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Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils)

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MessageSujet: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeLun 18 Mai - 15:49



Réunion au sommet
ft. Iza, Léop', Miha et Toto


Il s'en était fallu de peu. La rencontre avait mal tournée. Anton ne savait pas comment ni pourquoi, mais ce vampire connaissait son identité et cherchait à le tuer, lui et sa famille. Le chasseur bénissait toutes les forces de la nature pour avoir épargné la terrible rencontre à ses cousins novices, car eux, il n'en aurait fait qu'une bouchée.
La dangereuse créature s'était acharnée avec une haine sans nom, dont Anton avait rarement été témoin. Il ne s'agissait pas de se nourrir, il s'agissait de tout bonnement mettre un terme aux agissements de chasseurs. Un vampire comme celui-ci, il n'en avait rencontré qu'un, il avait bien failli mourir, séquestré dans l'essaim pour nourrir la progéniture, il avait bu le sang accidentellement d'abord, puis se rendant compte des vertus du fruit défendu, il avait sauvé sa peau en se gavant, devenant addict, rejoignant les ombres.
Mais les choses avaient été différentes cette nuit, pas de séquestration, un combat à ciel ouvert. Anton avait vu l'heure et pensait pouvoir se servir de son grappin pour immobiliser le vampire et le coincer dans la rue en attendant le soleil qui se lèverait quelques minutes plus tard. Un coup de poker trop osé, vu la hargne du vampire, s'ils en venaient au corps à corps, l'expérience disait au chasseur qu'il n'avait aucune chance d'en ressortir vivant, parce qu'il était à cours de sang de lycan pour appliquer sur sa lame. Et l'instant fatal arrivait, il fut pris de vitesse par le suceurs de sang, frappé sans pouvoir esquiver tous les coups, les rendant sans être efficace, le vampire lui avait tordu le poignet pour le séparer de son sabre. Il était finalement projeté contre un mur, sentait un craquement lourd de sens dans son épaule droite, retombait à terre comme un ridicule pantin. Il avait du mal à bouger, il fixait la créature qui lui donnerait la mort dans quelques secondes. Son regard se troublait, il repensait à sa mère, à sa famille, il devait les alerter. Il sortait son téléphone avec la main gauche, incapable même de déverrouiller l'écran.

Le soleil, saint sauveur plein de grâce. Une dernière image, la fumée qui s'échappait du vampire, sa fuite. Anton était hors de danger et s’évanouissait... Pour être réveillé quelques heures plus tard par le bruit d'un moteur  et les voix qui utilisaient des termes médicaux. Sa première sensation fut celle d'une aiguille qui quittait sa peau. Puis les voix, un ambulancier disait qu'il fallait utiliser son téléphone pour prévenir les proches. Le malheureux se retrouvait gorge enserrée par un Anton blessé, mais encore assez solide pour redresser son buste du brancard et menacer de son bras gauche encore valide, fou de rage à l'idée de s'être fait mettre au tapis.


« Non. Faites moi sortir de là. MAINTENANT! »

L'injection de morphine n'avait pas été la plus brillante des idées. Le chasseur ignorait maintenant la douleur et classait son besoin de soins médicaux au bas de la liste de ses priorités. Il était suffisamment intimidant pour qu'on cède à sa colère, éjecté de l'ambulance au coin d'une rue pour changer de véhicule, un taxi cette fois. Il envoyait un sms à Izabella et à Léopold, pour leur dire qu'il y avait un sérieux problème, mais aussi de lui préparer un gros paquet de glaçons pour quand il arriverait. Dans leur stupide salon de thé, boulot qui leur allait aussi bien qu'une cravate à un lama.
Et il arrivait enfin, donnait un pourboire au chauffeur avant de pénétrer dans l'antre des théières. Il boitait un peu, rien de méchant. Son arcade sourcilière gauche était fendue mais propre grâce à l'ambulancier, les marques d'un coquard se dessinant peu à peu en dessous. Sa lèvre supérieure n'était pas en meilleur état. Mais le plus gênant, c'était son bras droit, qu'il maintenait recroquevillé contre lui. Un poignet foulé et une épaule déboîtée, cette dernière ferait un excellent exercice pratique pour le plus téméraire de ses cousins, à voir qui de Iza ou Léop' oserait s'attaquer à l'articulation massive.
Anton s'avança donc jusqu'à les trouver, se tenant droit face à eux, l'air grave, ainsi amoché.


« On a un problème. Il y a un vampire en ville... Qui cherche à nous tuer. »

Pas besoin de dire bonjour, pas besoin de dire ce qui lui était arrivé dans les détail. Juste une déclaration qui tombait aussi sec que la guillotine. Son regard à la fois sombre et sérieux passait de l'un à l'autre, pour s'assurer qu'ils comprenaient.
Puis il soupira longuement en levant les yeux au ciel. Il avait quand même faillit y passer. Mais il était vivant, et il avait besoin d'un peu d'aide. Alors il désigna son épaule droite de son index gauche.


« Vous savez remboîter une épaule ? Et il y a de la vodka par ici? »

Le regard de Anton s'attardait sur Léopold, il lui faisait confiance pour ne rien dire sur son addiction au sang de vampire, mais il pensait que son jeune cousin comprendrait qu'il ait besoin d'un remontant tout de suite et maintenant. Puis ses yeux s'adoucissaient alors qu'ils se tournaient vers Izabella. Il semblait désolé d'avoir à leur annoncer une nouvelle comme celle-ci. Surtout à Iza. Il était toujours arrivé malheur aux femmes qui lui étaient importantes. Aucune n'avait été épargnée. La première sentence avait sonné l'année même de la naissance de sa cousine, c'était à l'époque un vampire qui prenait la vie de sa mère. Il ne voulait pas que l'histoire se répète, d'autant plus que ses cousins ignoraient les causes du décès de leur tante...
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeLun 18 Mai - 17:51



Réunion au sommet
ft. Anton, Léopold et Mihaela

« Bouge tes fesses, Léo. J'essaie de préparer les tables. » Plus qu'un reproche, c'était un avertissement ; celui de mille ans de souffrance si son cher petit frère ne daignait pas lui céder le passage illico presto. Izabella n'ignorait pas qu'une interpellation aussi autoritaire que celle qu'elle venait de proférer menaçait de déclencher les pires tempêtes sous le crâne chevelu de Léopold mais, pour être tout à fait honnête, c'était précisément l'effet qu'elle escomptait. L'ennui commençait —déjà— à la submerger comme une vague lancinante alors qu'elle s'imaginait passer la journée à slalomer habilement entre les tables, prendre les commandes d'un ton qui flirtait dangereusement avec l'agression verbale et servir les plats en retard, d'une main distraite qui avait déjà fait échoué la moitié du contenu d'une théière bouillante sur les genoux d'un client. Elle avait terriblement mal dormi la nuit dernière ; ses cauchemars n'avaient pas cessé de la tourmenter. Provoquer Léopold n'était sans doute pas la plus mature des initiatives mais elle avait au moins le don de chasser les premiers signes de fatigue.
D'un geste devenu automatique au fil des ans, elle frappa l'arrière du crâne de son frère cadet avant d'arranger son uniforme avec un soin méticuleux —une préoccupation comme une autre alors que l'heure d'ouverture approchait rapidement. Elle s'apprêtait à s'engouffrer à l'intérieur de la salle dans un élan de détermination aussi louable qu'inattendu lorsque son portable vibra au fond de sa poche. Presque aussitôt, dès ses yeux sombres eurent fini de parcourir les lignes s'affichant nonchalamment sur le minuscule écran de son téléphone, Izabella réalisa qu'ils ne tarderaient pas à avoir des affaires plus urgentes à régler, des envies moins futiles à satisfaire— et elle s'en réjouissait, bien que l'inquiétude fasse son apparition au creux de son ventre, nouant sa gorge et lui insufflant l'énergie nécessaire pour surmonter son besoin de sommeil.

« Six mille Forint qu'il a au moins trois articulations pétées, déclara Izabella d'une voix tranquille qui aurait pu choquer Léopold, si seulement ils ne faisaient pas partie de la même famille. » D'un geste brusque, elle referma la coque de l'appareil et la glissa à l'intérieur de sa poche. Ses mains ne tremblaient pas ; ses doigts agissaient avec une précision et une vivacité accrues par la perspective d'avoir à gérer un nouveau danger. Peu importe à quel leurs vies pouvaient être dangereuses, elles possédaient également une étincelle d'authenticité inimitable que la jeune femme n'était pas sûre de retrouver ailleurs —et non, définitivement non, elle ne risquait pas de prendre la peine de chercher.

Ses vœux furent exaucés lorsque Anton —son héros de cousin dont les exploits l'avaient toujours inspiré, son crétin de cousin qui avait trouvé le moyen de se faire blesser— parut devant eux, surgissant le plus naturellement du monde au milieu de la salle déserte tout en maintenant maladroitement son bras contre lui et en exhibant inconsciemment sa figure écorchée. Un rapide coup d’œil lui permit d'évaluer les dégâts ; oh non, il n'était pas joli à voir, l'habituel beau gosse. « On a un problème. Il y a un vampire en ville... Qui cherche à nous tuer, annonça leur aîné sans même daigner leur dire bonjour. » Un bref instant, Izabella fut tenté de lui rappeler les bonnes manières mais la vue de son visage ensanglanté l'en dissuada miraculeusement. « Vous savez remboîter une épaule ? Et il y a de la vodka par ici? ajouta-t-il et c'est avec comme une note de défi dans la voix qu'Izabella rétorqua : Pour qui tu nous prends ? Évidemment que nous savons remboîter une épaule. Mais je ne ferais pas confiance à Léopold si j'étais toi. Ce mec est une véritable brute. » Tout comme elle —mais cela, elle choisit prudemment de ne pas le préciser. Si elle remarqua le regard équivoque que se lancèrent entre les deux garçons, elle n'émit aucune protestation devant cet échange silencieux et excluant.

À la place, elle se contenta simplement de le mener jusqu'à une chaise abandonnée dans un coin de la cuisine à l'arrière de la boutique, ne doutant pas une seule seconde d'être suivie par Léopold. Malgré elle, malgré tous ses efforts pour demeurer stoïque, il lui était difficile de se convaincre qu'Anton était soumis aux mêmes lois physiques qu'eux, qu'il était aussi mortel et vulnérable que ses petits cousins qui l'avaient si souvent admiré avec une lueur d'admiration dans le regard. Sans montrer la moindre hésitation, la jeune femme l'invita à s'asseoir et se plaça aux côtés de son aîné avant de s'assurer que sa prise sur son épaule était suffisamment solide. « Hé, Toto, fit-elle d'un ton légèrement moqueur comme pour le distraire, ne cherchant même pas à gommer la trace d'espoir dans sa voix : Tu penses avoir quelques articulations cassées, quand même ? » Crac. Le son n'était pas très réjouissant à entendre mais le pire était passé —il restait d'innombrables cicatrices à désinfecter mais Izabella jugea avec optimisme qu'il saurait y survivre. Fière de son oeuvre, la jeune femme se releva et afficha un air arrogant qui ne convenait décidément pas aux circonstances actuelles.

« Léo, la vodka, c'est pas pour toi, apostropha-t-elle son frère sans pouvoir s'empêcher de se planter à ses côtés, dans un réflexe si naturel qu'elle ne le réalisa même pas. D'ailleurs, Anton, tu penses qu'on a réellement besoin de te recoudre l'arcade ou ça va aller ? enchaîna-t-elle en direction de leur cousin. Sa grimace de dégoût n'était qu'un leurre ; s'il fallait le faire, alors elle —ou Léopold— s'exécuterait naturellement.

« Bien, poursuivit-elle. Tu dis qu'il y a un vampire en ville qui cherche à nous tuer. C'est bizarre, ça me paraît vaguement familier. » Ils étaient des chasseurs, après tout. Ils savaient à quoi s'attendre.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 19 Mai - 8:48



Réunion au sommet
ft. Anton, Izabella et Mihaela

Dédaignant et en ronchonnant pour la forme, le jeune fini par se décaler pour prendre place sur le comptoir pendant que sa soeur se dépêchait de tout préparer avant l'arrivée des premiers clients. Dans quelques minutes, les habitués passeront cette porte pour prendre leur traditionnel café du matin avant de débuter leur journée de travail.  Absolument rien dans ce job réussissait à motiver le plus jeune de la famille Serban et ce n'était pas prêt de changer, surtout quand on le voyait balancer ses pieds sur le comptoir, comme un enfant de huit ans. Sur le seuil de la porte d'entrée on pouvait retrouver comme presque tous les jours le fidèle Notorious Big, qui jouait les chiens de garde de la boutique, malgré sa petite taille. Le chien prévenait surtout de la présence de son maître dans le salon.


— Aujourd'hui je m'occupe de la préparation des commandes, j'ai pas envie de voir les clients.


Léopold était sûrement le plus mauvais serveur de la ville et il en était presque fier. Il fallait dire que pour un garçon comme lui, travailler dans un salon de thé n'était absolument pas glorifiant et la tenue qu'il devait porter n'aidait terriblement pas. Il ne souvenait pas de vraiment de la façon dont-il avait atterrit ici, mais il espérait en partir le plus vite possible.
Les tables étaient désormais toutes dressées et n'attendait plus que les clients, habituel train-train quotidien. Seulement, alors qu'il allait commencer à faire le café, son portable dont la vitre était cassée vibra dans sa poche arrière. Une simple phrase, de la part de son cousin qui annonçait que la matinée allait être moins chiante  que prévu. La quasi non réaction de Léopold pouvait paraître étrange, mais dans la famille on était habitué à ce genre d'événements et le simple fait que son cousin puisse écrire ce message voulait dire qu'il était hors de danger. Sa sœur, qui semblait aussi peu perturbé que lui, s'amusait déjà en pariant sur l'état dans lequel leur cher cousin passerait la porte de la boutique.

— Vu le message, je dirai que sa main n'a rien.

Le jeune chasseur espérait que cela allait durer très longtemps, histoire de commencer le boulot le plus tard possible. Bien sûr, il souhaitait que son cousin ne soit pas trop amoché, parce que même s'il lui en voulait encore pour cette histoire de vampire, il tenait à ce qu'il reste en vie le plus longtemps possible. La famille chez les Serban était très importante. Histoire de préparer l'arrivée de son cousin, il sortit du réfrigérateur un bloc de glaçons.

Le plus âgé déboula quelques minutes plus tard dans la boutique avec des allures de conquérants dans les films d'actions qui sortaient tous les étés. Sans même un bonjour ce dernier déjà les prophètes en annonçant de mauvais présages pour la famille. Presque tous les vampires du monde détestaient les chasseurs et si Léopold devenait un vampire il en ferait sûrement de même. C'était la loi de la jungle et une bataille qui régnait depuis quelques années. Néanmoins, la menace semblait sensiblement plus proche aux vues de l'état de son cousin et sous-entendait que lui et sa soeur aurait peut-être l'occasion d'en tuer un et de enfin avoir leurs marques. Le garçon suivit le mouvement jusqu'à l'arrière cuisine.

L'épaule de Anton n'avait pas fière allure et d'un signe de tête il approuva les dires de sa sœur. Léopold n'était définitivement pas le meilleur médecin de la famille, même s'il doutait légèrement de la délicatesse de sa sœur. Dans cet endroit pourri il n'y avait bien évidement pas de vodka à la carte, mais le jeune homme gardait toujours une bonne bouteille au frais. Pendant que sa sœur remis l'épaule de son cousin, le jeune garçon avala une bonne gorgée du liquide, histoire de se réveiller comme il le fallait. Izabella qui avait apparemment correctement fait son boulot râla, obligeant le garçon à lâcher la bouteille pour la donner à son cousin, ainsi que le bloc de glaçon. Il se tenait prêt de son cousin, c'était la première fois depuis leur dernière et catastrophique chasse qu'ils se tenaient aussi proche l'un de l'autre.

— Attrape ! Bon alors cousin, on ne sait plus chasser le vampire ? La tremblote ? Un petit moment de faiblesse ?

Le sous-entendu, à peine compréhensible était dit sous le ton du sarcasme et fut même accompagné d'une petite tape amicale sur l'épaule à peine remise de son cousin. Léopold ne comptait pas balancer son cousin, mais il aimait ce petit sentiment de supériorité, après tout, il n'avait pas la réputation de sale gosse pour rien. Comme le releva sa sœur, l'arcade de son cousin avait bien besoin d'un petit coup de main et comme il voyait le semi-dégoût de cette dernière, il se dévoua pour le faire.

— T'as une sale gueule, vaudrait mieux le faire maintenant. Raconte-nous un peu ton aventure avec ce méchant vampire et je vais chercher de quoi recoudre ça.

Ne laissant même pas la liberté à son cousin de décider s'il voulait de ses soins ou pas, le serveur attrapa une trousse de premier secours qui servait malheureusement bien trop souvent et regagna la chaise ou se tenait son cousin. Et sans prévenir, attrapa la bouteille pour en arroser la plaie afin de la désinfecter.

— J'ai oublié mes lunettes à la maison, j'espère que je ne vais pas te crever un œil.

Le jeune homme rigolait vaguement à sa petite boutade. Tout le monde connaissait sa fâcheuse manie à oublier ses lunettes, mais son cousin pouvait lui faire confiance pour faire un boulot plus que correct. Il ne voudrait pas avoir pour cousin un truc ignoble avec des airs de Frankenstein. Néanmoins, avant de se lancer, il attend un signe de son cousin qui reste l'aîné et à qui il doit un minimum de respect. Le garçon laissa sa sœur diriger la conversation.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 19 Mai - 15:59



Réunion au sommet
ft. Anton, Izabella et Léopold

S’il y avait une chose pour laquelle Mihaela n’était jamais en retard, c’était pour son café fort du matin. Elle avait ce petit rituel important et nécessaire au bon déroulement de sa journée, celui d’aller le prendre au salon de thé le plus éloigné au possible de son lieu de travail – Léopold l’ignorait, il aurait bien trop fanfaronné à l’idée d’être celui qui faisait faire un sacré détour à la jeune Vacaresco.

Il était donc on ne peut plus anodin de voir comme chaque matin parmi les premiers arrivants dans la petite boutique cosy du centre une jeune fille aux cheveux de feu et à l’allure débraillée, qui à peine passé la porte fondit sur la boule de poils paisiblement installé à l’entrée. « Coucou toi, sale petit toutou de mon cœur. » La jeune fille attrapa le chien sans plus de cérémonie et se mit à gratter entre les oreilles de Notorious Big, qui grogna de contentement tandis qu’il gigotait comme un beau diable dans ses bras. Miha avait mis le temps qu’il fallait avant de comprendre qu’au départ, les chiens sentaient en elle le loup qui sommeillait et que pour ne pas les braquer ou les apeurer, la meilleure solution restait l’apprivoisement progressif qu’elle avait notamment réussi avec le canidé. Elle reposa d’ailleurs finalement celui-ci avant de se diriger vers les cuisines d’un pas tout à fait badin, s’arrêtant néanmoins à un mètre de la porte quand la vendeuse – qui n’était pas Izabella – lui adressa un drôle de regard méfiant. « Léopold m’a dit que je pouvais passer directement, je dois lui filer un truc qu’il a oublié ! » justifia par un beau mensonge la hongroise avant de s’engouffrer dans le passage, le sourire aux lèvres.

Elle aurait du y réfléchir à deux fois avant d’aller où elle n’avait techniquement pas le droit de mettre les pieds – mais c’était ainsi qu’elle agissait toujours, et puis Léopold ne s’en offusquait jamais, pas plus qu’Izabella de toute manière. La jeune fille fit donc sans la moindre hésitation son entrée dans les cuisines à sa façon – avec panache et sans aucune discrétion. « Léééoooo- Oh putain de merde. »

Cette pluie de jurons n’était due qu’à l’incongruité de la scène qui venait de s’imposer à elle. Alors qu’elle avait poussé la porte, la rousse était tombée nez à nez avec Izabella et Léopold – présences pour le moins logiques dans l’arrière-boutique du salon de thé – en train de panser les plaies d’Anton qui avait physiquement connu des jours meilleurs. Son cœur était tombé dans les tréfonds de sa poitrine d’un seul coup, et elle freina presque des quatre fers dans son enthousiasme visible, se refroidissant à la vitesse de la lumière. Tout ceci ressemblait de près ou de loin à un énorme traquenard assez cynique où une entité supérieure avait décidé de se divertir un peu en coinçant une lycan dans les pattes de trois chasseurs de créatures surnaturelles, dont un on ne peut plus expérimenté.

En quelques coups d’œil furtifs, Mihaela avait pris la mesure de l’ampleur de la situation. Il y avait tout d’abord Iza, penchée sur l’état de santé de son cousin, qui semblait toujours aussi ravie de la trouver dans son champ de vision – et qui, d’après l’hémoglobine tâchant ses mains, venait certainement de lui replacer l’épaule –. Le rouge dominait le paysage, partout – sur la peau nue du chasseur, sur ses vêtements, sur les phalanges de la brune – mais à humer l’air, Miha comprit que cette blessure qui était la raison même de sa venue en ce lieu hautement improbable n’avait rien de « lycanthropique ». Les effluves de la mort étaient encore fraîches, suffisamment discernables pour identifier l’auteur de cette attaque : un vampire. Voilà qui n’allait que très peu arranger ses affaires, elle, la louve débarquant comme un chiot dans un jeu de quilles déjà suffisamment compliqué comme ça.

En une fraction de seconde elle aurait pu paniquer mais heureusement, le visage d’un Léopold prêt à jouer les couturières du dimanche se rappela à sa vue et la fit presque instantanément relativiser. Elle n’avait rien à se reprocher, rien du tout, tout irait bien. Iza paraissait trop préoccupée par sa famille pour se poser des questions, Anton était, dieu merci, blessé et elle estimait pouvoir faire confiance en son ami Léo pour que rien ne dérape. Douce utopie. Après un silence qui aurait pu paraître aussi bizarre qu’anormalement long, la rouquine se racla la gorge. « Je veux dire, hey, salut tout le monde ! Pas la peine de demander si ça va, je vois que c’est pas trop trop ça. » L’avantage qu’elle avait, c’était de pouvoir rapidement passer à autre chose et de détourner l’attention. Croisant les doigts intérieurement pour qu’aucun des trois Serban de l’assemblée n’ait réellement eu l’envie ou pris le temps d’analyser sa curieuse réaction, la jeune fille – qui s’était à présent mise à danser sur un pied puis l’autre – regarda alternativement chaque protagoniste avant de reprendre d’un ton qui se voulait le plus dégagé possible. « J'dérange peut-être, je peux attendre dehors si vous préférez, le temps que vous finissiez, hein ? » La question se dirigeait surtout vers les deux cadets Serban, mais nul doute que la paralysie de son regard dans la direction d’Anton et de son bras ensanglanté indiquait que sa présence semblait mettre la rouquine dans un certain malaise.

Si elle avait eu réellement le choix, il était évident qu’elle aurait mis le plus de distance entre lui et elle. C’était lui après tout qui avait cherché à la tuer alors qu’elle était en pleine chasse, et elle n’était évidemment pas la personne qu’il aurait aimé avoir sous la main en cet instant où il lui inspirait une frustration et une colère incroyables. Ces ressentiments qu’il dégageait, elle les percevait trop fortement pour pouvoir les ignorer. Alors pour rester la plus calme possible, Miha détourna son attention en direction de Léopold, l’ombre d’un sourire gêné sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 19 Mai - 21:00



Réunion au sommet
ft. Iza, Léop', Miha et Toto


Le caractère de Izabella... Il suffisait qu'il annonce que l'heure était grave pour qu'elle ne retienne que ses derniers mots et ne l'assaille pas de questions sur la situation qu'il évoquait. Et Léopold ne rajoutait rien pour l'instant, parce que l’aînée des deux prenait la situation en mains.. Pour l'instant : on pouvait compter sur lui pour se manifester tôt ou tard. Ils étaient encore jeunes et pleins d'entrain, il espérait les voir ainsi le plus longtemps possible, que rien ne vienne briser leur motivation, et c'est pour cela qu'il fallait se débarrasser de la menace au plus vite.
Anton suivait donc en direction de l'arrière cuisine, sans savoir s'il devait s'inquiéter ou se rassurer pour son épaule qu'Iza promettait de rafistoler correctement. Le verdict viendrait bientôt alors qu'elle le faisait s'asseoir. Sur une simple chaise qui lui inspirait en ce début de matinée tout le confort d'un trône, la morphine n'était peut-être pas innocente. Il se demandait sérieusement si elle en était capable, lui adressait un regard interrogateur sans exprimer sa pensée, pour ne pas la vexer : on évitait de remettre en question les capacités de ceux qui s'apprêtaient à triturer vos blessure, pour peu qu'ils soient susceptibles. Il finissait donc par prendre un air curieux alors qu'elle entamait une question, savoir s'il avait quelque chose de cassé...


« Désolé mais je ne suis pas en suc... AOUUUHEY »

La garce ! Ce bon vieux coup de l'arracheur de dents qui vous demande de compter ses doigts alors qu'ils sont dans votre bouche grande ouverte à tenir une pince pour faire sauter la dent. Elle le lui payerait, il espérait maintenant être aux premières loges quand elle se déboîterait une épaule... Lors d'un entraînement coriace contre lui, par exemple. Hors de question d'imaginer les deux jeunes face au vampire qui ne devait son échec qu'au soleil. Non. Mais il ne fallait pas y penser pour l'instant, il haussait son épaule pour vérifier l'efficacité de Iza, avant de lui adresser un petit clin d'oeil qui voulait dire merci.

« Bien joué, princesse. »

Vengeance, elle avait mérité son surnom, la brute au sourire goguenard. Mais on avait toujours pas accédé à sa seconde requête. Ils avaient beau être dans un salon de thé, il n'y a pas de Serban sans vodka : ça désinfecte et ça donne du courage. Et Léop' avait bien retenu la leçon, un peu trop même, picoler au boulot à l'ouverture, bravo. Si encore on avait pu mettre ça sous le choc de la nouvelle, mais les jeunes ne semblaient pas encore le prendre au sérieux. Quand il revenait amoché, c'est qu'il avait fait la peau à sa proie, et pas la moitié du contraire.
Voilà que la bouteille lui parvenait enfin alors que Léopold s'approchait. Anton saisissait l'objet d'une poigne gauche ferme avant que son cousin n'ait fini de lui tendre, figeant son bras un instant, comme pour immobiliser celui qui tenait encore, lui adressant un léger regard insistant, comme pour lui rappeler qu'il avait intérêt à tenir sa langue. Puis il recevait enfin la bouteille pour en descendre quelques gorgées, comme avec de l'eau, avant de la poser sèchement sur la table d’à côté, produisant un bruit lourd pour ponctuer la remarque que venait de lâcher le petit dernier. Il allait
légèrement trop loin. Et tout comme sa mâchoire trentenaire, ses doigts se resserraient maintenant lentement sur le sac de glace, pour y passer l'agacement avant de plisser les yeux et de dévisager sévèrement Léop'.

« Oui, je devrai peut-être emmener de la vodka au boulot. »

L'amertume dans sa voix en disait long : ne refais pas les mêmes conneries que les plus âgés se sont évertué à expérimenter pour ta gouverne. Pour clore le chapitre, Anton plaçait le sac de glace sur son poignet droit en soupirant. Tandis qu'Iza soulevait un point pertinent : il ne sentait plus que des picotements grâce à la morphine, mais son arcade, eh bien oui, elle avait besoin d'un petit coup de suture. Il hochait la tête, un peu gêné en voyant le dégoût qu'exprimait sa cousine. Mais ce n'était pas pour rien que ces deux-là formaient une paire, ils trouvaient matière à sa répartir les tâches alors que Léop' arrivait à la rescousse pour se porter volontaire non sans y aller de son petit commentaire. Cette fois, Anton ne relevait pas : la nouvelle remarque sur sa face amochée semblait purement innocente, c'était juste lui, et sa grande gueule qu'un vieux cousin qui l'avait vu grandir ne pouvait pas condamner, autrefois attendri, aujourd'hui amusé... Si l'heure avait été moins grave.
Il était tout de même rassurant de constater que les petits avaient la situation bien en main. Anton n'avait pas eu le temps d'accepter la suture que le cadet se trouvait déjà dans les starting blocs, bouteille à la main.


« Faudra t'y mettre un jour Iza, tu verras c'est facile en fait, je l'aurais bien fait moi-même mais... Belle initiative Léop'. Vous aviez vraiment cru que nos... Mères nos apprenaient la couture pour rafistoler les griffures de loups sur les vêtements? »

C'était toujours un mot un peu compliqué à prononcer, taboo en public, Anton n'osait en parler qu'auprès de ses proches. Surtout ses cousins, qui voyaient très bien ce qu'il voulait dire. Mais pas le temps d'en ajouter plus qu'un filet de vodka lui tombait sur la tête, alors qu’il s'apprêtait à parler du vampire.

« Sinon, j'étais sérieux sur la menace... Hey ! La vodka c'est pour boire, pas pour... »

Après avoir donné le feu vert pour la suture, Anton reprenait la vodka pour prendre une dernière gorgée de courage, mais la bouteille s'était collée à sa bouche alors qu'il n'avait pas fini ses mots, surpris par l'entrée fracassante d'une... Rousse.
Il finissait de boire et posait lentement la bouteille, tout en analysant le flot de grossièretés prononcé par la nouvelle venue. Et elle pouvait. Car un lourd silence s'installait peu à peu, comparable au calme avant la tempête. Seule le cliquetis des glaçons qui se cognent dans le sac pour être très lentement déposés sur la table arrivait à percer l'absence de bruit. Il lui laissait quelques derniers mots à prononcer. Le poignet recroquevillé commençait déjà à s'assombrir, les ombres qui le chargeaient se mouvaient en douceur. Elle faisait semblant de prendre des nouvelles, Anton laissait ses cousins répondre s'ils le souhaitaient. Lui cherchait à analyser quelle relation ils pouvaient bien entretenir avec une membre de la
sale espèce. Définir les liens, pour savoir à quoi s'attendre s'il agissait. Oh, il attaquerait, mais qui sait si cette créature néfaste n'était pas en mesure de remonter les membres de la famille les uns contre les autres ? C'était le prix à payer. Grigore s'était déjà éloigné de ses bonnes grâces. Un de plus, un de moins... Ses cousins seraient confrontés à la dure réalité de leur nature.

Elle demandait si elle ne ferait pas mieux de sortir, sans prendre le soin de consulter Anton, focalisée sur les jeunes, à croire qu'elle pensait le fuir lui en fuyant son regard. Grave erreur. Car déjà sa main valide se glissait silencieusement vers l'une des sacoches attachée à sa ceinture. Une mince chaînette d'argent coulait entre ses doigts, silencieuse comme le serpent qui se faufile vers la proie. Quelques mètres les séparaient, il était assis et mal en point. Mais la marque d'obsidienne rayonnait à présent ,affamée, avide, haineuse et frustrée. Elle n'avait pas récolté son butin à l'aube, elle avait connu la défaite, elle réclamait revanche, envie plus poignante même que celle d'une goutte de sang de vampire. Et la noirceur, compagne du chasseur jusqu'à son dernier souffle, prenait le dessus, faisait s'agiter ses doigts gauches pour démêler l'outil de torture en tout discrétion. Son regard ,son visage, sa voix, tout était froid, souvenir du vampire inachevé. Un simple murmure, pourtant bien audible, se frayait un chemin à travers un silence inoccupé par les jeunes.


« Reste là... »

La chaise, la table, la bouteille et la trousse de soins, tout valsait en travers de la route des cousins, sans les toucher. Seulement pour les retenir durant le laps de temps qui lui permettrait d'atteindre la rousse, faisant abstraction de la douleur, de la boiterie. Le chasseur avait bondit avec vigueur, plaquait la rousse contre le mur en lui tenant la gorge d'une main, au bout de laquelle se tenaient cinq doigts, autours desquels était enroulée la chaînette en argent. Il la fixait d'un regard assassin, assez longtemps pour la lueur de ses yeux se ternisse, laissent transparaître la faiblesse, puis la douleur.
Son bras droit venait de nouveau se loger contre son buste, son dos se voûtait, il ne voulait pas lâcher prise, mais il avait fait le mouvement de trop. Avait un peu plus fêlé la côte qui faisait maintenant pression, contre ses organes.
Il savait qu'il allait lâcher, on qu'on allait l'y contraindre. Alors il adressait quelques mots à la louve, tant pour elle que pour enseigner le métier au novices.


« Les tiens ne vivent jamais bien longtemps avec nous... Autant abréger les souffrances. »
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 13:33



Réunion au sommet
ft. Anton, Léopold et Mihaela

« Bien joué, princesse. » Si le compliment l'atteignit avec une facilité insolente —malgré son arrogance apparente, la jeune femme débordait d'insécurités plus ou moins rationnelles et voir son travail apprécié lui était toujours agréable—, le surnom eut le don d'arracher un sourire amer à Izabella. Princesse. Elle n'était pas certaine de posséder l'allure d'une princesse alors que ses mains étaient trempées de sang ; le sang d'Anton, ce qui acheva de la persuader qu'elle avait connu des jours meilleurs, qu'ils avaient tous définitivement connu des jours meilleurs.

Elle n'osa pas prendre la peine de remercier son frère pour son dévouement, des fois qu'il interpréterait son piètre « Merci ! » comme une preuve de sa capitulation —et donc une victoire pour lui. Cependant, tandis que ses yeux échouèrent comme par hasard ou par erreur sur l'échange silencieux, encore un, qui se produisit entre les deux hommes de la pièce. Cette fois, Izabella ne put s'empêcher de dédier à son frère un regard froid, pire que ça même, glacial, alors qu'elle jurait secrètement de découvrir la raison de cette complicité soudaine. Elle n'ignorait pas que Léopold la connaissait assez pour savoir qu'un interrogatoire musclé l'attendait à la maison, dès que les choses reviendraient à la normale ; puisque son aîné semblait déterminé à prétendre que tout allait bien dans le meilleur des amis, elle allait tenter une autre option. Obstinée, Izabella ? Non.
Simplement, affreusement protectrice envers sa famille.

Elle contempla attentivement son frère prendre la relève avec un professionnalisme admirable. Peu importe à quel point Izabella aimait se moquer de ses compétences, affirmant sans crainte ni le moindre remords qu'il ne serait jamais aussi doué qu'elle, elle était actuellement forcée de reconnaître qu'il maîtrisait la situation ; elle pouvait lui faire confiance. Sans même le réaliser, ses épaules se détendirent, évacuant toute la tension accumulée depuis l'arrivée fracassante de leur aîné. Tout allait bien.

L'interpellation d'Anton eut au moins le mérite de l'extirper de ses pensées alors que ses yeux suivaient, aussi concentrés qu'ils pouvaient l'être, les gestes sûrs que décrivaient les mains musclées de son frère. C'est d'un ton faussement dramatique qu'elle rétorqua simplement : « Un jour. » Cependant, cela avait suffi à la convaincre de s'y mettre prochainement —la dernière chose qu'elle souhaitait était de laisser aux deux hommes toute la gloire et les honneurs. Le rire moqueur qui menaçait de lui échapper à la vue d'Anton tentant d'émettre une faible protestation face aux rudes traitement de Léopold s'évanouit au bord de ses lèvres alors qu'une pluie de jurons saluait l'arrivée d'une jeune femme dont les cheveux étaient aussi flamboyants que son caractère. Mihaela Vacaresco. La manière dont elle brailla littéralement le nom —surnom— de son frère était à la fois terriblement intrigante et vaguement familière, à croire qu'elle avait fini par s'habiter à l'idée que ces deux-là puissent être amis. Mais, malgré elle, malgré tous ses efforts pour respecter les décisions de Léopold, la présence de Mihaela ne faisait que lui inspirer une méfiance déraisonnable. Un instant, Izabella fut tentée de la renvoyer : ce n'était ni le bon endroit ni le bon moment. Au fond d'elle-même, elle n'imaginait pas de pire timing.

Le même dilemme paraissait d'ailleurs agiter intérieurement Mihaela, puisqu'elle semblait ne jamais vouloir cesser de se dandiner devant eux, observant avec incertitude l'étonnant spectacle qui se jouait juste sous ses yeux. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer l'étrange fixité de son regard sur les plaies sanguinolentes d'Anton et Izabella, davantage poussée par son instinct que par sa raison, refusait de croire qu'il s'agissait d'un simple hasard. Elle s'apprêtait à formuler une réponse —« Ça serait gentil que tu attendes dehors, en effet. Question de pudeur. »— lorsqu'Anton fit la dernière à laquelle la jeune femme s'attendait.

Il bondit.
Izabella eut l'heureuse surprise de découvrir que même une cheville en piteux état ne suffisait pas à ralentir un chasseur déterminé. Ses yeux eurent à peine le temps d'enregistrer la présence d'une chaînette d'argent dans le poing serré d'Anton qu'une pluie d'objets —qu'elle ne chercha pas à identifier— s'abattit entre les deux plus jeunes et leur cousin. Ainsi que sa proie. Mihaela. « Reste là... »

L'horreur ne tarda pas à succéder à la stupéfaction. L'unique chose que parvenait à penser Izabella était que son cousin était en train de menacer une innocente, pire que ça même, une amie de Léopold. Elle connaissait suffisamment son frère pour ne pas ignorer que les pires colères promettaient de se déchaîner dès qu'ils parviendraient à arracher Mihaela à la poigne autoritaire d'Anton. « Les tiens ne vivent jamais bien longtemps avec nous... Autant abréger les souffrances. »
La jeune femme demeura figée une brève seconde. Les siens... Il aurait fallu être idiot pour ne pas comprendre. Presque aussitôt, elle darda un regard noir vers Léopold —sans doute, non, bien sûr qu'il devait forcément être au courant— avant de combler la distance qui la séparait de son cousin. Là, elle fit exactement ce qu'une personne sensée aurait dû tout faire pour éviter.

Elle abattit son poing sur les côtes fêlées d'Anton.
Pour être tout à fait honnête, « abattre » était plus qu'exagéré. Elle s'était simplement contenté d'exercer une légère pression sur la zone incriminée, devinant à la façon dont son dos ployait sous un poids invisible qu'il était déjà à bout. Son geste avait pour seul but de détruire ses dernières défenses et de le forcer à relâcher son emprise. Aggraver ses blessures n'était définitivement pas son objectif mais elle craignait un refus obstiné si elle ne faisait rien de plus que de lui demander gentiment de laisser Mihaela tranquille.

« C'est les tiennes, de souffrances, que je vais abréger si tu ne retournes pas immédiatement t'asseoir, siffla-t-elle d'une voix venimeuse spécialement empruntée à leur grande sœur pour l'occasion. Néanmoins, elle se dépêcha d'ajouter d'un ton plus doux, dissimulant à peine son inquiétude : Merde, Anton. Tu es couvert de sang, tu tiens à peine debout, ta main pend selon un angle bizarre —sans oublier que tu as un putain de fil à moitié planté dans le front. Laisse au moins Léopold finir son travail avant de bouffer du lycan. » Le dernier mot fut accompagné d'un coup d’œil empreint d'une méfiance démesurée envers la jeune fille. Izabella espérait secrètement que cette dernière était gênée car elle était déterminée à demeurer silencieuse, ne lui tendant aucune main pour la sortir de l'embarras. De toute manière, Léopold ne tarderait pas à voler à son secours et à tous leur fournir l'explication qu'ils désiraient. N'est-ce pas ? semblait clamer son regard alors qu'elle fixait ce dernier d'un air farouche.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 26 Mai - 9:18



Réunion au sommet
ft. Anton, Izabella et Mihaela

L'humour de Léopold n'était définitivement pas partagé par tout le monde et encore moins par Anton qui voyait dans cette provocation d'adolescent la mise en danger de son secret. Il fallait avouer que le plus jeune ne faisait pas forcément dans la subtilité. Néanmoins, ce dernier n'insista pas trop, histoire de ne pas éveiller de doutes chez sa soeur qui était bien plus perspicace qu'elle en donnait l'air.  Ainsi dans un commun accord, les garçons changèrent rapidement de sujet. Léopold ne connaissait pas vraiment sa tante et savait que très peu de choses sur elle, personne n'en parlait vraiment et encore moins son cousin pour cela devait être très dur. La chasse apportait toujours son lot de souffrances, mais peu importe la famille, on était rarement prêt à voir mourir un proche. Léopold savait qu'il ne pourrait surmonter la mort d'un membre de la famille et encore moins celle d'une de ses soeurs. Le garçon ne releva pas, comme il avait pris l'habitude de le faire lors des conversations de ce genre.

Le plus jeune préféra vaquer à ses occupations en commençant les points suture sur l'arcade de son cousin. Cette opération n'était clairement pas la plus compliqué, mais elle demandait un minimum de concentration ce qui était un peu compliqué, surtout à l'arrivée de la rousse. Cette dernière était passée comme elle avait l'habitude de le faire pour prendre un petit café avant son travail, même si Léopold savait que c'était pour le voir lui et même s'il ne le disait pas, cela lui faisait grandement plaisir. Néanmoins, ce matin n'était peut-être pas le matin idéal pour prendre un café à deux. La tension était plus que palpable et le jeune homme ne tarda pas à comprendre qu'il y avait embrouille avec son cher cousin.

Cette dernière tentait même de s'échapper en douce, ce qui était effectivement une très bonne idée, mais c'était sans compter sur Anton qui ne tarda pas à sauter à travers la pièce, emportant même avec lui l'aiguille et le fil. Son bras sous le coup de la jeune fille et la regardant de cet air menaçant que  tout bon chasseur avait. Léopold n'avait même pas eu le temps de réagir et il n'aimait vraiment pas la tournure de la situation, un peu plus et son cousin allait révéler le secret de son amie, un secret qu'il avait parfaitement gardé jusque là. Un rapide coup d'oeil à sa soeur et il s'avança à la poursuite de son cousin. C'était la brune qui les sépara et Léopold savait que c'était le moment de calmer la situation. Il attrapa l'épaule de son cousin, celle qui devait être encore un peu douloureuse et le reconduisit jusqu'à sa chaise, avec étonnamment plus de force qu'on pourrait le penser.

— Mon vieux tu délires là, pose tes fesses sur cette chaise et ferme là un peu, parce que tu veux qu'on parle des gens comme toi ?

Le message était clair, si Anton disait un mot de plus sur la rousse,  le jeune homme n'hésiterait pas un seul moment à balancer son secret devant toute la famille. Si Léopold avait réussi à rasseoir son cousin pour finir rapidement de le recoudre, il n'était pas vraiment sûr que sa soeur soit totalement d'accord avec la situation. Il voyait bien le regard qu'Izabella lançait à la rousse et honnêtement il en aurait fait de même s'il était à sa place.

— Iza, je pense qu'il a pris un coup à la tête, faudrait qu'il se repose.

Léopold s'éloigna de son cousin, afin de se diriger vers son amie qui avait été quelque peu bousculé. Le plus jeune savait que sa soeur lui faisait confiance et l'écouterait sûrement plus que son cousin. Il lança en chemin un regard à sa soeur qui semblait vouloir dire : “Tout va bien”. Mentir à sa soeur n'était pas la chose qu'il préférait faire, mais c'était la meilleure chose à faire pour le moment. Il lui dira la vérité en temps et en heure.

— Ça va Miha ? Pardonne le, il vient de se prendre une raclée par un vampire, il est encore en état de choc.

La rousse lui devait sûrement une explication ou deux, mais ce n'était pas le moment d'en parler. Se tenir près d'elle lui permettait en cas de débordement de pouvoir la protéger ou du moins l'aider à prendre la fuite. Ce dernier posa sa main sur l'épaule de la jeune rousse, bien plus gentiment que sur celle de son cousin, leur complicité n'était définitivement pas qu'un mythe et la brune le savait parfaitement, en espérant que le cousin face preuve d'un minimum d'intelligence.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 26 Mai - 16:22



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ft. Anton, Izabella et Léopold

La tension n’aurait pas pu être plus forte qu’à cet instant exact où le regard d’Anton Serban avait accroché celui de Mihaela. Dès lors tout le reste avait été jeté aux oubliettes. Les blessures, la douleur, les muscles encore endoloris. Il semblait possédé, déterminé, implacablement enivré par l’idée de l’abattre, là, sur le champ. Et évidemment, plus que la raison, c’était le cœur qui avait pris le pas. Alors il s’était tout à coup relevé. Il n’en avait eu que faire du chaos qu’il laissait derrière lui – outils de soin renversés au sol, cotons et fils jonchant le sol où la table était retournée, cadavre du calme qui régnait cinq secondes auparavant. Il l’avait empoignée, brutalement, sans même qu’elle n’ait le temps de reculer. Son corps encaissa le choc contre le mur sans sourciller, mais ses yeux, eux, avaient déjà vacillé. Etincelants, ils luisaient, la pupille dilatée par l’émotion – ou bien était-ce le loup en elle qui s’éveillait sous la violence et les relents de colère du chasseur ? Son corps entier s’était tendu, arqué, mais il ne souffrait pas tant qu’il n’aurait du. Tenue à bout de bras comme un curieux pantin, Mihaela semblait en tout point innocente face aux accusations à peine voilées de son agresseur. Et pourtant … Pendant une fraction, une fugitive seconde, elle se vit le projeter violemment au sol. Elle se vit le mordre, le blesser dans sa chair, elle éprouva cette volonté brute de lui faire mal, de le faire souffrir. Purement et simplement.

La palpitation de son cœur s’accéléra sensiblement quand il osa parler. Il la provoquait. Pas devant Izabella, pas maintenant, pas de cette façon. Elle avait du l’entendre, mais elle ne pouvait pas accepter qu’elle découvre les choses ainsi. C’était la sœur de Léopold et Dieu seul savait comment elle aurait réagi devant l’annonce. Mais la jeune femme n’était pas idiote, pas plus que Mihaela ne se faisait d’illusions : l’allusion était limpide, évidente. Ses doigts se crispèrent, poings compacts qui ne réclamaient qu’un mot, un geste pour expulser leur rage à coups de griffes. « Les miens ? Mais je vois pas de quoi tu parles Anton … Et si tu me lâchais tout de suite qu’on en parle ? » Sa voix grondait, tonnait alors qu’elle l’aurait voulue plus calme et maîtrisée. Dans sa gorge, les râles du lycan couvaient en profondeur, mais le Serban n’aurait eu aucun mal à les faire émerger pour de bon. Seul l’argent, chaînette empoisonnée, l’empêchait de faire une erreur regrettable et d’ouvrir les hostilités.

Un bain de sang n’était pas nécessaire alors que Léopold et Izabella réagissaient finalement après un temps infini. Entendre la voix du plus jeune des trois donna l’impression étrange à la rouquine d’interrompre un bourdonnement du diable où seul le tambourinement entêtant du sang à ses oreilles résonnait. Elle sentit ses nerfs se relâcher subrepticement, un par un, alors qu’Anton ployait malgré lui sous la douleur des plaies qu’il avait voulu surpasser et qu’Iza le repoussait pour de bon d’elle, d’une poigne ferme et assurée. Elle aurait voulu la remercier, lui témoigner sa reconnaissance, mais les mots se bloquèrent alors qu’elle croisa son regard, mélange de méfiance et d’inquiétude – elle était déjà devenue la moitié d’une étrangère pour elle.

Tout était déjà fini. Plus d’étreinte angoissante, plus personne autour d’elle, envolée la menace. La hongroise s’appuya, pantelante, contre le mur, comme sortie d‘un mauvais rêve. Elle était scotchée par la rapidité de la tournure des événements, par sa réaction qui montrait une fois de plus à quel point elle peinait parfois à se maîtriser, et surtout par les mots d’Izabella, plus durs à entendre qu’elle ne l’imaginait. Miha releva le menton un peu trop vite, sourcils froncés. « Bouffer du lycan, hein ? » Elle s’apprêtait à rétorquer quelque chose de très peu réfléchi et qui n’allait guère arranger leurs affaires, mais la main de Léopold se posa sur son épaule et elle étouffa dans l’œuf la révolte qui ne voulait qu’éclater en elle.

La chance voulut qu’il soit là, car sans lui, nul doute que les choses auraient pu empirer d’une bien autre manière. Mihaela se sentit tout à coup parfaitement gênée et infiniment redevable – il avait sauvé sa peau ce coup-ci. Elle se redressa, mettant de l’ordre pour la forme là où il n’y en avait jamais vraiment eu. « Ca va. C’est bon. Plus de peur que de mal. » murmura la rouquine, un faible sourire désolé à l’adresse du jeune Serban. C’était son ami, le seul qui méritait sa confiance entière et absolue – et surtout, qui méritait qu’elle se tienne à carreaux. Elle refusait catégoriquement de l’inquiéter ou de lui attirer des ennuis, il n’en avait pas besoin et tout ce qu’elle avait fait pour lui avait toujours été dans ce sens. L’inverse l’aurait fait se contredire.

Pourtant, même si l’arrière-boutique tendait à retrouver un semblant de quiétude, les regards lourds de reproches que lui décochaient la sœur aînée de Léo finirent par avoir raison d’elle et la rousse soupira, crevant l’abcès non sans une certaine impulsivité. « J’allais rien lui faire, ok ! C’était plutôt lui qui risquait de me faire quelque chose, Iza, alors arrête de me regarder comme ça … Comme si je … » Comme si j’allais tuer quelqu’un ? Franchement, avait-elle déjà donné un vague aperçu de l’étendue de sa monstruosité intérieure à Izabella ou à Léopold ? Ou bien même à Anton ? Mihaela aurait aimé pouvoir jurer que non, mais elle n’en était plus tout à fait persuadée.

Elle soupira, passa une main fatiguée sur son visage avant de constater que sa manche – et le bas de son tee-shirt et de son gilet – étaient partiellement teintés de rouge. « Génial. J’ai du sang plein les fringues maintenant. Merci beaucoup. » râla t-elle contre toute attente, ce qui aurait pu sonner comme une très bonne blague pour désamorcer l’aigreur du moment en d’autres circonstances. Elle s'écarta d'un pas ou deux, tirant sur le tissu avant de chercher du regard une source d'eau froide proche.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeJeu 28 Mai - 20:05



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ft. Iza, Léop', Miha et Toto


Sentir sa poigne dominer la créature, voilà qui était rassurant, confortable. Il y prenait un certain plaisir, qu'il savait parfaitement malsain. Mais il se souvenait, à travers le regard noir qu'il lançait, les flash resurgissaient. Les créatures qui l'avaient battu, mordu, séquestré, humilié. Lui avaient ôté tout espoir si ce n'était celui de mourir. Ils le savaient, ils en avaient joué, l'avaient brisé, comme jamais auparavant il avait courbé l'échine, il avait tremblé, aussi fier et indomptable qu'il fut. Et c'était cette drogue, le sang de ses bourreaux, qui l'avait sauvé. A quel prix ? Il n'était plus le même, froid, incapable de discerner l'intérêt général quand son propre désir lui hurlait de faire ce qui le rassurerait le plus. Et prendre une jeune lycane sympathique à ses cousins par la gorge faisait partie de ces faits insensés dont il était maintenant capable. Jamais il ne s'en justifierait, ni ne s'excuserait, trop fermé pour avouer ses faiblesses, hanté par le fantôme de sa fierté passée, celle qui avait un sens, à l'époque. Surtout lorsqu'un vampire suffisamment agressif venait de faire refaire surface aux sombres souvenirs, en manquant de le vaincre. Il avait besoin d'expier la honte d'une nouvelle défaite, qui le salissait mille fois plus que le sang ruisselant de part et d'autre. Il n'aurait probablement jamais attaqué la louve ainsi en d'autres circonstances. Mais il le faisait pour la paix de son âme, douleur plus dure à soulage que celle de son corps meurtri.

Corps meurtri qui fut achevé par le coup de sa propre cousine, après qu'il ait ignoré la suggestion de la rousse qui lui proposait de lâcher. Et Izabella... Qu'elle était brave, cette gamine. Car en se pliant de douleur, en lâchant sa proie pour venir soutenir son torse anormalement compressé, il jetait un regard en coin, prêt à riposter par simple réflexe, et la simple vue de sa jeune cousine suffisait à le stopper, à faire naître un indétectable sourire au coin de ses lèvres. Il en fallait du culot, pour s'attaquer à un homme plus fort, il en fallait de l'audace, pour s'attaquer à un homme blessé. Et il capitulait, maintenant happé par la main de Léopold qui le renvoyait vers une chaise sur laquelle il s'assit sans demander son reste, étirant son dos en arrière, levant la tête au ciel en sortant les dent, filet de salive giclant, mais pas l'ombre de sa voix, il était inutile de montrer à quel point la douleur l'assaillait maintenant. Pas après qu'il ait capitulé.
Et la répartie des jeunes cousins ne se faisait pas attendre, le contraire aurait été étonnant. Tout d'abord Léopold, qui piquait là où ça faisait mal, car la scène dont le jeune avait été témoin n'était pas une fierté.
Les gens comme lui... Qu'est-ce qu'il entendait par là ? Le considérait-il réellement comme l'un de ces junkies toujours à l'affût de sa dose ? La vérité n'était même pas admissible pour l'aîné de la famille. Anton ne pouvait s'empêcher de le prendre davantage comme une menace protectrice que comme une critique, le contraire était impossible et seule la rage se lisait sur son visage. Rage qui pouvait heureusement être interprétée bien différemment, lié à la situation actuelle plus qu'à la remarque. Car il était dur de s'imaginer ce qui se produirait si la famille apprenait... Inutile de relever, autant laisser l'aiguille plantée dans son front parcourir une trajectoire normale plutôt que de provoquer davantage Léopold et risquer de laisser éclater une tragédie de plus. Il se contentait donc d'un regard frustré, entre l'ordre et la merci, à l'adresse de son cousin. Il hurlait à l'intérieur « sans façons, n'en parlons pas ».
Puis voilà qu'Iza le sermonnait avec un certain bon sens. Elle avait bien vu toute la bêtise de sa réaction et il ne pouvait que lever le yeux au ciel, plutôt que d'acquiescer, soupirant. Elle prononçait même le mot « lycan » et cela sonnait comme une révélation pour elle. Il ignorait le lien entre la rousse et ses cousins, peut-être avait-il habilement mis à jour un secret et... Avoir fait pris conscience aux jeunes que leur amie était une créature...

Mais Léopold, à sa manière de faire, après avoir fini la suture, semblait bien au courant, lui qui rassurait plutôt que de sermonner la créature. Car non, Anton n'avait pas pris un coup à la tête, c'était encore une excuse de son cousin pour justifier l'agression, à croire que Iza ne savait pas contrairement à lui. Serait-elle assez naïve pour croire le plus jeune ? Le chasseur à la marque semblait lui faire suffisamment confiance pour qu'elle comprenne que si la rousse avait été humaine, il n'aurait jamais eu besoin de la chaînette en argent qu'il avait finalement rangé dans une sacoche fixée à sa ceinture.
Alors il ne disait toujours rien suite à son échec, observant la rousse du coin de l'oeil ainsi que son cousin qui semblait aux petits soin. Pas un regard à Iza, comme si cela voulait dire « observe, déduis ». Il récupérait au passage la bouteille de vodka qui avait survécu à sa chute pour boire une gorgée de plus, comme un coca au cinéma, avec une moue douloureuse sur le visage parce qu'il avait du se pencher pour s'emparer du trésor, réveillant la douleur. Et le spectacle commençait, la louve cherchait à se justifier, Anton était le gros vilain méchant de l'histoire et voilà que l'alcool lui suggérait d'éclater d'un rire tordu quand elle hésitait sur la fin de sa phrase, demandait à Iza de cesser de la regarder ainsi.

Son but n'avait jamais été de foutre une belle merde, juste de mettre les choses au clair... Et de se faire un lycan, certes. Il ne pouvait donc pas se permettre de prendre la mouche comme si tout était revenu à la normale, quand la rousse qui se nommait donc « Miha » tentait un changement de conversation maladroit, évoquant le sang sur sa tenue. Anton riait de nouveau, légèrement atteint par la morphine, la vodka et le manque de sommeil. Ne manquait plus qu'une dose de sang de vampire à ce joyeux cocktail. Il en avait d'ailleurs un peu, caché dans ses affaires, une petite dose atténuerait la douleur.
Il se levait donc lentement, tel un vieillard brisé par le grand âge, en silence, gardant l'alcool avec lui. Un petit sourire se dessinait sur son visage, il savait que ce mouvement susciterait le suspense. Il fit un pas : sa cheville se rappelait à son bon souvenir. Inutile d'avance plus, autant s'expliquer maintenant avant qu'on ne lui saute dessus. Et pour cela, il choisissait ses mots, le timbre de sa voix blasée. Car la situation était riche en non-dits, il allait emprunter la même voix, faire pire que cela en utilisant le mensonge, comme Léopold avant lui qui cherchait à justifier ses action par un traumatisme crânien. Mais avec une habile ironie.


« Eh bien, le tueur en série que je suis va se rincer, histoire de ne pas resalir les demoiselles en détresse. »

Il adressait un clin d’œil mauvais à Miha, prenant soin d'éviter le regard de Léopold. Puis il haussait faiblement les épaules en direction de Iza, comme pour lui dire de se démerder seule avec ce casse-tête. Lui s'en lavait les mains, enfin, bientôt littéralement, puisqu'il prenait la direction des toilettes, en boitant.
Un fois arrivé à bon terme, il ne prenait pas soin de verrouiller la cabine, il sortait simplement la petite fiole pleine du nectar écarlate, la laisser couler dans sa gorge. Il irait ensuite se laver les mains comme prévu et boire une gorgée de vodka, si personne ne l'avait intercepté en chemin.

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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeDim 21 Juin - 10:59



Réunion au sommet
ft. Anton, Léopold et Mihaela

Un éclat de rire moqueur menaça de franchir ses lèvres alors que Léopold évoquait la possibilité qu'Anton ait pu prendre un coup sur la tête ; son cher petit frère avait-il la mémoire si courte qu'il avait déjà oublié la raison pour laquelle leur cousin se trouvait de si bonne heure au salon de thé ? « Le contraire m'aurait étonné, maugréa-t-elle d'un ton acerbe en observant pensivement Anton. » Il y avait une foule de questions informulées dans son regard. L'excuse de son petit frère ne lui suffisait pas. Elle haïssait le fait de devoir attendre une véritable discussion pour comprendre toutes les nuances de la situation. Elle haïssait cette façade parfaitement calme et contrôlée qu'il affichait, bien que le chaos total régnait autour d'eux, comme si rien ne pouvait l'atteindre, comme s'il était au-dessus de leurs vaines préoccupations. Comme s'il n'y avait plus que Mihaela et lui, réunis au cœur d'un monde à part dont ils étaient tous exclus.
Izabella se mordit les lèvres, indécise. Forcément, elle faisait confiance à Léopold. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne ressentait rien et ne pouvait pas le maudire en silence en attendant d'être confrontée à ses raisons.

Une explication, c'était tout ce qu'elle désirait à cet instant précis alors que Léopold posait une main apaisante sur l'épaule de Mihaela, comme s'il savait, comme s'il avait toujours su. Izabella fronça les sourcils, tâchant de ne pas laisser apparaître sa surprise à laquelle se mêlait une amère déception ; son frère lui avait menti et elle ne s'attendait pas à ce que cela fasse aussi mal, à ce que son évidente volonté de lui cacher quelque chose fasse naître au creux de sa poitrine une envie de crier sa frustration. Bouffer du lycan, hein ? avait dit la jeune fille rousse et tandis que Léopold s'excusait à la place de leur cousin, Izabella, poussé par une colère irrésistible qu'elle jugeait légitime, ne put s'empêcher de dire : « Et bien, on peut difficilement lui en vouloir. Après tout, c'est un chasseur. » Le dernier mot fut prononcé avec un ton autoritaire qui peinait à exprimer toutes les émotions qui bouillonnaient sous son crâne : le fait que sa méfiance, que beaucoup s'obstinaient à penser irrationnelle, envers Mihaela se trouvait par le plus grand des hasards justifiée aurait dû la remplir d'une joie mauvaise mais elle se sentait simplement... Vidée. « J’allais rien lui faire, ok ! crut-elle entendre à la lisière de son imagination. C’était plutôt lui qui risquait de me faire quelque chose, Iza, alors arrête de me regarder comme ça … Comme si je … »
Comme si elle n'était déjà plus une personne à ses yeux.

Elle n'avait pas le cœur de se réjouir alors qu'il y avait du sang partout et entendre Mihaela plaisanter de façon insouciante alors qu'elle était clairement à l'origine de toute cette pagaille lui arracha un sourire crispé allié à un regard indéchiffrable.
Idiote, songea-t-elle sans réellement savoir à qui elle s'adressait, à elle-même ou à la lycanthrope. Idiote, idiote, idiote...

« Applique un glaçon sur le sang, déclara-elle cependant d'une voix qu'elle s'efforçait avec peine de rendre neutre mais qui paraissait vaguement étranglée tout de même. En fondant, il diluera la tâche. Ensuite, utilise du savon. Léopold sait où en trouver. » D'un mouvement distrait de la main, elle désigna la pile de glaçons qui gisait, abandonnée, sur le comptoir au milieu du bordel monstrueux qu'avait semé Anton en tentant de l'immobiliser. Izabella connaissait plus de dix-huit façons de faire disparaître une tâche de sang sur ses vêtements mais ce n'était pas franchement quelque chose dont elle aimait se vanter. Ce n'était qu'une preuve supplémentaire du fait indéniable que leurs vies étaient mille fois plus agitées que celles du commun des mortels ; et parfois aussi mille fois plus courtes, bien qu'elle avait du mal à réaliser à quel point cet aspect-là était réel.

Les gestes lents et malhabiles qu'exécuta Anton afin de se relever eurent au moins le mérite de la sortir de sa torpeur. Elle le remercia mentalement alors qu'elle tendait instinctivement une main inquiète, presque maternelle, vers lui, craignait qu'il ne s'effondre au moindre instant. Mais il parvint à se redresser, aussi têtu qu'un vampire affamé, et avait même le culot d'arborer un sourire narquois qui la fit rager intérieurement. Il n'est pas mieux que Léo, pensa-t-elle en se remémorant les mystérieux échanges de regard entre les deux hommes de la famille. « Eh bien, le tueur en série que je suis va se rincer, histoire de ne pas resalir les demoiselles en détresse, fit-il d'un ton ironique qui arracha un soupir ennuyé à Izabella. » Quel habile acteur ! Quelle sanglante comédie ! Elle le regarda s'éloigner avec un mélange saisissant d'inquiétude et d'angoisse. Puis elle se retourna vers les deux autres adolescents. Elle réalisa avec une sorte de résignation fatiguée qu'elle ne savait pas quoi dire.
En fait non, la vérité, c'est qu'elle savait exactement quoi dire ; elle n'était juste pas certaine de vouloir connaître leurs réponses. Mais des interrogations sans fin voltigeaient dans sa tête, la tourmentant plus efficacement que ses cauchemars routiniers. Depuis quand Léopold est-il au courant ? Comptait-il me l'avouer ? Pourquoi Mihaela demeure-t-elle aussi attachée à lui bien qu'elle connaisse sa véritable identité ? Surtout, ont-ils toujours été aussi proches ?

Tant de questions... « Je— » Je fais actuellement une montagne d'efforts pour rester à peu près paisible mais je brûle à l'intérieur et je compte sur vous pour m'avouer spontanément tout ce que vous avez trouvé utile de cacher, ce qui nous a mené à une telle situation aujourd'hui. Aussi, j'espère que vous êtes fiers de vous. Bande d'abrutis. Mais elle se contenta de dire d'un ton si calme qu'il en devenait suspect : « Je vais voir si Anton va bien. Je ne voudrais pas qu'il fasse un malaise dans les toilettes à cause de son coup à la tête. » Et elle tourna les talons d'un mouvement vif et décidé.

Déceler la présence de son cousin fut une tâche aisée. Elle remarqua aisément que la cabine n'était pas verrouillée et haussa un sourcil intrigué. Elle voulut l'interpeller mais le léger bruit d'une fiole qu'on débouche et le son d'un liquide qu'on l'avale lui fit fermer la bouche automatiquement. La surprise la figea. N'était-il pas censé se rincer ? Pourquoi fallait-il nécessairement qu'il se tapisse dans les toilettes pour boire ? Et que buvait-il exactement ? Elle demeura silencieuse un instant, puis se racla la gorge et s'exclama d'une voix forte, comme si elle venait juste d'arriver et se demander légitimement où son aîné avait bien pu passer : « Anton, tu es là ? Est-ce que tout va bien ? » Un silence, chargé de sens et d'angoisse. « Tu as besoin de quelque chose ? »
Pour être honnête, à ce moment précis, Izabella ressentait l'irrésistible envie de démolir les murs.


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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeMar 23 Juin - 18:05



Réunion au sommet
ft. Anton, Izabella et Mihaela

Absolument tout dans cette arrière cuisine tournait à la catastrophe et si la tension semblait être retombée, ce n'était qu'en apparence. Le regard de sa soeur en disait long sur la merde dans laquelle il se trouvait et surtout sur le savon qu'il allait se prendre en sortant. Être partagé entre sa soeur et sa meilleure amie était la pire situation du monde pour le jeune chasseur qui commençait à craindre la suite des événements. Izabella semblait avoir découvert le poteau rose et Léopold ne savait même pas quoi lui répondre. Il aurait bien aimé lui dire que c'était sûrement un mal entendu, mais il n'était pas sûr d'être assez convaincant pour cela. Son cousin quant à lui semblait avoir compris la menace et d'être passé plus ou moins à autre chose, se dirigeant ainsi dans la petite salle pour se rincer le visage, lançant les trois plus jeunes dans cette ambiance pesante. Décidant de garder le silence, Léopold attrapa une bouteille de savon comme lui avait demandé sa soeur. Il la tendit à Mihaela, d'un geste amical en posant sa main sur son épaule. « A la fraise, parfait pour toi. » Un vague sourire, histoire de dédramatiser la situation et surtout histoire de se réconforter lui-même.

Le chasseur avait beaucoup de mal à cacher sa relation avec la rousse à sa soeur et cette dernière qui n'était pas vraiment au courant pour leur ancienne condition de couple, ne devait pas trop savoir quoi dire. D'ailleurs, elle ne tarda pas à faire demi-tour en direction de leur cousin. C'était peut-être aussi bien ainsi, chacun son monstre à gérer, mais Léopold ne tarda pas à flairer le mauvais coup en voyant la brune devant la porte avec un regard curieux. « Tu peux te débrouiller cinq minutes ? Histoire de famille à régler … » La famille, c'était toujours compliqué et encore plus quand on appartenait à la prestigieuse famille Serban et il valait mieux qu'il fasse quelque chose s'il ne voulait pas que le secret de son cousin soit découvert et que la brune se sente un peu trop trahi. Aussi naturellement qu'il le pouvait, Léopold se dirigeait en direction de sa soeur, afin de s'approcher très fortement d'elle, de manière sympathique, pour l'éloigner un peu et lui murmurer à l'oreille. « Tu peux me faire confiance tu sais ? Je suis ton frère, je ne ferai jamais rien qui pourrait te nuire, c'est un énorme malentendu, je t'expliquerai à la maison. » Leur complicité n'avait rien d'un mythe et Léopold espérait que sa soeur lui fasse suffisamment confiance pour ne pas tous les enfermer dans la salle pour les faire cracher le morceau.

Au même moment, le plus âgé sorti des toilettes en direction de la sainte bouteille de vodka et le plus jeune se contenta de lui lancer un regard accusateur. Sérieusement, tu ne pourrais pas atteindre un peu, sale camé. Cette famille allait sûrement le rendre dingue et pourtant, il aimait suffisamment chaque membre pour prendre une balle pour eux. Dans cette petite famille, la rousse y trouvait très largement sa place et il était désolé de la mêler à tout ça. C'était à cause de lui qu'elle se retrouvait dans une telle situation, c'était à cause de sa situation de chasseur qu'elle ne pouvait pas avoir un meilleur ami digne de ce nom et il s'en excusait. « Sinon, Anton, tu parlais d'un vampire tout à l'heure, plus d'informations ? Peut-être qu'avec Iza on pourrait s'en occuper. » Un changement de sujet ne pourrait pas faire de mal, même s'il était peu probable que son cousin en parle devant la rousse. Autrement dit, une tentative absolument vaine.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeJeu 25 Juin - 16:31



Réunion au sommet
ft. Anton, Izabella et Léopold

« C’est ça, ouais. » Casse-toi, songea t-elle si fort qu’elle crut presque l’avoir dit à voix haute avant de se rassurer devant le contraire. Mihaela maudissait profondément Anton d’avoir osé tenter de l’attaquer. Au –delà de satisfaire une vengeance personnelle idiote et infondée et de véhiculer un code de conduite débile de « chasseurs modèles », il menaçait de parasiter un des piliers majeurs qui faisait de Miha … Eh bien, Miha, tout simplement. Elle ne voulait pas voir Léopold fuir, et elle avait réussi jusque là la prouesse de le faire croire en elle. Mais si izabella venait à douter, elle avait les moyens de rappeler son frère à l’ordre et à la raison. Et alors ils l’abandonneraient. Qu’est-ce qui lui resterait le jour où le cadet Serban lui fermerait définitivement la porte ?

La rousse ne voulait pas le savoir. Déjà la silhouette massive et musclée du trentenaire s’était évanouie pour son plus grand soulagement dans l’entrebâillement de la porte, laissant aux trois autres un temps pour souffler et pour s’accuser du regard. Iza semblait être la plus mitigée, mais aussi la plus vulnérable à une réaction inattendue. Qui pouvait prétendre savoir ce qui se tramait dans la tête de la jeune femme ? Pas la hongroise en tout cas. Elle n’avait jamais voulu se mettre à dos la sœur de Léo, et ce même si elle l’avait toujours jugée bizarre et un peu froide. Elle n’était pas méchante ; elle ne l’avait jamais été. Elle aurait pu le devenir, à ce compte et à ce rythme.

Et elle persistait d’ailleurs à se tenir à cette règle de neutralité absolue, lui indiquant, impassible, comment se débarrasser du sang qui maculait ses vêtements. Fébrile, Miha attrapa quelques glaçons qui traînaient sur le comptoir et qui n’avaient pas servi au chasseur pour les appliquer sur son tee-shirt. Le froid la fit grogner mais elle s’abstint de toute blague et se contenta d’un piteux « Je … Je te remercie, Izabella. » avant de plonger le nez dans son linge sale. Elle fut rejointe par Léopold, et ne put retenir un murmure alors que celle-ci partait vers les toilettes où s’était réfugié Anton. « Elle me déteste encore plus qu’avant, c’est officiel. Je pensais pas que ça soit possible. » Je suis à chier, faillit-elle rajouter avant de s’obliger à se taire. Ce n’était absolument pas le bon moment pour se dévaloriser et laisser croire à son ami qu’elle avait besoin de soutien et qu’elle n’était qu’une faiblarde en manque de confiance. Elle savait ce qu’elle valait, lui aussi, ils n’avaient rien à craindre. Tout était encore réparable.

Et dire que la jeune fille n’avait rien fait, au final ! C’était presque rageant, injuste. J’aurais du cogner la tête d’Anton, au moins ça aurait rimé à quelque chose de me faire engueuler et juger. La rouquine se gifla mentalement pour ce trait d’esprit revanchard et prit le savon tendu par son meilleur ami avec un faible sourire devant son essai pour détendre l’atmosphère. « T’es bête. » Définitivement, elle n’aurait jamais pu se passer de Léopold. Pas quand elle avait droit à ce genre d’attentions en apparence risibles mais pourtant touchantes. « Bien sûr, vas-y. » Se mettre en travers de sa famille, elle l’avait déjà fait une fois il y a quelques minutes sans le vouloir, elle était donc complètement réceptive à l’idée qu’il veuille réparer les pots cassés. Et ne le blâmait aucunement pour cela, bien au contraire.

Seule, elle put récupérer son tee-shirt qui, bien qu’humide, n’avait plus de tâche d’hémoglobine sur lui. Reposant le savon et les restes de glaçons fondus dans l’évier, la rousse se félicita à voix basse de son succès. « Et voilà, comme neuf ! » Un couinement plus tard, elle entendait le grattement caractéristique d’un petit être pressé de faire son entrée dans l’arrière-cuisine. En poussant la porte, elle laissa entrer Big Notorious comme une bombe, ce dernier jappant joyeusement tout en courant frénétiquement autour d’elle. « Hey, Biggie. Viens ici, gros tas. Tu veux voir ton maître ? » Elle se pencha pour saisir le pug et le blottir contre elle, lui gratouillant le crâne distraitement. Toi, t’as la belle vie, et pourtant t’es aussi un canidé, c’est pas juste, ça !

Que faire maintenant ? Trop tard pour faire demi-tour, elle avait déjà fait son entrée et ce n’était pas pour rien qu’elle s’était déplacée – ni qu’elle avait essuyé les provocations d’Anton. Alors elle prit le chemin qu’ils avaient tous suivi, rejoignant la troupe tout en restant à une certaine distance, méfiante, observatrice ; le chien serait son prétexte. « Il voulait venir ; je pense qu’il a senti de l’agitation et il s’est inquiété. » Mihaela ne put se retenir de défier du regard le plus âgé des trois Serban de faire le moindre commentaire ; elle le tenait entièrement responsable de tout ceci, de toute manière.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Réunion au sommet (feat. la smala et une boule de poils) Icon_minitimeDim 5 Juil - 13:25



Réunion au sommet
ft. les Serban + Mihaela

Le sac de sport battait sur les hanches de Teo : elle revenait d'un entraînement particulièrement intensif – de chasseuse – et se dirigeait vers le salon de thé où ses cadets travaillaient. Un pur hasard, vraiment : celui-ci était sur son chemin pour rentrer chez elle, et la Serban aurait tué pour un petit goûter. Rien à voir avec une quelconque volonté de garder un œil sur Izabella et Léopold, non, absolument pas. Teodora Serban ne veillait absolument pas de manière discrète sur ses jeunes frère et sœur.

En rentrant dans le salon, elle parcouru du regard la salle étrangement vide et haussa un sourcil. Elle jeta un œil à l'heure sur sa montre, surprise par l'absence de clients, mais aussi des deux jeunes Serban et du fidèle Big Notorious qui n'était nul part dans son champs de vision. Teo referma la porte derrière elle, tendant l'oreille – elle n'avait pas l'ouïe développée des lycans, mais elle avait l'habitude de faire attention aux moindres bruits. Elle avança à pas feutré – ce pas silencieux qu'elle maîtrisait si bien – dépassant le comptoir pour pénétrer dans la partie réservé aux employés. Mais visiblement aujourd'hui, cette interdiction avait été oubliée, par Teodora mais aussi par d'autres personnes.

Teodora était on ne peut plus surprise devant le spectacle qui s'offrait à elle : sans surprise, Léopold et Izabella étaient là – intérieurement, elle fut soulagée, s'étant presque inquiétée pour eux – mais il y avait aussi leur cousin, et une rouquine que Teo identifiant comme une amie de Léopold. Elle croisa les bras en haussant les sourcils. Un rapide coup d'oeil sur les blessures d'Anton lui fit comprendre une partie de la situation. Elle s'appuya contre la porte, consciente que personne n'avait encore remarqué son entrée. Elle se racla la gorge.

Vampire ? C'est lui qui t'as presque défiguré, Anton ? Ca ne devait pas être un bon jour pour toi, d'habitude tu n'es pas du genre à te laisser battre comme ça. J'espère qu'il est dans un sale état. Ou mieux, mort.

Elle posa le sac sur le sol, et son regard se posa successivement sur Izabella puis sur Léopold, un regard qui demandait des réponses à ses questions silencieuses. Quel était cet énorme bordel, pourquoi est-ce que la rousse se trouvait ici... Teodora n'avait pas envie de perdre du temps avec des explications foireuses et espérait que l'un des deux soit assez concis pour lui expliquer rapidement.

Vous faites des réunions de famille sans m'inviter, à ce que je vois. J'espère qu'il y a une bonne raison pour ça. Teodora se tourna vers la jeune fille. Une amie à toi, Léo ? Invitée à la fête, en plus. Elle adressa un rapide sourire à Mihaela qui disparu presque aussi vite. Vous m'expliquez maintenant, où je dois vous obliger à répondre ?


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