[poisoned soul]

I'm hun ting you.
ft. Lizbeth & Andrew.

Aujourd’hui j’étais libre. J’avais demandé à mon patron si je pouvais prendre une journée de congé, j’en avais vraiment besoin. Après tout, je passais bien la plupart de mes soirées au bureau, alors pourquoi ne pas profiter d’un jour complet de liberté en compensation. Vu le beau temps qu’il faisait, j’avais décidé de sortir la moto. Une des premières fois que je la resortais depuis l’été précédent. Je m’habillais en conséquence et je partis donc faire un tour. Je m’arrêtais en haut d’une colline,  ayant la vue sur toute la ville. Je m’assis sur un banc, enlevai ma veste et je m’allumais une cigarette, regardant dans le vide, réfléchissant à tout et à rien. Surtout sur ce qui s’était passé il y a environ une semaine en arrière. Déjà que j’avais de la peine à dormir depuis quelques temps, faisant que des rêves hantés, sans savoir pourquoi, mais en plus, je me sentais épié, surveillé, dès que j’étais de retour chez moi. Tout avait commencé un soir, ou, comme à mon habitude, j’avais travaillé tard et en sortant du bureau, j’avais entendu un bruit étrange dans la ruelle adjacente. Je ne m’étais pas plus inquiété que ça, pensant que c’était certainement un couple qui voulait prendre du bon temps, à côté des bennes. Mais depuis ce jour-là, j’avais l’impression d’être constamment suivi. Et ça me perturbait. Voilà pourquoi j’étais venu ici aujourd’hui, à réfléchir à toutes ces choses étranges qui se passaient en ce moment dans ma vie. Je restais tranquillement là, jusqu’au moment où le soleil commençait à décliner. J’enfourchais de nouveau ma moto et je repartis chez moi.

Il faisait déjà nuit noire quand je suis arrivé chez moi. Je parquais la moto à sa place habituelle, dans le garage, j’ouvris la porte d’entrée en tapant le code de l’alarme en allumant toutes les lumières. J’allais me servir un verre d’eau gelée, pour me rafraîchir, et au bout de cinq minutes, je pris ma décision. Faisant le moins de bruit possible, laissant la maison comme elle était, je sortis par la porte de la cuisine, qui donnait sur le jardin. Je me collai contre le mur, effleurant le mur jusqu’au coin, et je me postai. De là ou j’étais, j’avais une bonne vision d’une certaine partie de la maison et du jardin. Si quelqu’un me surveillait, comme je le pensais, j’avais de bonne chance de le trouver. Je pourrais peut-être enfin lui demander ce qu’il / elle voulait de moi. J’attendis patiemment.