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(Lufen&Ana) Marche sur mes pas.

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MessageSujet: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeVen 24 Avr - 12:13



Marche sur  mes pas
Lufen&Anastázia

Le temps d'un repas. Bien plus pour la jeune femme qui ne laissait rien au hasard. Calculatrice, manipulatrice, tant de vice qu'on lui confiait sans même la connaître. Elle serait une Lilith, un démon capable du pire. Avide de bons sens depuis que le carmin de son mari roulait sur ses mains dans le délicat souvenir de cette nuit où elle lui ôtait un dernier souffle. Elle se souvenait de cette respiration qui se glissait entre les lèvres de l'être aimé. Ana se souvenait du goût délicieux de sa chair, de son cœur qui cessait de renaître sous ses crocs. Des cauchemars, des insomnies pour ne plus se souvenir. Pour oublier que le mal se glissait dans ses veines quand la lune se voulait remplie. La louve se détestait, elle évitait ce reflet qui lui rappelait la bête qui se cachait derrière ce bel emballage. Vicieuse, sournoise. Depuis la tuerie, elle ne serait qu'une ombre. Le souvenir d'elle-même. Le manque constant d'un amour qui s'envolait sous ses griffes. Elle survivait, se débattait comme un chien qui rongeait sa laisse. La liberté était subtile, douce mélodie trompeuse pour les condamnés de la lune. Un mensonge, un fantasme impossible à atteindre pour la veuve qui ne voyait que la perte. Elle se noyait dans l'alcool, Anastázia. Elle se laissait rependre comme un poison, douce tentatrice qui collectionnait les amants sans que cela ne lui retombe dessus. Le vice qui s'introduisait dans son esprit. Elle respire, elle inspire. Elle suffoque dans une cage dorée qui lui écrase la cage thoracique.

Lèvres rouge sang, sublimement dessinées d'un bâton de maquillage. Pommettes rosées et yeux aux contours noirs sobres. La louve ne laissait jamais son physique reflétait cette détresse qui la caractérisait. Au diable les âmes perdues, elle ne serait pas de celle qui se lamente. Robe noire qui moulait ses formes à merveille, elle croisait les jambes sous la table en attendant le second rôle de l'histoire. La quarantenaire n'aimait pas se sentir épiée, observée comme un vulgaire chien de compagnie. Elle ressentait cette présence qui la suivait, qui ne quittait plus ses pas. Doux parfum du danger qui caressait ses narines. Ana voulait savoir, elle serait une victime d'un jour. Raclant sa gorge, elle se levait finalement pour saluait son ami comme-ci cela était la première fois. Sourire crispé, cheveux qui se noyaient dans le vent. Quelques mots échangés, l'histoire d'un script. D'une première rencontre qui devait tourner au calvaire pour forcer le rapprochement. Le complice aurait son corps une nuit, échange de bons procédés. Elle le détestait, du plus profond de son être. Homme qui ne demandait qu'un échange charnel sans jamais s’intéressait au fin fond de son âme. Comme tous les autres, la louve ne connaissait pas son prénom et ne voulait rien savoir sur sa personne. Juste se servir de lui, vulgaire pantin qu'on tirait avec des ficelles.

Un repas englouti dans ce restaurant qui n'inspirait pas confiance. Elle choisissait l'endroit pour ce côté sombre. Une dispute éclatée, les voix se transformaient en poignards invisibles qui glaçaient le sang des spectateurs avant que les gestes ne dépassent les mots. Scène de ménage. Calvaire psychologique pour les habitués. Ana n'éprouvait aucune honte, la moitié des clients la connaissaient pour ses mœurs faciles. Cela ne serait qu'une continuité logique. Regard vide alors que l'homme empoignait son bras avec force pour la tirer et finalement la traîner au sol jusqu'à l'issue du secours qui s'ouvrait sur une ruelle abandonnée. Le cadavre des repas, benne à ordures qui sentait le cadavre. Il prenait son pied, vulgaire humain qui pensait avoir le contrôle sur la louve. Il jubilait. Cela devait sûrement l’exciter tandis qu'elle se débattait. Une fois dans la ruelle, elle le remerciait alors qu'il ne lâchait pas son emprise sur le bras de sa victime. Sourire en coin, Ana serait son pire cauchemar. Tant pi pour les bons procédés. Dans un mouvement, elle reculait son bras pour finalement entraîner son complice dans sa chute. Ses mains contre la gorge de l'homme, elle le plaquait au sol avant de l'inviter à partir sans demander son dû. Alors que la porte de sortie s'ouvrait à nouveau, l'homme réagissait enfin. Il partait en courant, la peur qui se lisait dans ses yeux alors que la louve se trouvait toujours à terre. Les genoux écorchaient par le frottement, dos à la porte en imaginant déjà le gérant lui interdire le restaurant si elle ne sait pas tenir ses amants. Elle soupirait. Si cela se trouve, la personne qui la suivait ne prendrait même pas la peine d'agir pour la sauver. Ana ne le méritait pas, elle se voyait incapable d'être apprécié à sa juste valeur. Traînée de la ville. 
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MessageSujet: Re: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeVen 24 Avr - 13:22



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✩ Ana & Lufen ✩



Ce n'est pas une battue au sens propre. Je ne suis pas un carnassier chassant une proie. J'ai été l'ombre, le reflet d'un être. Discret, silencieux comme la nuit, qui accompagnait son être frêle, de loin, comme une étoile qui ne brillerait pas, un astre en sourdine. On peut dire que je la surveillais. Parce que, ce soir-là, quand j'avais posé mon regard d'onyx sur son visage, sur son corps, sur son essence, elle m'avait heurté. Comme deux astres qui s'attirent et se repoussent. Un affrontement universel. Une attraction plus forte que moi. J'étais fasciné par cette femme. Captivé, émerveillement de mon âme.

Je me faisais le compagnon secret de ses nuits. Je n'allais pas jusqu'à l'épier en privé, mais quelque chose me poussais à me faire gardien de sa sécurité. Parce qu'elle ressemblait à s'y méprendre à une femme que j'avais connue. Que j'avais perdu. Trop tôt - le temps est assassin. Nos minutes s'égrènent différemment ; deux mondes parallèles, qui se touchent sans se compléter. Et ce soir, je suis encore là, assis dans le restaurant. J'ai commandé sans toucher au repas. Je me fond dans l'obscurité, au point que le serveur m'a sûrement oublié, comme tout le monde. Mais il me semble qu'elle m'a remarqué. Ou, du moins, elle sait que je suis là. Ces derniers temps, elle s'est montré un peu plus ... méfiante. J'entends son coeur tonner dans sa délicate poitrine. Sa robe ne laisse rien à l'imagination, et épouse ses formes avec une sensualité toute humaine. Séduction chimérique. Erotisme voluptueux. Et elle se lève. Fait frissonner tout mon être. Je m'empare de mon verre, sans en boire une goutte. A peine si je fais attention à ce qui m'entoure.

Des cris. Je fronce les sourcils, et les ombres s'agitent un instant autour de moi, une seconde, le temps d'un battement. La violence s'ensuit. Je serre les dents. Cela n'a pas à être. Surtout pour elle. Je me glisse parmi les ténèbres. Personne ne remarque le jeune homme qui se lève, qui sort, disparaît dans la nuit. Tourne ailleurs, pour mieux retrouver la ruelle. Pour mieux la rejoindre. J'assiste à son combat - si l'on peut le nommer ainsi. Je ne suis pas visible. J'observe - j'entends le sang tonner dans leurs veines, leurs coeurs s'émouvoir. Je sens la violence sur mes lèvres. Je connais - j'ai été soldat. La sensation d'un coup, la douleur, l'élancement de l'être, la chute d'un abîme.

Il fuit. Face à sa détermination, seuls les courageux pourraient lever le front. Peut-être pense t-il réellement pouvoir s'en sortir ainsi. Mais c'est sans compter sur mon symptôme de super-héros. J'ai été un chevalier errant, sabre au côté ; j'ai été samouraï, défendant l'honneur d'un empereur, d'un seigneur. J'ai été beaucoup de choses, et même si à présent, je suis un lâche, en cet instant, je ne veux pas. Je ne peux pas. A quelques mètres du corps féminin, un bruit sourd se fait entendre. Puis, presque à contrecoeur, je sors des ombres, comme on apparaîtrait sur une scène. Mon visage est figé dans une moue répprobatrice. Mes beaux traits sont contractés, non pas sous l'effort que je fais à soulever l'homme par le col, bien haut, au point qu'il ne touche plus le sol, mais plutôt sous la concentration que je met pour ignorer son parfum à elle.

— « On se doit de traiter les dames avec respect. Ma voix est masculine, basse et rauque. Une légère pointe d'accent. Exotique. Mon regard ne s'est pas encore posé sur l'humaine. Je préfère planter mes iris d'encre sur l'homme. Il se débat mollement.
— « Une dame. Il crache le mot, non pas à mon visage mais à celui de la brune. Puis il éclate d'un rire méprisant. Je resserre involontairement ma prise, et il s'étrangle dans son rire diabolique.
— « Il ne vous a pas blessé ? Politesse. Je ne la regarde toujours pas. Je me l'interdit. Je ne suis qu'une ombre. Les ténèbres n'ont pas d'yeux.

Je n'aurai pas dû intervenir. Je me morigène. Je ne suis qu'un enfant. Un gamin vieux de huit siècles. Je retiens un soupir, mais ne relâche pas ma prise. Cela ne me demande apparemment aucun effort. Je pourrais le relâcher, disparaître. Mais je ne le fais pas. Et si je ne suis plus de fumée, peut-être puis-je être de chair et d'os, de douleur ancestrale, de crocs et de griffes. Un monstre d'obscurité.

 
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MessageSujet: Re: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeDim 26 Avr - 12:04



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Lufen&Anastázia

Joueuse. Petite enfant qui devenait adulte. Il lui en fallait du temps, petite princesse dans le corps d'une bête. Ana possédait la carrure d'une femme d'affaires, le charme d'une maîtresse expérimentée et la douceur d'une feuille qui valsait le temps d'un automne. Elle le regardait, cet homme qui ne venait que pour goûter à ce corps, à cette âme en peine qui en venait à se prostituer pour un simple service. La brune n'en serait jamais fière, gardant cette facette d'elle-même pour ses remords. Elle brûlerait sûrement en enfer, peut lui importer tant que la malédiction s’arrêtait. Tant que ses os ne se fracturaient pas dans une douleur insurmontable. Elle survivait, suffoquait, se lacérait l'âme jusqu'à ce que la mort ne décide enfin de son sort. Ana donnerait tout pour ne plus à vivre les caprices de la lune. Elle s'en mourrait. Destruction facile, douce mélodie qui empoisonnait son existence. Rares étaient les personnes qui pouvaient décrire un sourire de cette femme, elle n'en usait que très rarement. Elle se cachait simplement derrière un bonheur illusoire, celui du goût de la chair d'un soir. La louve s’emmurait dans une réalité parallèle. Elle vivait en théorie, car en théorie tout se passait bien. Pourtant, ses mains ne la trahissaient pas. Tachée du sang du seul homme qu'elle aimait réellement. Il lui manquait, viscéralement et indéniablement.

Elle mettait son plan à exécution pour découvrir la personne qui la traquait depuis quelque temps. Cris, violence. Absence de douceur qui ne laissait aucun client indifférent. Bonne actrice ou simplement trop de vécu, seule la louve connaissait la vérité. Son poing sur la table avant de se faire sauvagement agripper par le poignet, elle ne baissait jamais la tête devant un homme. Encore moins un vicieux qui ne rêvait que d'un glissement de corps. Il la traînait à terre comme un vieux chiffon. Il ne jouait plus, cherchant son dû avant même que la scène soit terminée. Pauvre humain qui pensait prendre le dessus et profiter de cette situation. Une fois dehors, Ana le tenait à la gorge. Elle serrait tandis que ses mots l'invitaient à partir au plus vite. Car la louve pouvait provoquer la mort. Elle ressentait le besoin viscéral de sentir son dernier souffle se répercutait sur son visage. Ana ne l'avouerait jamais mais la mort la fascinait. La facilité à éliminer, le pouvoir du choix ou bien l'adrénaline d'un meurtre. Elle se laissait dépassait par son passé. L'homme s'exécutait, il partait. S'éloignait avant qu'un second homme ne vienne le soulever du bitume. La louve, elle restait bouche bée alors qu'un sourire en coin se dessinait sur son visage. Son plan avait marché, elle pourrait enfin marcher en paix.

Se délectant du spectacle, la brune ne prenait pas la peine de se relever. Elle voyait cet idiot se moquer d'elle ouvertement alors que ses ongles griffaient le bitume. Ana détestait ses humains, ceux qui pensait que le sexe rendait une femme salie. L'inconnu venait enfin à s’intéressait à elle sans pour autant lui adresser un regard. Elle fronçait les sourcils, intriguée par l'attitude de l'homme. Se raclant la gorge alors que les plaies de son genou cicatrisaient, elle passait sa langue entre ses lèvres tout en reprenant ses esprits. « Je vais bien. » Froide. Glaciale. Comme à son habitude. Elle s'appuyait contre le mur pour finalement se relever. Tenant sur ses talons, Ana effaçait les plis de sa robe d'un revers de main avant de finalement faire un pas vers les deux hommes. « Mais si vous pouviez lâcher cet imbécile pour que je le vois courir en pleurnichant, ce serait plus que gratifiant. » Elle haussait un sourcil, amusé par cette image qui ne tarderait pas. La louve aimait voir la souffrance dans les yeux innocents de ses amants d'un soir. Ils n'éprouveraient jamais ses blessures mais s'en approchaient dangereusement. Elle soupirait, attendant la décision de l'homme sans pour autant le remercier de son intervention. Ana, elle ne voulait pas être sauvée. Elle ne voulait pas être une femme aimée. 
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MessageSujet: Re: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeDim 26 Avr - 12:57



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✩ Ana & Lufen ✩



Elle avait dominé la situation, une seconde, un instant, une ère toute entière. Pourtant, elle était toujours au sol, alors que comme une bête fauve, je m'approchais, tenant entre mes doigts l'humain misérable. Elle se redressa, comme un animal blessé, pourtant puissante, invulnérable, un être indompté. Elle exsudait cette attitude quelque peu farouche à mes yeux. Mais je ne désirais pas la regarder. Le son de sa voix ne m'avait jamais paru si proche, et j'eus du mal à ne pas me tourner vers elle. Comme on tenterait d'apprivoiser, non une biche effrayée, mais une tigresse féroce, un carnassier sauvage.

L'homme se débattait, toujours et encore. Mouvement inutile, à nos trois regards. Puis, comme sous un ordre délicat, je descendis mécaniquement mon bras et ouvris mes doigts. Immobilité d'un instant. Il hésite : se battre, me sauter dessus, ou fuir, à toutes jambes, lâchement ? Doute, oscillation de tout son être. Pour lui donner la clé de ses interrogations, je baisse mes prunelles vers lui et mes traits indifférents se contractent en une moue contrariée. Il est évident qu'en un pas, en un geste, je serai capable de le détruire. Alors il tourne le dos, et décrit une fuite aussi instable que méfiante. Il disparait dans les ténèbres, nous laisse seuls, elle et moi.

Puis, comme on est obligé d'observer le résultat d'une expérience, de peur qu'elle ne nous saute au visage, mon regard se fixe enfin sur le délicat visage. Je n'en montre rien, mais quelque chose remue en moi devant sa beauté et son assurance froide. Peut-être un écho que je ne comprend pas, de ma propre souffrance, de ma propre mort. Deux animaux blessés qui se trouvent et se comprennent mutuellement. A moins que ce ne soit simplement un assemblage nocturne, d'un moment. Je ne souris pas, je n'ai même pas l'air amical - parce que je ne le veux pas. Je me défend d'un quelconque rapprochement. Pourtant, n'est-ce pas ce que je viens de faire, en nous liant à cette vermine disparue ? Je dois dire quelque chose. Signer cet acte, et m'en aller. Même si je n'en ai pas la moindre envie.

— « Navré de vous avoir interrompus. Ce n'est pas exact, c'est un jeu sur les mots, une phrase dans le vide. Elle contrôlait la situation. Mes yeux d'encre le disent pour moi : je n'avais nullement besoin d'entrer en scène. Quelque chose m'y a pourtant poussé. Une pulsion, un penchant, une passion inopinée. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Jamais je n'aurai dû me montrer. Je n'avais pas l'arrogance de penser que j'avais l'avantage sur elle, quand je connaissais son visage. Mais, à présent, il n'y a plus réellement de secret. Juste une espèce de mystère fumeux. Je n'émet aucun son, parfaitement immobile, semblable à une statue. Je ne la lâche pas du regard - il y a dans la fixité de mes iris de nuit une curiosité, une faim dévorantes. Des questions silencieuses qui se tendent comme des cordes d'arc. Une attention inhumaine, traversant les siècles, une reconnaissance offerte.

— « Bonne soirée, madame. L'autorité et la politesse s'entremêlent dans mon ton. Si elle est la louve, je suis la nuit qui l'entoure, le drap d'ombre qui caresse son être alors qu'elle court. Je ne suis rien. Rien qu'un mort qui marche, au souffle figé et au visage éternellement jeune, d'une beauté aussi saisissante que monstrueuse, dans le fond.

L'attraction qui me fascine continue de se produire. Je n'ai pas la force de me détacher d'elle, mais je m'y efforce. Je hausse enfin mes épaules, et forme un mouvement, comme un fauve qui se dresse. Félin, agile, preste. Carnassier. Le charme d'une délicatesse aiguisée par les siècles. La splendeur d'un être pétrifié dans l'âge de jouvence. Tout en moi prouve l'ancien soldat, un militaire, un être capable de se battre, d'une force enviée, mais il y autre chose, un poinçon de finesse, une pique d'élégance. Comme si le soldat se mêlait au poète, au philosophe, au créatif. Une complexité d'un être, qu'un regard ne peut qu'entrapercevoir. Une incompréhension qui vibre. Je tourne le dos, et même ainsi, je sens ses yeux dans la nuit. Je ferme les miens, pour me concentrer sur ce simple but : m'enfuir, comme l'humain pathétique. Détaler, devant ce qu'elle fait naître chez moi, cette curiosité enflammée et délicieuse. Un pas, puis deux. Ils résonnent, comme la mélodie d'un courage qui s'étiole, dans cette ruelle abandonnée.

 
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MessageSujet: Re: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeDim 3 Mai - 11:22



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Elle se retrouvait au sol comme un vulgaire chien. Un petit bout de femme qui semblait si vulnérable, bien loin de la femme qu'elle représentait depuis des années. Ana n'aimait pas cette ville, elle n'aimait plus cette violence qui guidaient ses hommes. Elle aimait le sang mais bien loin de la torture et des règlements de comptes. La louve regardait ses hommes, son agresseur d'un soir et l'homme qui sortait de l'ombre. Celui qui la suivait depuis le commencement, celui qui ne cessait de la traquer comme une proie. Elle se relevait, reprenait son assurance et sa férocité. Laisser partir le minable qui osait l'affronter avec un peu trop d'assurance pour le voir courir comme un imbécile. Elle ne le chasserait pas comme un vulgaire lapin car il ne méritait pas ses efforts. Le sauveur d'un soir relâchait l'humain comme demandé alors que le silence semblait s'immiscer entre les deux inconnus. Il ne restait qu'eux, deux personnes qui attisaient la curiosité. Deux être qui souffraient de maux sans jamais s'ouvrir au monde.

Elle le regardait partir, cet homme qui devait simplement lui ramener celui qui restait. Ana restait froide et distante, évitant de poser des questions avant de s'assurer que cet inconnu ne la pas sauvé pour finalement faire le travail lui même. Instinct animal, elle se préservait pour mieux régner alors que la nuit se voulait méfiante. Dans l'obscurité, on pouvait ressentir le froid qui soufflait entre les deux corps. Il s'excusait. Il en rajoutait un petit peu. Un petit peu trop pour être un simple passant. Elle fronçait les sourcils, regardant la silhouette qui se trouvait toujours aussi éloignée. Ana ne disait rien, elle n'ajoutait rien à ses mots qui semblaient être une simple formalité tandis que leurs regards ne se quittaient pas. Elle voulait savoir, connaître la raison de cette obsession qui gagnait l'homme. Trouver les mystères de son attitude et y purger la vérité. Ana ne le laisserait pas partir avant de prendre connaissance des détails. Il se montrait, il devrait donc assumer ce silence pesant qui les caractérisaient.

L'inconnu souhaitait fuir après une seconde phrase de politesse, suivant les pas de l'humain dans la pénombre. Douce mélodie d'un au revoir, d'une promesse sans lendemain qu'il faisait sous une lune presque pleine. Ana soupirait, elle restait figée quelques secondes. Rattraper un homme, courir derrière ses pas ne faisait pas partie de ses habitudes. Elle soupirait, elle se mourrait. La silhouette de l'homme s'éparpillait peu à peu alors qu'il était temps de prendre une décision. De l'attraper ou de le laisser se perdre dans l'obscurité. Elle ne trouvait pas les mots, la louve faisait confiance à ses pas. Elle trottinait, le rattrapait pour finalement déposer ses doigts fins sur l'épaule glacé de l'inconnu avant de retirer sa main aussi tôt. Ana ne connaissait que trop bien cette sensation, celle de la mort qui parcourait sa colonne vertébrale dans un frisson. Elle se raclait la gorge, faisant un pas en arrière pour anticiper le revirement de l'homme. « Je risque de ne pas rentrer en un seul morceau si je parcours les rues dans cette pénombre. » Mensonge. Sa voiture était bien garée devant le restaurant mais qu'importe, elle voulait sonder son âme. La jeune femme passait sa langue entre ses lèvres, cherchant ses mots sans y verser ses maux. « Si vous n'y voyez pas d’inconvénient, je serais heureuse de profiter de vos services et vous m'expliquerez à quel point la coïncidence de votre arrivée dans cette rue est dû au hasard. » Elle n'irait pas par quatre chemins. Ana laissait ses mots filer entre ses lèvres. Elle voulait des réponses, comprendre le comportement de cet homme avant de juger si il serait bon pour elle. Si il pouvait constituer une menace à éliminer ou un simple corps de plus qui souhaitait se glisser sous ses draps.
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MessageSujet: Re: (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. (Lufen&Ana) Marche sur mes pas. Icon_minitimeDim 3 Mai - 13:15



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Elle n'ajoute rien. Son silence coupe nos fils, fait revivre mon courage, une seconde seulement, le temps d'un détournement de corps, l'instant d'un détachement de l'esprit. Mais elle n'en a pas fini avec moi. Alors que je m'apprête à disparaître dans les ombres, comme à mon habitude, sa main m'effleure. Je l'ai entendue. Je l'ai sentie. J'aurai pu esquiver son geste, qui me touche jusqu'à l'âme, qui me touche jusqu'à l'os. Doucement, avec une lenteur non pas méprisante mais tel un animal blessé, je me tourne vers elle, qui est déjà loin. Qui déjà pose des mots sur ses envies, ses désirs, qui déjà m'emprisonne de sa voix comme on ferait sien un fauve aux crocs aiguisés.

Elle cherche à gagner du temps. Elle tente de vaincre la curiosité avec des interrogations aussi pointues que des griffes. Je frissonne, mon regard d'encre posé sur elle. Je sens encore sa main palper mon épaule, sa contorsion tactile marquant ma chair. J'entends chanter son sang. L'envie irrépressible de ce liquide carmin fait trembler toute mon âme. Je reste debout, immobile, à la couver du regard, mes cils formant des ombres sur mes joues pâles, sous ce clair de lune qui rassasie le ciel de sa quasi-plénitude.

Je sais qu'elle pourrait rentrer chez elle sans encombre. Mais, l'espace d'une éternité, je veux jouer au même jeu qu'elle. Un fin sourire apparaît sur mes traits, joueur et amusé. Je réfrène mon envie de lui prendre le bras, mais je forme une espèce de révérence, pas exactement narquoise, plutôt polie et distante.

— « Vos désirs sont des ordres, madame.

Et plutôt que de me dissoudre dans la nuit, je me décale d'un pas. J'ouvre mon espace, l'invite à s'y glisser si elle le désire. Je suis prêt à marcher à ses côtés afin de l'accompagner où elle voudra. Si je me suis fais son gardien ce soir, peut-être est-ce pour le mieux que je le fasse de façon complète et pleine. Il me serait extrêmement désagréable qu'il lui arrive quelque chose.

— « Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. Ce proverbe est chinois. Peut-être vaut-il mieux parfois laisser au hasard ce qui lui appartient. C'est ma façon d'esquiver cette question. J'ai toujours le seul avantage qu'elle ne sache pas qui je suis, et je m'y accroche comme un noyé à sa souche de bois. Je lève ma main, repousse mes cheveux en arrière d'un geste agacé. Mon regard est toujours planté avec beaucoup de curiosité sur le visage si ravissant de Ana.

Je n'imagine même pas qu'elle puisse me voir comme un amant potentiel. Peut-être une menace, sûrement même. Trop étrange pour paraître séduisant, trop cavalier, trop chevaleresque. Trop pâle, trop poli. Trop curieux. Ce n'est de toute façon pas mon intention que de me glisser dans ses draps. Je ne sais pas précisément ce que sont mes désirs, en fait. Cette constatation est des plus ridicules, et l'ironie de la chose accentue mon sourire.

— « Puis-je vous raccompagner quelque part, MiLady ?

Je sais qui elle est, ce qu'elle est. Le regard de la lune me semble maternel, protecteur en ce qui la concerne. Je ne laisserai personne la blesser, ni ce soir ni aucun autre ce soir. Peu importe qu'elle songe à moi comme à un psychopathe ou à un pervers. Rien dans mon attitude ne dénote quoi que ce soit de dangereux. Je suis son champion, d'ombres et de ténèbres. Je me porte garant de sa sécurité. Pour les souvenirs, pour le passé, pour une autre femme à une autre époque.

 
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