TRANSYLVANIE - 1739 Que la vie était dure, harassante et fatigante. Le soleil allait bientôt se coucher et les quelques voyageurs se hâtaient de rentrer avant que les ténèbres envahissent la campagne. Dans cette petite bourgade de Brasov, la famille Zimojic tenait une auberge, et ce soir, celle-ci était à peine remplis. Xeniá y travaillait évidemment depuis sa plus jeune enfance, comme serveuse, cuisinière, aubergiste et femme de ménage. A cette époque, il n'existait aucunes lois sur le travail des enfants, ceux-ci étant déjà considérés adultes à onze ou douze ans. Quant à Xeniá, une fois ses menstruations arrivées, elle fût une femme en âge de se marier. Malgré le bruit des hommes enivrés et des rires des prostituées, elle pouvait entendre les loups hurler à la mort et le froid s'installer dans l'auberge à chaque fois que la porte s'ouvrait. Personne n'osait s'aventurer à l'extérieur après que le soleil se soit couché, tous conscient des dangers qui régnaient. Les enfants craignaient les shuvanis, les femmes jeteuses de sorts, les suceurs de sangs et autres créatures de la nuit. A cette époque, ce n'était pas seulement des légendes pour les villageois, mais une réalité effrayante. La jeune femme à la chevelure de feu se tenait derrière le comptoir, accompagnée de sa jeune sœur Suráh. Âgée de onze ans, la petite rousse se tenait dans les jupons de sa grande sœur, tentant d’échapper aux regards lubriques des hommes de l'auberge. Leur mère était décédée depuis quelques années de la fièvre, vivant alors dans cette auberge avec leur père alcoolique, qui était absent ce soir. Xeniá était en quelque sorte la tenancière des lieux, se chargeant de la comptabilité et de la bonne mise en marche du commerce. Elle pouvait voir par la fenêtre la lune pleine éclairé ce tapis d'obscurité. La porte s'ouvrit alors sur un visage familier, un homme grand et beau, celui-ci offrant un regard doux à la belle rousse. Il s'approcha pour venir glisser avec tendresse ses lèvres sur celle de sa fiancée. Stelian et Xeniá étaient fiancés depuis deux années, ils s'aimaient profondément et rêvaient de quitter ce village pour la ville afin d'y ouvrir un commerce ensemble.
L'auberge se vidait enfin, les voyageurs retrouvant alors leurs chambres, accompagnés de filles de joies. Suráh était couchée dans son lit, tandis que sa sœur la bordait.
« Tu promets de m'emmener quand tu partiras ? » Xeniá embrassa alors le front de sa jeune sœur en hochant la tête. Elle lui fit signe de se taire désormais et de dormir, soufflant sur la bougie pour plonger la pièce dans l'obscurité. Elle quitta ensuite la chambre, un cierge à la main. Les lieux étaient plongés dans l'obscurité et le silence, Stelian étant à l'extérieur pour couper du bois, Xeniá descendit dans la grande salle et tomba nez à nez avec deux hommes à l'allure très négligés, l'odeur de transpiration lui brûlant horriblement les narines.
« Que voulez-vous étrangers ? » La scène se déroula bien trop vite pour qu'elle puisse réagir. Giflée violemment, l'homme écrasa tout son poids sur la rouquine, soulevant alors ses jupons. Elle se débattit, mais son agresseur était bien plus robuste ... Il écrasa sa main sur la bouche de Xeniá pour étouffer ses cris. Le second homme descendit alors sa jeune sœur, celle-ci prête à subir le même sort que Xeniá. C'est à ce moment que Stelian entra, horrifié par la scène, il se jeta sur le violeur de Xeniá, celle-ci s’échappant alors de son emprise pour défendre la vertu de Suráh. Sa petite sœur s’échappa alors pour aller se cacher sous l'ordre de Xeniá. La rousse tenta de frapper l'un des brigands, mais son cris la stoppa net devant le coup de couteau que venait de se prendre Stelian, la gorge tranché, tombant sur le plancher ... La rousse tenta d'aller le secourir, mais elle fût à son tour fauchée dans la fleur de l'âge, son corps abandonné aux deux violeurs. Elle sentit alors ses forces l'abandonner, les larmes coulant à flot.
Aucuns des voyageurs n'avaient daignés venir en aide à la jeune femme. Néanmoins sa sœur avait pu s'enfuir et elle pouvait mourir la conscience tranquille désormais. Inconsciemment elle l'avait appelée, la mort. Celle-ci semblait rôder dans le coin. Une silhouette sombre et dont la capuche de sa cape de velours noir cachait ses traits, prit alors la jeune femme agonisante dans ses bras, les yeux clairs de la rousse avait du mal à rester ouvert. Sur le moment elle avait l'impression de voler, le vent fouettant son visage dans la forêt alentour. Déposée dans l'herbe mouillée, la créature de la nuit montra ses traits parfaits à la rousse, posant sa main froide et diaphane sur la joue meurtrie de celle-ci. Il dévoila un sourire carnassier, des canines blanches et aiguisés.
« Je vais t'offrir le choix que je n'ai jamais eu ma douce. » Dans une vitesse surhumaine, l'homme mordit la jeune femme dans le cou, la protagoniste n'ayant plus assez de force pour hurler sa douleur, le sang s’échappant, précieux véhicule de vie. Son existence d'humaine prenait fin, une autre allait commencer, malgré-elle ...
TRANSYLVANIE - 1740 Un an jour pour jour, trois-cent soixante jours que Xeniá avait reçut le don obscure par Vladis. Cet homme incroyablement beau, intelligent et cultivé, étant désormais le père de la rousse. Baignant dans l'immortalité avec lui, celle-ci lui allait à merveille et Vladis aimait dire qu'elle était sa plus belle création. Les premiers jours furent difficile pour la Vampire, faisant avec tristesse et rage le deuil de sa vie d'avant, pleurant de larmes de sang la mort de son fiancé, son cœur ne battant plus désormais. Vladis lui avait expliqué qu'un jour elle ne s'en souviendrait plus, qu'elle oublierait même son visage. Mais une année plus tard, malgré le temps écoulé, elle avait encore en elle assez d'humanité pour le pleurer dans le silence de la nuit. Les légendes prenaient vie, les vampires, les lycans et même les sorcières. Même dans ce nouveau monde de ténèbres, le danger existait et les chasseurs de créatures le rendait réel. Elle était assise sur un somptueux soda, vêtu d'une robe rouge luxueuse et de bijoux volés aux victimes qu'elle avait tué. Vladis était torse nu, sa peau de marbre épousant parfaitement le corps de la jeune femme à qui il était en train de faire l'amour sous le regard de Xeniá. Son créateur était un vampire impie, qui ne croyait en rien, âgé de cinq-cent années. Xeniá quitta la pièce pour rejoindre le balcon du manoir, nostalgique. Suráh avait survécu, et malgré qu'elle était portée disparût, sa petite sœur ne cessa de chercher pendant des mois le corps de son aînée. Ayant amassé beaucoup d'argent, elle en avait donné la totalité à son père par un courrier, et la famille Zimojic quitta alors la Transylvanie pour une grande ville. Sentant alors l'appel du sang dans le salon, ses crocs sortirent et elle prit part à l'orgie de sang avec Vladis, sa soif de sang étant irrassasiable.
POLOGNE - 1942 Le temps détruisait tout, mais n'altérait en rien l'existence des damnés. Vladis poursuivait son ascension du monde en compagnie de ses enfants. Deux siècles s'écoulaient, le monde avait tant changé, tant évolué dans certains domaines et régressés dans certains, et pourtant, la guerre et la folie humaine était toujours présente dans ce monde. La seconde guerre mondiale, le nazisme, l'holocauste. Xeniá parcourait le monde avec son créateur et son nouveau frère, Luka, jeune infant Polonais. Le trio était spectateur de la folie humaine grandissante, d'une technologie qui les dépassaient aussi. Xeniá détestait profondément ce nouveau monde et ses occupants. Nostalgique de son époque, de la nature, des libertés. Les trois enfants de la nuit faisait semblant de boire dans un bar de Cracovie, assis à la table des SS Allemands. Vladis aimait s'entourer de gens important, il aimait le luxe et la célébrité. La rousse était habillée à la mode, dans une jolie robe courte qui dévoilait ses jambes. Luka quant à lui, était à l'image de son créateur, fêtard et scandaleux. Ils aimaient particulièrement se nourrir de gens important, pour flatter leurs ego surdimensionnés. Ennuyée, la rousse quitta la table pour aller se promener dans les rues de la ville. Le bruit de ses talons agressaient le goudron, fumant une cigarette sans y jouir du plaisir et des inconvénients qui était censé lui être prodigué. Dans une ruelle à une centaine de mètre, son ouïe sur-développé capta les sons de détresse de cris féminin. Il fallut que quelques secondes à la damnée pour rejoindre ce coupe gorge où deux soldats Allemands, tentaient d'agresser sexuellement une femme Juive. Cette scène lui rappela douloureusement la façon dont sa vie d'humaine s'était achevé. Dans une vitesse surhumaine, elle tua sans aucune pitié et avec une facilité déconcertante les deux soldats. La jeune femme au sol était effrayée par la créature qui la dominait au dessus d'elle, Xeniá aida la jeune Juive à se relever et lui donna son collier de perle pour qu'elle puisse le troquer contre des vivres.
« Ne laisse jamais un homme penser qu'il a des droits sur ton corps ou ta vie. Va t'en et ne parle à personne de ce que tu as vu ce soir. » La brunette quitta alors la ruelle, Xeniá s'occupant de se débarrasser des corps qui gisaient sur le trottoir.
BUDAPEST - TODAY Il y avait deux choses qu'elle n'arrivait pas à tuer, le temps et sa propre existence. Vladis et ses autres frères avaient préférés laisser derrière eux la vampire bien trop humaniste, l'abandonnant pour continuer de parcourir l'Europe et de faire du monde, leur propre terrain de jeu. Seule depuis un siècle, sa nature de vampire étant devenu un fardeau. Elle vivait dans un petit appartement, vivant d'un salaire de traductrice littéraire et de l'argent amassé au fil des siècles. Travailler n'était pas nécessaire, mais ça lui donnait un but insignifiant dans son existence d'immortelle. Par moment, elle recevait des nouvelles de Luka par téléphone, préférant la compagnie des vampires moins sanguinaire du clan Virág que ceux de sa propre famille. Son alignement étant neutre, elle était ni pour la suprématie des vampires sur les autres, ni pour se mettre à un régime végétarien. Elle se nourrissait de vagabonds et de voyous, comme pour soulager sa conscience des nombreux meurtres qu'elle avait commis. Ses nuits étaient rythmés par les écrits, la musique et la chasse. Elle évitait tant bien que mal les chasseurs, ayant réussit à passer outre vu son âge avancé. Xeniá n'aspirant à pas grand chose, étant ce qu'on pouvait appeler une morte en sursis encore amoureuse de la vie. Enfant de la nuit, fille de la perdition.
Accueil
Dim 19 Avr - 16:15
lunatique 
Je l'assimile au vampire choupi des premières saisons de True Blood (pas vu la suite 
), alors je me demande comment elle va être Xeniá 
Bienvenue par ici et si tu as des questions, n'hésite pas 
