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Got a secret... Can you keep it? {Mircea}

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poisoned soul

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MessageSujet: Got a secret... Can you keep it? {Mircea} Got a secret... Can you keep it? {Mircea} Icon_minitimeVen 5 Juin - 10:02



Got A Secret Can you keep it?
ft. Mircea Brâncuși & Eden Vulpesco

Tu marches seule dans les rues de Budapest, esseulée, sans destination précise. Tu ne sais pas où tu vas. Tu ne sais pas ce que tu fais. La seule chose que tu souhaites, c'est de rester seule. Tu marches sans but. La pénombre du soir recouvre la ville de son épais manteau de nuit alors que le vent vient fouetter doucement ton visage, tes cheveux virevoltant dans les airs. Il se fait tard. Normalement, tu ne devrais pas te retrouver dehors. Il est si tard. Tu prends des risques. Le risque de croiser une personne aux intentions douteuses. Pire. Croiser ces démons. Ces créatures de la nuit, ces enfants de la lune, ces reines du sabbat. Tu sais qu'ils existent. Tu n'es point naïve. Depuis ton enfance, on te martèle l'esprit à coup de marteau pour que la leçon s’incruste bien. Sans cesse, on t'as baigné dans la haine, la peur, les désignant du doigt, les traitant de suppôts de Satan , déchets de l'humanité, erreurs de la nature. Pourtant, tu ne les hais pas. Tu crains sûrement de te retrouver face à l'un d'entre eux, mais tu ne te sens pas pour autant en danger. Inconsciente. Oui, mais tu l'as toujours été, voyant toujours du bon dans le pire des monstres. Tu ne peux t'empêcher de donner une seconde chance à tout le monde, même à ceux qui ne mérite que la pendaison pour leurs crimes odieux. Tu n'es pas Mère Thérèsa, tu connais tes limites, tout comme tu es capable de tourner le dos à une personne t'ayant trop fait souffrir. Tu les vois comme des damnés, des prisonniers, des victimes de leur condition. Tu compatis. Mais n'accepte pas leurs crimes. Ils n'ont pas choisi d'être ainsi. Candide. Insulte dans la bouche de cet oncle que tu crains, redoutes. Tu ne l'aimes pas et tu culpabilises. Tu es capable de ne pas aimer. Même de détester. Tu t'en veux de tant de rancœurs et de colère. Mais tu es humaine. Une simple humaine. Faite de chair et de sang, délicate et vulnérable. Oui. Tu es humaine, un simple humaine. Tu t'en persuades. Tu t'obliges à y croire. Tu es humaine. Tu ne peux pas être autre chose. Tu sais qui tu es. Enfin, tu le pensais...


Toujours parcourant les rues pavées de la capitale, tu ne sais toujours pas où tu vas. Tu croises les passants sans leur adresser un sourire, ni un regard. Ce dernier scrute le sol, fuyant, absent. Tu n'es qu'une ombre. Un fantôme. Tu cherches à devenir invisible. Tu veux qu'on t'oublie. Qu'on te laisse tranquille. Que cette chose te laisse... Tu la sens. Cette bête tapis dans l'ombre. Elle est en toi. Elle te possède. Te retiens captive. Elle souille ta chair et ton sang. Te dénigre. Elle t'asphyxie, te répudie. Elle dévore tes entrailles. Tu la sens. Sournoise. Perfide. Elle veut te posséder toute entière. La folie te gagne. Tu penses devenir folle. Tu délires. Tu es malade. Une tumeur compresse ton cerveau, ce qui te fait dérailler, halluciner. Oui. Tu délires. Tout va s'arranger.


Tu t'arrêtes devant un bâtiment imposant. La faible lueur des torches attire ton attention. C'est l'église. Tu as l'habitude de t'y rendre. Tu aimes te retrouver seule avec toi-même, loin de tout, loin du monde, mais si près de Dieu. Tu as besoin de lui à ce moment précis. Tu n'as pas cherché à venir ici, guidée par un fil invisible. Le hasard fait bien les choses. Tu te diriges alors lentement vers cette imposante église que tu affectionnes. Ces pierres, ces vitraux, ces pavés, cette histoire. Amoureuse des vieilles pierres, tu montes les marches une à une. Il fait nuit noire, aucune âme vivante aux alentours. Tu pousses la porte en bois, quelque peu rongée par le temps. Tu regardes furtivement à l'intérieur. Tu ne vois personne. Tu es seule. Tu pénètres donc dans ce lieu saint, refermant la porte derrière-toi. Tu t'avances à pas de loup, comme si tu crains de profaner ce lieu sacré. Cet endroit te parle. Tu t'y sens bien. Ton refuge. Et alors que tu avances doucement dans l'allée, quelque chose attire ton regard. Tu t'arrêtes un instant. Ce lieu emprunt de pureté respire cette odeur âcre. Quelque chose a changé. Tu ne sais pas. Mais tu le sens. Tu observes autour de toi comme à la recherche d'une présence. Tu as l'impression de n'être pas seule. Ton regard se pose soudainement sur cette croix. Ce crucifix imposant, dominant les croyants de toute sa hauteur. Quelque chose le recouvre. Un voile ? Un drap ? Non. Tu vois une forme se dessiner lentement. Tu t'avances vers cette dernière. Cela t'inquiète. Aucun bruit. Aucune âme vivante. Il fait noir. Tellement noir. Tu ne vois pas bien. Quelque chose se profile sous tes yeux, puis... un bruit. Tu te retournes. Tu n'es peut-être pas si seule que cela...
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Mircea Brâncuși
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Mircea Brâncuși
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MessageSujet: Re: Got a secret... Can you keep it? {Mircea} Got a secret... Can you keep it? {Mircea} Icon_minitimeLun 8 Juin - 7:27



Got A Secret
Can you keep it?

ft. Mircea Brâncuși & Eden Vulpesco

Le temps cavale pour les autres, il observe les vies pourrissantes depuis le balcon de la maison, des touristes et habitants de Budapest. Le festin n’est plus pour ce soir, d’une belle qui repose à ses draps, le corps arqué du plaisir figé, figure sublime qu’il n’a pas encore eu le courage de dépecer, les membres à rejeter. Une fille trop vulgaire pour qu’il lui octroie le retour du corps intact. Fille de la rue, gamine perdue. Ne reste que son trépas. Le vampire baigne du sang explosé, séché, une douche nécessaire pour défaire ses crimes. La violence qu’il ne retient plus. Le carmin dégorge sur le carrelage, l’eau à la température trop élevée qu’il ne ressent pas. Lavé du sacrifice. Il n’a pas un regard pour le corps au lit, une affaire à régler plus tard. Des vêtements qu’il arrache à la penderie, abandonne le complet pour ce soir, juste une chemise, cravate ignorée.

La porte de la demeure claque, et le voilà qui se faufile parmi les vivants. Un trompeur. Un diable qui aime à les voir, à se lier aux mortels. Les pas mènent à l’église.

Le drap est jeté sur l’enfant crucifiée depuis deux jours. Odeur terrifiante d’un cadavre en décomposition, la maladie qui rogne, le sang séché de ses crimes. Une œuvre à décrocher, pour ne pas attiser la curiosité des autorités. Ne plus fuir. Et pourtant, c’est l’envie de la laisser là, qu’ils observent, comprennent qu’ils ne sont pas seuls. Eux les humains, eux les jolis qu’il aime et détruit lorsque l’ennuie le gagne, quelques heures qu’ils tiennent à ses canines, aux serres amoureuses. Des enfants dévorés, enterrés. Il est au dernier rang, noyé dans l’ombre, d’aucune bougie qui ne vient éclairer l’église. Une bâtisse où aucun ne vient se recueillir, leur dieu est mort. Mircea est de retour sur le lieu de son – ses crimes. La vue de l’autel qui lui arrache un sourire. De la débauche pourpre des nuits passées. Ambroise.

La porte grince d’un visiteur non attendu, des pas sur les dalles, la curiosité du vampire qui le sort de sa torpeur. Statue d’un commandeur qui s’anime. Les effluves d’une humaine, d’une vie qui cavale à la poitrine, le cœur battant de la peur. Il hésite. Effrayer. S’amuser. Etre poli. Tuer ? Les envies sont nombreuses. Se décider… plus tard. Il est paré de vert ce soir, l’émeraude taquine du Malin. Ses pas qui n’ont aucun bruit, ses déplacements trop vifs. Il est devant l’inconnue, une bougie dérobée qu’il allume d’un zippo oublié à sa poche. « Excusez-moi pour la frayeur… tenez, elle vous sera plus utile qu’à moi » La lumière qu’il offre, le feu terreur dont il s’éloigne. Le visage affiche la dualité, ombre et lumière. Caravage adoré. « Vous êtes venue prier ? Ou c’est uniquement pour admirer l’architecture ? » Des lieux de cultes, de ces monuments religieux qu’il bafoue de ses crimes, le sang qui se faufile, le carmin qui recouvre les dalles. Il ignore ce dieu adoré et ses colères. L’intérêt va uniquement pour l’enfer, des représentations folles, des carnages grandiloquents. Vont-ils là-bas après leur mort ? Des pas qui s’éloignent, les lieux qui perçoit sans difficulté, d’autres bougies qu’il réanime d’une flamme, les ombres s’agitent sur les murs. « Etes-vous assez curieuse pour retirer le drap ? » Le corps qui pivote, la distance imposée.
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