir sur elle. Il s’accroupit auprès d'elle, faisant glisser ses doigts sur sa peau poisseuse, ramassant une perle rubescente qu'il porta à ses lèvres sans la quitter des yeux. Bientôt elle s'étoufferait. Bientôt elle ne serait plus qu'un morceau de chair froide que l'on découvrirait lorsque l'aube pointerait le bout de son nez. "Sérieusement ? Elle ?" fit claquer sa langue contre son palais une autre silhouette adossée contre un mur un peu en retrait, dont il se dégagea avec cette souplesse féline révélant sa nature peu commune et cette élégance presque songeuse de l'artiste qu'il avait été, arraché de force à la vie par l’égoïste à terre. "Elle me fait penser à un chaton arraché des eaux." Esquissant un rire moqueur, Marcus laissa ses prunelles glisser jusqu'à celles de la mourante. "Si je pouvais te sauver, le voudrais-tu ?" souffla-t-il en laissant ses doigts glisser sur les cuisses couvertes de sang, arrachant à la jeune femme un frisson de dégout... "Ne me touchez pas !" hurla son esprit sans répondre à la question, provoquant le sourire moqueur qui étirait les lèvres du caïnite. "Et comment comptes-tu m'en empêcher ? Une dernière étreinte avant de te laisser rejoindre le purgatoire ne te tente pas ?" la nargua-t-il en effleurant une lacération sur laquelle il appuya, encore incertain de l'avenir de celle avec laquelle il jouait sous le regard appuyé de l'un de ses infants.

Il n'était ni le premier, ni le dernier, mais tous ne restaient pas auprès de lui, ils s'envolaient un jour, partaient vivre leurs vies pour mieux lui revenir de cette fidélité trop loyale les liant à ce sire qui marchait déjà sur terre lorsque le fils de Dieu laissa son sang nettoyer les péchés. Ce n'était qu'une croyance de plus, une illusion, stupide pour rassurer sur l'avenir hasardeux qui s'étiolait face aux mortels. Car après tout, même si tout cela existait, son âme ne trouverait jamais le repos... et il ne le souhaitait pas, aimant bien trop le temps qu'il passait sur terre, à s'étourdir de l'avancée des hommes, de leurs mœurs, à les voir répéter des erreurs comme un cycle, une boucle, où seul l'art trouvait grâce aux yeux du vieux vampire. La parisienne l'avait mené jusqu'à ses ruelles où nombre de révoltes s'étaient déjà nichées, les dissimulant en son sein comme la catin que l'on prenait et abandonnait au gré de nos envies. Mais à cet instant, il lorgna sur la petite créature qu'il n'était pas encore certain de vouloir sauver, à peine un jeu, un amusement nocturne. "Est-ce que tu préférerais chasser, torturer et tuer ceux qui t'ont fait ça ?" souffla-t-il à la délicieuse petite friandise dont le sang l'attirait comme du miel le ferait avec une abeille, mais il savait endormir sa faim avec la dextérité du temps qui s'écoulait au firmament. L'innocence au fond de ses yeux fut choquée, mais une autre étincelle perla à ses prunelles, cette envie de vengeance, d'arracher des gorges, de lacérer des cœurs. "Oui." hurla-t-elle dans son esprit, derrière le silence brumeux qui étreignait sa gorge. Mais... ce qui guidait ses gestes, lui intimait la dernière étape ne se produisit pas entre la mourante et lui, aussi enfonça-t-il plus profondément ses doigts dans la lacération sans qu'elle ne puisse hurler sa douleur, s'inclinant pour venir lui souffler à l'oreille. "Je pourrais te sauver, t'arracher des bras de la mort, mais je ne le ferai pas." conclut-il en essuyant ses doigts rougeoyant sur les tissus d'une propreté douteuse qui recouvraient son ventre, avant de se relever pour regarder l'infant au sourire joueur accroché à ses lèvres.

Présent
Les petits cailloux blancs menant à Budapest.
Illusion spectrale ou réalité, il l'avait entrevue comme un millier de fois... Licinia. Incapable de se souvenir d'elle, de mettre autre chose qu'un visage sur celle qui l'avait transformé. Pourtant, elle était une sorte d'obsession dans son éternité, l'errance presque troublante, et l'impossible possibilité d'être la clé qui le relierait à ses souvenirs oubliés. Car son esprit défaillant se jouait de lui, arrachant des bribes de son histoire qu'il ne reprenait que par bribes dans les méandres d'autres esprits, ou dans les cahiers qu'il prenait soin d'écrire pour lui servir de mémoire dans le cas où la sienne recommencerait à dysfonctionner. Mais lorsqu'il voyait cette silhouette, celle qu'il savait morte depuis des siècles, ne pouvait-il s'empêcher de la suivre jusqu'à ce qu'elle disparaisse... Celle-ci avait été différente, vêtue de manière contemporaine, elle avait oublié les tenues d'autrefois, et tenait entre ses doigts le billet d'avion marqué en direction de Budapest tandis qu'il la suivait dans cet aéroport. Différente, mille fois trop différente... il pouvait entendre son cœur battre dans sa poitrine, percevoir les frissons courant sur sa peau de manière imperceptible pour un œil normal, mais il parvenait à voir les insidieuses ondulations du passage du sang sous sa peau diaphane. Elle était vivante.

Vivante. Le mot lui aurait presque crevé les lèvres si la chose n'était pas tout simplement impossible... L'explication la plus probable était qu'elle n'était pas elle, mais l'inconnue était ce qui s'en rapprochait le plus, celle qui pourrait, peut-être, agir de sorte à ce que son passé, une partie tout au moins, ses premières années à parcourir le monde, lui reviennent enfin. Aussi l'avait-il suivie jusqu'ici, dans cette ville où la nuit était plus envieuse qu'à d'autres époques où il avait foulé l'asphalte de ses rues. Plusieurs mois... s'étaient écoulés depuis qu'il s'était installé à Budapest, observant la créature comme si elle n'était rien d'autre que ce spectre insaisissable. Lui, l'écrivain célèbre dans cette vie qui retranscrirait sans doute dans l'un de ses prochains livres les péripéties d'un esprit tourmenté par son Horla. Mais Vassily n'avait pas l'ombre d'un problème d'argent, d'autant plus qu'il avait su investir dans certaines boîtes rentables, jouant avec certains infants sur de faux héritages, de fausses identités, de sorte à ce que jamais ce que le sire avait créé ne passe entre d'autres mains.
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 5:52

Oh Ben bom  Sleep Vassily • Like a dark dream 2839461156 @ Like a Star @ heaven scratch

Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche, hâte d'en savoir plus !
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:00

Bienvenue parmi nous !!
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:06

Ben Twisted Evil @ pig scratch
Bienvenue parmi nous, bonne chance pour ta fiche. Et magnifique choix d'avatar :p
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:07

Vous êtes beaux cyclops @ No silent

Merci beaucoup tout le monde elephant
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:10

J'hésitais entre Ben et Joseph pour l'avatar de mon scénario Laughing . Ben est tellement magnifique ! Dans Dorian Grey comme dans Sons of liberty. Puis son regard.. Arg quel bon choix ! Twisted Evil Bienvenuuuue !
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:15

Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:20

Ahhh Lorelei, si je l'avais su plus tôt, je me serais sûrement laissé tenter... Mais du coup je suis parti sur un tout autre genre de personnage Arrow

Merci beaucoup à toutes les deux Vassily • Like a dark dream 2839461156
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:39

Bienvenueee I love you
Et bon courage pour ton histoire. elephant
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 6:42

Merci Elspeth pirat
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 7:06

No problem, c'est même mieux d'avoir un PI ! Smile
Amuse toi bien avec a rédaction de ta fiche !
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 7:12

Fufu ce vava silent Et fils de Cléopâtre je t'aime déjà toi jocolor Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche Sleep
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 7:37

Merci Lorelei Vassily • Like a dark dream 2839461156 elephant

Merci Roksana clown T'aimes Cléopâtre ? Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 8:58

Lorelei, bave pas trop sinon je vais pas réussir à être gentil :p
Bienvenue ici, et puis c'est moi qui bave Twisted Evil Like a Star @ heaven
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 9:04

Mdr x) Bave, bave... moi aussi je bave de toute façon Like a Star @ heaven

Merci clown
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 9:24

Bienvenue beau damné ! Cool
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 12:58

Bienvenue à toi clown
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 14:00

Merci à vous deux pirat clown
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 14:18

J'avoue que tu es pas mal Smile
Bienvenue sur PS cyclops
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 15:48

Toi aussi t'es pas mal petite chasseuse Evil or Very Mad

Merci study elephant
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 16:13

Bienvenue iciiii @ clown
T'es charmant, dis-donc Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 17:28

Et toi t'es charmante, ça te dirait une glace à la menthe Evil or Very Mad Arrow

Merciiiii elephant Question
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 19:33

Bienvenue Razz
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MessageSujet: Re: Vassily • Like a dark dream Vassily • Like a dark dream Icon_minitimeLun 20 Avr - 20:57

Viens que je te plante du sang de loup dans le corps Evil or Very Mad
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