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Among the dead no one proclaims your name. ▲▼ Ambroise.

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poisoned soul

Among the dead no one proclaims your name. ▲▼ Ambroise. Empty
MessageSujet: Among the dead no one proclaims your name. ▲▼ Ambroise. Among the dead no one proclaims your name. ▲▼ Ambroise. Icon_minitimeLun 15 Juin - 11:26



Who praises you
from the grave?

  ft. Ambroise & Judah

Rares étaient les êtres capables de s'attirer la moindre trace de respect de la part du Caravage. Avare de toutes sortes de compliments, et tout autant de cajoleries, il appréciait néanmoins les subtiles mis en scènes dont il avait eu le loisir d'être le témoin privilégiés. De ces scènes aux allures baroques et, néanmoins, empreintes d'un certain conformisme attendu, il en retenait deux grandes différences des plus édifiantes : elles n'étaient pas issues de l'imaginaire d'une seule et même personne. Et le mystère, bien que de courte durée, qu'avait engendré cette simple remarque pour le moins édifiante, avait réussit le temps d'un instant à le distraire, et plus encore à faire naître au creux de son esprit déviant le besoin de savoir. Ainsi, si la première de ces personnes qui se cachaient derrière ces tableaux macabres mais d'une beauté époustouflante, se trouvait être un vampire ; le doute n'était pas permis au regard de la longévité de l'artiste ; le second laissait toujours derrière lui le parfum aux suaves stigmates de l'humanité.

Douces fragrances savamment choisies auxquelles se mêlaient l'odeur âcre de la mort, le tout dessinait sur les parois azurés de ses rétines la forme d'une sirène enivrante en plus de la ferveur qui déjà prenait forme. Ainsi, il avait découvert cette créature onirique et sans trêve, aucune, s'était donné le droit de la chasser comme une biche d'or au sein de cette forêt de béton et d'acier. Il avait néanmoins mis le temps, splendide chasseur en déroute, pour retrouver l'ombre de ce faune dans la puanteur et les immondices d'un monde à la dérive. Il avait mis le temps qu'il fallait pour trouver le moyen d'entrer dans cette danse aux allures macabres, préquelles des amours mortels de ce fauve paré de la douce pelure de l'agneau.  Et plus bouleversante se faisait la pression sur son cœur décomposé alors que ses pensées s'aventuraient sur quelques nouveaux tableaux qu'il aurait aimé voir se réaliser ; car, assurément, cette femme en tant que créature de désirs se faisait maître d’œuvres de ses volontés les plus discrètes. Peut être, sûrement même, ne se rendait-elle pas compte que dans l'assemblée curieuse de ses méfaits, il était un être qui se serait fait mécène pour chacune de ses œuvres les plus Dantesque.

Mais il est autre chose en cette folle nuit de printemps. Il se fait loup dans la peau du mort, et s'avance sous le ciel éclairé d'une lune en croissant. Il se fait ombre de l'ombre de sa proie tandis qu'elle charrie sur son passage l'éloge funèbre tant attendue. Cortège narquois habité d'un parfum entêtant qui faisait naître, depuis la nuit des temps, le frisson de l'effroi sur peaux fragiles d'une humanité éperdue. Et tandis qu'elle s'accordait le temps d'un regard pour escompter la réussite de son tableau déjà empli de perfections, lui s'avançait dans la lumière d'un clair-obscur   enivrant qui enlaçait les corps dénudés. Silencieux prédateur, fils des nuits sans fin, il s'avançait et se dressait derrière elle affairée à ce coup de pinceau prometteur. Il soufflait, non par besoin d'un air qui avait un jour été vitale, mais par l'envie de signaler sa présence autrement que par sa simple présentation. Juste dans l'angoisse et la dépression.

Néanmoins, il n'attendait pas une réaction de sa part, se contentait de la contourner comme tout amateur d'art l'aurait fait pour mieux pouvoir éprouver le plaisir de la contemplation. Penchait sur le corps alangui est démuni de sa tête, il appréciait les drapés immaculés qui recouvrait une nudité laissée à l'abandon comme l'avait été celle d'Holopherne lors de la découverte de son pauvre corps mutilé. « Remarquable Botticelli. » suspendait-il a ses lèvres alors qu'il s'amourachait de l'odeur aigrelette et ferreuse du sang dont se gorgeait le sol. «Saviez-vous qu'il avait un vice inné pour les femmes, et ne pouvait s’empêcher de penser à leurs courbes voluptueuses, à leur peau laiteuse, et il s’enivrait de leurs seins sans penser aux saints qu'il aurait dû vénérer. Tout cela lui a valu d'être la victime malheureuse du bûchers de vanités. », sans se tourner un seul instant vers l'artiste, il se souvenait de ses années passées en Italie, celles-là même qui avaient donné à son nom toute l'essence de sa notoriété.  Et enfin, comme arraché de cette œuvre par le regard farouche de la belle hédoniste, il se retournait un sourire à couper au couteau affiché sur ses lèvres.  « Cet homme sentait le stupre le plus macabre qui soit, et votre parfum, Madame, lui est si semblable que je rêverais de vous offrir le même salut au grès de votre gloire. »

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