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Eat me, drink me {Anton & Vassily

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MessageSujet: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeDim 3 Mai - 11:40



Eat me, Drink me
  ft. Anton & Vassily

 
Ce fut dans l'instabilité nocturne, celle qui l'enveloppait, lui et ses pas dans l'une des rues de Budapest, alors qu'il ne s'était pas éveillé depuis bien longtemps, et qu'il humait l'air chargé des senteurs environnantes, de la fragrance de cette fille au rire vagabond, ou de cet enfant qui ne tarderait pas à rejoindre les tendres bras de Morphée... que son téléphone portable sonna. Mystérieux progrès auquel il s'était plié parce que c'était un mal nécessaire pour se fondre dans cette foule, il pouvait bien céder à cette petite facétie particulièrement pratique, il fallait bien le reconnaître. Ainsi, coupant court à la sonnerie, il prit l'appel tandis qu'il s'immobilisait devant le lieu qu'il désirait rejoindre... un vernissage dans une galerie d'art où on l'avait convié parce qu'il faisait parti du cercle fermé des plus riches, mais également des artistes. Néanmoins les mots qui se déversèrent à son oreille lui arrachèrent ce sourire mi-amusé, mi-moqueur que son interlocuteur ne put voir... mais devinait très certainement. "Et si j'avais déjà prévu de prendre l'apéritif ailleurs ?" répliqua le monstre d'éternité, tandis qu'il songeait à ce chasseur dont il se souvenait avoir senti sa présence, sa fragrance hantant longuement ses pas, jeu amusant le prédateur qui savait qu'il était là mais semblait crier aux ténèbres qu'il n'en avait aucune conscience. Jusqu'à ce que du sang vienne se mêler à l'errance nocturne, celui de l'un de ses semblables que venait lui dérober le chasseur pour s'en abreuver. Mains sanguinolentes pour le mortel, sourire mesquin aux lèvres du vampire, la scène presque irréelle que les rôles s'inversaient, avait touché de toute son ironie Vassily... Était-ce là le sort que tu me réservais, chasseur ? avait-il expié aux ténèbres, première véritable rencontre entre le Serban et le prédateur, qui dès lors révélait qu'il savait. Ce qui en avait découlé était presque contre nature pour que le vampire n'y ait pas vu le goût du jeu et de la jouissance de voir le chasseur presque ramper d'un désir absolu de s'abandonner à ses crocs pour quelques larmes rubescentes de son propre sang.

Le mortel captura son esprit devenu trop volage, le regard égaré sur la porte lumineuse par laquelle des êtres pénétrèrent à l'intérieur de la galerie. Voilà qu'il lui proposait de passer un moment agréable en sa compagnie, ce qui fatalement, le laissa songer à autre chose que l'habituel échange de sang, à l'écouter lui raconter son histoire, dériver dans les affres de la plénitude, planer comme un junkie venant enfin d'obtenir sa dose. "Méfie-toi de tes propositions, tu pourrais le regretter." menaça-t-il d'un timbre devenu sourd, parfaitement conscient que le chasseur n'était sensible qu'au beau sexe. "Mais tu m'intéresses... j'arrive." ajouta-t-il juste avant de raccrocher sans avoir pris la peine d'attendre une quelconque réponse. Un regard en direction de sa destination initiale lui fit pourtant la prendre, comme si sa réponse n'avait pas la moindre valeur et qu'il comptait l'oublier dans son trou, le forcer à venir ou combler son besoin à un autre donneur. Néanmoins, il se contentait simplement de faire une apparition, dérivant parmi les œuvres, échangeant quelques paroles... sans oublier l'étrange proposition du chasseur... à quoi jouait-il donc ? Ainsi, s'il s'amusait ostensiblement de le faire attendre, il ne dépassa pas la demi-heure, avant de finalement faire demi-tour et de héler un taxi qui le conduisit selon ses directives au centre de la vieille ville, plus précisément devant le 421. Sortant de l'habitacle après avoir payé la course, ses iris coururent sur le bâtiment de style baroque, d'une saisissante architecture qu'il appréciait.

Etait-il nécessaire de préciser que ce n'était pas la première fois qu'il se rendait ici, qu'il empruntait les escaliers jusqu'au hall d'entrée, qu'il esquissait les marches vertigineuses de la bâtisse ? Etait-il nécessaire d'avancer qu'il ne s'était jamais rien passé de plus que des échanges d'une liqueur couleur rubis, et quelques esquisses trop vaporeuses pour être précises ? Nullement, tandis qu'il arrivait finalement devant la porte du studio se trouvant dans les combles, ses doigts délaissant la rampe, ses pieds oubliant le marbre, tandis qu'il venait frapper à la porte, attendant presque trop sagement que l'humain lui ouvre. Il ignorait l'état dans lequel se trouvait Anton, mais il était évident qu'il jouait encore en cet instant, tirant sur la corde du temps comme s'il dérobait les grains d'un sablier d'or. "Tu n'as pas trop attendu, j'espère ?" fit-il, le sarcasme brûlant ses lèvres moqueuses, tandis qu'il laissait ses prunelles se déverser sur celui qui l'avait appelé et venait de lui ouvrir. Peut-être au fond n'était-ce que la leçon du soir, il ne venait que parce qu'il le désirait, nullement parce que le mortel en avait un quelconque besoin, ou lui faisait une proposition particulièrement alléchante. Sa main se leva et s'apposa sur le torse du chasseur qu'il esquissa quelques trop brèves secondes avant de le repousser et de pénétrer à l'intérieur de la pièce comme s'il en était le propriétaire, malgré la décoration particulièrement minime des lieux. Le client et le dealer, voici ce qu'ils étaient en cet instant, sous l'obscurité hasardeuse de la nuit, sous l'éclairage presque trop brutal du couloir. "Mais dis-moi tout Serban, à quel genre de moments agréables pensais-tu ?" fit-il, avant de pivoter sur lui-même pour observer le mortel... pour laisser ses iris glisser sur son être, suivre chaque muscle visible de son corps et gagner ses traits pour s'y attarder. "A moins que tu n'ai déjà trop soif ?" ajouta-t-il en venant s'attarder sur ses prunelles pour y chercher une réponse à cette question, ainsi qu'à la précédente.

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MessageSujet: Re: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeDim 3 Mai - 15:54


   
 

   
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Une entorse du coude. Voilà ce qui était arrivé à Anton alors qu'il rangeait l'équipement de la salle de musculation. Un imbécile de client s'était amusé à ne pas fixer les poids sur une barre et tout était tombé en plein déplacement, il avait voulu tout rattraper par réflexe, son erreur. La blessure n'était pas violente, une coudière de maintien et un gel médical feraient passer ça en quelques jours. Il en profitait donc pour prendre un peu de repos, rendre visite à quelques proches, passer une journée à la pêche... Avoir quelques nuits de sommeil conventionnelles.
Si l'ennui ne le guettait pas, reposé et en pleine forme -mis à part ce satané coude, il avait festoyé la veille de ce jour. Rentré tard, ou plutôt tôt, Anton s'était autorisé une grasse matinée jusqu'en milieu d'après-midi, suivie d'un jogging : ses jambes, elles, ne demandaient qu'à se dépenser, à défaut de chasser. Chasser, ce qu'il ne pourrait pas encore faire ce soir sans risques. Et c'est en sortant de la douche, s'ouvrant une bière et s'installant au bar qui séparait cuisine et salon, qu'il se rendit compte que les fioles qu'il gardait précieusement dans une sacoche en cuir étaient toutes vides. Là, il allait avoir un problème. Il commençait à ressentir une sensation de manque, allant jusqu'à serrer le poing du bras mal en point pour ressentir une douleur presque salvatrice, juste l'instant de quelques secondes.

La bière avait été vidée en quelques minutes, remplacée par une autre, celle-ci accompagné d'un cachet d'anti-douleur, assaisonné à la codéine, au paracétamol et à la caféine. Peut-être pas le meilleur cocktail pour se détendre, ses sens s'éveillaient, l'énergie brûlée durant deux heures de course rechargée. Le chasseur se mettait à faire les cent pas dans le si large et pourtant si vide espace. Il sortait un vieil étau pour maintenir la garde d'une lame stable pendant qu'il aiguisait de sa main valide, s’acharnait, finissait par briser le tranchant surtravaillé. Il abandonnait, laissant simplement glisser la pointe de son index sur la partie intacte pour en mesurer l’efficacité : une fine plaie laissant perler une goutte de sang suffisait à juger de l'ouvrage. Du sang, le sien, si inutile, alors que c'était d'un autre sang dont il avait besoin maintenant.
Il porta tout de même le doigt à sa bouche pour ne rien salir. Le goût du nectar pourpre était agréable même s'il n'avait pas l'effet désiré. Mais pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Il connaissait quelqu'un qui pourrait lui fournir sa dose. Ce vieux vampire, Ivanov, ce n'était pas une fierté de faire appel à lui, mais il l'avait déjà fait, un échange de bon procédé : offrir au suceur de sang la faveur de se servir sur un chasseur, contre quelques larmes de la précieuse drogue en retour.
La différence aujourd'hui, c'est que les précédentes fois Anton n'était pas dans une situation de manque avancé, il maîtrisait parfaitement la situation. Aujourd'hui, il avait bien plus de mal à se contenir, il savait que le vampire le sentirait, lui ferait-il le coup du bâton et de la carotte ?
Pour éviter de lui exprimer son désespoir, il utilisait donc des termes vendeurs alors qu'il lui téléphonait, l'invitait à prendre l'apéritif car il avait à offrir quelques litres de la boisson favorite du vampire. Mais rien n'était jamais simple avec ces créatures, son interlocuteur donnait une réponse frappée au coin du bon sens : il y avait d'autres abreuvoirs auxquels il avait peut-être prévu de glisser ses dents. Le chasseur n'avait donc pas le choix, rendre l'invitation attrayante. Car peut-être que le donneur envisagé ce soir-là était une personne ennuyeuse. Il lui promettait donc un moment agréable, ne donnant volontairement pas plus de précisions. Cela fonctionnait, Ivanov mordait à l'appât même s'il évoquait le risque qu'Anton ne regrette. L'appel fut coupé net alors que l'invitation était acceptée. Un mince sourire satisfait se dessinait sur le visage du chasseur, regretter ? Il allait avoir sa dose, c'est tout ce qui comptait, le reste importait peu. Il avait conscience que le terme « moment agréable » pouvait avoir une connotation plus charnelle que sanguine, mais le vampire oserait-il seulement ce genre d'approche ?

La seconde bière était vide, pour patienter, Anton s'était installé sur le vieux sofa, en compagnie d'une bouteille de vodka et d'un verre à whisky : le shooter était trop petit. Il fallait bien faire patienter son autre soif en se désaltérant d'une boisson forte, pure. Et l'attente fut longue, si longue qu'il se demandait s'
il viendrait. Il avait regardé son téléphone pour constater le temps qui passait quelque fois, quand enfin, contre toute attente, on frappait enfin à la porte. Juste le temps de déposer son verre, il allait ouvrir, se tenant face au nouvel arrivant, ne l'ayant pas encore invité à entrer. Il réalisait alors qu'il  n'était pas vraiment habillé pour recevoir, un bas de jogging sur les jambes, un simple débardeur sur les épaules et sa coudière. Le vampire lui demandait s'il s'était fait attendre avec un certain sarcasme. Inutile de répondre, un simple hochement de tête suffisait à trahir son impatience. Lui, impatient ? Et maintenant c'était au tour de Ivanov de poser la main sur lui, les yeux du chasseur suivant le mouvement du membre et se laissant repousser comme s'il n'avait été qu'un faible humain. Tir rectifié par un pas de côté, qui cherchait à argumenter le recul subi par un mouvement destiné à lui faire croire que c'était lui qui le laissait entrer. Puis il claquait la porte derrière. Inutile de verrouiller, qui viendrait l'embêter à cette heure-ci ?

« Eh bien bonsoir. »

Pour réponse, une simple question. C'était prévisible, il fallait découvrir la nature de l'agréable moment. Subir le regard du vampire sur son corps. Anton savait déjà ce qu'il avait en tête. Qu'importe. Il lui offrait une échappatoire en lui demandant s'il était assoiffé.

« Soif ? Mais viens donc t'installer, j'ai déjà à boire, Ivanov. »

Provocateur, fier, parler de son autre soif ainsi était complexe, oui, il crevait de soif du précieux sang d'immortel. Mais il se retenait, sentant sa dose prochaine. Il l'invitait à venir s'asseoir à ses côtés, sur le vieux divan. Puis il finissait son verre de vodka, laissant le verre claquer sur le bois de la table, sans se resservir de suite.

« Je ne te propose pas un verre, j'imagine que tu n'en a pas besoin? »

Son buste était orienté face au vampire, il le fixait dans les yeux comme pour montrer qu'il était maître de la situation. Mais le manque en lui commençait à prendre le dessus, à lui dire que plus vite il offrirait, plus vite il recevrait. Alors il enleva simplement son haut, pour ne pas le salir de sang.
Le vêtement jeté un peu plus loin, toujours en fixant le prédateur, il inclinait la nuque. La table basse était proche. Si proche que de son bras valide il arrivait à se resservir un verre, en absorber une grande gorgée et reposer le récipient. Pour finalement tendre le bras vers la nuque de Ivanov, l'attirer à lui et stopper, tout en baissant les yeux après lui avoir adressé un dernier regard insistant.


« Agréable à ta guise. »

Tant qu'il obtenait sa dose...

   

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MessageSujet: Re: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeLun 4 Mai - 17:01



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  ft. Anton & Vassily

 

« Soif ? Mais viens donc t'installer, j'ai déjà à boire, Ivanov. » lui répondit le chasseur, jouant délibérément sur les mots, alors que tous deux savaient de quoi il était précisément question. Les délicieux frissons qu'il entrevoyait sur sa chair, ou même sa manière de préciser son impatience tandis qu'il se tenait auparavant sur le pas de sa porte... Anton avait bel et bien soif, terriblement, mais au lieu de cela il l'invitait sur ce vieux sofa particulièrement miteux, à des lieux de ce qu'avait pu connaître le vampire au fil des siècles. Pourtant, il s'y installa négligemment, observant le mortel boire son premier verre... Lui n'était pas pressé, ils avaient jusqu'à l'aube pour jouer à ce petit jeu alors qu'il ne lui avait toujours pas précisé ce qu'il entendait par agréable, délicieux adjectif qu'il faisait rouler sur sa langue, prédateur mesquin et joueur qui semblait se moquer de l'attitude de son dîner qui désirait de toute évidence prouver qu'il dominait la situation... ce qui était une erreur particulièrement savoureuse. « Je ne te propose pas un verre, j'imagine que tu n'en a pas besoin? » "Celles qui trouvent refuge dans un verre ne sont effectivement pas à mon goût." répliqua-t-il en se laissant couler contre les coussins avec cette nonchalance qui le laissait presque devenir le félin regardant de ses yeux plissés les maigres efforts de sa proie pour paraître moins affamée. Mais ce que certains chasseurs reprochaient aux créatures nocturnes était bel et bien en train de se jouer ce soir, pièce audacieuse risquant les injures, car si Vassily était là pour se nourrir, et s'amuser, il fallait en convenir, Anton espérait le doux nectar qui adoucirait ses songes et son esprit. Il était ce junkie se refusant à céder qui ne tarderait pas à courber l'échine pour obtenir ce qu'il désirait.

Aussi l'observait-il retirer son tee-shirt, sans l'ombre d'un mot, ancré dans ce maudit silence qui n'avait besoin d'être bafoué en cet instant. L'invitation fut soufflé, tandis qu'il le regardait, la nuque offerte, avant d'avaler un autre verre de la liqueur de courage comme certains l'appelaient autrefois. Cette errance de cette volonté à obtenir ce qu'il souhaitait en échange de tout ce que le prédateur pourrait souhaiter... Ainsi s'écoulait la dernière effluve, le sacrifice ultime du drogué pour accéder à quelques larmes d'ambroisie tandis que le bras du chasseur l'attirait à lui à l'orée de ce regard insistant, de ces paroles assurées, fardées d'une promesse qu'il regretterait sans doute. « Agréable à ta guise. » Et déjà ses iris s'évadaient, disparaissaient vers le sol. Etait-ce de la honte qui rampait sur sa chair ? Etait-ce celle de ne pouvoir refuser tout ce qui permettrait que son désir soit exaucé ?

Ainsi ses lèvres s'étirèrent, moqueuses, joueuses, particulièrement amusées par ce retournement de situation qui venait d'amener le chasseur à s'abandonner à la moindre de ses volontés. Sa main s'éleva, venant effleurer de l'extrémité de ses doigts le torse de celui qui s'offrait, inconscient de la perversité qu'il risquait de déverser sur son être, de cette langueur lascive, de cette douceur exquise. Et de cette chair mille fois trop douce, ancrée dans une éternité, il dessinait. "Je t'ai mis en garde une fois, je ne le ferai pas une deuxième fois." murmura-t-il à son oreille, tandis que ses traits venaient s'égarer sur le côté de son visage, sous entendant qu'il lui avait laissé une chance de changer d'option. A présent, l'occasion s'était esquivée, volatilisée, et du coin de ses crocs, il entailla la chair de sa gorge superficiellement, laissant sa langue venir cueillir la larme rubescente sous une langueur presque sournoise. Il appréciait le parfum de son sang, découvrait les impétueux mélanges de ce qu'il avait ingurgité, épiçant presque cette liqueur que le cruel savourait. Il s'écarta de quelques centimètres et recommença son manège, sa langue caressant sa chair, recueillant la larme cramoisie, alors que sa main dérivait au centre de son torse, chutant de cette régularité malsaine. "Sais-tu..." soupira-t-il mille fois trop proche de sa carotide. "Que le corps possède un certain nombre d'artères, à des endroits où tu n'aurais jamais pensé trouver mes lèvres... ?" l'interrogea-t-il, ses doigts s'égarant sur le côté de sa virilité, l'évitant avant de revenir s'égarer à l'intérieur de sa cuisse. Il avait suivi le chemin de son sang, s'égarant au plus près des artères auxquelles il faisait si justement référence. Il se doutait que le chasseur connaissait ces détails, que les faiblesses du corps n'avaient que peu de secret pour lui, pourtant, tout était prétexte à vérifier la force de son désir pour le venin qui coulait dans ses veines. Reculant ses traits sans même avoir réellement bu à sa gorge, il observa de ses prunelles joueuses celui qui se tenait si prêt de lui, acceptant la course de ses doigts. "Une morsure pour une entaille, voici le plaisir que je réclame ce soir." souffla-t-il en reprenant sa main, venant à son tour retirer ce qui pouvait couvrir son torse, jetant négligemment au sol les loques qui n'avaient de toute façon jamais eu la moindre importance pour lui, tandis qu'il reprenait place sur le canapé. Ses lèvres s'agrandirent d'un nouveau sourire, alors qu'il se tournait vers le chasseur... "Tu as soif ? Viens chercher." l'invita-t-il avant d'entailler sa langue de l'un de ses crocs, lui faisant miroiter ce pour quoi il l'avait fait venir, avec pour seule possibilité de l'obtenir... un baiser, un ballet de leurs langues enchevêtrées, avant que la plaie ne se referme et que l'inverse se produise, son crocs égratignant sa langue, mêlant la saveur de leur sang sous un baiser prolongé. Mais à cet instant, l'invitation était lancée, et il boirait son propre sang si l'humain refusait le jeu qu'il venait pourtant de provoquer.

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MessageSujet: Re: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeMar 5 Mai - 16:27


   
 

   
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Bien sûr, Ivanov n'avait que faire d'un verre et déclinait la proposition. Il avait au moins daigné s'installer sur le canapé, comme s'ils allaient avoir une conversation normale, comme si le but de sa présence n'était que de rendre une simple visite. Anton espérait le mettre à l'aise pour rendre les choses plus faciles, obtenir plus rapidement ce qu'il souhaitait. Mais il fallait se rendre à l'évidence, rien ne se gagnait si simplement.
Il aurait pu profiter de son handicap temporaire pour se sevrer, en finir avec cette saleté de drogue, mais il savait pertinemment qu'il aurait repris dès la première chasse et qu'il aurait vécu l'enfer de la désintoxication pour rien. C'était mieux ainsi, le prix n'avait pas d'importance, dès la première goutte il se sentirait bien, accepterai la situation présente autant que cela l'humiliait pour le moment.
Pour en finir au plus vite, il avait donc ôté son haut, invité d'un bras le vampire à se servir le premier. Mais ses yeux le trahissaient, ce regard naturellement fier que le manque déformait, au point de ne pouvoir faire face à Vassily. Et s'il suffisait d'un simple morsure pour intimider un humain, le chasseur était bien au-dessus de cela, il en avait connue quelques-unes, des paires de crocs, contre son grès si souvent, la violence ne l'effrayait plus. Quant à la douceur... Ses yeux s'ouvrirent un peu plus grand, un frissons secoua son échine, alors que les doigts glacés du vampire glissaient contre son torse. Il relevait un œil pour s'entendre dire qu'il était trop tard pour les avertissements, aucune marche arrière possible. Ce rappel sonnait creux, il se disait que de toutes façons, ses sens auraient très bientôt une perception toute différente des choses, effaçant le moindre regret, la moindre honte... Si l'on cédait à son caprice de drogué.

Il offrait la première goutte de sang, sans lâcher la nuque de Vassily, sans fuir la proximité, comme si cela prouvait qu'il n'avait pas honte, qu'il consentait à se faire traiter comme une proie. Il sentait les crocs glisser dans cou, la coupure effectuée ne lui faisait pas plus mal qu'une chatouille. Puis il fermait les yeux alors qu'Ivanov récoltait de sa langue la goutte qui perlait. Il imaginait sa propre langue faire de même, mais dans le cou opposé. Son heure viendrait bientôt, il laissait le ténébreux jouer son petit manège, se détacher de sa gorge, revenir y glisser sa froide langue.
Anton se laissait faire, ne régissait pas, jusqu'à ce qu'il sente les doigt frais glisser sur lui, creusant son abdomen alors qu'il passait près de son nombril, continuait sa course. Et c'est en entendant le murmure que ses yeux quittèrent le sol pour se lever au ciel. Le vampire était suspendu à sa gorge, aurait pu se servir à même la corne d'abondance et en venait pourtant à évoquer le nombre de possibilités qu'offrait le corps humain. Il ne parlait très certainement pas du banal poignet. Il illustrait lentement son propos alors la main immortelle s'égarait dans des zones qu'elle n'aurait jamais du atteindre sans être brisée.
La main du chasseur, elle, avait déjà mille fois creusé la nuque du vampire pour lui en extraire la colonne vertébrale, dans son imagination. Au lieu de ça, il restait docile, trop docile alors que les muscles de sa cuisse se raidissaient comme la roche. Cette contraction ne pouvait que provoquer un afflux de sang vers la zone traquée, inciter le prédateur, alors que les souvenirs du chasseur revenaient un instant sur quelques cadavres humains sur sa route, couverts de morsures. Chevilles et cuisses n'avait pas été épargnées. Oui, il voyait où voulait en venir Ivanov... Il ne ne le montrait pas pour l'instant, mais se disait déjà que pour une dose, il pourrait bien laisser le suceur de sang se laisser aller à la fantaisie. L'offre qu'il émettait était ainsi acceptée, la main de Anton quittait la peau de l'immortel défunt, alors que ce dernier dévoilait son torse pâle, pour reprendre une gorgée de courage. Au moins, le chasseur avait toujours son pantalon.


« Je vois que tu as le sens des affaires... Mais tu n'en sortiras pas seul gagnant. »

Toujours la fierté, accepter le marché sans pour autant songer y perdre au change.
Son verre était posé, de nouveau vide, il n'aurait probablement plus besoin d'être rempli et c'était plus age ainsi. La partie pouvait commencer, Ivanov engageait sans même laisser une chance de victoire au chasseur. Perverse créature, qui lui parlait comme à un chien, sauf qu'il détenait avec lui quelque chose de bien plus appétissant qu'un os.
Anton fronçait les sourcils, observait le vampire s'entailler la langue comme pour jauger la soif du chasseur. Il était un homme à femmes, alors quoi de plus distrayant que de le pousser à embrasser un être masculin ? S'il cédait maintenant, qui sait ce que lui réservait la seconde manche ? Mais s'il ne cédait pas, qui sait si sa dose ne partirait pas en trouvant le jeu trop ennuyeux ? Alors pourquoi pas, cela aurait le mérite de lui rappeler les soirées étudiantes trop arrosées, au cours desquelles le jeu de la bouteille ne lui était pas toujours favorable, ça l'avait amusé à l'époque d'épater la galerie en embrassant langoureusement le capitaine de l'équipe de football pour le ridiculiser. Mais c'était il y a plus de 10 ans. Pouvait-il encore faire ce genre de chose ?
L'alcool répondait pour lui, le faisait se sentir un peu plus fort. Le vampire cherchait à le surprendre ? Eh bien c'était lui qui serait étonné. Car le chasseur semblait refaire surface, Anton se redressait, bombait le torse avant de venir plaquer Ivanov entre le canapé et lui. Une main se posait près de la tête du vampire, appuyant sur le divan qui émit un grincement sourd, tandis que l'autre main, toujours affaiblie par le coude, se saisissait du menton de la créature. L'humain approcha sa tête jusqu'à n'être qu'à quelques millimètres de celle du maître du jeu. Leurs regards se croisèrent un instant, mais il fallait agir rapidement. Alors il déposa ses lèvres sur celles qui étaient encore trop froide, prédateur à son tour. Il appuyait, forçait le passage, venait récolter du bout de sa langue le précieux nectar avant de le mêler à sa salive.
Un frisson parcourut son dos nu. Les yeux qu'il avait fermé le temps du baiser se rouvrirent pour briller, ses pupilles ne se dilataient que très peu, la dose était insuffisante. Alors il replongeait, cherchait à récolter autant qu'il pouvait, dominé par cette faim ignoble. Si bien qu'il se retrouvait à son tour pris au piège. Comme une ortie qui viendrait se frotter à son pied, les crocs de Vassily se glissaient sur sa langue, l’éraflaient, lui offraient à lui aussi de partager le goût de son propre sang. Soit, il mordait à son tour la langue froide, malheureusement ses incisives ne firent que glisser sur le plan rugueux. Alors il s'extirpait lentement, faisait mine de reprendre son souffle pour pouvoir rompre le contact des deux bouches, en profitait pour demander.


« Encore... »

Un murmure parfaitement audible, explicite. Le ton n'avait rien de suppliant, davantage proche de l'enfant qui venait de finir son assiette. Mais il ne replongeait pas de suite, il montrait sa bonne volonté, laissant glisser l'un des doigts qui tenait avant le menton du vampire vers un croc. Il faisait volontairement pression, pour que la pulpe éclate et libère le liquide pourpre.
Le sang précieux ne faisait pas encore grand effet sur lui, mais déjà la honte s'effaçait de son attitude, il semblait plus jouer à blesser son doigt, que simplement l'offrir. Pire que cela, si le petit membre ne faisait que perler de quelques occasionnelles gouttelettes, il quittait bientôt la bouche au longues dents pour venir dessiner une petite croix sur la nuque humaine. Bel et bien en forme de crucifix, parce que cela faisait naïvement rire Anton, qui ne s'en cachait pas.

   

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MessageSujet: Re: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeJeu 7 Mai - 10:58



Eat me, Drink me
  ft. Anton & Vassily

 
« Je vois que tu as le sens des affaires... Mais tu n'en sortiras pas seul gagnant. » Assurément, songea le vampire trop joueur, avant de s'entailler la langue après l'avoir invité à venir se servir. Un froncement de sourcil pour toute réponse marqua les traits du chasseur qui ne quittait des yeux la perverse créature qui attendait de voir ce qui allait se passer, si la faim était aussi terriblement envieuse que celle qui nécrosait les âmes foulant la terre de leur éternité. Aussi suivait-il avec intérêt les pensées qui se bousculaient dans l'esprit de l'humain, toutes ces questions qui le conduisaient inéluctablement vers une acceptation de cette proposition trop suave. Sans oublier cet orgueil tenace de vouloir être finalement celui qui dominait illusoirement la situation, la perdition étourdissante du chasseur était tellement délicieuse que l'idée même de venir boire à sa gorge pour sustenter sa faim était quelque chose de secondaire. Déjà il se redressait, venant faire en sorte que le vampire soit pris au piège entre le dossier et son corps, une main à proximité de ses traits, l'autre clairement désireuse de le pousser à ne pas retirer sa proposition. Deux paires de perles d'âmes et leurs lèvres venaient s'ébaucher, la langue mortelle se frayant un passage pour venir caresser celle du vampire et recueillir le précieux fluide. Un baiser presque insidieux sous le désir de l'humain de capturer tout ce dont il était capable tandis que Vassily s'égarait au plaisir de sentir le fer du sien glisser dans sa gorge. Il le sentit chercher à entailler une nouvelle fois sa langue, sans succès malgré tout, avant qu'il ne s'arrache à ce baiser, insatisfait. Car c'était là la véritable raison de la fin de ces secondes, l'absence de sang plutôt que l'air oublié.

« Encore... » réclama l'enfant roi, le capricieux, d'un murmure à des lieues de la possible errance d'une supplique. Il réclamait, voilà tout. Il réclamait... en osant se faire plus joueur sous l'irritable venin se mêlant à l'alcool déjà ingurgité, il se glissa entre ses lèvres, cherchant ce croc auquel il entailla son doigt, laissant du sang glisser à cette gorge envieuse, les yeux persistant dans ceux du nouveau joueur qui dessina... Amusé, Vassily vint plaquer ses doigts à l'arrière de cette nuque pour l'attirer une nouvelle fois à ses lèvres, entaillant une nouvelle fois sa langue, lui offrant ce fluide avant de réclamer un réel baiser... Jusqu'à ce que la plaie disparaisse une nouvelle fois... Basculant ses traits vers l'arrière, retombant contre le dossier, il fit courir l'un de ses doigts sur la peau de son torse, commençant à l'effleurer comme s'il jouait face à lui, avant d'entailler la chair irrémédiablement d'une fine mais longue entaille superficielle qui pourtant fit perler cette liqueur rubescente qui fascinait tant le chasseur. Silencieux, il invitait pourtant cette fois-ci le mortel à laisser sa langue s'y égarer, venir cueillir ce vers quoi tout son être se tendait. Mais Vassily ne resta pas inerte, déjà s'emparait-il de l'un de ses poignets qu'il mena à ses lèvres, sa langue glissant, caressant la fine pellicule qui laissait percevoir les palpitations saccadées de son cœur. Une nouvelle entaille à même sa chair pour satisfaire l'envieux, et lui brisait celle si délicate pour s'y abreuver, enfonçant profondément ses crocs sans perdre des yeux celui qui se trouvait si près de lui.

S'il aimait les hommes, s'il les désirait réellement, nul doute que le vampire aurait déjà entaillée une autre parcelle de son anatomie pour sentir ses lèvres glisser et aspirer cette chair gorgée de sang. Car le désir crépitait en son bas-ventre, certitude qui le pousserait à se glisser dans une ère plus malléable, le désirant réellement et qui l'inviterait à se perdre dans sa moiteur sans une autre certitude que de le vouloir. Lui, tellement égoïste, le monstre trop orgueilleux, aimait éveiller le désir, celui qui se nichait au creux des reins, qui pulsait comme une douce lamentation des sens, hérésie passionnée. Ainsi, à la place, il entaillait son buste pour y sentir sa lange, il s'abreuvait à son poignet et son pantalon se faisait simplement plus étroit, tandis que son autre main s'égarait dans ses cheveux, à la naissance de sa nuque.

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MessageSujet: Re: Eat me, drink me {Anton & Vassily Eat me, drink me {Anton & Vassily Icon_minitimeJeu 7 Mai - 19:29


   
 

   
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Offrande ou traquenard ? Le vampire n'éprouvait pas la moindre considération pour la provocante croix de sang que le chasseur venait de dessiner sur son cou. A la place il partait à la conquête de la domination, se saisissait de la solide nuque, l'attirait encore à lui. Il pouvait sentir la résistance, devenue si futile alors que le croc libérait de nouveau la drogue. Avide, Anton se jetait à même ce piège pour récolter sa pitance. Même larme par larme, le nectar avait une importance capitale. Certes, le corps du chasseur était bien vivant, nourri à cinq reprises par jour, mais c'était son âme qui criait famine, tout autant que le faisaient les vampires avec le sang des humains. Il avait peut-être trop étudié ces monstres, finissait par se confondre avec eux, en oubliait qui il était réellement, pour venir ainsi cueillir le fruit défendu sur la langue d'un mâle.
Anton offrait le baiser, donnait comme il aurait offert à une femme dont seule la beauté suffisait à le faire succomber. Car le goût du sang millénaire était à lui seul plus beau que toutes les demoiselle que la terre abritait en son sein. Son esprit lui jouait peut-être un mauvais tour à ce sujet, mi-embrumé, mi-abandonné. Puis sa conscience finissait par percer lorsque l'onctueux breuvage laissait place à la fade salive. La pression dans sa nuque ne l'empêchait pas de quitter les froides lèvres, observer Ivanov s'enfoncer dans le canapé, à la frontière entre la déception et le soulagement. Mais ils n'en étaient qu'au début de leur entretien, aussi le regard affûté se dirigeait vers les doigts pâles, le vampire les laissait glisser, avant d'ajouter une nouvelle règle au jeu.

Plus de langue. On incitait Anton à porter sa bouche vers la poitrine où se dessinait une mince plaie. Il relevait les yeux vers un Vassily installé en seigneur sur un territoire qui n'était pas sien. Encore un piège. Il pouvait dire non, bâcler l'ouvrage et se coucher, mais se réveiller le lendemain avec le goût du sang dans la bouche en se disant qu'il aurait pu en consommer bien plus. Alors il choisissait la dangereuse option, non sans exprimer à travers son regard une pointe d'agacement... Qui disparaissait aussitôt ses yeux si proches de la peau de marbre fêlée. Et l'alcool, peut-être même le sang d'immortel, faisait le reste, guidait sa langue récoltante. Et c'est quand l'abeille butine qu'elle est le moins alerte. Anton émettait un gémissement retenu alors que le membre douloureux lui était volé. Animal, il refermait ses dents sur la plaie qui elle-même se refermait, pour réprimer la brève douleur, mais aussi pour extraire le nectar.
Il cessait finalement de crisper son bras, laissant son poignet à la merci d'Ivanov, pour ne plus y ressentir que la caresse d'une langue assoiffée. Mais comme si les mots n'avaient plus lieu d'être, une nouvelle entaille sur le torse du vampire venait satisfaire son désir, contrat sanglant qui le faisait promettre d'offrir son poignet en pâture. Et il avait beau être solide, sa chair n'en cédait pas moins sous les crocs. Sans langue s'interrompait, réflexe de chasseur : la main encore plaquée au canapé glissait plus bas, pour s'agripper au trapèze de son assaillant. Il y exerça une brève mais coriace pression avant de relâcher, rappelé à l'ordre par les rares gouttes qui perlaient encore sur le corps du prédateur.
Un chien à qui on tendait l’assiette vide après le repas, voilà à quoi il ressemblait alors que le torse d'ivoire regagnait peu à peu de sa perfection... Alors on tendait une autre assiette, sous forme d'un entaille et Anton se perdait à croire qu'il était ce pauvre animal, dont on caressait maintenant le pelage hirsute. Il donnait un coup de langue plus fougueux, pressait de nouveau la pulpe pour extraire le jus, laissait son bras libre glisser depuis le cou tiédissant, parcourait le torse pour finalement porter secours à ses dents, ajouter un peu de pression à la plaie disparaissante, puis relâcher alors que sa bouche oubliait déjà le goût du breuvage fraîchement ingurgité.

Il était là, comme un idiot, à constater non sans déception que l'assiette était impeccablement propre. Il en voulait encore et toujours plus alors que ses pupilles se dilataient davantage. Mais Ivanov était trop occupé à son propre repas pour se soucier de la pénurie. Anton ne pouvait pas simplement reprendre son bras, on lui avait administré une bien trop belle entaille, en un endroit où il ne faisait pas bon laisser ruisseler le sang à l'air libre alors que le vampire pouvait en contrôler le flux.
Alors il cherchait à attirer son attention, dans un état d'âme qui se détachait de plus en plus de la fierté ou de la honte. Et son regard qui avait été habitué au combat, à la recherche des élément du décors qui feraient son avantage, ne mit pas très longtemps à remarquer la faiblesse du vampire. Elle était là, juste sous ses yeux baissés. Il n'avait pas besoin de viser dans le mille, il savait qu'un manque de précision de quelques centimètres ferait l'affaire. Et la main encore posée sur le torse continuait sa promenade, passait par l'abdomen, effleurait la ceinture et venait enfin se poser sur la cuisse d'Ivanov, d'un geste entier, masculin. Il relevait ensuite sa tête, sans se soucier de la main posée à l'arrière, plaçait ses yeux au niveau de ceux du prédateur qui s'abreuvait encore, pour mieux les fixer. D'un regard lourd, insistant, tout en laissait son pouce masser la cuisse du vampire, sa main faisant toujours pression.


« Si j'avais su... J'aurais arrêté la chasse pour me mettre à poser dans les magasines pour homme! »

Maintenant, c'était une lueur un peu folle qui brillait dans ses yeux, alors qu'il laissait échapper un rire rauque, provocateur. Le sang prenait le dessus sur le manque et l'alcool, ce qui n'était pas bon signe, car cela voulait aussi dire qu'il en souhaitait encore plus. Ce malgré la fine moquerie, sa perception des choses s'altérait et oubliait en cet instant que la générosité de Vassily pouvait être liée à son comportement.
D'ailleurs, se remettant de son rire, voilà qu'il se laissait tomber en arrière dans le canapé, lâchant la cuisse de son compère puis poussant un grognement sous l'à-coup qu'avait subi son coude blessé, étiré loin du poignet dont la chair était toujours captive des crocs.

   

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