Il ne faut pas oublier de laisser un petit commentaire sur prd et bazzart.
Merci de privilégier les inscriptions masculines.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez

fauve Ϟ lente agonie. (27/04)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:28


FROM @TUMBLR / CELEBRITE @GASPARD ULLIEL

Esterházy, Fauve
on écrira notre histoire à l'encre rouge de nos deux coeurs

nom ; Esterházy. Toutes les familles royales ont des squelettes dans leurs placards. ~ prénom ; Fauve. Il suppose avoir eu un autre prénom à la naissance, mais il n’en a aucun souvenir.  ~ âge ; trente ans. Sa nature lui donne un physique cependant plus jeune, avoisinant la jeunesse d’un adulte d’environ vingt-cinq ans. ~ origines ; hongroises. Il ne connaît pas ses véritables origines, aussi adopte-il celles de son père adoptif, qui s’accorde avec le pays dans lequel il a grandi. ~ race ; loup-garou. Lourd tribut qu’il a accepté de payer sans rechigner. ~ clan ; éduqué dans la meute de Paleolog, indépendant pour moitié. Il vit loin de ses semblables par différends insolubles, mais les liens ne peuvent être définitivement tranchés.  ~ pouvoirs ; talents lycans. ~ métier ; auteur & dessinateur de bandes-dessinées. Il prête son crayon à plusieurs titres, et est l’auteur d’une série fantastique dont il signe à la fois le script et le dessin. ~ orientation sexuelle ; indéfinie. Il n’en parle jamais. Il ne veut pas se définir.  ~ statut matrimonial ; fiancé. Son engagement dure depuis plusieurs années déjà, et lui comme elle tiennent à conserver ce statu quo.  ~ caractère ; lunatique ♠️ égoïste ♠️ taciturne ♠️ pragmatique ♠️ possessif ♠️ observateur ♠️ créatif ♠️ indélicat ♠️ perfectionniste ♠️ charismatique ♠️ passif ♠️ cultivé ♠️ organisé


Son premier souvenir est sa rencontre avec son père adoptif ; il ne se souvient de rien des quatre années qui ont précédé cette rencontre. ~ Il n’a pas peur de la mort, que ce soit l’idée de mourir que celle de tuer. ~ Il est fiancé à sa sœur, la fille naturelle de ses parents adoptifs ; bien qu’ils ne se marieront sans doute jamais et qu’ils vivent séparés, ni l’un ni l’autre n’a l’intention de mettre fin à cet engagement qu’ils chérissent profondément. ~ Il est borgne : son oeil droit est mort, bien qu'intact, suite à une maladie infectieuse à laquelle il a survécu, sans que personne ne sache vraiment comment. ~ Il a son permis moto et ne se déplace que sur sa bécane ; il possède également quelques compétences en mécanique. ~ Il a entraîné une fille de chasseurs qui l'a attaqué quand il était encore jeune loup. Il lui a appris à se battre et à se protéger, et elle est aujourd'hui une véritable chasseuse, marquée de son sceau. Ils semblent être amis, mais l'un comme l'autre sait qu'un jour ils seront peut-être amenés à se battre et à tuer l'autre. ~ Il dessine depuis qu'il est en âge de tenir un crayon. A l'université, il a perfectionné sa technique. Son dessin principal est un loup. ~ Il ne regarde jamais la télévision, l'équipement le plus utilisé chez lui est sa station d'accueil d'iPod. ~ Il ne fume pas et ne se drogue pas, et dispose d'une tolérance à l'alcool le rendant assez hermétique à la gueule de bois du lendemain. Cependant, sensibilité lycanthrope oblige, il change de comportement lorsqu'il boit. ~ Sa boisson préférée est le thé. Il le préfère aux fruits rouges. ~ Il a d'ailleurs une importante collection de mugs. ~ Ses dessins ornent les murs de son appartement. ~ Il commence toujours ses livres par la fin.


ton pseudo : adamantys. ~ âge : des années-lumières. ~ pays : France. ~ fréquence de connexion : assez souvent. ~ comment t'es arrivé ici? : suite à la pub sur Bazzart. ~ un commentaire? : un coup de coeur  pirat .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:35



story of my life
une petite citation ici.

« Quand j’étais petit, j’étais faible. »

La pluie bat le pavé avec la force de hallebardes aiguisées, se mêlant et s’emmêlant à ses larmes rougissant ses joues d’enfant. Son pull est lourd sur ses épaules, gorgé d’eau, il a l’impression d’étouffer sous le poids, ou peut-être à cause de ses sanglots qui l’étranglent. La rue est noire sous la poix gluante qui obstrue le ciel. Il tremble. Le froid plante ses crocs de givre dans son cou, s’insinue dans ses veines et creuse des sillons dans ses os, il peut presque en sentir les gravures à mesure que les lames translucides s’abattent sur lui. L’endroit est désert. Il ne sait pas ce qu’il doit faire. Il ne sait pas ce qu’il fait là. Il ne sait même pas où il se trouve. Rien ne lui est familier ; tout est étrange, trop effrayant, et trop grand. Il est petit. Si petit.

Le visage dissimulé derrière ses genoux remontés contre son ventre, il ne le voit pas arriver. Le fracas de la pluie masque le son ténu de ses talons sur le trottoir détrempé. Il sursaute lorsqu’il lui touche le genou, recule autant que le mur contre lequel il est assis le lui permet. Et reste muet devant les prunelles fauves qui percent sa figure juvénile mouillée de larmes, occultant dans l’esprit du petit garçon le reste du monde. « Comment t’appelles-tu ? » Il sursaute de nouveau. Autour de son regard d’ambre se dessine un visage aux traits anguleux, ni vraiment intimidant, ni vraiment apaisant. Ses sanglots reprennent dans sa gorge enflée. « Je… Je sais pas. » « Tu ne sais pas ou tu ne veux pas me le dire ? » Il serre ses bras autour de ses genoux et commence à se balancer d’avant en arrière, puis secoue la tête, frénétiquement. Je sais pas, je sais pas, je sais pas… Quelque chose se pose sur ses cheveux dégoulinant, collant sur son front et ses tempes. Il relève la tête, surpris ; l’homme, accroupi devant lui, a posé sa main sur son crâne. Sa main suffisamment grande pour en recouvrir l’arrondi. Il est petit, si petit…

« Tu es perdu ? » Il ne parvient pas à détourner son regard de celui de l’homme. Il ne remarque même pas que la pluie a cessé de s’abattre sur lui, protégé par l’éventail d’un parapluie noir. Il ne sent que cette main sur sa tête, ce regard sur sa figure. « Où sont tes parents ? » De nouveau, il secoue la tête. Il ne sait pas s’il est perdu, il ne sait pas ce qu’il fait là, il ne sait pas où sont ses parents, ni même qui sont ses parents… Il ne sait pas comment il s’appelle. Il ne sait pas où il est, ni qui il est. Il sait juste qu’il est petit, qu’il est tout mouillé, et qu’il a froid. Très froid. Ses tremblements, soudain, le surprennent, comme s’il ne les avait plus sentis depuis que l’homme était là. « Je peux t’aider. » L’homme sourit, et les mots, et le sourire enflent son cœur, gros comme un ballon, et réchauffe ses petits os cristallisés. « Tu veux venir avec moi ? » Il hésite, une seconde, deux secondes, puis hoche prudemment la tête. L’homme se relève et lui tend la main ; l’expression de son grand visage est rassurante.

Il ne remarque pas encore la froidure tranchante de ses yeux fauves braqués sur lui. Alors il se lève, tant bien que mal, chancèle sur ses petits jambes et attrape la main qu’il lui tend. Il a un petit, tout petit sourire sur les lèvres, et un peu moins froid. « Tu peux être qui tu as envie d’être. On va commencer par te trouver un prénom. Le prénom est important, tu sais. Il donne un pouvoir. Un prénom peut donner de la force, beaucoup de force. » Il semble réfléchir, alors qu’ils marchent dans la rue déserte lavée à grande eau. Une voiture les dépasse en les éclaboussant, et il s’ébroue, touché par une gerbe d’eau plus grande que lui. De nouveau, l’homme s’accroupit devant lui et replace sa main sur son crâne, lissant ses cheveux aplatis pour leur donner un air plus ordonné. Puis, l’air songeur, il dit : « Fauve. C’est bien, tu ne trouves pas ? Il évoque la puissance, la prédation. Qu’en penses-tu ? »

Fauve.





« J’avais peur du noir et des monstres sous mon lit. »

« Respire. » Il essaie. Seigneur, il essaie. De toutes ses forces. De toute son âme. Il commande son cerveau l’opération pourtant naturelle, focalisant ce qu’il a d’attention sur ses poumons atrophiés, sa poitrine compressée, sa gorge obstruée. Il force sa cage thoracique à se soulever ; ses lèvres se craquèlent sous les goulées d’air sec qu’il avale avec désespoir. Son corps n’est plus qu’un amas de douleur. Ses terminaisons nerveuses sont des tisons chauffés à blanc, ses muscles tendus menacent de se déchirer au moindre mouvement, ses os ont la résistance du cristal. Il se tient droit, les doigts enfoncés dans la chair molle de ses genoux, entre les articulations, le cou planté comme un morceau de bois entre ses épaules. « Respire. » La voix de son père parvient à peine à percer le voile de douleur qui obscurcit son esprit. Il s’y raccroche avec une énergie décuplée par la détresse et l’adrénaline. Lorsqu’il ouvre la bouche pour parler, un hurlement désincarné s’échappe de ses lèvres, arrachant sa gorge comme s’il avait avalé du papier de verre.

Un os vient de se briser.

Sa tête bascule en arrière. Ses cheveux collent sur son dos, sa nuque et son front maculés de sueur. Ses ongles, qui se sont aiguisés en quelques secondes, ont transpercés ses genoux ; des traînées écarlates coulent le long de son mollet, goutant paresseusement sur son muscle qui tressaille sous sa peau. Il a l’impression qu’on lui enfonce la cage thoracique, que ses côtes percent ses organes de leurs pointes aigues. Il hurle de nouveau, malgré la douleur de sa gorge enflammée alors que de nouveau, un os se rompt. Il est incapable d’identifier où. Il entend le craquement résonner dans son corps. Tombant sur le flanc, il ramène ses genoux et ses bras contre lui dans un vain espoir de se protéger d’un ennemi qui vient de l’intérieur, et laisse libre court à ses larmes alors qu’il gémit piteusement. Il ne sent pas la main de son père dans ses cheveux poisseux, ni le linge que l’on passe sur ses genoux. Il n’entend pas les hurlements incisifs qui percent l’atmosphère des autres adolescents de la meute, qui se contorsionnent sur le sol, baignés, comme lui, par la lueur argentée de la lune ronde, pleine. Les yeux clos, il attend. Son cœur cogne contre sa poitrine, l’aurait-il défoncé qu’il n’en aurait pas été surpris ; sa respiration, saccadée, lui brûle la gorge à chaque goulée. Il n’ose pas bouger. Son corps est criblé de divers points de douleur qui pulsent au rythme de son cœur, irradiant son corps de rayonnements douloureux, mais, dans la confusion de ses sens, il lui semble qu’elle reflue. Doucement, il ose se redresser, d’abord en dépliant les jambes, ensuite en se hissant à l’aide de ses bras qui tremblèrent sous l’effort. Il reste assis, pantois, durant plusieurs secondes, son regard traverse l’environnement qui l’entourait, flou, indistinct.

Puis il se cambre violemment, la bouche ouverte dans un hurlement muet, et sombre dans l’inconscience.

« Comment tu te sens ? » Il déteste cette question. « Comme si j’avais été écrasé par un rocher. » Sa voix gronde, rauque, et roule sur un sentier hérissé de roches acérées dans sa gorge. Il a déjà tenté de la racler, mais la quinte de toux qu’il a essuyée par la suite l’a dissuadé de retenter sa chance. Il a les yeux vitreux, mais sa respiration, Seigneur merci, a repris son mode automatique. Quant au reste, il préfère ne pas y penser.

Enchâssé dans son champ de vision, son père le couve d’un regard qui n’a rien d’inquiet, alors qu’il aurait pu dévaler une falaise que le résultat dans son corps n’aurait pas été différent. Au contraire, il y a cette étincelle fière qui rutile dans ses yeux fauves ; tout cela est on ne peut plus important. Il le sait ; depuis qu’il est en âge de comprendre et d’intégrer des principes, on lui a répété jusqu’à l’envi que sa raison de vivre est cette nuit-là, fatidique et décisive. Personne ne lui avait avoué ce qui arrivait à ceux qui échouait, mais il soupçonnait un sort bien peu enviable.

Il a baigné toute sa vie dans cette philosophie. Il a respecté ces principes, et cru en leurs valeurs comme un bon petit soldat, mais jamais il n’a pu vraiment se sentir comme partie intégrante de leur famille, comme étranger à un mode de vie qui n’était pas encore fait pour lui, comme accueilli plutôt qu’admis. Maintenant que c’est chose concrétisée, il demeure indécis ; bien sûr a-t-il toujours voulu affronter ce baptême nocturne, mais il avait espéré… plus. Un peu plus que le souvenir tenace d’une douleur insurmontable qui l’a désarticulé, un peu plus que la seule fierté luisant dans le regard de son père qui se targuait d’avoir vu dans ce gamin perdu un futur loup. Un peu plus que l’idée, banale et presque rance, d’être désormais un des leurs.

Il n’éprouvait aucune fierté.

« Tu l’as dans les gênes », souffle son père en se penchant vers lui, son sourire dévoilant ses dents qui avaient conservé un aspect triangulaire – la mâchoire était l’une des dernières transformations à disparaître. Dans les gênes. Destiné à être mordu par un homme qui l’avait recueilli et élevé comme son propre fils, destiné à survivre aux souffrances inhumaines d’une transformation sur un corps encore par trop fragilisé par la croissance. Il adresse un sourire affaibli à son père ; un sourire automatique. Il se sentait creux. Vide.

La fatigue le submerge avec la force d’une lame de fond, et ses paupières tombent sur ses prunelles dont la teinte, auparavant chocolat, avait revêtu l’étincelle des loups ; des prunelles fauves incrustées dans un visage presque inoffensif.





« Je croyais encore à ce que me disais mon père. »

Le souffle court, il bloque son bras dans les airs. Sous les doigts de sa main restée sur le cou de la femme, il sent les pulsations de son artère, là, sous la peau fine qui la sépare de ses ongles distendus. La proximité de leurs visages mêle leurs respirations ; elle a un souffle tiède et précipité, qui caresse son menton en nuages souples. Ses lèvres sont crispées en un rictus tordu, trahissant tout à la fois sa colère et son impuissance alors qu’elle rue encore sous le poids qu’il lui inflige par son corps appuyé sur elle. Elle transpire la combativité farouche et la haine, mais rien de tout cela ne parvient à le détourner de son regard. De ces prunelles orageuses qui crachent et injurient, qui rugissent et tempêtent. De ces prunelles orageuses qui, derrière leur farouche acharnement, ont peur.

Cette peur, cette terreur enfouie au fond de pupilles dilatées par l’adrénaline, il la connaît. Il l’a déjà vue.

Une foudroyante douleur à la tempe l’arrache à son évanescente mémoire ; assommé, il perd l’équilibre et tombe sur le flanc, libérant de son emprise la chasseuse qui, prompte, bondit sur ses pieds et assène un nouveau coup dans le ventre. Un cri lui échappe tandis qu’il se recroqueville sur lui-même, les mains croisées à l’endroit de l’impact ; il roule sur le dos et, dans un geste rapide, attrape le cheville lancée de son assaillante, la fauchant dans son équilibre. Elle s’effondre sur le trottoir ; ses doigts s’enroulent autour de sa gorge alors qu’il la soulève et la maintient au bout de son poignet. Elle s’agrippe à son bras, enfonce ses ongles dans sa chair, mais il ne le sent pas. Il ne le sent plus.

La douleur pulse dans son ventre, dans sa tempe, envoyant à chaque battement une décharge électrique enflammant son corps. L’adrénaline coule dans ses veines, empoisonne son système nerveux et brouille sa conscience ; dans sa gorge, un grondement roule, s’enroule autour de ses cordes vocales et siffle d’entre ses lèvres figées. La colère abonde, furibonde, noue ses entrailles et étouffe son cœur. Ses doigts se resserrent autour de la gorge de la chasseuse, symptomatiques. Il résiste. Il résiste, mais le loup, parfois, est plus fort que lui.

Il y a cependant cette peur, dans le regard de la jeune femme. Il la connaît. Il l'a déjà vue. Quelque part. Il ne sait plus où. Et, peut-être, ne le faut-il pas. Ses doigts tremblent, puis se desserrent. Un peu. Elle respire. « Je ne veux pas te tuer. » Sa voix est rauque, tendue. C’est peut-être une connerie. Sans doute. Il sait qu’aucun des siens n’aurait jamais fait une chose pareille, qu’aucun des siens n’aurait même hésité ; mais il n’y parvient pas. Chaque visage trahissant leur savoir quant à sa véritable nature lui a toujours révélé cette faiblesse, malgré toute l’arrogance humaine s’acharnant à la dissimuler, et chaque fois, il avait senti sa volonté lycanthrope faillir.

Lorsqu’il s’était éveillé loup, il avait su qu’il était un des leurs. Il ne s’était cependant jamais senti être l’un des leurs.

Il la relâche, ses doigts glissent le long de sa gorge. Il arque légèrement les phalanges, caressant du bout de ses ongles aiguisés sa peau frémissante pour y laisser sa marque frissonnante. Il ne la blesse pas ; ce n’est qu’un rappel de sa nature sauvage. Sa façon de menacer. « Pourquoi ? » Sa prunelle valide remonte jusqu’aux siennes, imitée aveuglément par sa jumelle morte. Le regard de la chasseuse est perplexe ; la tempête s’est essoufflée. « Pourquoi quoi ? » « Pourquoi tu ne veux pas me tuer ? » Il penche la tête sur le côté, dubitatif. Il la scrute, détaille son visage trahissant un jeune âge, plus vraiment une fille, pas encore une femme. « Tu as envie de crever ? Remarque, c’est peut-être pour ça que tu fais ce boulot. » Elle renâcle ; les chasseurs supportent bien mal les critiques sur leur métier qu’ils se transmettent tant par tradition que par honneur. Elle est jeune, mais il ne doute pas qu’elle descende d’une lignée attendant d’elle qu’elle se montre digne de son nom.

Au fond, les chasseurs n’étaient pas bien différents des loups. Enfermés dans des traditions et des valeurs qui ne souffraient d’aucune disgrâce, les enfants n’ont jamais le choix de leur destin. Le privilège d’être né n’était pas une chance, mais un prix à payer.

« Tu as peur que je te hante, c’est ça ? » Un demi-sourire traverse sa figure. Elle est maladroite, car derrière sa tentative d’entretenir la conversation qu’elle a fait passer au-dessus de la défense de sa réputation, il la voyait rassembler autant ses forces que ses armes éparpillées. Il choisit de n’en faire aucune remarque. « Non. Tuer n’est pas un problème. » Il hausse les épaules ; du bout du pied, il pousse un couteau vers elle. Elle se fige, les yeux posés sur la lame luisant sous la lumière blafarde du lampadaire de la rue adjacente. « Je n’ai simplement pas envie de le faire. » Elle ramasse l’arme blanche ; il devine qu’elle trompe sa nervosité à l’odeur qu’elle dégage. Il sent le changement de son comportement, comment la perplexité habille les traits de son visage lorsqu’elle se redresse face à lui. « Tuer l’ennemi mortel n’est pas une question d’envie. C’est une question de principe. » « J’ai l’impression d’entendre mon père. » Son père. Plusieurs fois celui-ci l’a mis en garde, et chaque fois les mêmes paroles avaient franchi ses lèvres. Les mêmes préventions, et les mêmes menaces. Il l'entendait déjà lui reprocher de ne pas être assez loup, de ne pas être assez doté du bon sens lycanthrope commandant l'acte d'éliminer tout ennemi, même mort de peur. D'être, même, faible.

Ce n'était pas sa faute s'il était né humain.

« J’ai une question pour toi. » Son regard se verrouille au sien. Entre ses doigts tourne la lame de son couteau de chasseur, et s’il ne lui suffit que d’une seconde pour l’empoigner afin de l’attaquer, elle ne semble pas vouloir adopter une position d’attaque. « Tu étais morte de peur. » Il touche son nez avant qu’elle ne proteste et tente d’enterrer sa faiblesse sous sa fierté haranguée. « Tu n’as jamais combattu ? » Un silence. « T’es ma première proie. » « D’où le fait que tu t’attaques à un loup de vingt-trois ans. » Elle arque un sourcil. « T’as la carrure d’un gamin de dix-sept ans. » « Privilège du loup. Bon, tu veux encore me tuer ? »

Il n’a aucun doute de ce qu’il est déjà au courant lorsqu’il rentre, ce soir-là. La gifle claque et lui retourne la tête. Il trébuche, sonné, porte la main à sa joue brûlante ; il sent la marque rouge fleurir sur le renflement de sa pommette. Il frappait toujours à cet endroit, sur l’os, du plat de la main, avec la force d’un loup. Son regard hébété embrasse la pièce qui valse autour de lui, se pose sur la silhouette tendue de Jázmin dont les prunelles accrochent les siennes. Son cri est mort dans sa gorge, il le voit dans ses yeux qui l’implorent. Ses mains sont crispées sur ses hanches, ses épaules s’affaissent, son nez se plisse, son corps le supplie. Mais il ne peut pas.





« Je me cachais derrière des excuses. »

Une pluie de coups s’abat sur les manchons en mousse dans un bruit mat, étouffé, avec la régularité d’un métronome. Les coudes verrouillés, il encaisse les poings de son meilleur ami, dont la force lycanthrope le force parfois à reculer ; les cordes ne sont plus qu’à quelques mètres de son dos. La sueur coule sur son front, le long de ses épaules et glisse le long de sa colonne vertébrale, son souffle est contrôlé et ses prunelles suivent avec dextérité le moindre mouvement d’Andrej. La salle est plongée dans un silence concentré, à peine éventré par les chocs répétitifs de poings et de pieds contre des sacs de sable ou des mannequins d’entraînement.

Dans une puissante estocade, Andrej assène son dernier coup contre son bras droit et baissa sa garde, annonçant la fin de leur session. Il l’imite, dépliant ses doigts ankylosés par la force qu’il avait mis à les maintenir fermés devant son visage. Le jeune homme passe une main bandée dans ses cheveux blond cendré en soupirant ; le sourire qui étire ses lèvres trahit les vagues d’endorphines qui continuent d’affluer dans son organisme, nourrissant une douce euphorie et décontractant son corps souligné de ses muscles fins. D’un geste désinvolte, il jette un bras autour des épaules de Fauve et s’effondre à moitié sur lui, l’obligeant à le maintenir par la taille ; le jeune loup roule des yeux, un demi-sourire accroché aux lèvres, en traînant son meilleur ami vers les vestiaires. Adulé par les sportifs dépendant de leur dose d’endorphines, l’hormone s’apparente à une véritable drogue douce pour les loups, en particulier pour les plus jeunes ; sans elle, jamais Andrej n’aurait osé ne serait-ce que poser l’index sur son ami. Pudique et très réservé, le jeune homme évite autant que le lui permet le style de vie lycanthrope les contacts, et Fauve peut compter sur les doigts de sa main le nombre de fois où ils se sont touchés, ne serait-ce que par inadvertance, et sans l’influence d’un quelconque psychotrope. Après une demi-heure d’avalanche de coups, Andrej plane complètement.

Il tombe lourdement sur le banc de bois séparant deux rangées de casiers, tirant avec lui le corps désarticulé de son meilleur ami. Avec précautions, s’assurant qu’Andrej ne va pas s’effondrer privé de son appui, Fauve dégage son bras de la taille sculptée et, se relevant, attrape une serviette qu’il jette sur la tête de l’autre loup. Un rire lui répond, lui arrachant un soupir à la fois amusé et las ; Andrej mettait toujours plus de temps que les autres à se raccrocher à la réalité. Fauve ne l’en aimait pas moins ; seulement, la tendance à devenir envahissant qui devenait la sienne après une telle séance d’entraînement dans la salle de boxe le mettait mal à l’aise, le rendait nerveux.

Le frisson qui faisait trembler son corps chaque fois qu’il le touchait, chaque fois que ses doigts s’égaraient sur sa peau, le troublait un peu trop pour être innocent.

S’il n’y avait que Jazmin pour lui inspirer paix et complétude, Andrej déclenchait en lui un plaisir coupable qu’il n’était pas certain d’assumer, au-delà de son seule engagement envers sa future compagne. Sa proximité réduisait à peu de choses le reste du monde, rendait sa peau brûlante et lui inspirait des envies dévorantes capables de l’obséder. Jamais de son adolescence il n’avait ressenti pareille attirance ; pas même les formes que prenaient le corps de sa jeune sœur adoptive, l’esprit aiguisé confrontant avec tempête le sien et ses prunelles d’orage qui l’envoûtaient et avaient ravi bien plus que son cœur, avaient provoqué une telle confusion dans son esprit taraudé. Ce qu’il éprouvait pour Jazmin était naturel, évident, même lorsqu’ils s’engueulaient ; ce qu’il ressentait pour Andrej flirtait un peu trop avec les passions fiévreuses qu’il se connaissait depuis sa première transformation. Sa lycanthropie n'avait rien inventé ; elle l’avait exacerbé.

Et puis, Andrej était un homme. Et aux loups on n’enseignait que la primauté de l’hétérosexualité.

Il connaît le garçon depuis des années, depuis qu’ils sont enfants ; ils ont baigné dans la même philosophie, dans la même attente de la première transformation, ont partagé les mêmes rêves et les mêmes espoirs, du moins jusqu’à leur adolescence. Andrej ne l’avait pas abandonné quand il a commencé à changer d’opinion sur leur microcosme, quand il a commencé à décevoir son père. Il sait qu’il ne le comprend pas toujours, mais il l’accepte ; et pour Fauve, dont la place au sein de leur meute ne lui a jamais paru évidente, ce soutien est précieux.

Ils ont toujours été inséparables. Fauve ne s’était jamais posé de questions, jusqu’à ce souvenir fragmenté, évanescent, de deux loups lancés à la chasse, féroces et hypnotiques, partageant la même proie, les crocs sanguinolents.

Plongé dans ses pensées, il se glisse sous le jet d’eau chaude qui éclabousse le carrelage mal joint de sa cabine de douche. Les mains posées contre le mur, il s’arc-boute et étire son dos, se concentre sur l’eau qui martèle son crâne et inonde ses cheveux. Peu à peu, son esprit se vide pour ne laisser que le cliquetis de la tuyauterie, le ronronnement de l’eau qui dégringole, se fracasse sur le carrelage, tourbillonne et emporte un peu de lui-même dans ses méandres obscurs. Il oublie son père, la tension pesante qu’il retrouvera chez lui, la dernière rancune de Jazmin, et Andrej. Il oublie Andrej, l’espace d’un instant.

La nuit recouvre la ville lorsqu’ils sortent de la salle souterraine. Ses jambes tirent alors qu’il monte les marches, il sent les courbatures que sa position de mannequin d’entraînement vivant lui occasionne s’annoncer. Ils avancent en silence dans les rues de Budapest, reniflant par automatisme les odeurs de la ville : l’âpreté de la pollution, l’acidité de la crasse, la douceur épicée des feux de bois, la fraîcheur de la bise d’hiver. Les parfums artificiels des autres piquent, mais celui, naturel et puissant, d’Andrej les éclipse, s’enroule autour de lui et frôle l’enivrement. Il plisse le nez ; la fragrance est plus forte que d’habitude, ses accents sauvages sautent à sa gorge à chaque inspiration avec l’acharnement d’un forcené. Il lève la tête ; un grognement bref roule dans sa gorge. La lune est presque pleine. Il respire un peu plus fort, s’applique à inspirer et expirer.

« Attends. » Fauve se fige à quelques pas du perron de la maison d’Andrej, se retourne et l’épingle d’un regard interrogateur. Dans la pénombre de la rue, éclairé en contre-jour par la lumière jaune des réverbères, il ne distingue pas l’expression de son visage, encore moins celle de ses yeux plongés dans l’ombre de ses paupières. La tension, cependant, qui étend le corps du jeune homme le frappe et force une flèche d’inquiétude qui le transperce. La paix et l’euphorie l’ont quittées, supplantées par une amertume dont il était bien peu coutumier. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Il ne sent plus l’odeur des endorphines sur sa peau. Son corps est soudainement froid, hermétique, inflexible. Lorsque Andrej penche enfin la tête dans sa direction, il la conserve basse, le regard plongé dans une autre réalité, qui ne lui est pas accessible. « Je n’ai pas très envie de rentrer chez moi. » Et toute la lassitude contenue dans son cœur affaisse ses épaules.

Fauve le considère, interdit. Andrej est un loup de naissance, sa famille compte de nombreuses générations où chaque enfant a subi l’épreuve de la première transformation. Certains y ont laissé la vie ; ses sœurs cadettes, deux jumelles, ont eu la nuque brisée et ne se sont jamais relevées. Bientôt, ils devront fêter le premier anniversaire de leur mort, et même s’il avait été élevé et rompu à l’éducation et aux valeurs lycanthropes d’une famille prête à perdre ses enfants au nom d’une nature qu’ils adulent, Andrej subissait bien mal leur disparition. Suffisamment mal pour que le bénéfice d’une longue séance d’entraînement disparaisse en à peine une heure.

D’un pas lourd, Andrej s’assoit sur les premières marches du perron et prend sa tête entre ses mains. Fauve le rejoint, conserve le silence devant la peine de son meilleur ami. Comme tous les loups, il s’attachait bien trop aux personnes qu’il aimait, et avait le défaut d’être par trop émotif ; entier, il ne savait pas dissimuler son chagrin derrière un masque de d’indifférence froidement digne ou tromper sa colère avec par retenue toute calculée. Il subissait ses sentiments, les affectaient et les portaient en étendard en crachant à la face d’une société de faux-semblants où la politesse la plus élémentaire consistait à s’oublier pour le confort des autres. Fauve avait toujours aimé cette audace chez un garçon aussi discret, effacé et pudique, un paradoxe à la tête des prêcheurs de normalité. Même les loups avaient leurs règles de vie stupides de société.

Il le dévisage lorsqu’Andrej lève les yeux vers lui. Leurs prunelles se croisent et se verrouillent les unes sur les autres, implacables et dominatrices. Avec douceur, hésitation, le jeune homme lève les doigts vers son visage ; Fauve a tout loisir de se dérober, mais n’y songe pas. Il a les doigts froids lorsqu’il les pose sur sa joue, à l’endroit où une large tâche violacée s’étend sur l’os de sa pommette. « Ton père t’a pas raté », commente-il. « Jamais. » Il frissonne ; il ne fait que l’effleurer, mais la douleur est encore tapie dans l’hématome sensible. Un rayon de douleur balaie son visage, et par réflexe, il ferme les yeux.

L’instant d’après, le reste du monde s’est effacé. La douce caresse de ses lèvres sur les siennes, son souffle se mêlant au sien et son odeur qui l’emprisonne lui fait oublier, l’espace d’une seconde, ses réticences, ses doutes, ses craintes… sa peur. Non. La violence de ses sentiments le lacère, l’écorche, le déchire ; l’enivre, l’enflamme, l’enfièvre. Non. Sa main se glisse sur la nuque d’Andrej sans qu’il n’y pense, ses doigts se perdent dans ses mèches cendrées, son corps se tend et s’étend vers lui. Non. Il suffoque, s’étrangle, s’étouffe. Ce qu’il veut ne s’exprime pas.

D’un sursaut, il s’arrache à son étreinte, enlève sa main brûlée de sa nuque incandescente. Il manque de se lever, mais le regard d’Andrej l’épingle et le laisse coi. Il est dur et ardent d’un désir farouche, aiguisé et prédateur. Il avance une main qu’il arrête, et ne parvient pas à  ne pas mêler ses doigts aux siens, frénétique et symptomatique, comme mû par une volonté de se raccrocher à lui, un besoin répressif et viscéral de se raccrocher à lui. « Ne fais pas ça. » « Pourquoi ? Je le sais. Je l’ai senti. » « Je sais, mais ce n’est pas une raison. Et puis, tu n’es pas dans ton état… » « Putain, Fauve, ce n’est ni à cause des endorphines, ni à cause de la mort des jumelles. » Sa main se pose d’autorité sur son visage, encercle de sa paume la joue mortifiée de Fauve. « Ca fait des années. Ne me dis pas que tu ne l’as jamais senti. » « Si. » Un silence. Son front se pose contre le sien, il ne sait pas qui d’eux deux a initié le mouvement, et s’en fiche. « J’ai… » Andrej se mord la lèvre inférieure, comme chaque fois qu’il doit affronter sa pudeur pour s’exprimer. « J’ai besoin de toi », chuchote-il.

Fauve serre ses doigts entre les siens. Ses mâchoires sont crispées, son cœur lui fait mal, son ventre se tord, ses tripes se désagègent. Il ne pense pas qu’il y ait chose moins aisée que de résister au désir, à l’envie, au besoin de le toucher, de l’embrasser, de l’enfermer et de l’étrangler dans l’étau puissant de ses bras. Sa raison tambourine, cogne, frappe, hurle et rugit, sa conscience rue et renâcle. Mais il est trop tard.

Bien trop tard.





« Et je m’attachais à rester à ma place. »

Lorsqu’il empoigna le bras de son père alors que celui-ci l’abattait sur son visage, ils surent qu’il n’était plus l’enfant.

Un glapissement de douleur échappe au patriarche quand le fils, dans un mouvement brusque, tord sa prise à le faire tomber à genoux. Ses dents affleurent sur ses lèvres retroussées tandis qu’il gronde ; dans sa prunelle valide dansent les reflets mordorés de sa rage. « Ne me touche pas. » Ses doigts s’écartent et relâchent leur emprise comme si ce qu’ils touchaient était répugnant, et c’était à peu de choses près ce qu’il ressentait à l’endroit de son père. Son père. Le titre ne lui avait jamais paru naturel, arraché à sa gorge chaque fois qu’il l’employait depuis qu’il était capable de considérer les choses sous un angle personnel. L’adolescence avait mis en évidence ce que son enfance avait masqué derrière son innocence, et l’affection s’était érodée sous les assauts continus de sa déception et de ses blessures personnelles. Ce père qu’il avait érigé en sauveur s’était révélé sous sa véritable forme, celui d’un ravisseur qui avait profité de la crédulité et du besoin maladif de protection d’un enfant perdu pour l’emporter avec lui et en faire ce qu’il voulait. Un loup, qu’il avait tenté d’asservir par la force de son ascendance naturelle, car il était son père.

Ça n’avait pas fonctionné. Fauve était un loup défaillant, à plusieurs égards. Un loup qui avait grandi, avait été élevé comme un enfant de loup, mais qui n’avait jamais oublié sa naissance humaine.

« Tu sais que tu devras me tuer », persifla l’homme en massant son bras endolori, toujours au sol. « Sinon… » « Sinon tu me battras à mort pour t’avoir manqué de respect. J’ai écouté tes leçons archaïques, tu sais. » L’homme l’observe avec la suffisance de celui qui ne craint pas, mâtinée de la fureur que lui inspirait l’affront qu’il venait de subir. Sans doute était-ce là la déception ultime ; la déception dernière. Il n’y en aura pas d’autre, et Fauve le sait ; son acte de rébellion signe la fin de sa famille.

Le silence est oppressant. Celle qu’il avait toujours considérée comme sa mère se tient à l’autre bout de la pièce, et sa sœur a adopté une position fermée au reste du monde. Le regard dur et froid, elle le toise avec l’agressivité latente que son tempérament volcanique cultive, faisant d’elle son ennemie davantage que son alliée. Elle n’a pas toujours cautionné ce que les autres qualifient d’écarts de conduite, et s’est souvent rangée de l’avis de son père, mais jamais elle ne s’est dressée contre lui ou mise en travers de son chemin. Qu’elle s’abstienne de prendre position équivalait à prendre le parti de son père. Il ne lui en veut pas ; il ne peut pas lui en vouloir. Elle est sa fille naturelle, ce qui pour lui n’est qu’un titre usurpé est pour elle une évidence, mais la pointe qui s’enfonce dans son cœur se moque de connaître la légitimité de la position de Jazmin. La tristesse le fait tressaillir l’espace d’une seconde ; suffisante pour laisser le temps à l’homme agenouillé de se relever et de bondir sur lui.

Fauve a juste le temps de protéger son visage du coup qu’il reçoit dans l’avant-bras ; la force de l’impact le fait reculer de quelques pas, que l’homme avale en une foulée, fondant de nouveau sur lui. Il est fait de muscles puissants qui roulent sous sa peau blanche, une masse musculeuse qui s’abat sur sa proie avec la force que lui confère son poids et l’immobilise avec une facilité déconcertante, profitant de l’effet de surprise pour planter ses crocs dans la chair et la déchirer d’un coup de mâchoire sauvage ; une technique dont Fauve connaît tous les secrets pour l’avoir vu à l’œuvre plus qu’un enfant n’aurait pu le supporter au cours de son apprentissage. Il sait que face à lui, il ne peut rivaliser par la même technique ; son corps agile n’est pas façonné pour la force brute et ne peut qu’encaisser les coups à défaut de pouvoir les rendre. Seulement, à force de les recevoir, il avait fini par s’endurcir au point de tolérer une douleur qui en aurait fait ployer d’autres ; et l’homme, sans doute, ne résisterai jamais au degré qu’il était capable d’endurer.

Il envahit tout son espace. Il s’impose, déployant con corps tout autour de lui, rappelle sa position de mâle dominant et mène ses assauts avec une férocité peu coutumière. Fauve l’a déjà vu régler ses comptes, et la force tranquille qu’il avait toujours dégagé à ces occasions l’avait toujours marqué, sinon impressionné ; sa force compensant une rapidité peu enviable avait toujours été contrôlée, et s’était toujours imposée avec une évidence qui en permettait l’économie. Il ne frappait jamais plus qu’il n’était nécessaire un ennemi lycanthrope, et tuait ses ennemis humains ou vampires de quelques coups calculés. Pourtant, sur sa défense solide qu’il maintient, les poings de l’homme s’écrasent à un rythme soutenu qu’il ne lui avait jamais connu. Durant toute son éducation, il lui avait rabâché qu’un mâle se devait de doser sa force pour ne pas avoir à trop répéter ses coups, aveu de faiblesse tant par le manque de puissance que par le manque de maîtrise ; et alors qu’il l’écrase de sa carrure robuste en l’acculant contre le mur,  le loup semble dépourvu de toute maîtrise. Pis encore, chaque fois que ses poings manquent de faire baisser la garde de Fauve, sa rage explose davantage.

Il ne bat pas son fils ; il tente de battre un autre mâle.

Cette certitude enhardit le cadet. Là où sa force pêche, il l’a toujours compensé par une rapidité que l’autre n’a jamais su égaler, ni même prévoir ; dans son fonctionnement, son attaque est également sa défense, aussi présente-il des failles chaque fois qu’il arme son bras. Fauve sait exactement quand frapper. Le premier coup le fait reculer d’un pas, le second profite de la seconde de surprise pour le cueillir à la mâchoire. Quand l’homme ne vise pas, le poing de Fauve atteint toujours un endroit stratégique. Sans doute devait-il regretter, à cet instant, d’avoir élevé son louveteau humain un peu trop bien, finalement. « Laisse-moi partir. » Le loup grimace un sourire entre ironie doucereuse et douleur contenue. Il se tient la mâchoire et, pantelant, tente de récupérer son souffle. « Il en est hors de question. » Ses ongles se sont transformés en redoutables griffes recourbées au cours de cet interlude, et Fauve les voit s’abattre sur sa gorge. Il n’a que le temps de reculer d’un bond ; dans leur élan, les serres épaisses laissent des estafilades sanglantes sur son cou, jusque vers sa poitrine dénudée par son t-shirt lacéré. L’odeur entêtante de son sang envahit la pièce, et des éclats rougeoyant dansent dans les prunelles fauves de l’homme. Il sait qu’elles se reflètent dans les siennes ; l’approche de la pleine lune aiguise leurs sens tant que la moindre goutte de sang les excite dès l’affleurement. Son pouls s’accélère. Il sent ses dents s’allonger, s’affiner en canines qui n’avaient rien d’humain, et ses ongles poussent et dépassent la pulpe de ses doigts, s’épaississent et se cristallisent en griffes courbes. Dans sa gorge roule un grondement malveillant, rongé par un appétit malsain qui le submerge avec la force d’une lame de fond. Son esprit s’embrume, rend ses réponses à un instinct sauvage, primitif ; il sait ce qu’il a à faire sans avoir à y penser.

Alors que l’homme s’élance une nouvelle fois vers lui, il bondit à sa rencontre, esquive le coup porté et par une dérobade contrôlée, le contourne et plonge ses doigts crochus dans la gorge de l’homme, à l’endroit de sa carotide. Il entend le gargouillement étouffé qui étrangle son cri de surprise, le bond de son cœur dans sa poitrine et le chuintement soyeux de son sang qui coule dans ses veines. De l’autre main, il attrape la tête de l’homme, la renverse en arrière et libérant la carotide percée d’où jaillit un geyser écarlate, il l’égorge d’un geste sec.

Les dernières secondes de sa vie sont passées à ruer entre les bras d’un enfant qu’il avait recueilli dans l’espoir d’en faire son arme, son fidèle et loyal allié qui jamais n’essaierait de prendre sa place dans sa famille. Un enfant à la fois apeuré mais courageux, dont la docilité ne s’est révélé n’être que l’apanage de son jeune âge.

Lorsque son cœur s’arrête, que son dernier souffle quitte ses lèvres blanchies, Fauve lâche le corps exsangue de l’homme qu’il avait un jour appelé son père. Il l’observe d’un regard clinique, peut-être sans vraiment se rendre compte de ce qu’il vient de faire. L’odeur du sang, puissante et prégnante, s’imprègne chaque fois qu’il respire, mais elle ne l’enivre pas ; non, cette odeur est différente, presque écœurante. Le sang d’un mâle dominant exhale un accent puissant qui le rend indésirable, prévenant davantage d’une blessure que de la possibilité de la chasse. Un loup demeurait une proie tant qu’il ne prenait pas la tête d’une famille ou mieux ; d’une meute.

Son propre sang ne devait plus exciter ni sa mère, ni sa sœur.

La porte s’ouvrit brusquement, laissant entrer trois loups en état d’alerte. Son œil valide rencontra les prunelles agitées d’Andrej qui, découvrant la scène, se fige contre le mur opposé, de concert avec ses parents. L’incrédulité se peint sur ses traits alors qu’il le dévisage, contemplant les traînées de sang qui le défigurent et l’empoisonnent. Personne ne prononce le moindre mot.

La nuit est calme, presque douce. La lune est haute, diffuse une clarté évanescente ; son acuité visuelle conjuguée à l’éclat lunaire lui permettent de voir comme en plein jour. Et autour de lui, il n’y a rien.

Il est seul.

Dans les maisons que quelques familles de sa meute se partagent, il entend le bourdonnement incessant de l’agitation qui y règne. Il a semé un sacré chaos, ce soir. Il sait qu’il s’en sortira blanc comme neige, car ce genre d’évènement n’est pas isolé ; malgré une philosophie portée sur la famille, ils demeurent des loups, et la règle de vie d’un loup est manger ou être mangé. Il a tué celui qui répondait au titre de père, il a tué le mâle dominant de sa famille, et cela remet en question l’équilibre que les familles lycanthropes de l’endroit connaissaient. C’est désormais avec lui que les autres mâles dominants allaient devoir traiter des problèmes importants qui n’échouaient pas à l’alpha, avec lui qu’ils allaient devoir composer, et contre lui qu’ils devraient s’opposer.

Il est le nouveau mâle dominant.

La tête lui tourne. Il n’a jamais voulu ça, il n’a jamais voulu prendre la place de l’autre ; sa décision avait été de quitter la meute pour vivre seul, car incapable d’y trouver sa place et incapable de subir davantage l’autorité usurpée de son père. Tout avait dérapé, parce qu’il avait refusé de se faire battre une nouvelle fois, et que l’autre y avait vu un acte de rébellion que sa fierté commandait de punir ; il était mort, désormais. Une mort teintée de la violence et de la sauvagerie caractéristiques d’un loup, alors qu’il le disait indigne de sa condition et le reniait autant que le lui permettait son statut de père du louveteau. Quelle ironie.

L’odeur d’Andrej l’annonce avant qu’il ne s’asseye à ses côtés. Il conserve le silence, la tête basse. Fauve n’a pas tourné le regard vers lui, et le fait de ne pas ressentir le réconfort habituellement apporté par sa présence ne le perturbe pas. Il se sent vide, sinon mort. Quelque chose s’est brisé ; quelque chose d’irréparable.

Le bras d’Andrej glisse le long de son dos, l’étreint alors qu’il se presse contre son épaule. Fauve demeure de marbre. « C’aurait pu être toi. » Oui. C’était vrai. Que devait-il répondre à cela ? Il n’y avait rien à dire de plus. Sans doute Andrej attendait-il quelque chose comme la confirmation qu’il était bel et bien là, encore vivant, qu’il avait tué l’autre homme. Mais Fauve n’a pas ce réflexe de le réconforter. Il n’a pas le réflexe de répondre à son étreinte, pas plus l’envie de le faire. Il laisse Andrej seul exprimer ses sentiments sans y répondre. Il ne peut pas le faire ; il ne veut pas le faire.

Lorsqu’il finit par tourner la tête vers lui, c’est un œil terne qui rencontre le regard d’Andrej. Celui-ci a un mouvement de recul, les sourcils froncés. « Fauve ? » « Je m’en vais. » Un éclat d’incrédulité traverse les prunelles du jeune homme. Fauve se lève, insensible aux signaux de détresse que l’autre loup commence à émettre. Il l’imite, le corps tendu et pressé. « Qu’est-ce que tu racontes ? » « Je pars. Je quitte la meute. » « Tu ne peux pas. Tu es le… » « Oui, je sais. J’honorerai ma position, mais je ne veux pas continuer à vivre ici. A moins que tu ne veuilles prendre ma place ? » Il planta sa prunelle dénuée de sentiments dans le regard d’Andrej. A cet instant, ses deux yeux semblaient aussi morts l’un que l’autre. Andrej ravala un hoquet de stupeur. Même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu. Il sent encore l’adrénaline couler dans les veines de Fauve, anesthésiant le loup et le rendant aussi automatique qu’un loup en chasse. Et puis, le masque de sang collant toujours à son visage semblait encore l’impressionner. « Non. Bien sûr que non. » Fauve enfonce les mains dans ses poches et se détourne. Les doigts d’Andrej s’enroulent autour de son biceps, le tirant en arrière. « Attends. » Il attend.

« Et moi ? » Fauve le considère un instant. « Quoi, toi ? » « Arrête, ne fais pas ça. » « Tu ne m’as pas écouté quand je te l’ai demandé, moi. » « Non, tu vas pas faire ça, Fauve. T’es pas un connard. » Un instant de silence. « Alors, tu devrais peut-être reconsidérer ton opinion sur moi. » La colère explose alors qu’il se détourne de nouveau et part. « Va te faire foutre ! » « C’est déjà fait. »





« Maintenant, si j’ai envie de te latter la gueule, rien ne m’en empêche. »

Il la sent avant même d’introduire la clé dans la serrure.

Roulée en boule dans le canapé, elle l’observe pénétrer dans son appartement et poser son sac de courses sur la table du salon-salle à manger, s’approcher d’elle et la soulever dans ses bras pour l’installer contre lui. Le manège se répète, encore et encore, ne souffrant d’aucune défaillance chaque fois qu’elle lui rend une visite impromptue. Elle remue contre lui, trouve la place la plus confortable contre son flanc et le laisse caresser ses cheveux. Elle ne prononce pas le moindre mot.

Elle porte sur elle l’odeur épicée du feu de bois et celle, plus corsée, de sa mère, mêlant son parfum au sien dans une étrange harmonie ; elle lui rappelle la maison de son enfance. Leurs deux odeurs ont été, pour lui, durant de nombreuses années, source de réconfort et de sécurité ; puis celle de sa sœur s’était muée en une fragrance irrésistible, enivrante et douce, qui l’enveloppait dans un épais cocon de coton. Depuis, son odeur n’a jamais perdu de son influence et de sa vivacité sur lui, si bien qu’il lui arrivait d’en ressentir un puissant manque depuis son exil. Penchée au-dessus d’elle, il se concentre pour la respirer autant qu’il le peut, s’en rassasiant pour les prochains jours de jeûne.

« Elle est jolie, ta chasseuse. » Ses doigts glissent entre les mèches sombres de la jeune femme en un mouvement fluide et doux. Petite, elle adorait qu’il lui brosse les cheveux, et l’évolution de leur relation a transformé ce simple geste fraternel en une caresse plus intime. « C’est avec elle que tu me trompes ? » Il soupire. La question est elle aussi routinière, mais devient ennuyante après quelques années. « Non. Elle n’est pas mon genre, et puis, elle est un peu, comment dire… » Il hausse les épaules. « Elle n’est pas toi. » « Les précédents non plus. » « C’était différent. » Elle se retourne, la tête posée sur ses cuisses et l’épingle de son regard perçant. Elle semble fatiguée. « Tu sais qu’Andrej m’a demandée en mariage ? » « J’imagine qu’il veut se venger. » « Son père n’est pas contre, mais j’ai décliné. Me taper tes restes, très peu pour moi. » Elle marque une pause. « N’empêche, ce n’était pas très sympa de ta part de le plaquer comme ça. » « Je ne l’ai pas plaqué. » « De le quitter, de le laisser tomber, comme tu veux mais, Fauve, t’aurais pu faire ça bien. » Il détourne le regard, plus par agacement que par véritable gêne. « Pourquoi tu l’as fait comme ça ? » « On en a déjà parlé. » « Non, je t’ai posé la question et tu ne m’as pas répondu. J’ai pas très envie qu’il me tourne autour juste pour t’emmerder, alors je veux savoir pourquoi tu as été aussi ignoble. » « Parce que je suis un connard ? » « Mais encore ? » Il soupire une nouvelle fois, se pince l’arête du nez. Il canalise son envie de se lever et de la laisser seule sur le canapé. « J’en sais rien. Je devais le faire. C’était fini, je… J’en sais rien, Jazz. Ca n’avait plus de sens, je suppose. » Elle l’observe pendant quelques secondes, puis : « tu m’as choisie, c’est ça ? » Ses doigts s’entrecroisent aux siens, et sous la lueur diffuse du plafonnier, leurs deux bagues scintillent.

« Oui, c’est ça. »
Revenir en haut Aller en bas
Poisoned Soul
fondatrice + the dark i know well
Poisoned Soul
poisoned soul
√ Messages : 725
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:36

OMGGGGGGGGGGGGGGGGGGG. Gaspard, je veux un lien et j'adore ta plume, c'est magique alors tu m'auras dans les pattes I love you
Bienvenue sur PS et hâte de lire la suite @
Revenir en haut Aller en bas
https://poisoned-soul.forum-pro.fr
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:37

Bienvenue, sexy boy Smile
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:38

tu fais drôlement baver les gens toi Razz
bienvenue parmi nous I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:40

Bienvenuuue Like a Star @ heaven bom
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:40

Gagaspard Like a Star @ heaven

Bienvenue parmi nous, oublie pas de te laver tu sens le caniche Smile
Revenir en haut Aller en bas
Mircea Brâncuși
poisoned soul + drink from the cup of life
Mircea Brâncuși
poisoned soul
√ Messages : 1108
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:42

Bonjour. Je te balance une avalanche d'amour pour ce choix d'avatar, car un peu d'originalité, ça fait du bien et que Gaspard, il a une tête de petit loup tout chou I love you. Et puis, cette fiche (quasi terminée), tes mots ! C'est tout beau bom.  

Bienvenue santa

EDIT. la description de la transformation est DINGUE fauve Ϟ lente agonie. (27/04) 2839461156
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:43

Bienvenue I love you
Bon courage pour ta fiche !!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 17:51

Smile Smile Smile
bienvenue parmi nous, bon courage pour la fin de ta fiche. pirat
ta plume, cet avatar, ce personnage… Smile je veux un lien à ta validation! scratch scratch
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:06

Haon quel accueil, merciiii pirat

Narcissa ; Han ce prénom ♥️ Merci Embarassed Et avec beaucoup de plaisir pour le lien I love you

William ; C'est toujours mieux que de sentir le cadavre What a Face ♥️

Mircea ; J'ai pensé à lui en créant Fauve, il colle tellement à un loup ** Merci beaucoup Embarassed ♥️

Lipot ; je ne sais pas faire l'accent sur le o Arrow Copain loup Razz Avec plaisir pour le lien fauve Ϟ lente agonie. (27/04) 2839461156 Merci Embarassed ♥️
Revenir en haut Aller en bas
Poisoned Soul
fondatrice + the dark i know well
Poisoned Soul
poisoned soul
√ Messages : 725
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:08

J'vais te chasser cheers
Revenir en haut Aller en bas
https://poisoned-soul.forum-pro.fr
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:09

Je ne sens pas le cadavre môsieux cheers je sens le parfum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:13

Oh god... Ton pseudo, ton vava et ta plume scratch
Bienvenue ici pirat
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:19

Narcissa ; Bon bah j'vais courir alors Evil or Very Mad Arrow

William ; B'ouais. Extrait d'essence décomposée, je présume ? What a Face Arrow

Oskar ; Mraw merci ♥️
Revenir en haut Aller en bas
Poisoned Soul
fondatrice + the dark i know well
Poisoned Soul
poisoned soul
√ Messages : 725
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 18:22

Nan, mais j'suis gentille parfois aussi Evil or Very Mad demande à lip.
Revenir en haut Aller en bas
https://poisoned-soul.forum-pro.fr
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 13 Avr - 19:01

Hello you Razz Bienvenue à toi :D
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeMar 14 Avr - 8:04

La bienvenue et bon courage pour ta fiche, et puis...
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Elvira Szabó
poisoned soul + drink from the cup of life
Elvira Szabó
poisoned soul
√ Messages : 1180
√ Date d'inscription : 05/04/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeMar 14 Avr - 16:26

Oh. T'es beau.
Bonne rédaction!! pirat
Revenir en haut Aller en bas
Mircea Brâncuși
poisoned soul + drink from the cup of life
Mircea Brâncuși
poisoned soul
√ Messages : 1108
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeSam 18 Avr - 4:36

Ton délai se termine lundi Crying or Very sad
Si tu as besoin de temps, n'hésite pas bom
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeSam 18 Avr - 12:57

pirat

Je ne sais pas si ma fiche sera finie d'ici lundi donc j'aimerais bien un délai sivouplé Sleep
Revenir en haut Aller en bas
Mircea Brâncuși
poisoned soul + drink from the cup of life
Mircea Brâncuși
poisoned soul
√ Messages : 1108
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeSam 18 Avr - 18:54

Je t'ajoute une semaine I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeMer 22 Avr - 10:12

Bienvenue I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeVen 24 Avr - 19:01

Merci ♥

Je suis toujours là, je n'ai juste pas eu le temps cette semaine pour avancer, de la famille est montée chez moi et j'en ai profité. D'ici demain soir je pourrai de nouveau me pencher sérieusement sur ma fiche !
Revenir en haut Aller en bas
Mircea Brâncuși
poisoned soul + drink from the cup of life
Mircea Brâncuși
poisoned soul
√ Messages : 1108
√ Date d'inscription : 21/03/2015

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitimeLun 27 Avr - 16:48



bravo tu es validé

Bon, je balance mon amour pour ta plume qui sublime tes idées  I love you. J'ai beaucoup aimé le fait que tu traites l'homosexualité et la prise du pouvoir alpha, c'est bien mené  bom. Deux sujets importants pour les loups et c'est traité avec justesse  Sleep

Pour débuter ta vie dans le forum, il ne faut pas oublier de remplir correctement ton profil. C'est très important de venir recenser ton avatar pour ne pas qu'une autre personne tente avec la même tête que toi. Il faut en profiter pour jeter un coup d'oeil au reste des demandes et pense à lire correctement les annexes parce que nos bêtes ne sont pas comme dans les films et différent de ce qu'on voit en ce moment à la télévision.

Maintenant que tu as fait toutes ces étapes ennuyeuses, nous t'invitons à te créer ta fiche de lien et à la compléter le plus vite possible. Il y a une fiche de lien à votre disposition, pour suivre les couleurs du forum et pour vos fiche tentez de ne pas déformer le forum avec vos fiche, c'est un maximum de 430px. Juste un petit rappel pour les posts rp, si vous mettez des cadre et tout, veuillez à ce que cela ne dépasse pas 430px en largeur, pour ne pas déformer le forum. merci. Une fiche a été construit pour vous ici : fiche pour les posts rp . Et surtout. Have fun.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
poisoned soul

fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Empty
MessageSujet: Re: fauve Ϟ lente agonie. (27/04) fauve Ϟ lente agonie. (27/04) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

fauve Ϟ lente agonie. (27/04)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POISONED SOUL :: Fiches-