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(Lipót) this is war

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MessageSujet: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeDim 12 Avr - 21:26



this is war
ft. Lipót & narcissa

Foutue impression quelqu’un se calque dans son ombre. Ça lui donne froid dans le dos, cette étrange sensation d’être suivis. Elle sait se défendre. Elle a tué, trop de fois. Le carmin contre la pulpe de ses doigts. Ce carmin qui tache. La marque du chasseur qui ronge sa peau.
Elle aurait dû être comme les autres femmes du clan, inutile. Ce n’est pas le cas.
Ses soirées. Elles se ressemblent trop. Ici. Entre les murs des bars qui se perdent et qui renaissent. Gaspar. Le seul à attirer son attention qui soit terriblement humain. Elle connait la rage et lui, il ne connait rien d’elle. Il ne voit que ce qu’elle laisse paraître. La poupée candide. La poupée frigide. C’est ce qu’elle laisse paraître.
Elle ne parle pas de sa vie. Cette foutue prison dans laquelle elle a vu le jour. Son jumeau mort-né et la faute sur elle. Qu’elle doive remplacer pour la perte d’un mâle. C’est ce qu’elle fait. Ce n’est jamais assez. Elle n’a pas ce qu’il faut entre les jambes, mais elle a su gagner quelques onces de respect.

Les verres qu’elle laisse tomber dans le fond du lavabo. Elle n’a pas envie d’être ici. Pas ce soir. La dernière fois, elle aurait pu défaillir. Connard qui voulait s’emparer de la caisse et elle qui ne voulait pas lui donner. La lame qui transperce le ventre. Lui. Le vampire. Ce monstre qui hante ses rêves depuis toujours. Ça ne devrait pas la fasciner, pas l’obséder de la sorte. Qu’elle crève de le tuer. Tous. Eux les monstres et les loups.
Endoctrinée depuis toujours. Son but. Tuer. Mais elle reste foncièrement fascinée. C’est plus fort qu’elle. Le goût de l’interdit.

Ses doigts qui ouvrent la veste qui oppresse sa poitrine, veste qu’elle laisse tomber sur le banc passager de sa voiture. Elle couvre ses bras. Elle couvre sa peau. Elle n’a pas envie qu’un chasseur puisse voir les marques qui rongent son échine. Trop de mort. Son dos couvert de cette marque qui ne cesse de grandir. C’est trop de risque que de laisser sa peau à nue lorsqu’elle joue la poupée. Les autres, ils ne peuvent pas voir. Sa peau encore vierge de morsures et les loups qui ne peuvent que ressentir le danger. Ils restent loin.
Une ombre qui plane. Les sons légers qu’elle entend et le souffle qu’elle finit par sentir contre son échine, contre sa nuque. Les muscles de son corps qui se crispent alors qu’elle laisse ses iris glisser sur le banc. Son arme qui dort. Elle n’a pas encore eu le temps de la poser à sa cuisse. Elle la retire avant de travailler. Les quelques artifices essentiels pour chasser. Sang de loup. Lame en argent.
Elle ne sort pas sans. C’est risqué. Par que les ennemis rodent et parce qu’elle fait partie de ceux qui attire la haine, la rage.

« Qu’est-ce que vous voulez?» Elle sent la présence dans son dos. Elle sait. Elle sent une étrange aura, une rage. Ses iris qui glissent contre la lame. Pas de mouvement brusque. Pas tout de suite. La porte entre ses phalanges. Elle n’a pas eu le temps de filer.
Ça lui arrive trop souvent lorsqu’elle quitte, lorsqu’elle ferme de se faire aborder, de se faire attaquer. Elle n’a pas froid aux yeux. La rage au fond du cœur. Elle sait comment y faire. Elle sait comment blesser. Elle sait comment saigner.
Les doigts qui se serrent un peu contre la porte. La tête qui se tourne et les yeux qui cherchent un visage pour s’accrocher. Les traits qui se forment à sa vue et un visage qu’elle ne connait pas.
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeLun 13 Avr - 14:13



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You know what I think? I think that we’re all in our private traps, clamped in them, and none of us can ever get out. We scratch and we claw, but only at the air, only at each other, and for all of it, we never budge an inch

Son nom est Narcissa Báthory. Elle a vingt-huit ans. Elle travaille dans un bar de Romkocsma. Elle habite dans un coin chicos de Buda. Elle est la fille aînée d'István et Wanda. Elle est belle.
(Il ne devrait pas avoir noté ça.)

Lipót se demande si c'est ce que font les chasseurs à chaque fois. Si ils suivent leurs victimes, apprennent à vivre dans leurs pas, consignent dans un carnet comme il l'a fait, toutes ces informations. L'heure à laquelle elle est sortie de chez elle. Le temps qu'elle passe dans le métro. Les lignes qu'elle y emprunte.

En temps normal, il aurait des regrets. Se sentirait presque mal, d'espionner une jeune femme ainsi, de rester dans les environs, telle une ombre sur ses pas, un protecteur, un cauchemar collé à ses talons. En temps normal, il arrêterait, abandonnerait, rougirait et confesserait son esprit obsessionnel et maladif; montrerait à Kamilla sa chère Kamilla les dessins qu'il a fait d'elle, quelque part entre les pattes de mouche qui décrivent les informations qu'il a retiré d'elle, montrerait la douceur de ses traits, la pulpe de ses lèvres, le feu de ses yeux. Il ne dessine pas très bien mais dans ses traits, on voit le charme manifeste de la jeune femme, l'innocence de sa face, la délicatesse de son visage.

Mais elle est une chasseuse. Elle a tué Emil.

Cela fait un mois maintenant. Un mois qu'il a disparu de la surface de la terre, trois semaines que Lipót a serré les épaules de Kamilla à l'enterrement, deux semaines qu'il marche dans les traces de la fameuse Narcissa, une semaine qu'il sent l'envie de se venger grandir en lui, une autre semaine qu'il attend avec une impatience manifeste la pleine lune. Bientôt, bientôt.

Il lui faut quelque chose pour aiguiller la Bête. Il ne contrôle pas sa lycanthropie, malgré son âge, malgré ses années de pratique; il sait mieux que personne qu'avec cet état d'esprit, entre colère et chagrin depuis un mois, la Bête sera incontrôlable, incontrôlée, destructrice. Il faut l'aiguiller. Il lui volera un peu de son odeur, et le loup-garou fera le reste. Il se mettra sur sa trace, empruntera en courant la ligne de métro, montera les escaliers de son immeuble dans un quartier chicos de Buda, défoncera sa porte, renversera ses meubles, la tirera de son lit et la tuera.

Il pourrait lui voler discrètement une robe de chez elle, ou un morceau d'écharpe, ou n'importe quoi.

Mais il veut qu'elle sache qu'elle va mourir de sa main.

Il reste silencieux, une ombre parmi les ombres, quand elle entre dans la voiture. Ne peut effacer un sourire satisfait de son visage, à cause de sa naïveté, à cause de son inconscience. Elle ferme la porte et elle s'enferme avec le monstre.

Il sait qu'elle sait quand elle se fige. Quand il accentue un rien sa respiration, qui vient effleurer son échine, qui y fait dresser des poils, qui y fait courir des frissons. Elle tourne lentement la tête et sans la voir, Lipót sait qu'elle cherche la lame en argent et ses autres instruments de chasse qu'il a laissé sur le siège avant. Un peu d'espoir. De toutes manières, il est plus rapide qu'elle, et elle n'aura pas le loisir de le tuer. Il ne le permettrait pas.

« Qu’est-ce que vous voulez? »

Réaction typiquement humaine, ne peut-il s'empêcher de penser avec un cynisme qui ne lui ressemble pas. Digne d'un grand film d'horreur. Lentement, pour ne pas la brusquer, il change de position sur la banquette arrière, pour que la lumière d'un lampadaire vienne embrasser son visage. Il lui adresse un léger sourire — le plus doux, le plus gentil qu'il ait dans son répertoire — dans rétroviseur la intérieur.

Simplement faire votre connaissance.

Un léger silence s'étire. Il sent dans son coeur la colère monter, mais il la jugule et la fouette et la fait se rétracter. Il n'est pas encore temps. Il prend un masque innocent, presque timide, baissant les yeux sur ses mains nouées sur son giron.
L'innocence faite homme.

Cela… cela fait quelques temps que je vous vois au bar et je voulais vous adresser la parole mais je n'ai jamais osé… je m'appelle Lipót.

Et tu t'appelles Narcissa, tu as tué mon meilleur ami, mon petit frère, mon frère de lait, mon frère de sang, mon frère de meute. Et tu vas mourir.

Il sent l'appréhension sur sa peau. La peur, peut-être, à moins que ce ne soit sa nervosité, ou la fatigue d'une longue journée de travail. Il sent la sueur, l'alcool, la fumée sur ses vêtements.
(Elle sent bon.)
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeLun 13 Avr - 22:11



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Le souffle qu’elle sent dans son dos. La voix qui résonne dans l’habitacle de la voiture alors qu’elle se tourne un peu pour laisser ses iris dessiner les traits, tente de deviner les ombres. “ Simplement faire votre connaissance. ” Ses yeux qui roulent et qui se repose dans le miroir.
Connerie. Elle n’y croit pas. Elle a toujours eu ce don pour sonder les personnes. Le moteur roule, la musique laisse planer quelques notes. Ses armes, elles trônent sur le banc en arrière. Le banc entre eux et la présence qu’elle ne connait pas. Cette étrange sensation qui prend aux tripes, mais elle ne réagit pas. Le neutre sur son faciès et cette étrange envie de rire lorsqu’elle l’entend. Connerie. Elle se doute de la fausseté, mais elle attend. Elle attend parce qu’elle n’a pas la moindre idée de la raison qui pousse cet homme à traîner sur son banc.
Sensation qui ronge ses tripes. Le visage qu’elle ne connait pas.
« vraiment?» Elle en doute. Elle est méfiante. C'est sa nature.

Cela… cela fait quelque temps que je vous vois au bar et je voulais vous adresser la parole, mais je n'ai jamais osé… je m'appelle Lipót. ” Connerie. Foutue connerie. La pulpe de ses doigts qui glisse contre le volant alors qu’elle laisse son regard glisser dans le miroir accroché au plafond de la voiture.
Elle tente de comprendre.
Elle tente de savoir.
Elle ne sait pas. Elle ne sait rien. Les traits qui se dessinent sous ses yeux. Elle n’a pas la moindre once de souvenir qui se dessiner dans le fond de son crâne. Que cette foutue sensation de le connaître, de sentir cette présence qui se calque sur ses pas.
Elle ne sait pas. Elle ne sait pas qu’elle a tué un homme important. Un ami. Un frère. Elle ne sait pas. Trop de mort sur la conscience. Trop de carmin contre ses doigts. Elle ne compte plus. Prise dans les valeurs familiales et elle vacille entre cette obsession qui la ronge. Lui. Le vampire. L’interdit et cette imprenable envie de tuer qui la possède de temps en temps. Trop souvent.
Elle n’y croit pas. Cette gêne. Ce regard qui se glisse sur le sol. Elle n’a pas confiance Narcissa. Pas lui. Personne. « Ce n’est pas une bonne manière de le faire en se glissant sur le banc arrière de ma voiture.» Sarcasme dans le fond de sa voix. Le moteur qui tourne. Le silence qui pèse.

Elle ferme finalement le moteur. Parce qu’elle ne va pas conduire avec un inconnu sur la banquette. Elle ne peut pas se laisser distraire. Elle ne peut pas prendre de risque.
Elle se tourne à moitié, laisse son regard glisser contre ses traits et tente de le mettre dans le fond de sa mémoire. Elle ne sait pas. Ce visage qu’elle ne connait pas. Les traits qu’elle dévore lentement de ses iris.
Il est beau.
Ce quelque chose de sauvage. Ce quelque chose de bestial.
Elle n’y croit pourtant pas. Elle a trop l’air prude pour plaire, contraire aux autres femmes qui en dévoile trop, qui démontrent les cuisses fines. Elle ne plait pas. Seulement à Gaspar qui pense qu’elle n’est qu’une poupée fragile ayant besoin de protection.
Les phalanges qui se glissent contre ses cuisses, le visage qu’elle ne quitte pas, qu’elle analyse, qu’elle détaille. Ce regard trop profond. Les frissons sur sa peau qu’elle retient. Son corps qui se tend. Ce foutu danger qui se fait sentir dans le fond de ses entrailles. « J’ai cette impression de mensonge.» Un souffle. Ses dents qui passent contre sa lèvre du bas. Elle a trop d’ennemis. Trop de haine contre elle. Elle ne fait pas confiance. Elle n’a jamais réellement fait confiance.
Son regard. Il s’accroche. Ce foutu quelque chose de tentant. Elle et les conneries.
Elle se tourne un peu plus. Sa lame, elle est derrière. Elle est mal barrée. « Je me trompe peut-être.» Elle en doute.
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeMar 14 Avr - 17:37



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« vraiment?»

La question reste suspendue dans les airs, un point d'interrogation sur leurs têtes. Un léger sourire — une fissure dans le masque, dans la carapace, dans le rôle auquel il s'est astreint — pend aux lèvres de Lipót. Juste une fraction de seconde, oh, rien de plus. Il sourit rarement, ce brave Lip: c'est toujours un cadeau précieux qu'il fait, un trésor qui éclaire son visage. Les gens l'amusent pas; la vie ne l'amuse pas; pourtant, dans cette voiture, en la présence de Narcissa Báthory, Lipót a souri plutôt deux fois qu'une. Pourquoi? La situation l'amuse. Sentir le doute monter dans la poitrine de l'humaine l'amuse. Se sentir en contrôle l'amuse, le réjouit, lui plait énormément. Il devrait penser à jouer de sa condition ainsi plus souvent.

Il l'observe tranquillement, oeil aguerri du psychiatre, ses réactions aussi infimes que ses pensées. Lipót est bon empathe; c'est d'ailleurs là son plus gros défaut. Ce n'est pas par passion qu'il est devenu docteur des esprits; ni par orgueil; mais plutôt par une espèce d'honneur digne, un cadeau fait au monde. Se plonger dans la tête et les ressentis des autres a toujours été à sa portée, a toujours été simple; peut-être est-il trop vide, trop sans expression, ainsi préfère-t-il s'abreuver à la source des sensations des autres. Il a toujours mieux vécu à travers son prochain qu'à travers lui-même.

Il croise son regard dans le rétroviseur. Retient à grand mal un sourire; se contente de lui renvoyer un regard pénétrant, des sourcils détendus, une face sereine. Il n'a pas peur. Il n'a pas peur d'elle. En est-elle surprise? Il sent comme du gasoil le danger s'évaporer des pores de sa peau; sa dextérité au couteau; sa connaissance des points faibles des hommes et des monstres. Et pourtant il n'a pas peur. C'est lui le prédateur dans cette voiture.

(Ou peut-être ses yeux à elle. Elle a de beaux yeux.)

Elle ne semble pas particulièrement apeurée, pourtant. Elle caresse le volant doucement, ses yeux le fouillent de fond en comble et il devine qu'elle essaye de le replacer, de se souvenir… en vain.

« Ce n’est pas une bonne manière de le faire en se glissant sur le banc arrière de ma voiture. Je suis un homme timide. Je ne sais jamais comment agir avec les femmes. »

Elle tourne brusquement la clef dans le moteur. Il retient toujours un léger sourire, ça devient de plus en plus dur, ses zygomatiques lui font mal. Elle l'amuse. Soudainement, il se dit que les humains l'amusent (et il ne peut s'empêcher de se demander si c'est ainsi que les vampires les voient aussi). Ils l'amusent, avec leurs piètres vies, trop courtes, trop rapides; ils l'amusent avec leurs croyances, leurs envies, leurs secrets, leurs rêves. Narcissa Báthory l'amuse, car elle est persuadée qu'elle peut en réchapper. De lui. D'avoir tué son meilleur ami.

O, si elle savait.

Elle bouge sur son siège, se tourne vers Lipót. Ses yeux glissent sur son corps machinalement, sur le cou dévoilé, sur les bras désormais nus où brillent des cicatrices de morsures vampiriques. Il arque un sourcil.

Avec son regard, il a l'impression qu'elle le déshabille. Qu'elle vient chercher ses pensées à leur source, au fond de son âme. Il ne croit pas au concept d'âme, Lipót. Déontologiquement, il ne peut pas y croire. Et pourtant, en cet instant précis, il a l'impression qu'elle y farfouille et qu'elle renverse tout ce qui s'y trouve.

« J’ai cette impression de mensonge. »

Il observe comment ses dents jouent dangereusement avec la pulpe de ses lèvres. Se demande quel goût elles ont.

Sur son front, le sourcil arqué se détend. Sur sa lippe, le début d'un demi-sourire se forme.

« Je me trompe peut-être. »

Il sourit encore plus. Une réponse en soi.

Il ne veut pas lui mentir. Plus lui mentir. Comme tout animal qui joue avec la nourriture, il finit par se lasser.

Lentement, toujours avec des gestes mesurés, étudiés, il pose la main sur ce qui trône sur ses genoux: un livre. Ses mains feuillètent fiévreusement des pages qu'il connait par coeur, ses doigts soulignent des phrases jusqu'à trouver la bonne:

Je suis vivant! ” il marqua une pause, sauta quelques mots. “ Je te mettrai à sang, et le sang te poursuivra. Puisque tu n'as pas haï le sang, le sang te poursuivra.

Puisque tu n'as pas haï donner la mort, la mort te poursuivra.

Il referme le livre d'Ézéchiel. Le lui lance sur les genoux.

Toute son attitude est étudiée. Le sourire goguenard sur ses lèvres. Son regard hautain. Son assurance manifeste. La manière avec laquelle il se penche et ramasse les armes qu'elle a négligemment laissé traîner, jetant vite le couteau en argent sous un siège, jouant nonchalamment avec une fiole de sang de loup-garou. Ses yeux fixes sur son profil. La suffisance dans son attitude.

Ton nom est Narcissa Báthory. Tu as deux frères. Tu vis à Buda. Tu es seule dans cette voiture avec moi. Tu as tué mon frère.

(On sent la colère dans sa voix. La tension. La manière avec laquelle les dents se heurtent, les mâchoires se serrent. La rancoeur. La rage. L'envie d'en découdre.)

Alors la mort te poursuivra.

Il attend ce qu'elle va lui dire avec impatience.

Pourtant, il la regarde simplement comme s'il venait de lui déballer une platitude ennuyeuse.
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeVen 17 Avr - 23:04



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« Je suis un homme timide. Je ne sais jamais comment agir avec les femmes. » Narcissa. Elle a envie de rire. Parce que les doutes se glissent dans le fond de son crâne pour y laisser cet écho, le goût de mensonge qui roule contre la langue. Elle connaît trop bien le mensonge pour ne pas le deviner. Pour ne pas le savoir. Ça glisse contre son épiderme pour faire tendre doucement son corps, les muscles.
Ce regarde qui semble la mettre à nue alors qu’elle se darde de sa superbe, qu’elle couvre son faciès des masques qu’elle sait trop bien employer.
« J'aurais juré le contraire.» Il a ce quelque chose de charmant, ce quelque chose de bestiale.
La poupée fragile. La poupée frigide. Celle qui offre son corps aux vampires avant qu’ils ne puissent y planter les crocs. Vierge des dents. Souillé par la marque du chasseur invisible aux yeux des loups, des autres. Sauf les siens.
Les yeux qui se confrontent. La tension qui se fait sentir dans l’habitacle et cette foutue impression qu’il manque d’air. Elle ne ploie pourtant pas. Elle ne peut pas. Elle est Narcissa. Celle qui doit remplacer son jumeau mort, le protégé de la famille. Elle n’est que le déchet.

Je suis vivant! Je te mettrai à sang, et le sang te poursuivra. Puisque tu n'as pas haï le sang, le sang te poursuivra. ” Elle ne parle pas. Le silence qui pèse, qui se glisse sur la moindre once de sa peau. Elle n’a pas peur. Elle n’a pas peur de mourir.
Elle ne fait pas semblant la poupée et il en sait surement plus qu’elle ne voudrait réellement en dévoiler. Lui et cette foutue empathie surdimensionnée. “ Ton nom est Narcissa Báthory. Tu as deux frères. Tu vis à Buda. Tu es seule dans cette voiture avec moi. Tu as tué mon frère. ” Ses yeux qui ne le quittent pas, comme si elle tente de lire dans le fond de son âme. Il en sait plus qu’elle n’en laisse paraître, que les autres ne sont pas aptes à savoir parce qu’elle ne laisse rien entendre. Pas ce qu’elle est. Pas sa famille. Eux et cette réputation. Eux et cette folie.
La rage dans le fond de sa voix à lui. Son corps qui se laisse posséder par une étrange fièvre. Elle et son goût pour l’interdit. Elle et sa fascination pour le camp ennemi. “ Alors la mort te poursuivra.
Si elle était une simple humaine, elle crèverait surement de peur, elle se laisserait prendre par le doute. Ce n’est pas le cas. Elle fait partie d’eux et elle ne doit pas le décevoir. Elle ne peut pas. Endoctriné par la fratrie, par la pression qu’il pose sur elle depuis des années.

Cette foutue présence qu’elle sent près d’elle depuis des semaines. Elle ne sait pourtant pas le visage, les traits. Ça semble clair maintenant. Pas le temps de s’attarder à chercher une ombre, autre chose qui préoccupe son esprit. Lui, le maître de ses songes d’enfants.
« Le visage de cette ombre qui me suit vient de se concrétiser
Elle lui laisse entendre qu’elle savait qu’il se calquait sur ses pas.
Sa voix ne tremble pas. Elle ne tremble pas. Son regard qui ne quitte pas le sien. Elle analyse. Elle repasse les options dans le fond de son crâne. C’est une humaine. Il est un loup. Elle reconnait trop bien les vampires. Sa peau est trop bouillante. Son teint est trop frais. C’est la seule solution. Elle a tué il y a peu. Un lycan. Le sang dont elle use pour tuer les suceurs de sang.
« Alors, tu penses que ma mort t’apportera salvation? J’en doute.» C’est une foutue réalité. Il est rongé par la rage, par cette mort qu’elle a semée et sa mort a elle ne changera rien. Ça ne fait revivre personne. Elle s’en fou. Elle s’en fou de la menace qui plane. « Ça sera bien. Quelques secondes. C’est tout.» Ça ne le soulagera qu’un moment. Comme une drogue. Cette envie de tuer qui le reprendra et personne pour jeter sa folie.
Ses doigts s’attardent à détacher la ceinture qui oppresse sa poitrine. Elle se tourne un peu plus. Se penche. S’approche un peu. Elle sent son odeur à lui qui se percute dans le fond de son crâne. « Je peux avoir ton nom ou je vais mourir dans l’ignorance?» Provocation. Souffle qu’elle lance en sa direction. Les plans qui se glissent dans son esprit. Sa lame trop loin. Elle n’est pas en bonne posture. Elle ne devrait pas de détacher de cette lame. C’est le minimum.
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeDim 10 Mai - 4:09



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Il ne sent pas la peur sur elle. Enfin si, juste un peu. Juste un peu d'appréhension, là; un peu de doute; une adrénaline qui s'infiltre dans ses veines, presque indiscernable tant elle est dissimulée et jugulée.

Quand il était jeune, Lipót était souvent accablé par toutes ces sensations. Pas les siennes, celles des autres (oh, la différence était-elle vraiment à faire? à chaque fois que les autres ressentent, il ressent aussi, comme un retour de gifle). Il se souvient de longues nuits passées sous la couette, les côtes se soulevant spasmodiquement de sanglots silencieux; il se souvient de longues heures passées à méditer, à se calmer, à juguler. Il se souvient un jour s'être perdu dans une foule, et avoir fait une crise de panique.

Mais maintenant, il est plus âgé.
Maintenant il regarde Narcissa Báthory avec l'assurance d'un démon.

Il exulte d'un calme olympien, presque pareil au sien. Son visage est sévère. Ses yeux pénétrants, et vides. Si vides. Il aurait été si beau et si charmant s'ils avaient été moins vides…!

« Le visage de cette ombre qui me suit vient de se concrétiser.»

Oh, elle est bonne. Lipót n'en doutait pas. Il savait que si Emil s'était fait prendre, alors c'était forcément par un bon chasseur. Elle est si jeune, pourtant. Il sent encore l'odeur de la famille sur elle; un louveteau, vraiment; elle doit avoir quoi? moins de trente ans. Il essaie vainement d'imaginer la scène: Emil droit et fier devant elle, ses muscles de lycans roulant sur sa peau, sa lippe de lycan s'écartelant d'un sourire arrogant en voyant son adversaire. Elle semble si frêle sur son siège. Lipót aurait peur de la briser, s'il ne voulait pas la détruire.

Ses doigts effleurent la ceinture, il la laisse la défaire. Il la regarde toujours de la même manière, sévère, analytique, pénétrant, comme lorsqu'il est en session avec un patient. Il n'a pas peur d'elle.

« Alors, tu penses que ma mort t’apportera salvation? J’en doute. Ça sera bien. Quelques secondes. C’est tout.» Oh, elle s'y connait. Évidemment qu'elle s'y connait. Lui n'a jamais tué personne, vraiment. Pas parce qu'il n'en avait pas envie. Car il n'a jamais voulu être le monstre que les simples mortels pensent qu'il est.

Il sourit en coin, lentement, sûrement; oh, là il est séduisant. Mais il est séduisant à la manière d'un personnage de film d'horreur.

C'est tout ce que je demande, ” murmure-t-il, ses lèvres se décollant à peine; trop sensuel, trop susurrant pour son propre bien. “ Je ne cherche pas à le faire revivre, je cherche à le venger. ” Les jeux de manipulation ne fonctionnent pas bien sur lui.

« Je peux avoir ton nom ou je vais mourir dans l’ignorance?»

Il sourit.

C'est comme une lame sur ses lèvres. Sa lippe qui se tire. Ses yeux qui s'aiguisent.

Il sourit et on dirait qu'il va déchirer le monde de ses dents pour le détruire.

Tu ne mourras pas ce soir, ” dit-il simplement, sans répondre à sa question.

Il bouge sur son siège et il sent les sens de Báthory s'aiguiser. Il sourit encore plus. Elle n'a pas peur, en fait, réfléchit-elle. Elle est trop intelligente pour avoir peur. Mais elle se méfie.
Et elle a raison.

Son couteau en argent est hors d'atteinte. Il joue toujours avec une fiole de loup-garou, désintéressé, avant de la reposer doucement sur le siège. Il époussette ses manches, ses épaules; il porte une costume impeccable, de ceux que l'on regarde et qu'on ne porte pas de peur de les froisseur. Il le porte avec le charme du diable.

Mais souviens-toi de cette face. ” Il se met dans la lumière, un simple rayon dans le clair-obscur du fond de la voiture. Il la regarde dans le rétroviseur, lui sourit. “ Et souviens-toi de cette ombre. Elles te poursuivront.

Et te tueront.
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MessageSujet: Re: (Lipót) this is war (Lipót) this is war Icon_minitimeLun 18 Mai - 21:17



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ft. Lipót & narcissa

Tu ne mourras pas ce soir, ” Comme si elle en doutait. Narcissa. Elle n’a pas peur de lui, comme elle n’a pas peur des autres. Narcissa. Elle n’a pas peur de mourir. C’est sûrement ce qui fait d’elle la chasseuse redoutable, la femme qui porte bien le nom de sa famille. Elle ne devrait pas chasser. Les femmes ne le font pas, normalement. Elle a été élevée par un homme, intoxiqué de la mort et de la vengeance. Brimé dans sa féminité pour devenir une machine à tuer. Elle ne sait pas. Elle vacille entre trop de sensations. Cette fascination qu’elle repousse, pour les monstres sous le lit. Pour lui. Pour eux. C’est mal. Elle le sait, mais elle devrait le détester, les briser, les tuer. Simplement. Élevée pour le plaisir de la chasse, c’est sa nature. Elle sent le danger. Les marques qu’il ne peut pas voir contre sa peau opaline. Pas de morsure. Que la marque du chasseur qui lui ronge la peau. Elle laisse son regard se poser sur lui, ses iris détailler les traits de son visage à lui. Les images filent dans sa tête. Elle analyse, mais reste trop neutre. Elle sait qu’il peut ressentir. Elle a appris à canaliser les sentiments, avec le temps. Les enfermer dans l’étau de son cœur pour les garder secrets, qu’il ne sache pas. « Vraiment?» Du sarcasme dans la voix. De l’étonnement qu’elle teinte sur ses traits. Elle n’est pas la poupée candide. Que le jeu. Que la chasse qui ronge son être. Il ne faut pas la provoquer.

Mais souviens-toi de cette face. ” Elle ne manquera pas de le faire. Les traits. Elle les grave dans son esprit. Les traits charmants s’ils n’étaient pas ceux d’un monstre. Ca ne change rien. Ce n’empêche pas la brune d’être fasciné par eux. Surtout par Lui. Le vampire qui s’introduit dans sa chambre depuis enfant. Celui qui rend fébrile. “ Et souviens-toi de cette ombre. Elles te poursuivront. ” Narcissa, elle a envie de rire, mais elle sait que ça ne fera que faire monter la tension. Il s’amuse. Elle ne se laisse pas prendre par la peur. Plus maintenant. Qu’il vienne pour la tuer. Elle sera là pour se défendre ou elle finira en lambeaux. Qu’importe. La mort. Ça fait partie de sa vie depuis toujours. Depuis longtemps. Elle reste tournée, il s’approche. Elle ne bouge pas. Elle analyse le moindre de ses traits, elle laisse un sourire passer sur son visage à elle, étirer ses lèvres pulpeuses. Elle arque un sourcil. « Les menaces de mort imminente de me font rien. Ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre de remarque, il faudra être plus original, je crains.» elle arque un sourcil, elle détourne le regard, elle remet les clefs dans le contact et fait rouler la voiture. Provocation. La peur. Elle ne la ressent plus. Elle ne ressent plus rien depuis bien longtemps. Sa tête prend appui sur le banc, elle laisse son regard se porter contre la nuit. « Je n’ai pas peur de la mort. Je la côtoie depuis longtemps.» Un souffle. Qu’il bouge. Qu’il fasse quelque chose. Des mots en l’air. Des paroles. C’est facile à laisser entendre. Une voiture n’est pas l’endroit le plus approprié pour un combat. Narcissa, elle est en mauvaise posture, mais elle ne perd pas de sa superbe. Hors de question de ployer. De laisser la peur se lire sur ses traits ou prendre possession de son être. Jouer. Faire semblant. Enfermé. Elle sait faire. Elle sait calmer les émotions qui la rongent. Qu’il ne sache rien d’elle. Que ce qu’elle laisse paraître.
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