Il ne faut pas oublier de laisser un petit commentaire sur prd et bazzart.
Merci de privilégier les inscriptions masculines.
-34%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6,67 POCO M6 Pro – Ecran 120 Hz ( 8+256 Go)
152 € 230 €
Voir le deal

Partagez

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Empty
MessageSujet: La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Icon_minitimeVen 24 Avr - 10:35

la musique n'a pas d'autre but qu'elle-même ✩
Elspeth & Lufen


Une nuit, une soirée. Une éternité de ténèbres qui s'estompent comme toujours quand l'astre solaire s'éveille, s'étire dans ses rayons paresseux. Mais cette logique n'aura de réalité que dans quelques heures. Alors, pour le moment, je profite encore des minutes qui s'égrènent comme des grains de sable dans le sablier des ères universelles. Mes yeux sont à demi-ouvert. Mes prunelles, cependant, brillent dans la pâle lumière de ce bar où j'ai déjà travaillé de temps à autre - labeur du bout des doigts, musique que je fais naître négligemment, la pulpe de mes doigts créatifs faisant résonner les mélodies d'un temps passé qui me paraît loin et proche à la fois, comme une vie qui m'a jeté sur le côté d'une route verglacée.

Les touches d'ivoire et d'ébène sont caressées avec ce qu'il faut de doigté. Ma grande carrure est presque cachée, dans un coin de la pièce, sur une petite scène surélevée. Les fumeroles de tabac font s'évaser mes narines ; je ressens comme une pulsion chaque battement de coeur, chaque rire comme un tintement de cloche, chaque effluve est un parfum rare et unique. Je clos finalement mes paupières, et laisse les rythmes me bercer, m'enlever, m'enivrer. Certaines musiques ne sont certainement plus jouées, de nos jours. Peu m'importe - je joue ce qui me plaît, et bien peu de gens font attention à la réelle connotation des sons qui virevoltent dans les airs comme des vapeurs endiablées. J'ai toujours trouvé dans le piano une magie plus terrible et plus implacable encore le besoin de sang. Si je l'avais pu, je serai resté ainsi à jamais, assis sur mon banc, mes doigts cajolant l'instrument comme on enlace une maîtresse, un être aimé, un amant. Ce simple toucher, une note, et tout prend fin. Comme un rideau qu'on tire.

Depuis combien de temps jouais-je ? Un regard glissé vers l'horloge m'indique vingt-deux heures presque quarante. Je n'ai pas vu les deux heures passer. J'inspire, mon large torse simulant une respiration bienvenue. Je me détache comme à contrecoeur du piano, me lève, m'étire, félin jusque dans ma façon de me tenir. Personne ne fait réellement attention à moi, ici ; je suis baigné de fumée de tabac, de vapeurs d'alcool. Je pourrais me nourrir de certains, mais ce n'est pas ce que je suis venu faire. J'ai encore le goût amer de l'essence vitale d'un lynx sur ma langue aiguisée. Par réflexe, je la passe sur mes lèvres, comme si je pouvais en chasser le souvenir désagréable de la peau frissonnant sous ma morsure. Je secoue lentement la tête, involontairement délicat, carnassier, et descend de scène. Le patron de bar s'approche, m'offre un petit sourire. Pas vraiment amical, mais c'est sûrement ce qu'il a de mieux à m'offrir. Je lui rend son regard, interrogateur.

— « Vous voulez un verre ? Je vous l'offre. Z'avez bien joué. Un peu trop guindé pour la populace, peut-être, mais joli.
— « Oui je souffle comme réponse, dans une voix rauque, froide et pourtant cordiale. Il ne sait si j'accepte sa critique ou son offre. « Je veux bien un verre de whisky. La prochaine fois, dites moi ce que vous voulez que je joue. Mon timbre est aussi mélodieux que mes musiques. Je parle lentement, distinctement, avec une pointe d'accent traînant.

Je m'éloigne et vais m'installer à une table ronde, près d'un mur, sous un escalier inutilisé. Ici, l'ombre est ma compagne. On m'apporte mon verre, sans un sourire. J'ai accepté l'alcool parce que le patron aurait mal prit le fait que je ne prenne pas un verre gratuit. Je glisse le bout de mon index sur le rebord du verre, calmement. Je sais que quelqu'un d'autre doit venir après moi, pour jouer. Une jeune femme. Je suis curieux de voir ce qu'elle va pouvoir démontrer. Avidité, curiosité affamée. Mon regard chasse mes ténèbres pour observer le peuple boire et s'amuser. La vie est ici si tangible qu'elle pourrait être la mienne, m'éclaboussant comme une mer de sang et d'humanité. Hélas, ce qui est mort l'est à jamais.


— « Mais n'est pas mort, ce qui à jamais dort murmurais-je avec un vague sourire amusé. Lovecraft. J'avais toujours été fasciné par cet auteur. Si il savait combien il avait eu raison sur certaines choses cachées dans la noirceur du monde ...  

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Empty
MessageSujet: Re: La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Icon_minitimeSam 25 Avr - 10:39



La musique n'a pas
d'autre but qu'elle-même

ft. Lufen Yuang & Elspeth Storset.


La jeune fille avait reçu il y a déjà de ça une semaine une invitation à se produire au Romkocsma. Elle avait attendu avec un grand enthousiasme cette soirée mais maintenant que c’était le jour J, sa motivation l’avait abandonnée. Elle était exténuée, lessivée, dégoûtée principalement à cause de son travail. Avec ses collègues ils n’arrêtaient pas de découvrir de nouveaux corps et n’avaient toujours aucun indice sur aucun des deux tueurs. D’après leurs observations il s’agissait d’un vampire et d’un loup-garou qui tuaient séparément, pour ce qu’ils sachent. Et les meurtres n’avaient pas l’air de s’arrêter. Si au moins, avait-elle pensé, ils auraient au moins une petite piste, même infime, pour avancer, mais rien du tout. Ils étaient dans le néant total et leurs nerfs étaient à crans.

Accoudée contre le rebord de sa fenêtre ouverte, une cigarette à la main, elle regardait au loin, essayant de se motiver tant bien que mal. La jeune fille soupira et se passa une main dans les cheveux. Elle n’avait pas le choix de toute façon, ce n’était pas vraiment dans sa politique d’annuler au dernier moment ou de faire faux bond. Elle décida donc d’aller se préparer. Sur son visage, elle appliqua juste un simple trait d’eye-liner et du rouge à lèvre rouge sur sa bouche, et coiffa ses cheveux en queue de cheval. Elle n’avait pas quand ses cheveux tombaient sur ses épaules alors qu’elle jouait. Elle enfila ensuite à la hâte une jupe-corset noir, qui donnait un style un peu gothique alors qu’elle n’en était pas une et chaussa des bottines à talons. Etant prête, elle sortit de chez elle, sans oublier de prendre son étui contenant son instrument. Il était 19h30 quand elle arriva au bar et s’installa à une table réservée pour les artistes. Elle commanda un verre d’eau. Elspeth ne buvait jamais de l’alcool avant de se produire sur scène, même si c’était dans un bar. Elle s’installa donc là, croisant les jambes sous la table et attendit que la personne qui jouait avant elle s’installe. C’était un chinois (japonais ?), qui alla s’asseoir devant le piano.  Elle s’installa confortablement dans sa chaise pour profiter du spectacle. Bien que jouant du violon, la jeune fille a toujours adoré le son du piano et elle aurait bien voulu apprendre à y jouer, mais le violon étant assez difficile comme ça, elle avait dut faire un choix.

Pendant presque 2 heures, elle l’écouta jouer. Depuis le début de son set, la jeune fille avait l’impression que plus rien d’autre que la musique existait dans ce monde. Elle se détendit et arrêta donc de penser à ses soucis. C’était tellement magnifique ce que le jeune homme jouait. Ça la touchait directement et elle en avait des frissons partout. Le monde aurait pu arrêter de tourner à l’instant même, elle s’en fichait, pour le moment rien n’était plus important que la musique. Juste avant la fin du temps imparti, elle se leva et alla aux toilettes se débarbouiller un peu. Elle se passa de l’eau sur son visage pour se calmer et revenir à elle-même. Il fallait qu’elle soit concentrée à 200 % et elle ne voulait pas raté. Elle était tout à fait consciente qu’elle n’allait pas jouer devant 1 milliers de personne et dans un orchestre, mais Elspeth aimait bien faire les choses. Dès que le jeune homme descendit de l’estrade, elle finit son verre d’eau et empoigna son Stradivarius, un cadeau offert par sa grand-mère avant sa mort. Elle inspira un bon coup et s’installa sur la petite scène. Elle sourit timidement aux gens qui étaient présent et qui attendaient de l’écouter avec impatience.

Et puis, elle commença à jouer. Elle ne pourra pas vraiment vous dire comment les spectateurs l’ont accueillies, s’ils ont appréciés ou pas. La plupart du temps, elle avait gardé ses yeux fermés, sauf au moment d’enchaîner des notes plus compliquées que d’autres. La jeune fille n’était plus là. Elle se trouvait ailleurs, emportée par la musique. Elle avait l’impression de voler, de danser au milieu des étoiles. Au bout d’une heure et demi, voir deux heures, elle avait fini. Exténuée, elle remercia son public et descendit de la scène se dirigeant directement au bar. Elle crevait de soif. La jeune fille commanda un whisky, que le barman lui offrit et alla s’installer à sa table, ou était assis cette fois-ci le pianiste de tout à l’heure. Elle s’affala dans sa chaise, posa son violon dans son étui et regarda le jeune homme. « C’était magnifique, voir magique, ce que vous avez joué. Vous avez des doigts en or ».
 


PS: T'es chinois ou japonais? xD Je modifiera au cas ou j'a écrit faux haha
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Empty
MessageSujet: Re: La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Icon_minitimeMar 28 Avr - 4:48

la musique n'a pas d'autre but qu'elle-même ✩
Elspeth & Lufen


J'étais assis à ma table, songeur. Je jouais négligemment avec mon verre. Je savais que si j'ingérais l'alcool, il aurait un goût de cendre. Tout avait un goût gris, brûlé, détruit. Tout, hormis le sang. La seule nourriture qui pouvait me rassasier, me satisfaire, me procurer chaleur et semblant de vie, c'était ce nectar vital et cramoisi. Je tournais finalement le visage et posais mes prunelles noires sur la silhouette féminine d'une jeune femme. Elle devait avoir un peu plus d'une vingtaine d'années. Sa carrure était fine, élégante, jolie. L'instrument tenu dans sa main était un Stradivarius. Il n'en existait pas plus d'un millier au monde, et c'était le genre de chose aussi rare que précieuse. Au-delà de son physique agréable à l'oeil, cette jeune femme attisait ma curiosité de par l'ustensile qu'elle allait utiliser. Tout le monde avait tourné son attention vers elle. Les regards, les esprits, les oreilles. J'étais dans les ombres de ma place, sous l'escalier. Comme un animal tapi. Je l'observai avec une fixité quasi-indiscrète. Pourtant, c'était on ne peut plus normal d'attendre impatiemment qu'une note cristalline sorte de cet instrument, manipulé par ces doigts féminins.

Et je ne fus pas déçu. Depuis des siècles et des siècles, j'avais appris à jouer du violon et du piano, notamment. Je manipulais ces instruments avec brio, même si j'avais une préférence pour le second. Néanmoins, la demoiselle n'avait pas de quoi m'envier. Sa musique transportait tout un chacun dans des songes idylliques, des pensées remplies de ces sonorités superbes. J'en eus même un frisson extatique. Seule la musique pouvait offrir ces sensations à un être aussi mort que moi. Je pouvais voir cet espèce de symptôme du musicien : la jeune femme ne nous voyait plus, ne nous entendait plus. Elle était avec son instrument, dans un ailleurs qui ne comportait plus qu'elle et lui. Sa concentration était énorme, mais ce qu'elle faisait sortir de ce violon, ces notes cristallines, magiques et rythmées, étaient belles et dignes. Elle tint ainsi un certain temps, et je devinais le final à la crispation de ses muscles. Elle devait être épuisée, car c'était bien plus physique de se tenir debout, de devoir tenir l'instrument ainsi. Elle salua, et j'offris plus que ma part d'applaudissements. J'étais heureux d'avoir assisté à cela, et je me sentais plus vivant, plus joyeux. Ma nostalgie et ma froideur avaient quelque peu disparues.

Elle commanda au bar, un whisky, entendis-je malgré moi sans avoir pourtant envie de l'épier, et avec surprise, je la vis s'approcher de moi et s'installer en face sur la chaise libre. Je clignais des paupières, doucement, lentement, comme pour figer cette image dans mon esprit. Habituellement, même si il y a d'autres musiciens, ils se tiennent à l'écart de moi. Peut-être à cause de mes origines asiatiques, ou parce que j'ai l'air étrange. Peu m'important. Mais qu'elle vienne à moi sans contrainte forma une torsion en moi, tordant quelque chose, offrant une sensation de chaleur et de douceur qu'appuyèrent ses propres. Si j'avais encore été humain, j'aurai rougi. Je préférais sourire, d'un beau sourire franc et surpris. Le genre de sourire que je ne fais pas souvent, et qui semblait éclairer mes traits élégants.


— « Je vous remercie, mais je vous retourne le compliment. Le spectacle que vous avez offert à cette salle était ravissant. Parfaitement splendide. Vous avec une maîtrise merveilleuse de votre instrument, mademoiselle. Je penchais ma tête sur le côté, mon regard ne s'éloignant pas d'une secousse de son visage. Quelque chose me poussa à continuer la conversation - une complicité de musicien, l'éclat de joie qu'avait fait naître sa musique, ou peut-être la solitude dévorante. « Un Stradivarius. Bel instrument. Qui ne vaudrait rien en lui-même sans des doigts tels que les vôtres pour le manipuler. Je suis ravi d'avoir partagé la scène avec une musicienne aussi talentueuse.  

Je pris mon verre du bout des doigts, ma main au-dessus du verre, d'une manière raffinée et élégante, à la manière d'un prince exotique. C'était un réflexe, comme certaines gestes que j'avais acquis durant ma vie. Je tendis le verre devant moi, et toujours en souriant, continuais de parler, de ma voix grave et basse, un rien mélodieuse. On devinait des timbres éclatants, cristallins, un potentiel chantant, hypnotique.


— « Je me nomme Lufen.

Je ne sais pourquoi je m'étais présenté, et surtout sous mon véritable prénom. Peut-être parce que je me doutais qu'on ne pourrait remonter jusqu'à moi, même si on le désirait. Je venais d'une autre époque, d'un autre pays. J'avais connu des gens qui étaient à présent morts, tous, ou presque. Je présentais mon verre devant moi, comme pour trinquer à nos présentations.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
poisoned soul

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Empty
MessageSujet: Re: La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Icon_minitimeVen 15 Mai - 23:18

Désolée désolée désolée  Crying or Very sad , comme expliqué j'ai eu un petit manque de motivation, mais me revoilà, et promis me rattraperai  Sleep



La musique n'a pas
d'autre but qu'elle-même

ft. Lufen Yuang & Elspeth Storset.


La jeune fille croisa ses jambes, comme elle avait l’habitude de le faire. Après tout, c’était une fille et elle n’aimait pas se tenir comme un homme. Enfin, de temps en temps ça faisait du bien, mais elle le faisait que quand elle était seule et jamais en public. Elle but une gorgée de son doux whisky, qui lui procura une sensation de chaleur tout le long de son œsophage. Elle écouta attentivement le jeune homme, essayant de ne pas trop rougir. Elspeth n’avait pas vraiment l’habitude des compliments, surtout de ce genre. Cela faisait déjà longtemps qu’elle n’avait plus touché à son violon, alors ça lui fit tout bizarre de s’entendre dire ça. Surtout que, elle est très modeste et ne pense pas qu’elle est forcément une très bonne joueuse.  Certes, elle sait jouer du violon, mais elle n’a pas non plus au top niveau. Elle lui sourit, timidement. Toujours sa modestie. « Merci beaucoup pour vos compliments, et même si je vous l’ai déjà dit, je vous les retourne ». Ce qui était effectivement vrai. La façon qu’il avait eu de jouer tout à l’heure avec son piano était juste magnifique, et encore ce mot était faible. Elle ne trouvait pas de mot assez puissant pour décrire la sensation qu’elle avait ressentie en l’écoutant jouer.  Et comme si ce n’était pas tout, il en rajouter une couche avec un autre compliment. Pour le Stradivarius elle pouvait tout à fait comprendre, mais pour elle ? Elle était mal à l’aise et elle essaya de le cacher du mieux qu’elle le pouvait et, par reflex, but une gorgée de sa boisson ambrée et faisait bouger sa jambe d’avant en arrière. « Arrêtez avec vos compliments. Ça me gêne.» lui répondit-elle, mais d’une voix douce et sans reproche. Elle ne voulait pas qu’elle le prenne mal, c’était juste que … elle lui avait déjà dit qu’il avait trouvé son jeu magnifique alors pourquoi en rajouter une couche. « En tout cas, je vous remercie de vos remarques. Cela me touche beaucoup ». Même trop. Mais cela elle ne l’avoua pas. Elle se perdit quelques instants dans ses souvenirs. Elle se revit toute petite, tâtonnant, son violon en main. Un violon quelconque. Jusqu’au jour où sa grand-mère décida de lui offrir un Stradivarius, celui-là même avec lequel elle avait joué ce soir, et à partir de ce jour-là, tout bascula. Elle s’en souvient comme un cadeau maudit, car dès lors qu’elle avait entre les mains ce majestueux violon, sa grand-mère se comportait comme une harpie. Jamais de compliments, toujours des reproches. Elle ne jouait jamais assez bien, elle n’était pas au niveau de l’instrument. En gros rien n’était jamais bien pour sa grand-mère et elle l’obligea à s’entraîner 2 – 3 heures par soir, jusqu’à qu’elle ait les doigts en sang. Alors le fait que quelqu’un lui fasse des compliments sur sa façon de jouer, elle ne savait pas trop comment le prendre. D’un côté elle était bien évidemment contente, qui ne le serait pas, mais rien que le fait de se souvenirs comment elle en était arrivée à ce niveau, cela lui faisait mal. Et d’un autre côté, elle n’avait tout simplement pas l’habitude d’entendre ce genre de remarques, et elle en savait pas comment se comporter. Tout ce qu’elle voulait à ce moment-là c’était de se faire toute petite,  voir se transformer en souris, si seulement elle avait un pouvoir qui pourrait faire ça, et partir très très loin se cacher.

Quand la jeune brunette revint enfin à elle, elle posa son regard sur le jeune asiatique et remarqua sa façon de soulever son verre. Elle arqua un sourcil mais ne fit aucun commentaire. Chacun faisait comme il le voulait et elle était tout à fait consciente que quand elle buvait n’importe qu’elle boisson, elle levait automatiquement le petit doigt, comme les anglaises avec leur thé, sans savoir pourquoi. La nature tout simplement certainement. Elspeth lui sourit et se présenta à son tour « Enchantée Lufen. Elspeth. Joli nom soit dit en passant ». La jeune fille, qui n’était pas vraiment très réceptive après la prestation qu’elle avait donnée, ne remarqua rien d’étrange chez Lufen et ne se demanda même pas qui il était réellement. Etant sorcière elle-même, elle connaissait l’existence des autres créatures, surtout qu’en tant qu’enquêtrice, elle en chassait deux d’entre eux. Elle avait l’impression d’être en sécurité dans ce bar, rempli de monde. Même si ça s’avérerait que ce soit un vampire, il ne pourra rien faire ici, à moins qu’il arrive à tuer tous ces gens en même temps, ce qu’elle doutait fortement.  Mais dans tous les cas elle en était pas encore là, car justement, elle ne s’était posée aucune question, et dans un état quasi euphorique, elle ne faisait pas vraiment attention aux gens qui l’entouraient. Elle reporta de nouveau son attention sur le jeune homme, et plongea son regard dans le sien, elle aimait bien regarder les gens quand elle leur parlait. « Ça fait longtemps que vous jouer du piano? » elle lui sourit légèrement et puis grimaça imperceptiblement. « Désolée si j'ai été indiscrète, je ne voulais pas. » La jeune fille se sentait gênée et but une autre gorgée de son whisky pour se donner un peu de courage.
 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
poisoned soul

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Empty
MessageSujet: Re: La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La musique n'a pas d'autre but qu'elle-même. ◮ Elspeth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Elspeth, the Chosen One.
» You must be frightened [Elspeth]
» The past always catches us | Iván & Elspeth
» Meet me around a glass of wine (Elspeth~Elena)
» (arcadi) Même dans les coins les plus sombres survit une petite étincelle de lumière

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POISONED SOUL :: RP-