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One more drink ? (Prince Ali)

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Abraham Racz
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Abraham Racz
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MessageSujet: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeMer 2 Sep - 17:51



one more drink ?
ft. Abraham & Aladar

Abraham était un grand buveur. Tous les gens sur cette planète étaient au courant de ce fait : le sorcier adorait boire, surtout quand il finissait à moitié déshabillé dans une poubelle dehors, l'halène à peine supportable pour sa propre bouche, et qu'une de ses chaussures avait disparut. C'était vraiment un de ses délires préférés.
Alors quand Aladin -pardon, Aladar- lui avait proposé de le retrouver au bar où il travaillait, le sorcier n'avait pas hésité une seule seconde. Il aurait droit de boire tout en ennuyant le petit vampire ? Il allait adorer cette soirée, vraiment.

Le brun avait mis, pour une fois, des vêtements corrects -rien de trop provocateur, mais il n'était pas non plus en mode clochard-, avant de rejoindre Aladin. Le pauvre petit brun ne savait pas ce qui l'attendait !
Aladar était un vampire, le genre pitoyable qui refuse de boire du sang humain, et qui ne comprend pas grand chose à lui-même. Abraham le comparait souvent à un chiot qui a grandi trop vite ; son côté trop innocent donnait à Abraham des envies de le tabasser, purement et simplement. Mais Aladar était aussi très marrant à taquiner, et un merveilleux sujet de moquerie, alors au final le sorcier l'aimait un petit peu.

Au cours de la soirée, Abraham l'avait forcé à acheter quelques verres, avec un faux sourire désolé alors qu'il l'abandonnait devant le barman à l'air mauvais. Il en prenait toujours deux, pour faire celui qui est poli et pense à son ami, avant de se moquer d'Aladin, en lui disant qu'il était quand même incapable de boire, que c'était pareil que le sang, qu'il était trop mou, avant de finir les deux verres.
Le brun commençait doucement mais surement à avoir les yeux imbibés d'alcool, tout en se moquant haut et fort d'Aladin, de son incapacité de se nourrir correctement, ou de son prénom, voir encore de certaines chansons bien trop déprimantes. Un vrai connard qui tenait de moins en moins droit.

Abraham en était maintenant à la bouteille, directement. De la vodka, venant tout droit de Russie ; et même qu'il avait été adorable et avait payé lui-même pour ça ! Ses joues étaient rouges, surement à cause de l'alcool, et aussi de la chaleur des lieux. Mais le sorcier s'en foutait, il n'était clairement pas venu pour être le plus bel homme de la soirée et repartir avec la moitié de la salle dans sa chambre.

Peut-être que c'était l'alcool, qui le rendait d'un seul coup intelligent, mais Abraham redressa vivement la tête, fixant Aladin d'un regard brillant -d'intelligence ou d'alcool, on se le demande :
« Attends. Tu savais que je me moquerais de toi comme ça. Pourquoi tu m'as fait venir, Prince Ali ? » demanda-t-il suspicieusement malgré sa voix légèrement traînante.
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Aladár Kardos
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeJeu 3 Sep - 11:04


   
One more drink ?
(oscar wilde) ▽ Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.
C'était à se demander, si je n'avais pas fait la plus grosse connerie de mon immortalité. Depuis quelques nuits, je m'ennuyais à mourir alors j'avais disons, fait quelques petites bêtises. Mais à présent, ces petites bêtises devenaient de plus en plus énormes et envahissantes. Lors de ma rencontre avec Matyas, j'avais été prudent pourtant, j'avais désiré le connaître pour savoir si je pouvais lui faire confiance et lorsqu'il m'avait invité chez lui, je n'avais pas hésité à lui refuser son offre. Rien de bien étonnant puisque jusqu'ici je procédais toujours par étapes. Mais lorsque ma partie de chasse tourna au drame, le Lycan n'avait pas hésité à s'en prendre à l'un des siens pour me sauver. Depuis, je le voyais sous un autre angle. Je me disais que mon créateur avait peut-être tort. Peut-être que les Lycans n'étaient pas aussi méchants qu'il le prétendait mais ma méfiance régnait toujours en maître dans mon système de défense. Alors j'avais fini par voir en ce loup comme un grand frère protecteur. Puis, je fis la rencontre d'Abraham... Ce grand sorcier qui s'amusait à me charrier. Aller savoir pourquoi, malgré tous ses piques et remarques blessantes, j'avais fini par l'apprécier le bonhomme mais voilà. Quand je lui avais annoncé que je connaissais Matyas depuis quelque temps, il avait vu rouge. Depuis, il était devenue menaçant et méchant, surtout dans ses paroles. Mais bon, ça ne changeait pas de d'habitude en fait, puisqu'il m'envoyait toujours des vannes. Ce qui m’embête réellement, c'est qu'il me déteste encore plus, juste parce qu'il avait une liaison avec ce dernier. En ce qui concerne mon cas, c'était juste un protecteur pour moi, ni plus ni moins. Mais la jalousie d'Abraham tué notre potentielle amitié et j'avais du mal à le digérer. Alors comme pour nous réconcilier, en plus de l'amadouer et de le rendre moins sauvage à mon égard, je l'invitais de temps à autre à boire un coup mais chaque soirée tournait au vinaigre. Toutes les fois où il venait, monsieur Racz buvait comme un trou sans fin. M'enfin, jusqu'à que le trou soit suffisamment rempli pour qu'il régurgite tout sur la voisine ou le voisin à côté de lui. Oui, les soirées avec nous sont plutôt chargées mais deviennent habituelles et finisse toute de la même façon, comme celle-ci d'ailleurs... J'avais dû dormir sacrément longtemps car la lune était déjà bien monté. Pas encore au zénith mais pas loin. Me dépêchant de faire chauffer le moteur de ma bécane, je revins chercher mes affaires dans ce qui fut l'ancienne "chambre" de mon créateur. On avait entassé rien qu'à nous deux, plus d'affaire qu'il n'en fallait. Ce qui restait de son dortoir, était à présent devenu un sanctuaire à son égard. Sa présence et son sarcasme me manquaient. C'était sans doute pour cela que j'appréciais Abraham, je retrouvais en lui, ce qui fut mon mentor. C'était peut-être aussi pour cette raison que je lui laissais la possibilité de me narguer. J'avais un manque à combler et je ne pouvais le remplir qu'avec le sorcier. Inspirant un bon coup l'air frais de la nuit, je me préparais psychologiquement à toutes les moqueries que j'allais recevoir du brun. Enfourchant ma moto, je traversais la forêt à toute berzingue. Une fois arrivé devant notre lieu de rendez-vous, je me dirigeais vers l'arrière du bâtiment, où j'avais pris l'habitude de ranger ma bécane lorsque je venais chanter. Cette fois, je me contenterais d'être un simple spectateur et de subir les reproches d'Abraham. Quand je le vis enfin, je n'aurais pas était étonné que ce dernier me fasse la réflexion que j'étais en retard. Qu'il ne se plaigne pas, j'avais croisé une biche sur le chemin, elle en fut mon casse-dalle pour la soirée, même si ça ne m'avait pas repu, ça me calmerait un peu la soif quoi qu'il en soit. Nous étions à peine posés au bar, que le plus jeune -eh oui, j'avais trente-trois ans il ne fallait pas l'oublier- avait déjà commandé deux verres, en précisant bien que c'était moi qui offrais. Je rajoutais simplement au barman qu'il pouvait mettre ça sur ma paye, de toute façon je ne me servais que très rarement de cet argent, simplement pour me rhabiller à cause d'une partie de chasse trop mouvementé et que je me serais écorché à cause d'une branche ou d'une ronce. De temps à autre, je m'en servais aussi pour faire le plein d'essence et changer quelques pièces de ma moto. Quelques peut contraignant car l'été avec les jours qui rallongent, la nuit tout est fermé. Après quelques verres, les premières réflexion grâce -non à cause pardon- de l'alcool. Comme quoi j'étais trop mou, que l'alcool c'était comme le sang, ça se buvait tout seul. Mouais, ce n'était pas faute d'essayer mais avoir comme de la cendre dans la bouche, ce n'était pas très appétissant et encore moins agréable. Et il but les deux verres sur ses douces paroles. Je le regardais faire, lacé de son attitude en soupirant. Mais j'attendais le bon moment pour lui dire ce que j'avais sur la conscience. Il devait le savoir et si ce n'était pas Matyas qui lui dirait, alors j'allais le faire. Pour cela, je devais m'armer de mon courage et je savais que plus j'attendais, plus la descente en enfer pour nous deux serait terriblement horrible. Et l'alcool défilait à flot plus que nos paroles. Tout du moins ses paroles car à part le saluer et dire deux trois trucs au barman, je n'avais rien dit à son égard. Soudain, Abraham se mit à parler plus fort, protestant que je ne savais pas me nourrir, que mon prénom était idiot -pauvre maman au fond de sa tombe, si elle l'entendait- et de mes chansons trop déprimantes -pourtant ma fiancée les aimait mes chansons-. Qu'importaient ses dernières paroles, ce fut la première qui me fit crisper et scruter les alentours. Il fallait qu'il arrête de hurler si fort, si un chasseur traîné dans le coin il aurait eu des soupçons à mon sujet et je n'aurais pas donné cher de ma peau de vampire. Voyant qu'il ne tenait plus assis sur sa chaise prêt du bar, je pris l'initiative de le prendre sous mon bras et de l'emmener s'assoir sur une banquette au fond de l'établissement. Petit malin qu'il était, il avait gardé la bouteille dans sa main. Mon Dieu, dans quel état il se trouvait... Pourquoi je l'avais fait venir ? Je savais qu'il allait picoler durement. C'était donc le moment rêver pour lui annoncer ce qui s'était passé malgré tout. « Pour t'avouer quelque chose. » Je savais que j'allais regretter ses paroles. Mais il était sous l'emprise de l'alcool et j'étais sobre, pour tout le restant de ma misérable vie de vampire d'ailleurs. Mais avant toute chose, je demandais une seconde bouteille de vodka. Quand elle arriva, je lui conseillai de boire une bonne gorgée, il en aurait besoin pour mieux assimiler mes propos. Posant mon pied sur la banquette, repliant le genou comme pour me protéger d'une éventuelle attaque du sorcier et le dos dans le creux des deux cousins rouge sang, je fixais dans les yeux injectés d'alcool mon plus jeune. « Il m'a embrassé. » Pas la peine de lui préciser de qui il s'agissait, Abraham comprendrait tout de suite mais je repris très vite, comme pour me défendre. « Mais je l'ai repoussé et je n'ai aucun sentiment à son égard. » C'était mentir que dire cela mais je préférais encaisser sa réaction, plutôt que de lui dire par la suite, que ce n'était qu'un simple ami. Le pauvre Abraham devait déjà assimiler le fait que le Lycan avait eu un écart de chemin et qu'en plus c'était avec moi. Déjà qu'il ne semblait pas beaucoup m'apprécier, c'était l'échec total pour qu'il m'aime tout simplement. Je déteste ma nouvelle vie de vampire.
(c) AMIANTE

   

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Abraham Racz
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeJeu 3 Sep - 12:49



one more drink ?
ft. Abraham & Aladar

Abraham se demandait de plus en plus ce qu'il se passait, vraiment. Il essaya un instant de se rappeler des conneries qu'il avait fait cette semaine, et pourtant, il ne trouvait rien de relié à Aladin ici présent. Certes, le sorcier en avait fait de la merde pendant la semaine (il avait créé quelques disputes violentes à l'hôpital, et c'était battu avec quelqu'un dans une ruelle sombre, mais rien qui sortait de son habituelle routine). Il sentait que ça n'allait pas lui plaire, et que c'était pour ça qu'Aladin était aussi tolérant. Pour ça aussi qu'il lui avait commandé une toute nouvelle bouteille à boire, et qu'en plus il lui conseillait de boire un petit peu beaucoup avant qu'il ne parle.

Le sorcier avait encore les lèvres autour du goulot, avalant des grosses gorgées brulantes quand Aladar se remit à parler, lui expliquant d'une petite voix que quelqu'un l'avait embrassé mais qu'il l'avait repoussé et qu'il n'avait aucun sentiment à son égard.
Abraham termina sa gorgée, calmement, sans lâcher le vampire de ses yeux gorgés d'alcool. Il posa simplement la bouteille sur une table pas très loin -il ne savait même pas si c'était leur table, mais il s'en foutait.
Et puis, il éclata purement et simplement de rire. Un rire bruyant et fort, tellement qu'il se tenait le ventre. Il faillit tomber à cause de son fou rire un peu trop violent, mais il réussit à se remettre droit au dernier moment. Il pleurait, les larmes dévalant son visage, mais elles n'étaient que des larmes de rire.

Quand il se calma, des longues minutes après, il attrapa la bouteille pour boire une longue et profonde gorgée, sa pomme d'Adam se levant sous sa peau. Il se mit bien contre le dossier derrière lui, détendant ses muscles et fermant les yeux quelques secondes.
Et il éclata la bouteille en verre sur le crane d'Aladar d'un mouvement vif de la main, l'accompagnant jusqu'à ce qu'elle explose contre la tempe du vampire, sans faire attention aux morceaux de verre qui s'éparpillèrent partout autour d'eux, ou à l'alcool qui dégoulinait sur les cheveux du vampire. Abraham n'avait pas l'air plus énervé, au contraire, il fixait les alentours avec un petit sourire, un sourire à la fois triste et extrêmement amusé : « Tu m'invites à boire pour m'avouer que le type avec qui je baise t'a embrassé ? Bien joué. Merveilleux. Magique Aladin. C'est vraiment une idée... de génie. »

Il éclata encore une fois de rire à sa propre blague, même si cette fois-ci, son rire était bien plus cynique, beaucoup plus assassin. Il essuya calmement sa main trempée (d'alcool et d'un petit peu de sang) sur le haut du vampire, s'en foutant totalement des conséquences.
Abraham profita de son geste pour agripper le col de son haut, le tirant violemment, pour qu'Aladin s'approche de lui. Certes, c'était un vampire, mais le sorcier n'en avait rien à faire. Il était bourré, énervé, confus et triste, mais putain il avait juste envie de le frapper et de lui faire boire le sang de tous les lycans du coin : « Pathétique. Tu étais obligé de me faire boire pour m'avouer ça, pas vrai ? Tu es un putain de suceur de chèvre pitoyable. La moindre fillette de quatre ans a plus de couilles que toi Aladar. »

La tension dans le bar entier commença à monter. Une aura puissante de colère entourait le sorcier, qui perdait petit à petit les pédales de ses pouvoirs. Un homme aux épaules larges et aux bras tatoués, avec un air de motard, éclata brutalement en sanglot, non loin d'eux, détournant l'attention des autres clients.
Abraham n'y fit même pas attention, même s'il savait parfaitement qu'il était la cause. Il continuait de serrer le col d'Aladar dans son poing, leur visage proche, son expression menaçante. Son haleine puait l'alcool, mais asphyxier le vampire était le dernier de ses soucis : « Tu aurais mieux fait de fermer ta grande gueule. Je connais les faiblesses des gens comme toi Prince Ali, je te jure que ça va faire mal. »

Il était particulièrement menaçant, malgré le fait qu'il était encore bien bourré.
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Aladár Kardos
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeJeu 3 Sep - 20:12


   
One more drink ?
(oscar wilde) ▽ Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.
Face à la situation qui défilait devant mes yeux éberlués, je ne savais vraiment pas comment réagir. Le brun avait simplement obéi suite à ma demande de boire à même la bouteille. Là-dessus, je savais pertinemment qu'il n'allait pas rechigner et c'est ce qu'il fit. Tandis que je lui avais dit le fond de ma pensée et vider mon sac -qui en passant m'avait fait un bien fou-, ses lèvres étaient toujours celées à la bouteille. L'observant tranquillement, j'appréhendais toutefois sa réaction. Lorsqu'il daigna enfin la lâcher et la posait sur la table d'en face, il se mit subitement à rire. Mais d'un rire, qui devait provenir du fond de ses entrailles car il était mais alors, vraiment puissant ! Je lui fis les yeux ronds et tout pendant qu'il se marrait de ce que je lui avais révélé, je reprenais sa bouteille et la remettais plus près. *Mon vieux, va falloir que t'assimile la réalité.* me dis-je à moi-même. À un moment, j'avais bien cru qu'il allait tomber mais il dut s'en apercevoir et la masse de son corps imbibé d'alcool retomba lourdement sur le siège. Continuant de rire, je revins à ma position de tout à l'heure, la jambe pliée en face de mon corps, espérant former ainsi une quelconque barrière de sécurité. Pendant de longues minutes, tout le monde nous regardait du coin de l’œil ou nous fixer. Je leur fis signe de la main que tout aller bien, qu'il avait simplement un peu bu. Ou beaucoup même en réalité mais c'était un petit détail qu'il fallait oublier. Aurais-je dit petit détail ? Hum, peu importait. Puis, son rire s'arrêta. Il prit la bouteille, bu une gorgée bien profonde tant sa pomme d'Adam se soulevait et se rabaissait à chaque goulée. Continuant de l'observer en silence, j'appréhendais chacun de ses gestes mais tout ce qu'il fit, c'était de s'adosser et de se détendre en fermant les yeux. D'une intuition qui m'était mienne, légèrement comme un sixième sens, je redoutais sa véritable réaction. En aucun cas, je n'avais vu le coup venir, alors quand je vis son corps s'abattre sur moi, mes bras se croisèrent et ma jambe se colla à son torse. Malgré tout, cela n'avait pas empêché le sorcier d'atteindre son attention à mon égard. Déjà le bruit. Ce fut comme un claquement qui fit comme un écho à l'intérieur de mon crâne. Puis l'odeur. L'alcool me brûler les narines et je détestais la vodka, quel supplice. Puis le toucher. Le liquide se répandait partout sur mon visage jusqu'à mes vêtements. Il n'y avait plus qu'à les laisser tremper dans la rivière et laisser les animaux boire l'alcool qui s'était imbibé dessus avec le sang. Le sang. Quel sang ? Le mien ou bien... Le sien ? Ma première réaction fut celle-ci « T'es blessé ?! » Mais le brun devait s'en foutre royal vu son état. De toute façon c'était mieux ainsi, il avait assez bu pour la soirée et la suite s'annoncer corsé de toute évidence. Ce n'était donc pas plus mal que la bouteille soit cassée. Mais à quel prix ? Oui bon il l'avait payé -pour une fois !- mais il n’empêche que c'était du gâchis et qu'à présent, nous n'étions pas plus avancés. Je secouais vivement ma tête, tentant de faire égoutter mes cheveux avec mes mains sans trop de succès. Et puis, mon cadet ouvrit la parole pour déclarer sans osciller que mon intention de l'invitée à boire pour lui avouer la situation était une idée de génie. Sans trop savoir ni comment ni même pourquoi, je lui répondis du tac au tac. « Ça fait partie de mon histoire. » Tout du moins, j'espérais l'avoir chuchoté assez bas pour qu'il ne l'entende pas. Bah oui, Aladin, Génie... Ça fait partie de mon histoire, nan ? Oui c'était nul, j'en conviens parfaitement. Mais voilà qu'il éclatait de rire, encore. Bien que cette fois-là, ce fût monstrueusement terrifiant. Abraham en vain même à s'essuyer sur moi. « Tu m'as pris pour ton torchon là ? » Ces quelques mots m'avaient échappé et n'étaient pas censés sortir de ma pensée. La situation avait tellement dégénéré que je n'avais pas contrôlé mes propos. Tellement dégénéré d'ailleurs que je ne m'étais même pas aperçue que le sorcier m'avait agrippé par le col. Ce fut son haleine qui me ramena à la réalité des choses et de ce qu'il faisait. Ah ses douces paroles... Bizarrement, seule l'odeur de sa bouche avec l'alcool mélangé m’écœura et me faisait mal au cœur. Si on pouvait dire ça comme ça. « Sans doute. » ajoutais-je pour toute réponse. Que pouvais-je ajouter de toute façon ? Il n'avait pas totalement tort de toute manière. Mais au moins, l'alcool l'aura assommée et il pouvait dormir "en paix". La vodka aurait eu raison de lui de toute façon. Un calme régnait dans la salle, jusqu'à qu'un type se mette à pleurer. J'osais à peine quitter du regard Abraham, de peur que j'échappe à un geste brutal de sa part. Toutefois, en entendant des pleure, je fus contraint de détourner mon attention du sorcier pour remarquer que c'était un motard qui pleurait toutes les larmes de son corps. Non... Il n'avait pas osé quand même ? Il m'avait vaguement parlé de son don ou de son pouvoir, peu importe comment il l'avait signalé mais tout de même, pas ici, pas dans ses circonstances. Mon regard se figeant une nouvelle fois sur lui, j'avalais ma salive d'une traite, attendant avec appréhension la suite des événements. Et voilà qu'il ouvrait une nouvelle fois la bouche. Mon Dieu cette odeur était ignoble, j'en avais sans doute fait une grimace de dégoût. Mes faiblesses ? Mes premières pensées vinrent aux personnes qui avaient partagé ma vie mais en faisait le tour de la question, j'avais vite compris qu'il s'agissait d'une unique chose, le sang de Lycan. Il n'aurait pas trop de mal à en trouver, il suffisait qu'il appelle Matyas au secours et hop là, il avait du sang de loup-garou dans la poche, prêt à s'en servir contre moi. « Réfléchis deux secondes, qui pourras-tu vanner après ? Et ne dis pas que tu me remplaceras, tu auras du mal, beaucoup de mal. » J'avais besoin de lui, de ses éternels vannes qui me font un mal de chien sur le coup mais qui me rappelait tant mon créateur, celui qui m'avait appris à accepter cette existence. Mais comment exister puisqu'il n'était plus là ? Redevenir humain d'une certaine manière était devenue ma seule option pour vaincre mon démon intérieur. J'en souffrais, le besoin de sa présence devenait insupportable. Alors j'avais fini par côtoyer Abraham, sans broncher, accumulant tout, même ses surnoms à deux balles. Il devait être un sacré fan des Disney étant plus jeune. Un léger sourire s'afficha sur le coin de mes lèvres, un sourire timide auquel je voulais lui prouver que je regrettais mais ce n'était pas moi qui l'avais fait, ce putain de baiser. Mais quoi que je dise, il ne m'écouterait pas, je le connaissais que trop bien pour cela. Retirant sa main de mon t-shirt, je le poussais très légèrement pour qu'il se rassoit, puis je guettais que personne ne nous regarder. Apparemment non, ils étaient tous occupé avec l'autre motard. Inutile de lui demander d'arrêter qu'il pleure, il n'en ferait rien, trop heureux d'avoir fait chialer quelqu'un. Ramassant les quelques verres que je trouvais, je me rendis compte que du sang coulait de sa main. Posant le revers de ma main sur mon nez et ma bouche, j'inspirais un bon coup pour ne pas succomber. Il ne fallait pas que je craque, je devais résister. Pourtant mon regard ne se décolla pas de sa main ensanglantée. « Je reviens. » dis-je pour rompre le silence et me sortir de cette merde. M’éloignai de lui me permettait de remettre au clair mes idées. Me dirigeant vers le bar, je m'excusais auprès du barman du désagrément et lui demander de l'alcool mais cette fois-ci à brûlé pour désinfecter la plaie, ainsi qu'une compresse. Remerciant le barman et revenant vers le sorcier, je m'assis à la même place, lui prit sa main sans demander son reste et l'imbibai d'alcool, tout en le tenant fermement pour qu'il ne bouge pas. Rien à foutre qu'il hurle comme un loup un soir de pleine lune, je voulais simplement passer l'odeur du sang dans l'alcool. Je vérifiais par la même occasion si un morceau de verre ne s'était pas logé mais apparemment, il n'y avait rien. Je pris soin d'appliquer la compresse correctement, pouvant enfin souffler et le regarder dans les yeux.
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeVen 4 Sep - 4:13



one more drink ?
ft. Abraham & Aladar

Abraham refusait de l'écouter. Il avait comme fermé ses oreilles et refusait d'entendre, ou du moins de comprendre le moindre mot qui sortait de la bouche du vampire. C'était le genre de situation... Qu'il n'aimait pas du tout. Qu'il n'arrivait pas à supporter, encore moins bourré comme ça. Il voulait à la fois pleurer comme un bébé, frapper absolument tous les gens qu'il croiserait en sortant avant de tuer les principales concernées. Le sorcier n'avait pas croisé énormément de créature, ou alors sans le savoir, mais il avait grandi dans une famille de sorcier au sang -quasiment- pur. On lui avait appris que les vampires étaient extrêmement sensibles au sang de Lycan ; et que ces derniers étaient tout aussi sensibles à l'argent.

Le brun fixa le vampire, sortit un instant de ses pensées. Son homologue lui demanda qui il vannerait s'il le tuait, qu'il ne pourrait pas le remplacer. Abraham finit par lâcher son col et s'éloigner de lui, se remettant bien contre la banquette. Il essaya ses joues rapidement avec ses mains, effaçant durement les larmes avec ses paumes. Il avait l'air nettement plus misérable, maintenant : « Parce que tu te crois irremplaçable Aladin ? T'es rien de tout ça. Tu n'es pas important. Je m'en fous. »

Abraham renifla bruyamment quand Aladar se releva, ses yeux de biche fixés sur sa main ensanglantée. Le sorcier l'aurait vanné, se serrait moqué sur sa faiblesse, mais il n'en avait pas envie. Il le laissa sans aller, remontant simplement ses jambes contre son torse, appuyé contre la banquette dans son dos. Il en était presque malade maintenant, le trop plein d'alcool n'aidait clairement pas.
Il fut réellement surpris de voir le vampire revenir. Il pensait que l'autre en profiterait pour fuir... En même temps, ce n'était pas trop son genre, pas devant un danger aussi peu réel qu'un Abraham bourré et déjà blessé.

Il siffla de douleur quand Aladar pressa quelque chose sur sa main, il avait l'impression d'être brûlé. Abraham tenta de reprendre sa main, mais son médecin du jour était un vampire, alors c'était un combat clairement perdu d'avance : « Tu fais mal putain ! »
Le sorcier leva ses yeux vagues vers le visage souriant d'Aladar. C'est vrai que le vampire n'était vraiment pas quelqu'un de méchant, voir pas assez pour survivre dans un monde pareil... Il était une sorte de chiot avec des grandes dents. Même pour un vampire, il n'était pas beaucoup plus vieux que lui : « D'accord, d'accord. On va dire que ce n'est pas de ta faute. J'ai pas moins envie de te tuer et de commander une autre bouteille juste pour te l'éclater sur ta tronche d'innocent... Mais pourquoi me le dire ? Je voulais pas savoir... Je voulais pas savoir putain... »

Le motard, qui s'était plus ou moins calmé, éclata encore une fois en sanglot, de plus en plus durement, se laissant tomber par terre, en se roulant sur le sol. Abraham ne contrôlait plus vraiment son pouvoir, voir plus du tout, alors ce fut sans réelle surprise que leurs voisins de gauche, un couple collé et amoureux comme le premier jour, commencèrent à se disputer avec violence, d'abord verbalement, mais ça dégénéra rapidement. Abraham leur jeta à peine un coup d'oeil avant de soupirer :
« T'aurais pas dû me faire boire, merde... Demain je vais peut-être croire que c'était un rêve et ce serra encore pire parce que l'inutilité immortelle que tu es n'a pas prit le temps de réfléchir, merde. » Il ferma les yeux quelques secondes : « C'était il y a longtemps ? »
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Aladár Kardos
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeVen 4 Sep - 19:06


   
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(oscar wilde) ▽ Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.
Le voir essuyer ses joues à cause des larmes de ses deux fous rire hystériques me peinait, au fond. Pourtant il avait rit mais son expression avait fini par laisser place à la tristesse, si quelqu'un débarquait, il aurait supposé directement que le brun avait pleuré parce qu'il était triste. C'était cela en quelque sorte. L'alcool avait fini par brouiller ses émotions, le but de ma principale intention mais voilà le résultat, je lui avais fait boire la bouteille de trop et je ne savais plus moi-même comment interpréter certaines de ces paroles ou expression. Sa réflexion ne me plut toujours pas d'ailleurs mais comme d'habitude, j'encaissais sans rien dire et sans broncher. Je n'osais même pas lui répondre d'ailleurs. Cela n'aurait servi à rien de toute manière, le brun aurait toujours voulu avoir le dernier mot. Autant qu'il l'est maintenant, le sujet était dorénavant clos, pour le moment tout du moins. Pourtant, ce qui me plut toutefois dans sa déclaration, c'est qu'il m'avait appelé par l'un de mes surnoms, au fond de lui, il devait sans doute se dire que je lui manquerais malgré tout. Tout du moins, c'était ce que j'espérais au plus profond de mon être. Tandis que j'étais parti et que j'attendais près du bar que le barman revienne, j'avais observé furtivement Abraham. Ce dernier s'était recroquevillé sur lui-même. Quant à moi, tout en observant qu'il ne ferait pas de bêtise, j'avais posé mon nez le long de mon bras, pour ne pas sentir son sang qui continuait de couler. Lorsque je revins avec le petit matériel médical et que je lui administrais l'alcool, il siffla entre ses dents. Suite à sa remarque, je lui disais à mon tour. « La moindre fillette de quatre ans a plus de couilles que toi Abraham. » Certes, joué au perroquet n'était peut-être pas la meilleure idée que j'avais eue mais qu'est-ce que cela faisait du bien de l'envoyer paître pour une fois. D'ordinaire je ne faisais que soupirer et lever de temps à autre les yeux au ciel, par désespoir d'avoir un jour un peu "d'amour" de sa part, rien qu'un peu. La suite me parut irréel, presque trop belle à entendre surtout de sa part à lui ! Venait-il d'admettre sa défaite ou c'était moi qui divaguais sur une autre planète ? Défaite était peut-être un grand mot mais là où je voulais en venir, c'est qu'il acceptait le fait, que ce n'était pas de ma faute. Un point positif dans ce que je souhaitais, on progressait, juste un petit peu pour le moment. « Je crois que pour l'histoire de la bouteille, on va s'en tenir à celle-là. » dis-je en regardant autour de moi pour voir s'il ne restait pas quelques morceaux ici ou là. Visiblement non mais je me retournais toutefois derrière moi. Le coin où je m'étais installé était dorénavant trempé... Merde. moi qui aimais m'asseoir à cet endroit précis dans le creux des deux cousins. Cela me permettait d'avoir une vue d'ensemble sur toute la pièce en cas de problème majeur. En revanche, il fallait traverser la longueur de la pièce pour rejoindre la sortie privée des employés et non la principale où le public rentrait. M'installant comme mon cadet, les bras autour de mes jambes, je me penchais légèrement de côté pour ne pas tourner la tête et le regarder. Malgré le fait que j'avais constamment envie de voir les personnes qui se trouvaient là, la situation n'avait pas changé, tout le monde s'attroupait autour du motard. D'un sens, personne ne nous épier maintenant et au moins, nous avions la paix pour quelques minutes. Revenons en à ce qu'il avait dit quelques instants plus tôt. Je comprenais qu'il voulait toujours me tuer et m'éclater une bouteille sur la tête mais ça ne réglerait toujours pas ce qui s'était passé. Alors qu'il me dise qu'il ne voulait pas savoir me laissa de marbre. « Parce que je pense que t'es quand même concerné. Et connaissant Matyas, ce n'était pas lui qu'allait te le dire, tu le connais mieux que moi pour cela. » Mais voilà que le dit motard s'effondra au sol, son était aller de mal en pis. Tout le petit peuple qui s'était attroupé autour de lui, tenta de le faire raisonner. Ce type allait sans doute finir dans un hôpital psychiatrique et on interrogerait ses contacts les plus proches pour savoir s'il n'était pas dépressif. Ce coup se laisser pré-sentir gros comme une maison. Puis, le sorcier rompit le silence en décrétant qu'il allait sans doute interpréter cette soirée comme un rêve et qu'en se réveillant avec sa gueule de bois, cela aurait été en fait la pure réalité. « Tu crois pas que je prends plus de risque là maintenant en t'ayant fait boire comme un trou sans fond ? Déjà que sobre, t'es pas simple alors soûl, tu ne contrôles plus rien. Mon seul avantage, c'est que t'es plus faible dans tes mouvements mais pas dans ta magie. » J'allais ajouter "noire" mais je m'étais dit que cela pouvait lui donner de mauvaise idée. Le brun se contenta de soupirer avant de reprendre et de demander si c'était il y a longtemps. « Ça t'intéresse finalement à c'que j'vois ? » dis-je ironiquement avant de reprendre avec un air sérieux en le regardant. « Il y a quelques semaines maintenant. Mais te le dire n'a pas été simple. » Et après je regardais les alentours. Mon attention était tellement absorbée par le gars que je ne m'étais même pas aperçu que le couple d'à côté se disputer, jusqu'à qu'ils nous lancent tous les objets qui se trouvaient sous leur main. Au début, ils se taper, jusqu'à qu'ils prennent leurs assiettes puis leur couvert. Puis ce fut une bouteille d'eau en verre. La femme visa son copain mais elle visa tellement mal, que cette dernière vint sur nous. Par réflexe de vampire, j'avais attrapé à temps le projectile mais malheureusement, pas entière. Sous ma force de titan, je l'avais faite exploser mais malencontreusement, sur le sorcier. Seigneur, quel sermon allais-je encore avoir le droit d'avoir ? « Regarde où tout cela nous mène, on se fait agresser maintenant. Et j'suis même pas navré de ce qui t'arrive. » En vérité, je voulais que sa magie se concentre sur moi et moi seul. D'où l'intérêt pour laquelle je le piquais un peu dans ce que je disais. Pourtant, je savais que j'allais prendre cher, très cher même. Tant pis, il fallait bien qu'Abraham cesse de terroriser tout le monde avec sa sorcellerie et puisqu'il était énervé, autant faire en sorte que sa rage continue de se déverser sur moi.
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Abraham Racz
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeSam 5 Sep - 12:12



one more drink ?
ft. Abraham & Aladar

Aladar lui expliqua calmement, que s'il lui racontait, c'était parce qu'il savait que Matyas ne lui dirait jamais. Le pire dans tout ça, c'est qu'il avait clairement. Le loup ne lui raconterait jamais qu'il avait embrassé un autre homme ; surtout pas si ledit homme était Aladin. Parce qu'Abraham était déjà jaloux du vampire sans ça, alors tout en le sachant... Le sorcier hocha lentement la tête, sans poser plus de questions. Il avait dit qu'il ne voulait pas savoir après tout... Quoi qu'il fût curieux. Bien trop pour son bien apparemment. Alors il allait continuer à poser des questions, malgré que son cerveau et son cœur lui hurlaient de ne surtout pas faire ça.

Aladin lui avoua que ça n'avait pas été facile de lui avouer. Abraham ricana avant de lever les yeux au ciel. Pas facile à avouer ? Pas putain de facile à lui avouer ?! Parce qu'il croyait que c'était super facile à entendre ?! A assimiler ? Il était idiot. Encore plus idiot que prévu, et c'était pas peu dire !
Abraham était occupé de l'assassiner des yeux, son sang bouillant à l'intérieur de ses veines. Il était certain que son sang faisait des bulles, comme de l'eau d'un jacuzzi, avec la vapeur rouge, à l'intérieur de ses organes. Son coeur battait furieusement contre sa cage thoracique.

Abraham allait honnêtement sauter sur le vampire pour essayer de l'étrangler (il trouverait un pieu une prochaine fois !) quand Aladar attrapa une bouteille d'eau au vol, tout en l'explosant sous sa force surhumaine, pour que toute l'eau lui tombe dessus. Pendant quelques secondes, l'eau avait glacé ses ardeurs. Mais seulement pendant quelques secondes.
Le sorcier leva ses yeux orageux pour regarder Aladar dans les yeux. Depuis le début, le vampire lui lançait toutes sortes de petites piques qu'il n'appréciait pas, pas dans cette situation là. Dans n'importe quelle autre, il aurait adoré qu'Aladar se rebelle enfin, c'était plus marrant comme ça... Mais là. Là c'était différent. Là le vampire se moquait de lui après lui avoir fait boire, et lui avoir avoué que Matyas l'avait embrassé. Abraham ne pouvait pas le tolérer ! Il était un puissant sorcier merde ! Une arme de destruction massive ! La première race ! C'était un sorcier qui avait créé les vampires putain ! Ils devaient respects.

L'homme arrêta soudainement de pleurer, et le couple se calma aussi rapidement qu'ils avaient commencé à se disputer. Les yeux d'Abraham regardaient uniquement ceux d'Aladar. La respiration du sorcier était rapide, beaucoup trop, et bruyante, il n'était surement pas loin de la crise d'asthme, mais il s'en foutait. Il voulait lui faire mal. Et pas -que- physiquement.

Aladar allait sentir la peur monter en lui, la plus horrible des peurs, celles de perdre quelqu'un de proche sans rien pouvoir y faire, rien du tout. Cette émotion monterait lentement, doucement dans son ventre, comme un nœud de stress, qui se presse durement contre les poumons, l'empêchant de respirer correctement. La tristesse viendrait ensuite. Écrasante, lourde, pesante... Comme une envie de se rouler au sol et de pleurer toutes les larmes de son corps, le désespoir que tout aille mieux, un jour. Le stress de ne pas y arriver.

Abraham se leva, l'utilisation abusive de son pouvoir purgeant quelque peu son corps de l'alcool, il arrivait maintenant à tenir debout. Il attrapa fermement le menton du vampire, pour le forcer à le regarder dans les yeux. Les siens, bleus pâles, étaient toujours légèrement humides de larmes, mais lançaient surtout des éclairs. Si un regard pouvait tuer, Aladar ne serrait plus qu'un morceau de viande vaguement humain étalé sur le sol, le mur et surement deux trois morceaux au plafond : « Tu n'aurais jamais dû faire ça, Aladar. Me le dire. Me faire boire. Me provoquer. » Il chuchotait, sa voix encore sifflante. « Tu vas ressentir tout ça encore quelques heures. Juste pour te montrer que non, je ne suis pas sans défense. C'est horrible, pas vrai ? Tant mieux. Je sais que ce n'est pas de ta faute... Pas réellement... Mais ça ne change rien. Ne me parle plus pendant quelques jours. Ne m'adresse plus la parole putain, jusqu'à ce que ce soit moi qui te recontacte, compris ? Je compte bien en parler avec Matyas. Il t'en voudra surement, de me l'avoir dit. »

Abraham lui lâcha violemment le visage, le jetant à moitié sur le côté. Il essuya l'eau sur son visage et sa gorge, avec une grimace dégoûtée : « Je te recontacterais. Tu me dois bien quelques verres Aladin. Tu me dois au moins assez d'alcool pour que je tombe dans un coma éthylique, et tu sais à quel point ça n'est pas facile pour moi ! Essayes de survivre, connard. Il y a des chasseurs qui traînent en ce moment. Mais tu es beaucoup plus marrant en vie... Enfin, façon de parler. Tu es mort. »

Le sorcier le fixa, en enfilant sa veste en cuire. Il hocha lentement la tête, toujours énervé, et utilisant toujours son pouvoir sur le vampire, mais il n'était pas con : « Lève-toi, je te raccompagne chez toi. »
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Aladár Kardos
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeSam 5 Sep - 20:23


   
One more drink ?
(oscar wilde) ▽ Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.
Une fois lui avoir dit que ça n'avait pas été facile, la seule réaction du sorcier fut de ricaner en levant les yeux au ciel. Son silence me laissait de marbre, toutes ces tensions me piquer au vif et je craignais ses véritables réactions. Rien que le fait de sentir son sang battre dans ses tempes avec rage ne me plaisait pas. Sa haine se trahissait dans le regard qu'il me lançait. Je le comprenais. Au fond de moi je le comprenais parfaitement, ce sentiment amer de rage, de haine et de peine était quelque chose que je connaissais plutôt bien. La situation empirait vraiment suite à mon petit incident. Ce n'était pas voulu pourtant, est-ce ma faute si ma force ne peut être contrôlée ? Et puis c'était de sa faute d'abord, c'était lui qui avait fait en sorte que le couple se dispute, pas moi. Mais au moins nous étions à part égale, nous étions tous les deux trempés, même si j'aurais préféré que ce soit de l'eau dans mon cas, la vodka ça empestait. Puis, les pleure s'arrêtèrent, les disputes du couple cessèrent. Tout le monde autour de nous était éberlué et certains même quittèrent la pièce, comme si de rien n'était, comme déçus de ne plus avoir de spectacle tout d'un coup. Quand mon regard croisa celui d'Abraham, si ces yeux étaient des pieux et du sang de lycan je serais mort dans l'instantané rien quand l'ayant fixé qu'une fraction de seconde. Mais rien ne s'y fit car rien n'était de tout cela, je craignais juste sa magie en cet instant précis. Son expression en disait long sur ce qu'il pensait. Personnellement, j'étais resté debout, comme figer par son regard ténébreux et bleu claires, larmoyant de larmes. Lorsqu'il se leva pour me faire face, je me sentais de moins en moins bien. Mon ventre se nouait, des frissons me parcouraient. Pourtant, un vampire n'a jamais froid mais c'était plus des frissons d’inquiétude, d'une peur que j'avais connue étant plus jeune. Jeune en tant qu'humain je veux insinuer. La douleur monta progressivement, bloquant légèrement ma respiration. Tout comme le sorcier, je respirais bruyamment, clignant les paupières plus que l'ordinaire pour tenter d'y voir clair. Le manque d'air brouillait ma vision vampirique. Mon Dieu. Pendant quelques secondes je redevenais humain. La vision du sorcier n'était qu'une brume épaisse, rien qu'une ombre. Mes mains posaient sur mon ventre et mon torse, je commençais à me pencher vers l'avant, tel un vieux papi rabougrit. Soudain, sa main redressa mon menton, j'avais mal, ce sentiment d’inquiétude s'emparait de chaque partie de mon être. Pour la seconde fois, j'avais l'impression de revivre la chute de ma bien-aimée après sa fausse couche mais surtout la mort de mon créateur, rien n'avait été plus terrible que de ressentir sa souffrance lorsqu'il brûla au soleil avec son empoissonnement. Il m'avait fallu plusieurs jours avant de m'en remettre, me contentant de quelques rats qui traînaient ici ou là devant mon nez. Le peu de leur sang me suffisait, c'était comme un gosse en dépression, la nourriture n'était pas sa priorité, il en était de même pour moi. Mais la sensation de brûlure dans la gorge était excessivement douloureuse malgré tout. Même si ma vision était troublée, mon audition n'en restait pas moins perturbée. Chaque syllabe, chaque mot que le sorcier prononçait me ramenait un peu à la réalité, sans trop d'effet toutefois. Ne jamais faire cela disait-il ? Pourtant il me semblait juste qu'il le sache, je ne voulais pas être mêlé à tout cela, on mit avait un peu mis sans que je ne puisse m'y opposer. J'avais gagné une chose, il avait vraiment admis le fait que je n'y étais pour rien mais avec son talent de magicien, je ne ressentais pas cette petite joie d'avoir réussi mon coup, seul le désespoir m'envahissait en cet instant. Ne plus le voir pendant quelques jours ? Mais il était fou ! Non. Non. NON ! Une cure de ses vannes et de ses sautes d'humeur n'était pas envisageable. J'avais besoin de lui, psychologiquement parlant. Il était ce qui me restait de mes quelques souvenirs avec mon créateur. Petit à petit il était devenu ce qui me permettait de retrouver un sens à ma petite existence futile et inutile. Grâce à lui, j'avais fini par retrouver l'espoir de reprendre goût à la vie. Malgré toutes ses remarques blessantes et cruelles, j'adorais ce gars. Admirer, je me mettais même à parler comme lui a force de le côtoyer si souvent. En parler avec Matyas ? Pourquoi cette révélation ne me surprenait guère de sa part ? Mais voilà qu'à présent il me projetait en arrière. Assis par terre et le dos sur le bas de la banquette, j'y voyais toujours aussi trouble. Ma mâchoire se crispait de douleur, j'avais toujours autant de mal à respirer. Instinctivement ma main se posa sur ma gorge, comme si la touchait pouvait m'aider à laisser passer l'oxygène. Mes sourcils se fronçaient à chaque inspiration, tant la douleur était grande. Encore boire ? Il ne croit pas que cela suffisait pour le moment... Visiblement non et ma paye aller être sévèrement petite le mois prochain. Suite à son pique sur le fait que j'étais déjà mort, deux mots sortirent aussi naturellement que je n'aurais pu l’espérer. « Ta gueule. » Non. Il n'avait pas osé ? À présent j'avais vraiment peur de quelque chose, la peur de mourir. En plus, il voulait me raccompagner chez moi ? Pas question que je l'emmène à mon repère. C'était ma maison, mon antre, ma planque. Hors de question qu'il me ramène. Jusqu'à qu'un type se pointe. « Puis-je vous aidez ? Votre ami semble en bien mauvaise posture. » Quelque chose clochait et quelque chose d'autre n'allait pas non plus. Pourquoi soudainement quelqu'un s'intéressait-il à nous ? D'autant plus que sa voix ne me disait absolument rien. À force de venir, j'avais fini par connaître les quelques clients quotidiens mais lui, je ne savais pas qui c'était. Double raison pour ne pas lui accorder de confiance. Le pouvoir d'Abraham devait s'estomper, vu qu'il n'était plus concentré sur moi mais certainement sur l'individu. Envoie-le bouler, putain ! J'y voyais plus clair dès à présent, je distinguais au fur et à mesure mieux les formes qui m'entouraient. Abraham était toujours debout, face à l'inconnu. Clignant des yeux, il semblait tenir quelque chose dans sa main. Paniquer, je tentais de me relever mais il dut s'en apercevoir et me planta un objet pointu dans la jambe. Secouer de violence, mon premier réflexe fut de l'envoyer valdinguer quelques tables plus loin. L'objet en question était une seringue. Il n'avait pas eu le temps d'injecter quoiqu'il se trouvât à l'intérieur mais cela n'empêcher pas que cela me brûler, me consumait. Hurlant de douleur, ma main tentait d'atteindre l'aiguille. Une fois atteinte, je la propulsais loin de moi sous les tables et les sièges. Ramenant ma main vers moi, du sang s'y coulait mais il était clair et net que ce n'était pas le mien. Pris de pulsations démantes et surtout de panique, je compris très vite qu'il ne s'agissait pas du mien. Quoi qu'il en était, je souffrais plissant à plusieurs reprises mes yeux comme si cela estompait ladite douleur. Après la peur, place à la douleur physique. Finalement, ce con de sorcier avait eu ce qu'il souhaitait, je souffrais comme il se devait. Il n'avait qu'à dire merci et s'en était fini de moi.
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Abraham Racz
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeDim 6 Sep - 9:07



one more drink ?
ft. Abraham & Aladar

Abraham ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait ici. Il était tranquillement occupé de torturer son vampire favori -plus trop maintenant, mais il avait toujours Niall, pour un vampire de rechange-, quand quelqu'un était arrivé. Un homme, grand, extrêmement bien battit... Tous ses sens de sorcier lui hurlaient de s'en aller en courant le plus vite possible, mais il ne faisait plus confiance à ses sens magiques depuis des années déjà. Il voulut rembarrer l'homme qui lui demanda gentiment et poliment s'il avait besoin d'aide avec son ami, quand Aladar bougea subitement. Le sorcier allait l'attraper par le col, pour qu'il ne parte pas en courant, mais l'autre homme fut bien plus rapide, et planta une seringue dans la cuisse d'Aladin.

Le sang d'Abraham ne fit qu'un tour. Un chasseur. C'était un chasseur, et il avait voulu injecter du sang de loup-garou dans la jambe du vampire, qui avait, heureusement, eut un réflexe désespéré en envoyant le chasseur plus loin. Le secrétaire tenta de regarder la seringue, il travaillait dans un hôpital après tout, il n'était pas médecin mais avait apprit deux trois trucs. Il eut juste le temps de remarquer que rien n'avait été injecté quand Aladar arracha sauvagement la seringue.
Le sorcier ne perdit pas une seconde, relâchant sa prise glacée autour du coeur d'Aladin, pour le soulager au moins de ça, laissant la respiration du vampire reprendre. Il semblait souffrir, ses paupières se fermant fort et c'était totalement normal. Abraham connaissait le sang de lycan, savait parfaitement bien quel effet il avait sur les vampires.

Sans attendre, il attrapa Aladar, pour l'éloigner de tous les bruits et d'autres personnes trop curieuses, qui se demandaient comment un homme avait pu voler aussi loin en un coup, ou pourquoi il y avait une seringue pleine de sang éclatée par terre, un peu plus lui. Abraham le porta à moitié, sans trop de soucis, pour le tirer dans un coin sombre et frais, vide de monde : « Aladar, laisse toi faire, calme moi putain, je vais t'enlever le sang d'accord, évite de me casser quelque chose, ce serrait super sympa de ta part... »

En utilisant son haut encore mouillé, il frotta vivement le sang sur la peau, attrapant ses mains pour les nettoyer comme il peut, son t-shirt s'engorgeant petit à petit de sang. Abraham s'en foutait, il n'était pas sensible au sang de Lycan, mais ça restait assez désagréable sur sa peau. Il essayait de ne pas se prendre de coups de la part d'un vampire paniqué :
« Arrête de bouger putain j'essaye de t'aider merde ! Je devrais t'abandonner là, alors sois content et docile que je m'occupe de tes petites fesses de vampire triste ! »
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Aladár Kardos
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MessageSujet: Re: One more drink ? (Prince Ali) One more drink ? (Prince Ali)  Icon_minitimeDim 6 Sep - 19:15


 
One more drink ?
(oscar wilde) ▽ Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.
Quand j'eus fait valdinguer quelques mètres plus loin le chasseur, toute la peur qui m'avait envahi quelques minutes plus tôt s'estompa. Ma respiration m'étant revenu, je pouvais dorénavant hurler à l'agonie. Même si le sang n'avait pas été injecté, l'aiguille ne devait pas être stérilisée en revanche. En contrepartie, même si elle avait pu être essuyée ou je ne sais quoi d'autre, il devait rester du sang dessus. Par ma force aussi, j'avais dû faire exploser la seringue car il ne me semblait pas en fait l'avoir entendu exploser au sol, ni même l'avoir vu. Ou alors c'était mon imagination qui me jouait des tours ? Il faut dire aussi que sous l'effet de la douleur, on se rend moins bien compte de la situation qui vous entoure. Roulant sur moi-même et m'allongeant sur le côté, instinctivement ma main pressait ma jambe, comme si cela pouvait m'empêcher d'agoniser. C'était idiot en y repensant mais les douleurs physiques peuvent vous faire, faire des choses étranges et extrêmes quelques fois. Ni comment et ni pourquoi, je sentais qu'ont me tirer. J'aurais voulu me débattre violemment mais la peur était toujours là, ainsi que la souffrance. Le pouvoir du sorcier m'avait tellement chamboulé que je ne savais même plus où j'étais, même si j'y voyais nettement mieux mais le fait de bouger chaque parcelle de mes muscles provoquait en moi une infime et intense sensation de brûlure ainsi que de déchirement. C'était comme si je devenais vampire pour la deuxième fois. Inutile de vous préciser que c'était horrible. Traînant sur le carrelage froid du bar, nous fîmes soudainement l'inconnu et moi-même dans une salle où il fit tout noir et concernant ma vue, elle eût du mal à intercepter ce changement d'ambiance. Un... Un placard à balais ? Sérieux là ?! J'allais finir mes jours dans un placard à balais ?! Minute... Non ce n'était pas un placard à balais, c'était la chambre froide fraîchement nettoyé... Mais nous n'étions pas vendredi, si ? À moins que le patron n'ait... Oh et puis merde on s'en fout après tout ! Et cette douleur, putain ! Putain cette douleur devenait de plus en plus insupportable. Pourtant, ce n'était que quelques gouttes mais cela faisait un putain de mal de chien. Oui, j'étais et je suis toujours d'ailleurs une personne sensible et alors ?! Et puis soudainement la voix de l'inconnu finit par rompre mes cris de douleur. « Abraham ?... » tentais-je d'articuler entre deux grimaces de douleur. C'était donc lui qui m'avait traîné ? Pourquoi n'avais-je pas senti son odeur ? C'était peut-être à cause de toute cette javel sur le sol, aller savoir. Oui le patron était très strick sur la propreté, ce n'était pas moi qui allais le juger sur ce fait, j'étais pareil. Même si passait la javel dans une grotte n'était pas vraiment aisée... Voir même impossible à vrai dire. Le sang de Lycan me faisait vraiment dire n'importe quoi en fait. Puis je revins sur ses paroles. Pourquoi voulait-il m'aider tout d'un coup ? C'était pourtant bien lui qui voulait qu'on arrête de se voir pendant quelque temps. Éviter de lui casser quelque chose, plus facile à dire qu'à faire. J'avais tellement mal que ma jambe bougeait d'elle-même. Ça l'aurait arrangé pourtant que je crève des mains de ce chasseur. Finalement, cela me touchait qu'il s'inquiète pour moi de cette façon mais la situation était mal choisie pour être attendrissant. Il semblait de tâter désespérément ma jambe avec ce qui semblait être... son t-shirt ? Il ne pouvait pas prendre un torchon plus tôt ? Ou alors était-ce le fait de le voir torse nu qui me choquait ? Il allait attraper froid ce con ! On était dans la chambre froide ! Froid... Moi-même j'avais encore froid. « J'ai... J'ai froid... » Des convulsions refirent surface, soulevant ma cage thoracique et répandant encore plus le sang dans mon organisme par la même occasion. Ses douces paroles refirent surface. Il m'aidait. Ses simples mots me firent faire un léger sourire mais très léger car une nouvelle convulsion revint à la charge. Il aurait dû m'abandonner là. Alors pourquoi ne l'avait-il pas fait alors ? Qu'est-ce qui le retenait ici ? C'était pourtant lui quelques minutes plus tôt qui disait que je n'étais pas irremplaçable, je ne devais donc pas tant comptait que cela pour lui. Mes petites fesses de vampire triste ? Ce n'était pas mes fesses qui souffraient à ce moment-là, c'était plutôt ma jambe qui souffrait le martyre. Des frissons finirent par me parcourir tout le corps. Finis les convulsions à répétition, place à la raideur et à la froideur. « J'ai froid... Bordel... » Normal pour une chambre froide mais là, c'était terrible. Mes lèvres tremblaient à chaque frisson. Il y avait une faible lumière mais à part ça, le sorcier ne devait pas y voir grand-chose. À tâtons, je tentais de chercher l'interrupteur pour tenter d'y voir plus clair dans tout ça. Je dus ramper un peu de côté pour toucher à pleine main le mur. Me soulevant du mieux que je pus, je finis par réussir à allumer la lumière. La lumière des néons apparurent avec ce petit bruit désagréable quand le courant finit par passer. Retombant lourdement sur le sol, je fus comme dans un état de semi-conscience. J'avais comme l'impression de revenir à ce moment où j'avais tenté de me suicider. Même si j'avais froid, c'était comme si je ressentais l'herbe fraîche sous mes mains et mon dos. Puis, une silhouette apparut devant moi. Une tête qui finit par se dessiner. Impossible. « László ? » Fronçant les sourcils, je tentais tant bien que mal de discerner ce visage. Oui, c'était pourtant bien lui ! « Bah alors gamin ?! Pas fichu de te tenir tranquille hein ? Ah lala tête de pignouf que t'es c'est pas possible ! J't'avais dit de faire confiance à personne, personne ! Regarde où t'en est maintenant. Aller bats-toi bordel ! Vit pour ceux qui t'ont aimé, tu vas pas crever là nan ? Aller bouge mon apprenti ! » Le voir, l'entendre, ses mots. J'en avais tant besoin en ce moment précis. Mais voilà que la vision disparaissait, quelque chose tenter de me ramener à la réalité. L'herbe que je pensais sentir sous mes doigts céder sa place au carrelage. Non ! Je ne voulais pas le perdre pas une deuxième fois, pas encore ! « László ! » criais-je. Mais avais-je vraiment crié ou était-ce dans ma tête ? « Me laisse pas... Pas encore. » Mais le visage que je découvris fut Abraham. Comment discerner le réel de l’irréel à présent ? Je pouvais très bien être dans un rêve. Mon corps continuait de trembler, j'étais comme paralyser, plus aucun mouvement ne répondait à mes signales de détresse. Seuls mes yeux vagabondaient ici et là. Comme un moment de désespoir, je voulais encore entendre des paroles brutales. « Abraham ? » Je voulais m'assurer qu'il était toujours là, qu'il ne m'avait pas abandonné à mon triste sort. Ma gorge avalait tant bien que mal ma salive, je devais m'y prendre à plusieurs reprises.
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